Amidelor a écrit:
Même pendant les périodes les plus "noires" (révisez vos manuels "EX: durant 39-45") les épargnants (en France) s'en sont tirés sans trop laisser de plumes.
Dans l'ensemble, oui. Mais il y a eu, à certaines périodes, des gens qui ont beaucoup perdu, voire tout perdu, à cause de l'écroulement d'une monnaie ou d'un domaine d'investissement, et qui ne devaient pas être très contents.
Je pense à :
- billets de Law brusquement sans valeur...
- assignats puis les bons qui les ont suivi... Comme il y avait des gens qui refusaient de vendre si payés en assignats (c'est d'ailleurs pour ça que ce refus est devenu passible de la peine de mort !), il y a dû avoir des gens qui ont se sont dit qu'en acceptant les assignats, ils se créaient un "avantage concurrentiel" : ils étaient les rares à les accepter sans rechigner, donc la clientèle venait écouler son papier chez eux. L'écroulement de la valeur des assignats a dû les ruiner.
- forte dévaluation de la valeur de la monnaie papier pendant les périodes de forte inflation. Celui qui a gardé de la monnaie papier entre 1914 et 1929 a vu sa valeur divisée par 5 en seulement 15 ans. 80 % de perte de pouvoir d'achat, ça commence à compter !
- démonétisation des gros billets après la seconde guerre mondiale. Il y a eu un rappel massif en seulement 12 jours. On estime que 25 % des billets émis n'ont pas été rapportés (de mémoire).
- ceux qui avaient une grosse part de leur épargne en bourse lors des divers cracks boursiers...
et j'en oublie sans doute.