Encore un qui pense avoir inventé l'eau chaude tiens.
Il me déçoit sur ce coup-là.
Ce risque a toujours existé et est normalement largement anticipé par ceux qui usent de ce genre de véhicules de placements. Le vrai risque repose dès lors dans le manque de faculté de planification de la part de ces agents.
"Who fails to plan, plan to fail" dit l'adage anglais.
Le facteur de réussite de la capacité à planifier des individus est fortement dépendante de sa capacité à se projeter dans le futur et ainsi pleinement envisager tous les scénarios possibles.
Je vais sans doute surprendre certains, mais cette aisance à se projeter dans le futur est elle-même lourdement corrélée aux capacité cognitives de l'individu - en d'autres mots son potentiel intellectuel, son QI: au plus l'individu est crétin, au moins il pourra se projeter loin dans le futur, faire des plans et préparer une carrière et une retraite.
En temps normal sans turbulences, cela ne prête pas à conséquence.
Ce qui me fait peur c'est qu'avec la dégradation des niveaux scolaires on s'est retrouvé avec un début d'
idiocratie dans des milieux qui ont pris trop d'importance par rapport au reste de l'économie.
Je parle des banques et des assurances vu que c'est d'eux dont il est question ici.
Avec un historique plutôt linéaire au niveau des taux, les "décideurs" ont peu à peu perdu leur aptitude à anticiper le pire. C'est là le vrai risque.
Les vrais capitaines, ceux qui sont capable de garder le bateau à flots durant la tempête, se sont fait peu à peu éjecter des navires au profit des beaux parleurs vu qu'il y avait de moins en moins de "tempêtes" pour secouer le navire et remettre les pendules à l'heure.
La récente tempête bancaire a été extrêmement perverse pour notre monde: les banquiers qui se sont peu à peu rendus indispensables sans qu'on s'en aperçoive sont venu rançonner les gouvernement au lieu de se réformer comme le ferait tout autre secteur en crise.
Les crétins y ont donc gardé leur place et ont même renforcé leur positions. Les décisions ne sont pas meilleures et les hallucinations sont encore collectives.
Les taux directeurs sont le point de départ de mesure des rendements à associer aux risques. Actuellement, la chasse aux rendements fait fi des niveaux de risques. Lorsque les deux sont dé-corrélés, c'est pas l'illiquidité qui me fait le plus peur, c'est le réajustement des rendements aux risques réels qui risque de nous en mettre un sacré retour de manivelle.
(pour ceux qui n'ont connu ce temps, un retour de manivelle pouvait vous arracher un bras)