Depuis le début de l'année, les entreprises cotées au CAC 40 ont connu une chute spectaculaire. Certaines d'entre elles valent en Bourse moins que leurs actifs.

La baisse des marchés intervenue en août et septembre a fait partir en fumée l'équivalent de 216 milliards d'euros sur la valeur boursière des sociétés du CAC 40 depuis le 1er janvier. Au cours de la seule journée du 22 septembre, la chute de 5,25 % de l'indice phare de la Bourse de Paris a fait disparaître 40 milliards d'euros, soit autant que la capitalisation boursière de groupes de la taille d'EDF ou L'Oréal !

Aujourd'hui, l'ensemble des quarante plus importantes sociétés françaises pèse en Bourse l'équivalent de 794 milliards d'euros. Ce chiffre peut paraître élevé pour les non-initiés, mais il représente en réalité à peine plus que la valeur comptable des actifs des entreprises entrant dans le CAC 40. La chute des cours a atteint de telles proportions que les plus grands groupes industriels de la cote se traitent en Bourse au prix des usines, des stocks de marchandises ou des terrains sur lesquels sont bâtis les entrepôts ou les magasins.

Perspectives de croissance

Avec un cours de Bourse tombé à 17,14 euros, Carrefour vaut ainsi en Bourse 3,4 milliards d'euros de moins que la valeur de son patrimoine immobilier évalué à 15 milliards d'euros. Autre exemple, la capitalisation boursière du groupe Total est tombée à 78,4 milliards d'euros, soit l'équivalent de 1,3 milliard de barils de pétrole brut. Ce calcul, auquel se livrent régulièrement les analystes financiers, conduit à une valeur du groupe équivalente à une année et demie de production au cours actuel du baril de pétrole à Londres. Une misère quand on sait que les réserves prouvées de Total représentent plus de douze années de production ! Que dire de la Société générale dont la valeur boursière était tombée à la mi-septembre à moins de 30 % du montant de ses fonds propres ?

La suite : http://www.lefigaro.fr/marches/2011/10/02/04003-20111002ARTFIG00245-bourse-216milliards-d-euros-partis-en-fumee.php

Un tel calcul n'a pas beaucoup de valeur. Si demain le cac prend 5% pourra t-on dire que le marché a crée 50 milliards d'euros en une journée ?

Si l'immo perd 5% en 2012, on risque de lire: les français ont perdu 3.000 milliards (chiffre pris au hasard) à cause de la baisse de l'immo. Pourtant Mr Martin qui a acheté sa maison 200.000 euros en 2002 et qui l'a vendu 300.000 euros en 2012 sera gagnant, même s'il avait pu la vendre 315.000 euros en 2011.

et comme une baisse du CAC est attendue vers 2500... ça signifie quoi, que les rachats se feront pour pea-nuts ? les entreprises du CAC vont se sortir comment de ce rinçage ?

ça m'éclate de lire toutes ces conneries sur les cours inférieurs aux fonds propres.

Oui 30% des fonds propres et alors ? quand on a 30 fois plus de dettes et des expositions sur des produits dérivés dont on ne connait pas les montants ni les valeurs exactes, il suffit d'un rien pour que les fonds propres soient totalement anéantis par des pertes sur ces dettes... il suffit de pas grand chose d'ailleurs

les marchés ne sont pas fous. Tu en veux de la bancaire ? vas y prend c'est pas cher. Au pire ça vaudra 0 comme les trois banques espagnoles ce week end.

Contrairement à ce que tu penses ce calcul a une énorme valeur.
C'est la M3 qui fond comme neige au soleil.
C'est l'actif des banques qui s'évapore.
Oui quand le marché prend x% c'est de la création monétaire et quand il perd c'est de la destruction.
C'est la raison fondamentale du QE. On injecte de la monnaie pour palier à sa destruction.

Je pense qu'on peut appliquer la maxime [edit pour numerusclausus] d'Anaxagore de Clazomènes "rien ne se perd ou se crée...".
Car tout ce pognon n'est pas perdu pour tout le monde : quand le petit porteur perd de l'argent (toujours le même, en fait), les gros financiers se gavent... je suis sûr qu'ils en arrivent même à jouer à la baisse leurs propres actions !!

Il n'y a que les QE pour réaliser une sorte de destruction de valeur par dillution, non?

Edité.

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Ouais bon, erreur d'interprétation puisque je partais sur le principe de Lavoisier, mais qui manifestement n'est pas l'original... on va parler de maxime hein (sans majuscule)

dans ce cas nationalisons tout de suite à cette valeur et dans le même temps, proposons ces entreprises au prix des actions du jour.

Si on recommence l'opération plusieurs fois avant la fin de l'année, le problème de la dette est terminé.

Et on ne ricane pas dans mon dos !