Une monnaie de métal vil ne contient généralement pas du tout sa propre valeur en métal, au moins à la date de sa frappe.
Toutefois le sesterce est une grosse pièce (je vois 26 grammes pour un sesterce de Tibère) ; le cuivre est un métal cher (moins à l'époque ??) ; le sesterce est une petite somme. Cette forte taille de la pièce, qui ne semble pas techniquement indispensable, suggère-t-elle une volonté de lui conférer une valeur intrinsèque comme pour l'or ou l'argent ? ou de s'en approcher ?

non à l'époque romaine le sesterce avait une valeur assez faible, comparé à l'argent et surtout à l'or : il fallait 4 sesterces pour un denier et 25 deniers pour un aureus. l'aureus à l'époque romaine n'était pas utiliser couramment. c'est vers la fin de l'empire romain que le monnyage en or devient plus courant (solidus).
pour en revenir au sesterce, je pense que c'est surtout dans un soucis de prestige de l'empereur que cette monnaie a été pensée, car c'est vrai qu'elle impressionne. d'ailleurs au troisième siècle (période de troubles), alors que les monnaies de bronze romaines ont vues leur taille (et la qualité de leur gravure) diminuées fortement, certains empereurs comme postumus essayent de relancer la frappe du sesterce pour essayer de restaurer le prestige de l'empire romain (et leur propre prestige), sans grand succès.

L'empire qui part en "live" ?
Plus de confiance dans les pièces en vil métal ?
Retour vers du tangible, une valeur refuge, non ???

Je me demandais précisément si la forte taille du sesterce dénotait la volonté de lui conférer une valeur métallique réelle au moins partielle, le cuivre étant assez cher.