USA : Indice Empire State largement en deçà des attentes en mai
le 16/05/2011 à 15h18
(Boursier.com) -- L'indice Empire State d'activité manufacturière régionale de la Fed de New York dévoilé ce lundi est ressorti à seulement 11,88 pour le mois de mai 2011, contre un consensus quant à lui voisin de 20,7 et un niveau de 21,7 en avril 2011. L'indice traduit ainsi un ralentissement de croissance inattendu, même si supérieur à zéro, il témoigne toujours d'une expansion modérée.
USA: forte baisse de l'indice Philly Fed
Reuters 16/06/2011
L'indice des conditions d'activité de la Réserve fédérale de Philadelphie est ressorti en très forte baisse en juin et a largement manqué les attentes, atteignant un plus bas depuis juillet 2009.
Le "Philly Fed" a plongé à -7,7 après 3,9 en mai alors que le consensus des analystes anticipait un rebond à 6,8. La composante de l'emploi, à 4,1, a touché un plus bas depuis octobre 2010. Ces chiffres corroborent ceux de l'Empire State, publiés mercredi.
La production manufacturière dans l'Etat de New York s'est en effet contractée de façon inattendue, repassant sous zéro pour la première fois depuis novembre 2010. L'indice "Empire State" publié mercredi par la Réserve fédérale de New York est ressorti à -7,79, contre 11,88 en mai et 12,50 attendu par les analystes.
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Résumons
- Au mois de mai, les analystes attendaient 20,7, l'Empire State s'est pris une gamelle à 11,9 (écart de 8,8)
- Ce mois-ci, les analystes attendaient un timide rebond à 12,5, l'Empire State s'est pris une grosse gamelle à -7,8 (écart de 20,3)
Ce qui est savoureux, c'est de réaliser que les perspectives d'évolution de l'économie ne sont plus définies par des batteries de statistiques ou d'indicateurs 'avancés' tout à fait objectifs tels que le Baltic Dry Index. Non non !
Aujourd'hui, on fait 'moderne', on s'appuie sur des sondages d'opinion, certes auprès de dirigeants d'entreprises dans le cas de l'indice Empire State, mais cela reste quand même du doigt mouillé.
Mais ils font plus fort encore désormais. Les indices boursiers évoluent au gré du sentiment des analystes sur ce que devrait être le sentiment des chefs d'entreprise sur les perspectives économiques pour les mois à venir.
On admirera donc aussi bien l'ampleur du retournement d'opinion parmi les chefs d'entreprise, qui sont passé en deux mois d'un optimisme printanier (21,7 en avril) à un pessimisme hivernal (-7,8), que la cécité des analystes.
