J'ai trouvé cette news, que je vous commente brièvement : Albert Frère, gros financier Européen ( un peu le Warren Buffet Belge ) s'allège rapidement de ses participations, visiblement sans projet de réinvestissement.

Alors simple prise de bénéfices ou panique vendeuse ?

savent pas faire une division?

Une PV de presque 100%.
Si c'est pas une bonne raison de vendre c'est qu'on n'est pas destiné à faire des gains.

Il ne vend que les Pernod-Ricard pour l'instant,peut-on déjà parler d'un "allègement rapide en bourse"?

Tiens ,moi aussi j'ai vendu les miens il y a peu de temps,mais c'est bizarre,ça n'a pas fait bouger les cours...

Non Tantine relis la news : il vient aussi de vendre 10% d'Arkema...et puis la part de Pernod vendue pèse tout de même 500 millions d'euros ...

Ah oui...je viens de voir que la news Boursorama était incomplète, forcément.... ^^'

Voilà la bonne version, sur Boursier.com, et toutes mes excuses

J'ai lu un entretien avec Albert Frère dans un journal éco, peu après le crash de 2008.
Monsieur expliquait qu'il avait bien cru que la fin du monde était arrivée, compréhensible vu le nombre de participations détenues par le baron, dont une grosse dans Lafarge société ultra cyclique et qui revient de très loin.
Chat échaudé craignant l'eau froide, il est compréhensible qu'il préfère tenir que courir, d'autant plus vu son age et son embonpoint il vaut mieux ménager son coeur et éviter les coups de stress, les suspensions de cotations, le cac à -10% en une séance pas bon pour le portefeuille et palpitant des très gros porteurs.

Je l'aurais plutôt classé dans la catégorie des animaux à sang froid. Sa devise préférée, c'est "petit actionnaire minoritaire, petit con, gros actionnaire minoritaire, gros con". Il ne détient de participations que dans des entreprises sur lesquelles il est assuré de pouvoir exercer un certain contrôle, autrement dit, des entreprises où il a ses entrées.

Et en règle générale, quand il fait des "coups", c'est en faisant racheter au prix fort une entreprise où il détient une grosse participation en échange d'une participation conséquente au capital de l'acheteur, par exemple GDF Suez. Bref, faire des "gains" n'a jamais été pour lui une fin en soi, en tout cas pas dans le sens "je prends ma plus-value et je vais voir ailleurs", plutôt dans le sens "je grossis mon influence". Et pour grossir son influence et arrondir sa "galette", mieux vaut nouer des relations de long terme plutôt que de picorer ici et là.

Bref, je rejoins Shenhua, ce n'est pas anodin comme information. On peut exclure la "prise de bénéfices". Mais on peut également exclure la "panique vendeuse". Est-ce qu'il a vendu en plein effondrement boursier ? Non, il a vendu au plus haut "depuis l'été dernier"... et au plus haut tout court ? Ou peut-être qu'il est devenu sénile, mais j'ai quand même des doutes à ce sujet.

Dans la même veine, Deutsche Bank vient de vendre toutes ses actions Apple. Officiellement, il était temps pour eux d'engranger leurs 45% de plus-values, mais "ils conservent toute leur confiance en l'entreprise". De toutes façons, ils n'allaient quand même pas annoncer qu'ils ont vendu parce qu'ils ont estimé que la fête allait se terminer. Pour que les acheteurs se retournent contre eux ?

Il peut aussi avoir vendu au plus haut de l'entreprise, pas nécessairement au plus haut global.

Parce qu'il y aurait des raisons "objectives" pour que Pernod Ricard soit à son plus haut ? Et que cela coïncide avec un plus haut de Akerma sans que ce soit un plus haut global ? Ah si, j'entrevois une raison : la crise est finie, les gens ne ressentent plus le besoin de se bourrer la gueule ou de s'abrutir de médocs.

Je ne dis pas que c'est forcément le cas, je n'ai pas lu le bilan de ces deux boîtes. Mais il peut y avoir plein de raisons pour qu'une boîte voit son cours baisser, indépendamment de la situation économique générale.


Un investisseur comme lui a probablement accès à des informations qui échappent au commun des mortels. Peut-être y a-t-il une loi en préparation qui va nuire au business des boissons alcoolisées, peut-être que la boîte va racheter un petit concurrent qui semble trop endettée à Frère, peut-être qu'il estime que certains actifs de la boîte sont surestimés et que son cours est tout compte fait trop élevé, peut-être qu'il soupçonne un potentiel futur scandale, peut-être que la nouvelle direction souhaiterait se lancer dans des dépenses somptuaires qui plomberaient l'attractivité de l'entreprise selon ses propres critères, etc.


Bon, OK, il a vendu ses participations dans deux entreprises ; je ne connais pas l'allure de son portefeuille, mais j'imagine qu'il a plus de deux lignes, non ? S'il pressent un effondrement global, pourquoi ne se débarrasse-t-il pas des autres ?

Et si demain on apprend que Warren Buffet investit dans 3 nouvelles entreprises, vous en conclurez que, puisque les gros investisseurs ont toujours raison, tout va bien dans le monde merveilleux de la bourse ?

Quant au "la crise n'est pas finie, il faudrait être fou pour acheter des actions en ce moment", ça me rappelle une discussion d'il y a quelques mois, je m'en vais de ce pas la chercher. De mémoire, c'était au plus bas de 2011, je parlais de l'opportunité de profiter du rebond sur certaines grosses entreprises acycliques, on m'a retoqué un "haha, oui, c'est ça, bien sûr, la crise est finie peut-être ? Ben voyons !" Non pas que je croie que ce soit forcément le meilleur moment pour se lancer là-dedans, évidemment. Justement parce que maintenant c'est cher, on est à un plus haut de plusieurs mois sur l'indice phare français. Fallait y penser il y a 6 mois.

Edit : c'est là http://forum-gold.fr/viewtopic.php?t=9282

On se foutait de moi en septembre (il y a 6 mois), à coup de "mais c'est du suicide, on est en pleine fin du monde !" quand je disais qu'acheter du Air Liquide, du LVMH, du L'Oréal était sans doute un bon pari. Résultat des courses : L'Oréal + 20%, Air Liquide +13%, LVMH +18%.