ETUDE DE L'AGENCE FITCH RATINGS
La situation budgétaire des régions devrait se dégrader, selon une étude
Par A. l'AFP
Publié le 19/03/2010
La situation budgétaire des régions françaises devrait se détériorer en raison de la stagnation de leurs recettes face à d'importants besoins d'investissements, estime l'agence financière Fitch Ratings, qui prévoit par conséquent "une forte hausse de leur endettement".
“Même si les régions restent des entités financièrement solides au regard d’autres collectivités locales, leur situation budgétaire devrait se détériorer et nous prévoyons une forte hausse de leur endettement,” résume Christophe Parisot, directeur du département finances publiques de Fitch qui a publié le 19 mars 2010 une étude sur le sujet.
Même si les dépenses de fonctionnement (+12% entre 2004 et 2009) devraient progresser beaucoup plus lentement à l’avenir, les besoins d’investissement devraient quant à eux rester élevés, notamment dans les transports qui représentent 30% des investissements régionaux et dont la part devrait encore augmenter, relève l’étude.
Mais les recettes des régions devraient parallèlement stagner car elles sont composées à plus de 70% de dotations de l’Etat ou « d’impôts non dynamiques dont l’évolution sera inférieure à l’inflation dans les années à venir », ajoute Fitch.
Marge de manoeuvre dans le recentrage sur leurs compétences obligatoires
En outre, “les régions ayant perdu quasiment tout pouvoir fiscal (…) elles ne pourront plus compter sur les hausses d’impôts pour combler leurs besoins de financement”, souligne l’étude, pour qui la “vraie marge de manoeuvre des régions réside dans leur recentrage sur leurs compétences obligatoires” (principalement transports, formation professionnelle et lycées).
Faute de quoi, Fitch s’attend à une hausse rapide de l’endettement qui pourrait atteindre 25 milliards d’euros en 2012 contre 16 milliards d’euros en 2009.
La capacité de désendettement des régions françaises devrait “toutefois rester confortable dans un cadre de comparaisons internationales”, tempère l’étude.
Et si Fitch déplore que la réglementation permette encore aux régions de souscrire des produits dérivés, comme ceux à l’origine de la crise financière internationale ou de la crise des finances publiques en Grèce, “aucune d’entre elles ne semble présenter un risque notable pour le moment”, note l’agence.
le lien de l'étude:
http://www.fitchratings.fr//getdocument.aspx?attid=1103