rialto a écrit:
Peut-être que les gens vendent quand les cours baissent trop rapidement, qu'ils aient fait des bénef ou des pertes, ce phénomène renforçant la baisse. C'est assez sain de se débarrasser d'un actif quand sa valeur chute rapidement, quitte à renforcer après (je rappelle qu'on est sur le marché papier, aucun problème pour se renforcer au cours du marché après une chute).
Je rejoins Alain, et je l'ai déjà dit des centaines de fois, l'argent est un marché extrêmement volatil, à la hausse comme à la baisse. La hausse, on l'a vue, et ça paraissait normal à tout le monde, même si c'était plus rapide que prévu. Alors, les cours peuvent gagner 10$ en quelques jours et ça n'est pas une manipulation, mais ils ne peuvent pas perdre 10$ en quelques jours ? J'avoue que j'ai du mal à comprendre.
Et ne me parlez pas de pénurie. À ma connaissance aucun industriel n'a encore dû fermer ses portes faute d'approvisionnement. Ça arrivera peut-être, mais ce n'est pas encore le cas.
C'est un marché hautement spéculatif, même si les fondamentaux plaident pour une hausse très probable de l'argent à long voire très terme.
Pardon ?? On parle d'un marché alimenté globalement à hauteur de 26 000 tonnes par an environ dont 7 000 tonnes environ étaient consommées par la Chine jusqu'en 2008, et 13 000 tonnes par an depuis. 26 000 tonnes - 7 000 tonnes = 19 000 tonnes pour le reste du monde jusqu'en 2008. 26 000 tonnes - 13 000 tonnes = 13 000 tonnes.
Cela donne une diminution des approvisionnements d'environ 1/3. Largement de quoi alimenter à raison une hausse impressionnante des cours, surtout si les investisseurs s'en mêlent et contribuent ce faisant à tendre le marché. Je ne sais pas quel terme vous semblerait le plus approprié pour qualifier la situation actuelle, avec une réduction des approvisionnements d'au moins 1/3, et plus vraisemblablement 1/2... En attendant 'mieux' ?
A cet égard, je rappellerais à toutes fins utiles que le fonctionnement 'normal' des marchés consiste à fixer les prix de manière à établir un équilibre entre l'offre et la demande. Le fonctionnement 'normal' des marchés, c'est par essence de gérer la pénurie en allouant les biens, commodités, matières premières, services,... au plus offrant.
Bref, à quel prix est censé se fixer le cours de l'argent compte tenu d'une raréfaction des approvisionnements comprise entre 1/3 et 1/2 ?
Le problème n'est pas la hausse vertigineuse de ces dernières semaines, ni d'ailleurs la baisse de ces derniers jours, mais l'extrême opacité qui règne sur l'état des stocks réellement disponibles, et donc, sur le prix que devrait vraiment valoir l'argent.
Ah, et si ça ne défrise personne que le CFTC puisse augmenter cinq fois de suite les appels de marge en dix jours de temps, et ceci pendant que les bourses asiatiques étaient fermées, je me demande à quoi cela sert de discuter en utilisant des arguments rationnels, puisque tout se résumerait en fin de compte à ceci : la puissance sans partage du dollar et des Etats Unis est éternelle.