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Le ministère de la parole
Par Pierre Leconte - Forum Monétaire
Publié le 14 juillet 2011
Le comportement des banquiers centraux est pitoyable. Face au krach obligataire européen, qui entrainera nécessairement l’implosion de l’euro dans sa forme actuelle, Trichet et la BCE en sont réduits à reporter sur les dirigeants politiques de la zone euro la responsabilité d’agir à leur place. Mais ces derniers sont tellement divisés qu’ils ne peuvent plus rien proposer de constructif, sauf à délivrer de nouveaux messages faussement rassurants que plus personne ne croit, faute d’avoir mis préalablement en place les instruments propres à la gouvernance de ladite zone qu’ils croyaient à tort immuable depuis sa création. Quant à Bernanke et à la Federal Reserve US, ils n’ont rien d’autre à dire, pour éviter le krach des actions US, que de répéter qu’ils sont prêts à recommencer le Quantitative Easing si le besoin s’en faisait sentir, alors même que c’est leur politique monétaire ultra laxiste keynésienne qui est la cause de la crise actuelle et que la classe politique US a faillit, avant que s’amorce le tournant libéral récent des Nouveaux Républicains et Tea Party. La solution ne viendra pas du côté des banques centrales ni des politiciens qui ont perdu tout contrôle des marchés des monnaies et financiers. Comme nous l’avions prévu, l’or a atteint ce jour son record historique en euros, livres sterling et autres monnaies faibles. Fait nouveau, il est aussi monté ce jour à son record historique en dollars US, dont nous persistons à penser qu’il continuera à monter en particulier vis-à-vis de l’euro. Ce qui indique que la panique a atteint indistinctement toutes les monnaies fiduciaires de papier, sauf le franc suisse qui vole chaque jour vers un nouveau plus haut. Il semble que l’emballement des investisseurs vers les valeurs refuges (l’or quelle que soit la monnaie dans laquelle on l’exprime, les obligations d’Etat US et le franc suisse contre toutes les autres monnaies) ne puisse plus être stoppé. Triste spectacle: Le système monétaire actuel se rapproche à grands pas vers sa faillite… aux conséquences difficilement calculables.
Il espérait encore en la fin des "politiques monétaires accomodantes", mais là, il baisse les bras
