No!
http://goldswitzerland.com/index.php/too-late-to-jump-on-the-goldwagon-question/

EXCELLENT

Un peu dur quand même pour Frau Merkel.

Merci, très bonne lecture. On retrouve la plupart des arguments classiques en faveur de l'or.

Néanmoins, pour mettre mon petit grain de sel : des arguments tout à fait similaires n'auraient-ils pas pu être écrit en 1980 ? 9 ans après la fin de la convertibilité dollar-or, qui signait aussi la fin des accords de Bretton-Woods et la fin de l'étalon-or, après une décennie d'inflation dans la plupart des pays industrialisés, inflation qui s'expliquait notamment par un excès de création monétaire... on pouvait écrire toutes les incantations que l'on voulait sur la fin des monnaies papier, sur leur valeur intrinsèquement nulle, etc... et expliquer ainsi que l'or allait forcément continuer à monter !

Qui aurait pu prévoir que les années 1980 et 1981 allaient voir une chute phénoménale du prix de l'or, et que celui-ci resterait bas pour 20 ans ?

Je suis plutôt d'accord dans l'ensemble avec cet article, mais je trouve que les arguments présentés manquent parfois de nuances et ne laissent pas trop de place à un doute sain : est-ce que ça peut baisser ? Est-ce que 1980 peut se produire à nouveau ? Les manipulateurs du marché de l'or ont-ils d'autres tours dans leur sac ?

Amha il ne faut pas perdre de vue que l'article est publié sur un site qui vend de l'or (cf about us).
A quand un article renversant la perspective: Est-il trop tôt pour vendre son or?

En 1980, il y avait en Asie d'excellents candidats, au potentiel énorme, pour l'achat de PQ ricain.

La différence est qu'aujourd'hui, plus personne sur Terre n'a à la fois la capacité et la volonté d'acheter en masse ces petits rectangles verdâtres ou leur version électronique.

Bon article je trouve, sauf :


La dernière fois qu'un peuple a pointé du doigt ses "improductifs", ça s'est mal terminé !

Par rapport à 1980 il y a beaucoup de différences :

- l'Union Soviétique était encore le grand méchant et justifiait que beaucoup de pays accordent encore une part importante au dollar
- le "Peak Oil" était encore lointain
- les pays Occidentaux étaient peu endettés
- la création monétaire était sans commune mesure avec aujourd'hui, le montant des produits toxiques est stratosphérique
- les banques centrales "amies" des USA ont contribué à maintenir l'or vers le bas par des ventes massives, je doute que leurs réserves actuelles permettent de refaire le coup
- les marchés financiers n'étaient pas encore libéralisés et ne faisaient pas encore ce qu'ils voulaient

Bref, arrêtons de comparer la situation actuelle avec les années 80....

Les taux d'intérêt ont été portés à 20% l'an en 1980 pour juguler l'inflation en matraquant la demande... Et non content de cela, ils ont vendu leur or et leur argent en douce pendant trente ans pour ôter toute valeur aux métaux précieux. Ce n'est pas une réédition, c'est une poursuite de 1980.

Qui aurait pu prévoir que... ? Simple, nos gouvernements qui ont fait tout pour. Et à l'époque, les gens avaient confiance dans leurs gouvernements, il n'y avait pas (trop) de dettes et il y avait peu de chômeurs. Donc évidemment que les gens avaient de quoi leur faire confiance !

Mais comme tout repose sur la confiance, que celle-ci s'est évanouie, que le chômage est au plus haut, que le monde occidental est perclus de dettes alors même que les taux d'intérêt sont au plus bas, et que non content de cela, mais ils ont vidé leurs réserves d'or et d'argent, c'est la fin de la partie.

mr. fangold est assez fatigant....

Je suis globalement d'accord avec tes arguments ! Je ne disais pas que JE pense que le scénario 1980 va se reproduire... Je disais qu'à force de servir des arguments extrêmes et plutôt éculés, cet article n'explique pas vraiment en quoi la situation est différente de 1980 ou même d'il y a 2 ans.

Et au risque d'insister, il y a quand même quelques contre-arguments à ce que tu dis :
- en 1980 aussi on pouvait écrire que les pays n'ont jamais aussi endettés, que la création monétaire est sans commune mesure... dans ces phénomènes d'endettement et de création monétaire qui croissent de façon quasi continue, à chaque instant on bat un nouveau record... sans qu'il soit possible de dire avec certitude que les seuils qui déclenchent des catastrophes ont été atteints.
- c'est vrai, les banques centrales n'ont plus trop les moyens de vendre de l'or, au contraire elles sont devenues nettes acheteuses. Mais il y a d'autre moyens : naked shorts, ETF insuffisamment backés, swaps... Même si la CFTC et/ou Ron Paul mettent quelques limites à ces artifices, qu'est-ce qui nous prouve que les manipulateurs ne vont pas trouver un nouveau moyen, encore meilleur que le précédent ? Comme tu le dis "les marchés financiers n'étaient pas encore libéralisés et ne faisaient pas encore ce qu'ils voulaient" ; cette phrase s'applique aussi aux manipulateurs privés des marchés de l'or et de l'argent.

Le pire n'est jamais certain... Par exemple, en France, depuis le sinistre épisode des Assignats, il n'y a pas eu de faillite pure et simple de l'état et/ou de la banque centrale, il n'y a pas eu d'hyperinflation, il n'y a pas eu un moment où les commerçants refusaient les billets. Il y a eu de l'inflation, bien sûr, et une "lente dégringolade" de la valeur du franc.

Pour le particulier, il est impossible de transformer ses francs en or depuis 1914 environ (convertibilité or abolie dans les faits) ; et toute référence à l'or ait été supprimée depuis 1976 ; malgré cela, il n'y a pas eu d'explosion, il n'y a pas eu en France de crise énorme directement imputable à la monnaie. Pour les Assignats, la perte de confiance avait été rapide et brutale ; pour le franc (puis l'euro), ma foi, malgré des dévaluations et de la hausse des prix, ça tient depuis un peu plus de 2 siècles.

Même la crise argentine, souvent citée en référence, est un peu moins exemplaire qu'on ne le dit : d'une, l'Argentine n'était pas exactement un modèle de bonne santé économique (il y avait eu beaucoup d'inflation dans les années 80 et 90) ; de deux, la crise a duré grosso modo 3 ans et le pays s'est à peu près redressé depuis.

Il ne suffit pas, comme le fait l'article, de brandir le spectre de Weimar, mais de se demander : est-ce que ça va vraiment arriver ? Dans quels pays ? Pourquoi ? Maintenant ou dans 10 ans ?
On en a vu d'autres plaquer leurs propres valeurs sur une courbe de Weimar et dire : "et voilà !". C'est un peu court.