Le problème c'est que les militants du
Yes sont deux fois plus enclins à aller faire la queue aux bureaux de vote que les quidams favorables au statu quo.
En 1707, il n'avaient pas le pétrole. Enfin, ils l'avaient mais ils l'ignoraient et quand bien même n'auraient eu aucune idée comment s'en servir.
Actuellement, ils rêvent tous de fonder un état sur le modèle norvégien, qui a su faire profiter l'ensemble de son peuple de la manne abondante du pétrole. Et c'est sans doute bien le seul qui a une vision à long terme.
Parce qu'au Royaume-Uni, jusqu'à présent, les preuve du bénéfice des retombées du pétrole sont ressenties nulle part. L'essence et surtout le diesel y sont plus chers que sur le Continent.
Je doute aussi que le oui l'emporte et je ne serais pas étonné de voir des des coups bas du style: trop peu de bureaux ouverts dans les zones favorables au
Yes, avec trop peu de bulletins disponibles, des coupures de courants inespérées, heu non: inattendues ou mieux: un match de foot Celtics-Rangers ce soir-là, etc...
N'oubliez pas que il n'y a pas que les Britanniques qui ont un intérêt dans l'affaire; le scrutin sera suivi de près par les Irlandais du Nord, les Basques, Corses, Brettons, Flamands, Frisons, Tyroliens, Catalans, etc... bref, toutes ces minorités européennes qui rêvent d'indépendance.
C'est la solidité de l'Europe qui est en jeu ici.
Pour info: les opinions favorables au Oui pour l'indépendance de l'Écosse sont plus élevées en Irlande du Nord qu'en Écosse...
