Sait-on à quelles réactions (et en fonction de quel genre de stockage, peut-être ?) sont dues les colorations sur les pièces d'argent, et de quelle nature est le composé chimique coloré ?
Sur une 5 F Hercule 19ème : rougeâtre entre les lettres
Sur une autre de même type : bleuâtre entre les lettres
Et dans les deux cas : un jaune orangé apparaît plus ou moins fugacement sur ces teintes en faisant jouer la pièce à la lumière.
Sur une 50 F Hercule 1974 : rien entre les lettres, mais sur le champ d'avers, des zones orange, bleues et vertes !
A quoi est dû le rouge assez net sur diverses monnaies d'or ?

Des réponses en vrac:

Le dépôt vert est en général de l'oxyde (hydroxyde) de cuivre.
La coloration orange/rouille est due au contacte avec le fer. beaucoup de pièces sont stockées dans des boites en fer.
Pour la coloration "irisée" (couleurs de l'arc-en-ciel) de l'argent, il me semble que ce soit dû à la sensibilité aux UV de ce dernier.

Le rouge "uniforme" sur les pièces en or est une particularité de l'alliage utilisé. (différence entre les coq originaux et les re-frappes Pinay)

Merci. Mais pour l'or, je ne pensais pas au cas particulier des coqs de refrappe ; je pensais aux 20 F plus anciennes qui, bien jaunes, portent parfois des zones de rouge un peu orangé, mais presque rouge franc, entre les lettres, et, sur le champ, en liséré continu au pied du relief de la tête, qu'il borde.

L'or est inaltérable dans des conditions normales de pression, température ...
Pour ce que tu décris, je pense que ce soit dû au cuivre présent dans l'alliage.
On peut observer cette coloration sur des pièces en cuivre :
viewtopic.php?f=15&t=5120

Edit:

Les deux composés du cuivre en question:

Cu2O : Rouge
Cu2(CO3)(OH)2 : Vert (vert-de-gris)

Merci pour ces explications logiques.
J'ajoute pour finir que le plus bel effet me semble être le rosé qui voile quelques Cérès IIème république : positivement craquant !
Le cuivre est donc essentiel à la beauté des monnaies de métal précieux... sans lui, elles seraient donc banales.

Eh bien j'ai acheté un euro aux puces une boîte en fer parallélipipédique d'environ 350 cm3. Elle est peinte en noir et frappée de l'emblème : "Original Junker und Ruh". D'après l'internet, c'était au tournant des 19ème et 20ème siècles un constructeur de machines à coudre sis à Karlsruhe.
Si j'y mets des pièces d'argent, auront-elles des patines intéressantes dans quelques semaines, ou dans quelques décennies ?
Des traces d'un réactif chimique bien choisi dans la boîte seraient-elles d'un heureux effet ?

Cette boite en fer risque de "déposer" des traces de rouille sur les pièce en Argent.
Ces traces en plus de gâcher l'esthétique de la pièce, sont difficiles à enlever ...

Salut,

je pense que c'est un peu illusoire. Pour un acheteur potentiel qui appréciera une jolie patine, tu auras 10 acheteurs qui apprécieront une pièce brillante (sans patine donc). Il vaut donc mieux protéger les pièces du contact avec l'air (j'utilise pour cela du film alimentaire) que d'espérer produire volontairement une jolie patine. AMHA.

Merci de vos avis.
Oui, je pense que la boîte en fer est illusoire dans la mesure où je crois plutôt aux décennies qu'aux semaines ou aux mois (voir mon message précédent).

Je suis d'accord pour dire que des Hercule du XXème siècle doivent se garder dans quelque chose de propre et de protecteur, pour la majorité d'acheteurs qui sont tels qu'ils sont.

Toutefois j'achète peu (Au comme Ag) en choisissant ce qui est joli (sans dépasser TTB ! Pour ne pas aller trop au-delà de la valeur du métal) ; je ne revendrai ce peu que contraint par un besoin dont la survenue n'est ni impossible ni certaine. Ce sera donc au pire dans longtemps, et j'aurai amorti psychologiquement le prix d'achat. Voilà pourquoi avec l'argent TB/TTB du 19ème siècle, du moins, je cherche plus à m'amuser qu'à calculer.
Mais demain, à force de lire le forum, qui sait ?...