zephyr a écrit:
Paris a écrit:
Tous les politiciens hors sol viennent de l'ENA, mais la très large majorité de ce qui sort de l'ENA ne devient pas politicien. Stop aux amalgames #cestpascalena #ouialelitisme #avecdesgenssortisdessciencespodeparisetdeprovinceoudesecolesdecommercevousverrezcequevousverrez
et quand celui qui a accédé au pouvoir se rappelle aux bons souvenirs de ses camarades de promo en nominations diverses et variées il n'y a qu'un pas....
pour une école dite à vocation "publique" elle a quand même de sacrés records depuis sa création en 1945 : 4 présidents de la république, 8 premiers ministres... sans compter les ministres et secrétaires d'états, plus ceux "détachés" dans des partis politiques....
alors la majorité des énarques ne sont peu être pas politiciens, mais une grande partie des politiciens en provient...
Parce que les gens issus des autres formations, ils ne se cooptent pas ? Tu crois que les anciens des écoles diverses, ils ne font pas appel "parfois" à des gens de leur réseau* (ou à papa) ? C'est simplement que la formation de l'ENA permet d'accéder aux plus hauts postes parce qu'elle est la formation qui demande le plus de cervelle et de travail (hors branches scientifiques). Le reste ne relève pas de l'école mais de la morale.
Pour devenir agent de surveillance vacataire dans un certain site parisien sans travailler vraiment, la cooptation se fait en étant ancienne de sociologie à la fac de Nanterre. Pour vendre à la citerne n'importe quelles bouteilles de pinard français à des Chinois qui le mélangeront de toute façon avec du Coca-Cola, l'embauche et le séjour de six mois à un an en Chine, qui sera le summum de leur carrière, se font par cooptation entre anciens (pardon, "alumni") d'obscures écoles de commerce du sud-ouest ou du sud-est. Pour devenir ministre, la cooptation se fait par l'ENA. Chacun profite à son niveau, de la fille facile qui n'a jamais ouvert un livre (Nanterre) à celui qui fait des nuits de 4h30 à cause des études (ENA) en passant par le gosse de riches qui sait que pendant six mois à un an il va pouvoir être ivre 4 jours par semaine et baiser partout pour des sommes ridicules (importateur précaire de vins français en Chine).
Le problème n'est pas l'école, le problème c'est la république qui "fait du pouvoir politique un produit disponible sur le marché et qui s'achète avec des voix, lesquelles voix s'achètent directement avec de l'argent investi dans les campagnes électorales" (cette explication vient d'une éminence grise du PS, prof de sciences politiques, qui se gardait bien toutefois d'en déduire une condamnation du régime puisque lui-même en tirait ses bénéfices).
Pour rappel, l'ENA ne date que de 1945, nous avons donc connu depuis la première république environ 150 ans de gouvernement français sans aucun énarque. Les grands propriétaires du pouvoir sous la révolution étaient des avocats et des médecins (la "société civile" de Macron, quoi). C'était vachement mieux ! Intégrité à tous les étages, gestion finement pensée, un grand vent de liberté, des cadavres partout mais ils l'avaient bien mérité hein.
"A bas l'ENA" non, mais "à bas la république", oui, certainement !
* et en appelant ça "alumni" parce que, pour des ignares, si c'est pas en français c'est plus chic.