Ludo33 a écrit:
Les onces connaissent depuis qqs mois un différentiel dans les millésimes. Ainsi, l'ASE 2012 est actuellement vers 27-28, mais si tu veux la 2010 ou pire la 2009, tu trouves pas en dessous de 32. ML le même topo. Et je parle pas des années 2009 et avant.
Pourtant ces pièces sont chaque année tirées à des millions d'exemplaires . So What ?
J'ai pas d'explication logique. On peut pas parler de rareté, vu que chaque millésime est tiré à plus de 10 millions. C'est quoi alors ? Weiss ich nichts. Mais le fait est là.
Et encore, il y a le cas de la Timber Wolf 2011 canadienne. Tirée à 1 million seulement. Oui mais actuellement elle fait (en tube) minimum 38 ro (je l'ai vu enlevé en une pièce sur la baie à plus de 50 ro). Va comprendre. Ce n'est pourtant qu'une vulgaire bullion.
On y comprend plus rien du tout...
C'est vrai que cela peut sembler assez étrange.
Néanmoins, même si leur stock n'est pas sujet aux mêmes effets de mode que les boutiques de prêt-à-porter, je soupçonne que les fluctuations parfois assez massive des cours des métaux précieux incitent les boutiques à fixer leurs prix de manière à ce qu'en fin d'exercice, le produit des ventes ait permis d'amortir la totalité du stock. Elles peuvent alors mettre en réserve l'année suivante les pièces des millésimes précédents qu'elles n'ont pas vendues, et les vendre au prix qu'elles auront fixé entre elles - je suppose qu'il existe à ce sujet une entente plus ou moins tacite.
En revanche, puisque les offices des monnaies vont fournir le marché en onces neuves tout au long de l'année, le cours qui s'impose est nécessairement assez proche du spot. Et celles qui n'auront pas pris la précaution de se couvrir contre une éventuelle chute du spot en seront pour leurs frais. A charge pour elles de voir si leur trésorerie leur permettra de faire le dos rond en attendant que les cours remontent.
Et pour conclure, elles connaissent les délais de livraison des offices des monnaies pour les onces neuves. Pour les autres onces, elles sont habituées à en racheter aux clients, elles savent donc si l'ambiance est à les revendre ou à les conserver. Et elles savent aussi pourquoi les gens viennent en revendre. Elles savent aussi si les gens qui ont des soucis financiers ont encore du métal à revendre. A cet égard, les prêteurs sur gages aux Etats-Unis ont constaté ces derniers temps que les gens n'ont plus de métal à leur apporter. En France, il semblerait que ce soit la même chose, les racheteurs d'or sont aux abois.
Si on a un peu de bon sens, il n'est pas très difficile de comprendre d'une part que la demande pour du métal est toujours là, et d'autre part que les gens qui avaient du métal mais qui avaient besoin de cash ont été ratissés. Et il n'y a certainement plus grand chose à ramasser. C'est sans doute ce qui explique la forte hausse du prix des onces qui ne sont pas de 2012. Et pendant ce temps, le spot lui continue d'ignorer superbement le tarissement de cette source majeure d'approvisionnement qu'est le recyclage des métaux précieux.