Que pensez-vous de l'analyse suivante lu sur un blog économique ?

Comment l'or peut-il protéger ses économies de l'inflation, si l'inflation entraîne une augmentation des taux d’intérêts et par conséquent une baisse de l'attractivité de l'investissement en or selon le raisonnement ci-dessus ? Ce raisonnement n'est-il valable qu'en période de reprise économique ?

Entre de l'or qui ne rapporte rien et du papier qui ne rapporte (presque) rien tu choisis quoi ?

Mon choix dépend des cours, c'est a dire du choix des gros investisseurs. Que se passerait-il si on avait une inflation de 10% et des taux d’intérêt qui suivent ? Les gros investisseur spéculeraient-t-ils encore sur une augmentation du cours de l'or supérieure a 10 %, ou bien achèteraient-ils des obligations d’état avec des taux garantis > 10% ? Une telle situation est-elle possible ?

L'analyse n'est pas absurde mais à mon sens le raisonnement est faux dans les circonstances actuelles.

L'or grimpe en ce moment principalement parce que la confiance dans le papier décroît. Or actuellement taux bas = création monétaire. Si les taux remontent, il est possible que la confiance dans l'économie papier remonte, sauf qu'à mon avis ça sera de toutes façons bien trop tard et que la remontée des taux provoquera en réalité un effondrement des bourses et de l'économie, et que les gens se précipiteront sur l'or encore plus que maintenant.

Si les taux remontent, alors on aura des faillites en chaine (banques et états), l'or permettra de se protéger contre cela.

Mais je doute fort que les taux remontent à court terme, car cela impliquerait une forte hausse du taux de chômage.

Amha, L'or n'est pas sensible aux taux d'intérêts nominaux.

Par contre, il est extrêmement sensible aux taux d'intérêts réels.

taux d'intérêt réel = taux nominal - taux d'inflation réelle.

Quand le trend haussier a commencé en 2002, c'est à ce moment précis que les taux réels sont passés négatifs. Actuellement, ils sont encore beaucoup plus négatifs.

+1


+1 aussi ^^

En fait l'idée des taux d'intérêts élevés serait un argument intéressant si ces taux flambaient, comme au début des années 80 quand la FED a tapé un grand coup. Car avec une forte hausse des taux ( on avait des crédits immobiliers à 16% en France, aujourd'hui le plus cher se situe à 4% sur 25 ans ) on pouvait espérer que l'inflation serait rapidement maîtrisée et là les obligatiosn étaient une belle opportunité.

Aujourd'hui on peut fortement parier sur un krach obligataire en cas de remontée rapide des taux, et même si les taux remontent lentement il n'y a aucun intérêt à acheter des titres qui sont au plus bas, par rapport aus titres à venir.


Dernier point : la titrisation des subprimes n'est toujours pas digérée, et ces actifs toxiques mis de côté traînent dans la nature. Et c'est cela qui explique à la fois la hausse de l'or ( qui n'est pas compatible avec la hausse de la bourse ) et le déalissement des obligations amha

Etant entendu que nous sommes entrés (malgré tous les efforts de la Fed pendant ces 10 dernières années et maintenant encore) dans une partie du cycle Kondratieff ou traditionnellement le papier brûle et où l'économie se recentre sur les données fondamentales industrielles et les matières premières, dont les MPx.

Quand on relit les écrits originaux de K. il est clairement indique que tout effort fait pour retarder la survenue du cycle ne fait que renforcer l'inertie des forces en présence et la puissance de la correction que celles-ci vont infliger. Vu les milliers de milliards imprimés ces derniers temps, on imagine ce que cela peut donner

A mon avis les données économiques (taux, etc.) ne viennent que subir la force d'inertie de ces cycles, et ne sont pas les causes réelles des mouvements économiques observés. Ceux qui sont malins savent surfer sur eux, et dieu sait qu'il y a encore des banquiers d'affaires qui sont malins aux USA (et qui ont lu K. depuis longtemps).

L'analyse est fausse. Elle passe sous silence le fait que les taux d'intérêt ne remontent de manière importante que s'il y a un retour de l'inflation. Et l'inflation provoque elle-même une dévaluation des monnaies, une crise économique, des faillites d'entreprises, du chômage, et une inquiétude générale des investisseurs et de la population. D'où une ruée sur l'or comme protection contre tous ces effets néfastes.

Donc, même si le premier effet existe (taux d'intérêt élevés : retour d'attractivité des obligations), il passe sous silence ce second effet (inflation = crise économique = achats d'or par la population et les investisseurs inquiets), ainsi que le troisième effet mentionné par Ludo33 : la différence entre les chiffres officiels et les chiffres réels qui peuvent aboutir à une rémunération réelle des obligations bien inférieure à leur rémunération théorique.

Au total, une situation d'inflation est nettement favorable à l'or. Il suffit de se rappeller l'évolution des prix de l'or pendant la décennie 1970 où nous avons connu une inflation importante.

Oui, ou celle de la décennie 1980 où nous avons connu une inflation importante. Ah, tiens, ça ne marche pas toujours en fait...