Nous exposons dans notre dernier livre qui vient de paraitre aux Éditions Jean-Cyrille Godefroy à Paris intitulé “Guide de l’investissement en or et autres métaux précieux” (...) les raisons pour lesquelles l’or et l’argent-métal exprimés en dollars US devraient respectivement chuter courant 2012-début 2013 vers 1.200-1.300 et vers 16-18 USD l’once au maximum, pendant que les actions des sociétés minières, elles aussi exprimées en dollars US devraient s’effondrer.
Ce qui permettrait de gagner beaucoup d’argent pour autant que l’on prenne des positions à la baisse sur ces marchés via l’achat d’options puts mais sur des échéances suffisamment éloignées pour ne pas être pénalisé par l’effet temps. Dans le même sens que les positions prises par les bullion banks qui, pour le moment, contrôlent ces marchés.
Alors que l’or exprimé en euros devait monter puisque le métal jaune ne monte que lorsque la monnaie dans laquelle on l’exprime baisse (et réciproquement puisqu’il baisse lorsque la monnaie dans laquelle on l’exprime monte).
Nous ne changeons pas d’avis puisque l’économie européenne est globalement dans une situation structurelle de récession-déflation qui va s’aggraver encore, dont elle ne pourra sortir que si l’ensemble des banques centrales organisait de façon concertée une très forte chute de l’euro contre les principales monnaies pour permettre à l’Europe de regagner sa compétitivité, à moins que la plupart de ses États-membres décide de sortir de l’euro pour dévaluer massivement leurs monnaies nationales dans le même but. Dans tous les cas, il faudra casser l’euro pour sauver l’économie européenne! Ce qui bénéficiera pour quelques mois, par effet de balancier, nécessairement au dollar US (avec un objectif de 1,15 euro/dollar US).
Quant au risque inflationniste, il est pour assez longtemps modéré en Occident tant que la vitesse de circulation de la monnaie et que le multiplicateur de crédit continueront de chuter alimentant ainsi le “credit crunch” c’est-à-dire la récession-déflation, puisque l’essentiel des liquidités créées ex nihilo par la Federal Reserve et les autres banques centrales, aussi massives soient-elles, ne rentrent pas dans l’économie réelle mais restent dans les livres des grandes banques privées qui les reçoivent et les gardent sans les prêter ou bien reviennent dans les livres desdites banques centrales aux fins de placement. Sans compter que l’existence de dettes massives, le chômage de masse et la baisse des salaires en Occident sont aussi déflationnistes. Ce n’est que plus tard (vraisemblablement fin 2012 - début 2013 pas avant) que les politiques ultra laxistes des banques centrales, pour autant qu’elles les poursuivent et les amplifient, produiront leurs effets inflationnistes, ce qui fera alors vraisemblablement chuter le dollar US et monter les métaux précieux à des niveaux stratosphériques.
On notera que l’ensemble des matières premières, en particulier le pétrole brut, est en situation de retournement marqué à la baisse, de telle sorte qu’il n’y a pas que l’or et l’argent-métal (en baisse de respectivement -21% et de -48% si l’on considère leurs plus hauts plus bas depuis milieu 2011) qui ont entamé un retournement baissier durable. Tout cela étant plutôt sain parce que des marchés qui restent en permanence dans une situation de bulle et de surévaluation chronique, sans plus aucun rapport avec l’économie réelle, comme les indices d’actions US et européens, du fait des manipulations des banques centrales, sont irrémédiablement destinés à un jour s’effondrer en ruinant leurs acheteurs. Il se pourrait d’ailleurs que du côté des actions aussi la correction ait commencé! Puisque la baisse du dollar australien contre yen japonais mais aussi contre USD, qui devraient toutes deux s’amplifier, ont toujours provoqué la chute des actions occidentales.
La chute du pétrole brut, qui est trop longtemps resté en état d’apesanteur parce que les opérateurs nourrissaient une inquiétude injustifiée sur la possibilité d’une attaque israélo-américaine de l’Iran qu’Obama fera tout pour éviter avant les élections présidentielles de novembre 2012, alors que sa consommation baisse et que son offre augmente, devrait ramener les investisseurs à la réalité de la situation occidentale actuelle de récession-déflation. L’ensemble des indices boursiers d’actions on tourné aussi à la baisse de même que l’indice des actions des sept principales sociétés minières produisant de l’argent-métal.
Source - 06-05-2012