Dantec a écrit:
Cette instruction n'a t-elle pas été revue depuis ? D'ailleurs où se situe l'instruction fiscale dans la hierarchie des normes en droit français ?
L'instruction fiscale n'a pas force de loi. Elle constitue simplement une instruction aux services des impôts, une référence pour eux, en commentant et détaillant l'application des lois, décrêts, codes, etc. La loi, ce sont les articles cités dans l'instruction elle-même, généralement c'est le code des impôts. En l'occurence les articles 150 VI à VM du code général des impôts :
http://www.legifrance.gouv.fr/affichCod ... e=20100825Il faut quand même dire que dans le domaine des impôts, une instruction fiscale, c'est la Bible. Les services les appliquent aveuglément.
En gros, l'instruction fiscale, c'est l'interprétation des lois, décrêts, codes, etc. par l'administration fiscale. C'est ce qu'elle comprend, et ce qu'elle applique. Il y a d'ailleurs souvent des détails précis, servant aux services des impôts à se déterminer sur des situations précises, détails qu'on ne verra jamais dans un texte de loi :
- telle mesure de tempérance (dans telle et telle condition, un bien acheté à telle période pourra également faire l'objet de...) ou bien au contraire la mention "cette condition doit être appréciée strictement"
- des détails techniques : le fait qu'une chaudière à bûches ouvre droit au crédit d'impôt mais pas une chaudière mixte bûches/fioul,
- les mentions qui doivent apparaître sur la facture pour ouvrir droit à, etc.
Sachant que si on n'est pas d'accord avec les services des impôts, on va devant le juge qui, lui, établit sa propre interprétation des lois, décrêts, codes, etc.
Sur le fond : je pense que le point 26 de l'instruction fiscale vient de l'interprétation de l'article 150 VI.
zaatar : "toujours" : oui, effectivement. Ca veut dire qu'il faut que le bien soit acheté, gardé et cédé hors UE. C'est tout l'intérêt des sociétés qui proposent achat/gardiennage/revente dans leur pays.
Soit dit en passant, je n'ai aucun intérêt ni aucun lien avec ces sociétés et je n'ai jamais non plus fait appel à leurs services.