ploubi a écrit:
Desolé "barratribord" mais personne n'a obligé le gouvernement grec a vivre au dessus de ses moyens, en offrant des prestations sociales à sa population que ses revenus fiscaux, eut égard à la médiocre performance économique du pays, ne pouvait supporter. La Grèce a tout simplement vécu au dessus de ses moyens, et c'est normal qu'elle le paye aujourd'hui. Il serait aussi normal, en cas de défaillance de l'Etat grec, que les banques préteuses absorbent une perte. Tout le problème est que, avec le montage type "usine à gaz" de la monnaie unique, tout le monde se retrouve plombé (je te tiens, tu me tiens par la barbichette...), et que l'on a demandé aux contribuables des autres pays de financer ce bordel !
Quand à ta remarque sur le sous développement de l'Afrique, malgré ses nombreuses richesses, je crains que l'on sorte du sujet, avec risques de dérapages

.... mais on peut aussi se demander pourquoi le Japon, sans aucunes ressources naturelles, est aussi développé ? Pourquoi l'Allemagne, sans beaucoup de soleil, a pris le premier rang dans le développement des énergies solaires ? Pourquoi l'Algérie, avec ses richesses pétrolières, est un tel désastre économique et social ? et pourquoi Haiti, second pays des amériques a devenir indépendant (début 19 siècle, après les USA) est aussi un tel désastre ? la faute aux méchants banquiers ???? peut être n'est il, ma foi, de richesse que d'hommes....
C'est trop facile.
C'est strictement du même tonneau que les réflexions de nos hommes politiques déplorant 'la dette que nous laissons à nos enfants'. Une telle dette n'a strictement aucune vocation à être remboursée, encore moins quand on sait que les électeurs (je parle bien des votants, pas des gens qui ne votent plus ou qui votent pour les extrêmes et dont la voix n'est jamais entendue) sont les premiers à placer leur épargne en obligations d'état (et tant qu'à faire, en obligations grecques, portugaises, espagnoles,... plutôt que françaises... histoire que le gouvernement ait quelques difficultés à répudier sa dette si l'envie lui en prenait).
Ah oui pardon, 'on' prête à un gouvernement insolvable, et 'on' demande ensuite à ce même gouvernement de mettre le pays tout entier en coupe réglée parce qu'une dette doit être honorée (il en va de l'honneur du pays, voyons !), évidemment sans que les responsables dudit gouvernement aient eux-mêmes à se serrer particulièrement la ceinture. Si au moins leur sens de l'honneur leur imposait de vendre leur propre patrimoine... Et bien entendu, si d'aventure les 'gens' devaient se montrer 'contrariés', il serait tout à fait légitime de leur faire tirer dessus ? Mettre à mort des gens pour les forcer à honorer des dettes dont bien peu sont responsables... Les jeunes qui n'ont pas encore voté... Les gens modestes qui n'ont jamais pu bénéficier de ces 'largesses' qu'il faut 'bien' rembourser... Les agriculteurs, les petits retraités, les petits employés, les chômeurs,...
Mais je suis d'accord qu'il arrive un moment où on doit bien faire le constat que ces montagnes de dettes ne pourront jamais être remboursées. Et je suis également d'accord pour dire qu'à compter de ce jour, il devient impératif d'ajuster strictement le montant des dépenses à celui des recettes. Autrement dit, de remettre totalement à plat le système de rentes sur lequel s'appuient nos sociétés, et c'est bien parce que la perspective d'une telle remise à plat est aussi douloureuse qu'on la diffère le plus longtemps possible, quitte à brader une à une les vraies richesses du pays, quitte à sacrifier progressivement l'éducation, la jeunesse, la santé (des jeunes),... Tout pourvu que l'on fasse perdurer encore un temps ce système de rentes
financées à crédit.
Car avec ses déficits abyssaux, la Grèce continue de vivre à crédit avec la bénédiction des grands argentiers occidentaux : tout pourvu que 1/ ils n'aient pas à effacer la dette grecque de leurs livres de compte et 2/ ils puissent continuer à prêter avec intérêts.