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Ahhhh.. la belle histoire
CAC40: douché par un Mario Draghi et une BCE très germaniques 08/12/2011 17:32
(CercleFinance.com) - Le dégonflement de la bulle des 8 dernières séances s’accélère avec une chute de -2,45% du CAC40 qui s’enfonce sous les 3.100Pts et rejoint même les 3.090Pts.
L’Euro-Stoxx50 termine la journée en repli de près de -3% dans le sillage de Milan (-4%) et Madrid (-2,4%).
Les possibles avancées théoriques sur une meilleure convergence budgétaire et fiscale des pays de la zone Euro (devant être confirmées à Bruxelles demain) sont reléguées au second plan après la conférence de presse de Mario Draghi.
Il a certes satisfait initialement les marchés en annonçant la mise en place d’opérations de refinancement à 2 et 3 ans pour les banques, et en autorisant une extention de la liste des ‘collatéraux’ qu’elles seraient autorisées à fournir en garantie.
Mais il a douché les marchés quelques minutes plus tard en affirmant que la BCE prohibait -comme cela figure dans ses statuts- toute monétisation de la dette.
Il écarte toute ‘astuce’ permettant de le faire de façon directe ou indirecte, sous forme de prêts bilatéraux (rachats purs et simples en réalité de dettes souveraines), d’abondement au FESF ou au MES (visant à racheter de la dette) ou de prêts au FMI dont l’objet serait de lui permettre d’agir comme un créancier ‘plus musclé’ au seul profit d’émetteurs européens.
Mario Draghi a renvoyé ses interlocuteurs aux ‘impératifs catégoriques’ du Traité originel, largement inspiré des préceptes de la Bundesbank.
Tout ce qui pourrait s’apparenter à des ‘tours de passe-passe’ visant à contourner les règles qui ont assignées à la BCE sont à proscrire et la banque centrale (sous le contrôle vigilant de l’Allemagne) s’y opposera.
Toutes les ‘rumeurs’ qui ont circulé ces derniers jours -toutes démenties par les allemands (jamais par la France ou l’Italie)- étaient donc infondées, fallacieuses… et, faut-il s’interdire de le penser, manipulatoires et destinées à entretenir une hausse artificielle des indices boursiers (alors que les cambistes n’ont jamais pris ces mêmes ‘rumeurs’ aux sérieux, comme le prouve la singulière absence de volatilité de l’Euro depuis 10 jours).
Wall Street qui affichait -0,6% peu après l’ouverture ne dégringole pas aussi rapidement que le CAC40 (repli limité à -0,9% pour de Nasdaq et -1,16% pour le ‘S&P’).
L’euro accentue son recul (-0,8%) vers 1,3300/1,32900$ et le pétrole repasse sous la barre symbolique des 100$ (-2% à 98,5$: Mario Draghi a confirmé une prévision de croissance de +1,6% en zone Euro en 2011 (c’est déjà du passé), de seulement +0,3% en 2012 (de nombreux pays seront en récession) et de +1,3% en 2013 (avec un degré d’incertitude particulièrement élevé, selon que la crise des dettes souveraines aura été plus ou moins rapidement résolue et la convergence budgétaire mise sur pied… mais cela prendra du temps, la BCE s’y attend).
Le CAC40 qui tutoie les 3.100Pts recule dans le sillage d’Alstom (-77% sur un abaissement de recommandation d’une grande banque helvétique), de Sté Générale (-7,2%), Véolia (-6,3%), Vallourec (-5,4%) ou BNP-Paribas (-5,3%).
Essilor, Sanofi et Pernod Ricard limitent la casse autour de -0,5%.
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Source: Cercle Finance
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