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Infos et humeurs depuis la City:
Après un premier trimestre encourageant, l'optimisme a été de mise depuis ce début d'année 2014. La crise des années précédentes semblait être le point de faire partir du passé. les entreprises commençaient enfin à sentir les effets positifs de leurs plans de restructuration à rallonge.
Cependant, leurs mesurettes similaires à des emplâtres sur des jambes de bois ne vont pas faire long feu et les signes d'un retours vers la décroissance se font de plus en plus évidents.
- Au Royaume-Uni, c'est la saison des Assemblées Générales et on assiste à un retour du "Printemps des Actionnaires": en bloc ils votent CONTRE les rémunérations des dirigeants, en forçant certains à démissionner. L'AG des actionnaire reprend le pouvoir, certains voient cela comme un bon signe.
- En Perfide Albion on n'a pas l'hypocrisie de parle haut et fort de Déflation qui emportera tout sur son passage. Les gens ne sont pas dupes et ils savent bien que leur pouvoir d'achat ne cesse de diminuer (d'ailleurs au R-U ils ont aujourd'hui la plus grande grève du Service Public depuis 40 ans à ce sujet: le gel des salaires et les augmentations sous l'inflation les a rendus plus pauvres). Donc ils sont plus prudents. Lundi ils ont annoncé le 14e mois consécutif de déflation des prix dans la grande distribution. En gros, les prix de certains produits de première nécessité comme le pain et du lait diminuent. Mais pas les factures d'électricité, de crèche ou le ticket de transport.
Raison invoquée: la guerre des prix qui sévit entre les gros distributeurs, qui souffrent tous, à l'exception de Aldi et Lidl qui ne se sont jamais aussi bien portés.
Comme d'habitude, la BBC ne couvre pas les manifestations des grévistes et aborde à peine le sujet alors que plus de 2 millions de personnes sont attendues dans les rues.
- Les plans de rachat d'actions entrepris par la quasi totalité des entreprises cotées en bourse montre ses limites: si on emprunte à 2,5% pour racheter des actions sur lesquelles on paye généralement un dividende de 3,75%, l'entreprise y gagne, à court terme, à première vue. Mais à LT, elle remplace du Capital (Fonds Propres, gagne d'indépendance) par de la Dette et donc cela fait monter en flèche les ratios d'endettement et plonger les capacité d'investissement. Sur ce point, de nombreux analystes craignent une violente correction des actions dès que les entreprises se mettront à avoir besoin de fonds de roulement.
- Les résultats trimestriels Q2 vont être mauvais. Ils vont essayer de planquer la poussière sous le tapis comme ils peuvent mais là ça va commencer à se voir. Ils ont promis la reprise des activités depuis au moins 3 ans (Ils = les CEO) et maintenant les actionnaires et le fisc les attendent de pied ferme. Ils n'ont rien à présenter. Le monde n'investit plus, ne consomme plus, ne dépense plus.
Dernier exemple et non des moindres: Ce matin dans la presse belge je lis que le record de véhicule en retard de contrôle technique a explosé au derniers chiffres publiés: plus de 825.000 véhicules sont en retard, du jamais vu (sur un pays de 11M d'hab.). Comme on doit payer afin d'obtenir ce certificat (qui fait partie des documents de bord obligatoires), alors les Belges économisent même sur ça.
Je n'investirais pas en actions maintenant et surtout, si j'en avais encore, je songerais à en sortir autant que possible.
Tiens, justement que vois que l'or prend 15$ aujourd'hui. Comment se fait-ce ?
Mais où sont les fusées ?
Bonne journée à tous.
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