Shenhua a écrit:
Pour JP Chevallier c'est pire car il ne répond pas non plus aux questions....mais il envoie balader certains en leur disant de lire eux-mêmes le bilan complet ce la BCE.... :roll
C'est à mon commentaire qu'il a répondu ça
Méfiance avec Chevallier, son ultra-américanophilie obsessionnelle l'amène souvent à des analyses délirantes. Reprenez ses billets de 2008 et ses analyses de la situation américaine : Un tissu d’âneries !!
Olivier Berrurier est excellent et très bon pédagogue mais je trouve effectivement que ses 3 derniers billets apportent plus de confusion que de clareté (le coup des pommes et des poires bof).
En fait tout est très simple (comme dirait l'autre
) bien qu'un peu technique, tout le problème vient des déséquilibres dans le système Target 2 que l'on ne voit pas en étudiant le bilan de la BCE mais qui saute aux yeux en étudiant les bilans des banques centrales de chaque pays de la zone euro. En fait, dit très simplement,
ce déséquilibre est tout simplement un bank run des banques des pays périphériques (Grèce, Portugal, Irlande, Espagne, Italie notamment) vers les banques allemandes, néerlandaises et luxembourgeoises. Tout s'est accéléré à partir de l'été 2011 lorsque la banque centrale italienne qui était structurellement créditrice dans l’eurosystème depuis toujours a commencé à devenir massivement débitrice . Faudrait que je remette les chiffres à jour mais fin octobre on était à plus de 600 milliards de "déséquilibre" .
Avant l'Euro, ce phénomène aurait mécaniquement entraîné une dévaluation massive des devises périphériques et des crises financières graves dans ces pays (le contrôle des changes et autre mesures étaient là pour éviter que cela ne s’aggrave trop). Grace à la magie de l'Euro système le bank run ne se voit pas...
Bref les banques périphériques doivent des tonnes d'argent aux banques allemandes. le LTRO n'est ni plus ni moins qu'un prêt à 3 ans de la Bundesbank à la Banque du Portugal, la Banque d'Espagne, la Banque d'Italie etc... cela donne juste un peu d'air en espérant qu'en 3 ans la situation va se retourner.