Zorro a écrit:
....
Pourtant, ce sont les draperies de chaque côté de l'aigle qui doivent disparaître en premier par usure, c'est la zone "fragile" de ce type. C'est d'ailleurs un des principaux critères pour différencier un TTB, d'un SUP ou plus..
Mais là, non au contraire, les draperies sont quasi-intacts.
C'est même super louche tellement les draperies sont nettes et le reste de la pièce hyper "usée".
C'est aussi pourquoi j'ai du mal à croire à une pièce coulée : il y a des détails bien nettes, et
que au centre !
Mais pourquoi astiquer la pièce
que sur le pourtour ?
Quel genre d'usage de bijouterie impliquerait une usure sur le pourtour ?
Ca serait plutôt l'inverse, usure sur le centre, la pièce étant montée par l'extérieur..
Où la pièce est fausse ou la photo est fausse.
+1
Evidemment, ça pue le faux à plein nez cet aspect de pièce :
- les 2 noeuds qui encadrent chaque hampe de lance sont à l'évidence très usés (comme une pièce TTB) et le centre est INTACT !!! avec un aigle qui a toutes ses plumes comme une FDC : rigoureusement impossible d'avoir ce type d'usure !
J'ai reçu 3 faux par la Baie :
- 2 de 20F vreneli : un peu mous sur les détails, gros différentiel de poids entre les 2 pièces. Le vendeur les tenait par "héritage de sa mère", il semblait sincère et je pense qu'il s'agit d'un faux italien des années 78-80, pour profiter de la prime énorme sur les pièces à l'époque.
- 1 de 20 lires V-E : super moche, repérable dans la seconde de déballage. Poids faible. Le laiton doré a verdi en quelques jours en milieu humide !
Le vendeur n'a pas moufté pour rembourser et il a même pas demandé le renvoi. Et il continué à vendre.... la même pièce : à l'époque les consignes de confidentialité n'étaient pas les même et j'ai prévenu 2 acquéreurs, qui s'étaient déjà aperçus du faux.
Comment "notre néophyte" peut-il affirmer que sa pièce est fourrée au tungstène. Cette rondelle ne vaut rien et il n'a même pas essayé de la couper en deux !
Quelques réflexions de physique :
Le tungstène a la même masse volumique que l'or, 19,3 gr/cm3 (ça c'est pratique) mais c'est un métal qui fond à 3.422 ° (pas top pour bricoler un faux) alors que le point de fusion de l'or est de 1.064°. Donc la métallurgie des deux est franchement difficile à mixer.
Les faux lingots qui nous ont été montrés récemment (sciés en 2) présentent des alignements de petits cylindres de tungstène noyés dans de l'or. On imagine que couler de l'or pour enrober ces cylindres et poinçonner les numéros d'identification est enfantin.
Mais pour une pièce ? prendre une pastille de tungstène et la doubler en sandwich de 2 rondelles d'or, OK je pourrais le tenter. Mais façonner en plus, par frappe, de beaux avers et revers et façonner la tranche, parait nettement plus trapu.
Le jeu en vaut-il la chandelle ?
Je pense qu'on est encore tranquille pour un moment, les fausses pièces NE PEUVENT PAS être fourrées au tungstène.
Avec un peu d'habitude, la patine d'une pièce (marques de circulation, usure différentielle entre les reliefs et les creux, jaunissement dû à l'alliage de cuivre, usure graduelle bien connue pour chaque type de pièce) donne un faisceau d'indices qui ne trompent pas. Après la pesée bien sûr.
"Notre néophyte" n'y connaissait rien de rien, et maintenant il nous débite une page entière sur les techniques de faux à travers les âges. Chapeau, il apprend vite le nouvô !