Stratégie : l'UBP aime les obligations d'entreprises et l'or 30/11/2011 11:33
"L'année 2011 s'achève sous le signe... des "cygnes noirs", ces événements fortement improbables, mais qui influencent tout aussi fortement l'économie mondiale", selon l'Union Bancaire Privée, qui pense que les sombres volatiles pourraient se matérialiser dans une perte de maîtrise de l'inflation, ou encore une croissance supérieure à 1,2% en Europe, "un scénario positif qu'aucun économiste n'escompte aujourd'hui". Pour le chef économiste de la banque privée genevoise, Patrice Gautry, la période actuelle marque la fin d'un cycle : la croissance occidentale n'est plus assez forte pour compenser l'endettement excessif qui la stimulait. "La multiplication des sommets et les risques politiques et économiques démontrent en effet que la reconstitution de l'épargne et un retour à une croissance plus équilibrée, qui équivaut à plus d'investissement, moins de consommation et une réduction des déséquilibres commerciaux, se révèlent indispensables", ajoute l'économiste. Un double défi s'annonce désormais : la mise en place de politiques de rigueur sans pour autant plonger les économies dans une récession profonde, et l'allégement du fardeau de la dette en créant un peu d'inflation, sans pour autant en perdre la maîtrise. Pour le patron de l'investissement de l'UBP, Alan Mudie, cette situation se traduit par un abandon de la théorie classique de gestion de portefeuille basée sur l'existence d'actifs sans risque. Il continuera à privilégier les obligations d'entreprises de qualité, à l'exclusion de celles du secteur financier, car les obligations d'Etat ne sont plus sans risque. Les investisseurs qui veulent davantage de performance pourront opter pour les obligations à "haut rendement" qui, "au vu de la solidité du bilan des entreprises des perspectives intéressantes, et ce même dans un environnement de faible croissance". L'or est également privilégié comme étant "incontournable". "Notre conviction quant à son potentiel s'est historiquement avérée gagnante pour nos clients. Dans le contexte actuel, l'or demeure le seul actif qui permettra de traverser les turbulences auxquelles nous sommes confrontés; il constitue l'ultime protection contre le risque de chaos monétaire et de dépréciation des monnaies", précise Alan Mudie, qui "préfère actuellement le retour du capital" au retour sur capital.
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