L’Allemagne envisage un service militaire volontaire sur le modèle suédois
Août 28, 2025 - Jeremias Lin - EURACTIV.com

Selon le nouveau plan, à partir de 2026, tous les hommes atteignant l’âge de 18 ans seront enregistrés et devront remplir un questionnaire. En 2028, les personnes sélectionnées seront appelées sous les drapeaux.

L’Allemagne envisage une nouvelle forme de service militaire dans le cadre d’une réforme plus large adoptée par le Conseil des ministres mercredi 27 août.
L’objectif ? Devenir l’armée la plus puissante d’Europe.

La nouvelle proposition sur le service militaire ne va pas jusqu’à rétablir la conscription, que l’Allemagne a suspendue en 2011. Mais la nouvelle loi introduit un modèle d’« activation flexible » qui exige que les hommes de 18 ans remplissent un questionnaire sur leur intérêt potentiel à servir dans la Bundeswehr, les forces armées.

« La Bundeswehr doit se développer. La situation internationale en matière de sécurité, et surtout l’attitude agressive de la Russie l’imposent », a justifié le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, mercredi 27 août.

Pour attirer les recrues, le gouvernement allemand prévoit d’augmenter la solde nette mensuelle à environ 2.300 euros et d’offrir un logement et des soins de santé gratuits. Berlin projette de faire passer la Bundeswehr de 182.000 à 260.000 soldats professionnels d’ici 2035 et de doubler la taille des réserves pour atteindre 200.000 hommes.

Boris Pistorius a réaffirmé que d’autres mesures — y compris un éventuel retour de la conscription — pourraient être prises si l’Allemagne n’atteignait pas ses objectifs en matière de recrutement militaire. Mais le ministre de la Défense a également fait remarquer que les députés au Parlement devraient approuver tout changement.

Un retour possible à la conscription ?
L’Allemagne a suspendu le service militaire en 2011 sous la présidence d’Angela Merkel. Depuis, de nombreux sites d’entraînement militaire et casernes qui accueillaient autrefois les recrues ont été fermés ou réaffectés.

Selon le nouveau plan, à partir de 2026, tous les hommes atteignant l’âge de 18 ans seront enregistrés et devront remplir un questionnaire, les femmes pouvant y participer volontairement. À partir de 2028, les personnes sélectionnées seront appelées sous les drapeaux.

L’ensemble de ces changements permet au gouvernement de réintroduire la conscription, si nécessaire. Le plan donne aussi à l’Allemagne le temps de reconstruire les infrastructures nécessaires.

Le modèle suédois de service militaire a servi de modèle au nouveau plan allemand, a expliqué Boris Pistorius. En Suède, tous les jeunes de 18 ans sont sélectionnés à l’aide de questionnaires et de tests, et seuls les plus aptes et les plus intéressés sont effectivement enrôlés dans le service militaire.

Mais tout le monde ne partage pas l’enthousiasme de Boris Pistorius pour le nouveau système.

Le président de l’Association de la Bundeswehr, un groupe indépendant qui défend les intérêts des soldats allemands, a déclaré à l’agence de presse dpa que les mesures constituaient une amélioration par rapport aux politiques précédentes, « mais qu’elles n’étaient pas encore à la hauteur du défi stratégique que représentent le recrutement et la fidélisation du personnel ».

Sécurité renforcée pour les troupes allemandes
Les ministres ont également approuvé une mesure visant à améliorer la sécurité des troupes allemandes et de leurs familles, baptisée « loi sur la sécurité militaire ». La brigade allemande de 4.000 hommes récemment déployée et stationnée en Lituanie fait l’objet d’une attention particulière dans le cadre de cette législation.

Celle-ci accorde des pouvoirs accrus au service de contre-espionnage militaire afin de protéger les soldats et les infrastructures contre le sabotage, l’espionnage, l’extrémisme, le terrorisme et les cyberattaques, y compris à l’étranger. Elle introduit par ailleurs des procédures automatisées d’habilitation de sécurité plus rapides pour le personnel, en remplacement des contrôles de recrutement actuels.

« Cela nous permettra de protéger nos militaires et leurs familles encore mieux que par le passé », a soutenu le chancelier Friedrich Merz.

https://www.euractiv.fr/section/defence/news/lallemagne-envisage-un-service-militaire-volontaire-sur-le-modele-suedois

Traduction :

La réforme du système de retraite néerlandais risque de se transformer en un casse-tête de 2.000 milliards d'euros.
Résumé par Bloomberg AI

• La réforme du système de retraite néerlandais devrait provoquer des bouleversements sur les marchés obligataires européens, les traders se positionnant en vue d'une volatilité sur le marché des swaps en euros.

• La banque centrale néerlandaise a mis en garde contre un risque pour la stabilité financière en raison de la complexité des mécanismes sous-jacents, et les gestionnaires d'actifs recommandent la prudence en ce qui concerne la partie longue de la courbe des taux.

• La transition vers un nouveau système devrait débuter le 1er janvier avec le passage de 36 fonds, et les acteurs du marché s'attendent à un déséquilibre potentiel entre l'offre et la demande pour les swaps à plus long terme, ce qui pourrait entraîner une accentuation rapide de la courbe.

