Salut à tous.
Juste pour le fun,je vous post le graphe du corner sur l'action VW qui a débuté à la fin de l'été 2008 et qui a duré 6 semaines en tout.
Semaine 15 : le cours passe de 322 frs à 470.
semaines 16 et 17 sont relativement calmes
semaine 18 on passe de 420 frs à 678.
semaine 19 assez calme et là,attention les yeux
semaine 20,dégringolade du prix pour un rachat au plus bas avant le vrai corner.Le cours passe de 530 frs à 290 et perd + de 40%
semaine 21,corner.Le cours est multiplié par 5 et passe de 260 frs à 1'400 dans la journée.Les spéculateurs se sont fait pieger...
Récit de l'histoire en dessous et graphe plus bas.Vous remarquerez que je ne peux pas mettre le plus haut tant il est.....haut

La rivalité entre les cousins, Porsche et VW, est une histoire ancienne. Elle a dégénéré à un point dont la gravité dépasse l’entendement.
"Au printemps 2008, Porsche tente une première fois de prendre le contrôle de VW en bourse et acquiert 34% du capital ; rumeur d’OPA puisque le seuil de déclanchement est passé, les boursicoteurs suivent et le cours de VW monte. Effectivement, Porsche lance son OPA, mais à un prix inférieur de 30% au cours de bourse et en annonçant qu’elle se contentera de 50% du capital ; sur le coup, on pense que c’est pour se défaire élégamment de l’obligation et qu’elle renonce à son projet devenu trop cher ; erreur et mensonge…
Echec de l’OPA donc, les spéculateurs revendent le titre. Mais en sous-main Porsche, d’une part achète des options d’achat (des « call » dans le jargon financier) sur actions VW dans des proportions considérables, d’autre part prête ses propres titres aux spéculateurs, notamment aux « hedge funds », qui s’empressent de les revendre (des « ventes à découvert », toujours dans le jargon) en poussant le cours à la baisse afin de les racheter moins cher pour les restituer, et empocher la différence; la pression à la baisse du cours a également pour effet de réduire le prix des options…
Le 28 octobre, Porsche révèle ses options d’achat, les exerce et se trouve à la tête de 74% du capital de VW ; comme le Land de Basse-Saxe en détient 20%, le flottant est réduit à 6% ; les vendeurs à découvert sont pris en « corner » car ils doivent racheter des titres dans un marché asséché ; d’où l’envolée du cours qui est brutalement multiplié par 4.
Morale de l'histoire
La morale de l’histoire est triple. Tout d’abord, les spéculateurs ont été pris à leur propre jeu et on ne les plaindra pas ; mais les pertes subies, dont on dit qu’elles s’élèveraient à 20 ou 30 milliards d’euros, vont faire des dégâts, et pas seulement dans les « hedge funds » ; en avait-on vraiment besoin en ce moment? Ensuite, la respectabilité apparente de certaines « vieilles dames » cache des pratiques de forban quand la volonté de puissance s’accouple au cynisme le plus complet : mensonges, fraude, tout est bon.
Porsche n’a pas été effleurée par l’idée que, dans le contexte actuel, il eût été opportun de se tenir coi : les vieux démons n’ont pas attendu le retour au calme pour revenir en force.
Enfin, s’il fallait démontrer la perversité de certains mécanismes de marché, légaux (à chaque étape, Porsche a respecté la réglementation allemande) et théoriquement utiles, mais si faciles à détourner, on ne pouvait s’y prendre mieux. Le gendarme de la bourse allemande, qui n’a rien vu venir faute de déclaration des options et faute de surveillance des ventes à découvert, « examine » la situation !"
