http://www.boursorama.com/actualites/su ... 74e2798c0eCiter:
Suisse-La BNS pourrait encore réduire ses taux, dit Jordan
Reuters le 11/02/2016 à 12:04
0
Partager 0
Tweet
ZURICH, 11 février (Reuters) - La Banque nationale suisse
(BNS) n'exclut pas de réduire encore ses taux d'intérêt, déjà
négatifs, a déclaré son président, Thomas Jordan, au magazine
Bilanz, en expliquant que les turbulences actuelles sur les
marchés pourraient se traduire par une nouvelle appréciation du
franc suisse en raison de son statut de valeur refuge.
La BNS pratique des taux négatifs depuis décembre 2014,
justement pour réduire l'attrait du franc et freiner la hausse
de celui-ci, qui pénalise l'économie helvétique.
Interrogé par Bilanz sur la possibilité d'une nouvelle
réduction des taux, Thomas Jordan a répondu: "Nous sommes allés
relativement loin en matière de taux d'intérêt négatifs. Nous
surveillons désormais attentivement la situation. Nous
n'excluons rien."
La fourchette de fluctuation du taux Libor à trois mois,
principal instrument de la politique monétaire suisse, est
actuellement fixée entre -0,25% et -1,25%. La BNS impose en
autre un taux négatif de -0,75% sur les avoirs des banques
déposés auprès d'elle.
Cette politique monétaire vise à affaiblir le franc, a
expliqué Thomas Jordan, ajoutant: "Dans ce but, nous avons des
taux d'intérêt négatifs et nous sommes prêts à intervenir sur le
marché des changes."
Le franc suisse s'était fortement apprécié face à l'euro
après l'abandon par la BNS de son cours plancher de 1,20 franc
pour un euro en janvier 2015, mais il est remonté cette année à
plus de 1,11 franc EURCHF= . Il s'échangeait autour de 1,0970
franc à la mi-journée jeudi.
Pour Thomas Jordan, le franc reste surévalué mais devrait se
déprécier avec le temps. "La surévaluation est moins importante
qu'elle ne l'était il y a un an", a-t-il dit à Bilanz.
Prié de préciser si la banque centrale s'était fixé un
objectif de taux de change face à l'euro, il a répondu: "Nous
n'avons pas fixé d'objectif. Dans nos décisions, nous prenons en
compte la situation des changes dans son ensemble."
A propos du statut de valeur refuge du franc, il a estimé
que les taux négatifs avaient permis d'amortir les sorties de
capitaux des marchés émergents, les devises d'autres économies
avancées étant comparativement plus attractives. "Mais de fortes
perturbations en Europe pourraient rapidement remettre le franc
au premier plan", a-t-il ajouté.
Il a exclu de lier l'évolution du franc à un panier de
devises ou de renouer avec un cours plancher.
http://www.romandie.com/news/BNS-Thomas ... 675654.romCiter:
BNS: Thomas Jordan n'exclut pas d'abaisser encore les taux négatifs
Zurich (awp) - Le président de la Banque nationale suisse (BNS) Thomas Jordan n'exclut pas un renforcement des taux négatifs. "Nous sommes déjà allés assez loin avec les taux négatifs. Nous suivons la situation de près", a déclaré le patron de la BNS au magazine "Bilanz", dans l'édition à paraître vendredi. M. Jordan a une nouvelle fois défendu la levée du plancher EUR/CHF et a rappelé que la banque centrale est prête à intervenir sur les marchés pour endiguer l'appréciation du franc.
Le chef de la BNS reste dubitatif quant à l'ancrage de la monnaie helvétique à un panier de devises, solution parfois avancée pour faire baisser la valeur du franc. "Nous avons abandonné le cours plancher car nous estimions cette solution non durable. Adopter à nouveau un concept très rigide ne ferait aucun sens", selon lui.
Thomas Jordan voit dans l'évolution du franc depuis le début de l'année une confirmation du bien-fondé de la politique menée par la BNS. La pression sur la devise suisse s'est certes relâchée, mais la dégradation de la conjoncture en Europe pourrait changer la donne. L'institut n'a toutefois pas fixé d'objectif de cours interne à environ 1,10 EUR/CHF. "La Banque nationale ne peut donner aucune garantie".
Dernièrement, des reflux importants ont été enregistrés, explique le banquier central. "Les taux négatifs sont très utiles à ce titre: ils agissent sur les flux d'argent en provenance d'économies avancées et émergentes car il existe des devises bien plus attrayantes que le franc", argumente-t-il.
M. Jordan a également répondu aux critiques de certains entrepreneurs, qui accusent la BNS d'avoir levé le taux plancher au plus mauvais moment. La banque centrale a beaucoup entrepris depuis la crise pour protéger l'économie, affirme son président. "Nous faisons tout le contraire d'étrangler l'économie ou l'industrie".
sig/ys/fr/lk
(AWP / 11.02.2016 15h12)
ET SINON le portefeuille de la BNS est à combien de pertes ?