09/01/2025 - Par Alice Gledhill et Alice Atkins

(Bloomberg) -- Un bouleversement de près de 2.000 milliards d'euros (2.300 milliards de dollars) se profile pour les marchés obligataires européens, venant couronner une année 2025 déjà marquée par les rebondissements tarifaires, les inquiétudes liées au déficit et désormais une crise politique en France.

La tempête est centrée sur une réforme prévue de longue date du système de retraite néerlandais, le plus important de l'Union européenne.
Elle fait déjà grimper les rendements des obligations à long terme et les traders se positionnent en prévision d'une volatilité sur le marché des swaps en euros, que les fonds utilisent à des fins de couverture.

La situation pourrait s'aggraver à la fin de l'année, lorsqu'une importante tranche de fonds sera appelée à être transférée, en raison d'une liquidité moindre à ce moment-là.

https://x.com/BurggrabenH/status/1962493787483045897

Contexte général
Le post, publié par Alexander Stahel (@BurggrabenH) le 1er septembre 2025 à 12h32 UTC (soit 13h32 heure d'Europe occidentale, WEST), met en lumière un article de Bloomberg intitulé "Dutch Pension Revamp Risks Turning Into a €2 Trillion Headache (2)".

Cet article, écrit par Alice Gledhill et Alice Atkins, explore les répercussions potentielles d'une réforme majeure du système de pensions néerlandais, l'un des plus importants de l'Union européenne. La réforme est prévue pour débuter le 1er janvier 2025, et elle pourrait avoir des effets significatifs sur les marchés obligataires européens, notamment en raison d'un montant estimé à près de 2 mille milliards d'euros (2,3 mille milliards de dollars).

Détails de la réforme
1. Changement du système de pensions :
- Actuellement, les Pays-Bas opèrent sous un système de ‘defined benefit’ (DB, ou avantages définis), où les pensions sont garanties en fonction des salaires et des années de service. La réforme prévoit une transition vers un système de ‘collective defined contribution’ (DC, ou cotisations définies collectives), où les rendements dépendent davantage des performances des investissements.
- Cette transition implique que 36 fonds de pension commenceront à basculer vers ce nouveau système dès janvier 2025.

2. Impact sur les marchés obligataires :
- La réforme entraînera une réallocation massive des actifs des fonds de pension. Actuellement, ces fonds investissent fortement dans des obligations à long terme (long-end de la courbe des rendements) pour couvrir leurs passifs. Avec le nouveau système, la demande pour ces obligations à longue échéance devrait diminuer, car les passifs seront davantage liés à des horizons plus courts.
- Cela pourrait créer un déséquilibre entre l’offre et la demande sur le marché des swaps à long terme (instruments financiers utilisés pour couvrir les risques de taux d’intérêt), potentiellement provoquant une ‘accentuation’ rapide de la courbe des rendements (c’est-à-dire une augmentation plus marquée des rendements à long terme par rapport aux rendements à court terme).

3. Avertissement de la banque centrale néerlandaise :
- La banque centrale des Pays-Bas a exprimé des inquiétudes concernant les risques pour la stabilité financière. La complexité des mécanismes sous-jacents et la gestion des actifs à long terme pourraient poser des défis aux gestionnaires d’actifs, qui sont invités à faire preuve de prudence.

4. Volatilité attendue :
- Les traders se préparent à une volatilité accrue sur le marché des swaps en euros, que les fonds utilisent pour se couvrir contre les fluctuations des taux d’intérêt. Cette volatilité pourrait s’intensifier à la fin de 2025, lorsque de nombreux fonds passeront à la transition, en raison d’une liquidité potentiellement plus faible à ce moment-là.

Conséquences pour l’Europe
- Effet domino : La réforme ne se limitera pas aux Pays-Bas. Elle pourrait affecter les marchés obligataires allemands et français, en raison des interdépendances au sein de la zone euro. Le post mentionne une "rotation massive du marché" qui pourrait impacter les obligations d’État à longue échéance dans ces pays.

- Contexte économique : Ce bouleversement intervient dans un contexte déjà tendu en 2025, marqué par des tensions commerciales (tariff twists), des inquiétudes sur les déficits publics et une crise politique en France, ce qui amplifie les risques.

Pourquoi cela pourrait devenir un "mal de tête de 2 mille milliards d’euros" ?
- Le montant de 2 mille milliards d’euros reflète la taille des actifs gérés par les fonds de pension néerlandais, qui représentent une part importante du marché européen. Toute perturbation dans leur gestion ou leur réallocation pourrait avoir des répercussions systémiques, affectant les rendements des obligations, les swaps et la stabilité globale des marchés.

Mon analyse
Cette réforme est un pari ambitieux pour moderniser le système de pensions néerlandais, mais elle comporte des risques importants. La réduction de la demande pour les obligations à long terme pourrait faire monter leurs rendements, ce qui est positif pour les nouveaux investisseurs mais problématique pour les fonds existants qui dépendent de ces actifs pour leurs passifs. De plus, la volatilité attendue dans les swaps pourrait compliquer les stratégies de couverture, surtout si la liquidité diminue à la fin de l’année.

Kathleen Tyson @Kathleen_Tyson_

Depuis 2022, les investisseurs recherchent des actifs que les banques centrales ne peuvent pas imprimer. « Le Royaume-Uni est tout simplement le maillon faible révélateur de la suite. La révolte obligataire est mondiale, les métaux précieux se confirment et les échos de l'histoire convergent simultanément. C'est cette convergence qui rend ce moment unique, et pourquoi…