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Tradosaure
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 Sujet du message: The Island
MessagePublié: 11 Mai 2012 10:55 
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Inscrit le: 17 Déc 2009 16:53
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Comme la censure a encore de beaux jours devant elle dans notre pays, je pense que vous n'avez pas du entendre
beaucoup parler de l'Islande en ce moment et encore moins de la révolution Islandaise.

Un exemple à suivre pour nous tous, prenez 5 minutes de votre temps pour visionner cette petite vidéo. Et n'hésitez surtout pas à faire circuler

http://www.dailymotion.com/video/xqfqlr ... ws?start=7

Bien à vous

Scratchy

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Quand je vois un mec qu’ a pas de quoi bouffer et qui va voter, ça me fait penser à un crocodile qui se présenterait dans une maroquinerie


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 Sujet du message: Re: The Island
MessagePublié: 11 Mai 2012 11:03 
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scratchy a écrit:
Comme la censure a encore de beaux jours devant elle dans notre pays, je pense que vous n'avez pas du entendre
beaucoup parler de l'Islande en ce moment et encore moins de la révolution Islandaise.

Un exemple à suivre pour nous tous, prenez 5 minutes de votre temps pour visionner cette petite vidéo. Et n'hésitez surtout pas à faire circuler

http://www.dailymotion.com/video/xqfqlr ... ws?start=7

Bien à vous

Scratchy


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excellent film.

Sinon, il y a aussi un bon exemple de révolution, c'est the Iceland :mrgreen:

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"Les personnes âgées vivent trop longtemps, il y a un risque pour l'économie mondiale. Il faut faire quelque chose, rapidement ! " Christine Lagarde, FMI


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 Sujet du message: Re: The Island
MessagePublié: 28 Jan 2013 13:04 
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Inscrit le: 26 Mar 2010 22:57
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http://www.eftacourt.int/images/uploads ... dgment.pdf

:mrgreen:

bonne nouvelle

il faut que ça fasse jurisprudence

qu'on les laisse crever TOUTES


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 Sujet du message: Re: The Island
MessagePublié: 28 Jan 2013 13:08 
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Inscrit le: 26 Mar 2010 22:57
Messages: 9767
http://www.rue89.com/rue89-eco/2013/01/ ... -son-droit

Citer:

En refusant de rembourser les déposants étrangers, l’Islande était dans son droit
Pascal Riché | Redchef Rue89

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L’Islande avait le droit, lorsque ses banques se sont effondrées en octobre 2008, de refuser de rembourser les épargnants étrangers qui leur avaient fait confiance. Tel est le jugement rendu lundi, au terme d’un long bras de fer, par la cour de l’AELE (Association européenne de libre-échange) dont elle est membre.

La décision islandaise avait alors fait grand bruit, surtout en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas où étaient concentrés les épargnants lésés (au total, les fonds confiés aux banques islandaises représentaient environ 5 milliards d’euros, soit plus de la moitié du PIB du pays).

Ce petit pays, ce tout petit pays même, avec 320 000 habitants, avait osé dire « non » à une demande de remboursement internationale. Ulcérés, les britanniques avaient même décidé, en guise de rétorsion, de geler les actifs de l’Islande en se basant sur une loi antiterroriste.

Les Islandais en parlent encore aujourd’hui avec un mélange de colère et d’orgueil. Lorsqu’ils évoquent la fin de l’année 2008, ils glissent incidemment, en riant : « A cette époque, nous étions des terroristes ! ».

Ce clash avec Londres, provoqué par un gouvernement dirigé par un conservateur, Gier Haarde, fut le point de départ d’un bras de fer qui a fait entrer les Islandais, ces ex-chouchous des idéologues ultralibéraux, dans la légende anticapitaliste.

Lorsque ses banques, gorgées d’actifs risqués, s’étaient effondrées, l’Etat islandais avait accepté de dédommager les épargnants islandais, mais pas les autres. Une telle décision heurtait les règles bancaires européennes : l’Islande, qui fait partie de l’EEE (Espace économique européen) doit garantir l’épargne de tous les déposants européens – jusqu’à un plafond de 20 880 euros par personne. Mais dans les affres dans lesquels le pays était tombé, le gouvernement n’avait guère le choix. Alors que, dans l’île, le chômage explosait, les salaires étaient gelés, le prix de la nourriture doublait, ces exigences venues de l’étranger n’étaient pas acceptables.
Les anglais voient rouge

Le 7 octobre, le chancelier de l’échiquier britannique Alistair Darling est au téléphone avec son homologue le ministère des finances Arni Mathiesen, qui lui confirme la mauvaise nouvelle (le transcript de la conversation a fait l’objet d’une fuite) :

« Mais n’est-ce pas une violation du traité de l’EEE ? » demande Darling interloqué.

Mathiesen :

« Non, nous ne pensons pas. Nous pensons que c’est en réalité conforme avec de ce que d’autres pays ont fait ces derniers jours » (une allusion à l’attitude américaine dans la faillite de la caisse d’épargne Washington Mutual, ndlr).

Darling s’étrangle avant de raccrocher :

« Le problème, c’est que des gens ont confié leur argent dans une banque de chez vous et que vous avez décidé de vous asseoir sur leurs intérêts. Cela pourrait être dévastateur pour l’Islande à l’avenir ! »

Le problème s’est cristalisé sur les dépôts auprès d’une banque en ligne, Icesave, filiale de Landsbanki, la première banque de l’île. Icesave avait démarché des clients britanniques et néerlandais, leur promettant des retombées financières volcaniques. Par exemple, en 2006, Icesave offrait des comptes rémunérés à des taux imbattable, jusqu’à 6%.

Quelque 400 000 épargnants britanniques et néerlandais, parmi lesquels des entreprises, des collectivités locales et même les universités Oxford et Cambridge avaient mordu à l’hameçon.

Furieux, le premier ministre britannique de l’époque, Gordon Brown, décide de geler les actifs des établissements islandais situés en Grande-Bretagne. Faute d’avoir une solide base juridique pour le faire, il s’appuie donc sur la loi antiterroriste de 2001. Sur la page du site web du ministère des Finances britannique listant les entités dont les actifs sont gelés, l’Islande apparait alors aux côtés de la Corée du Nord, du Soudan ou de Al Qaeda...

Pour éviter la colère de leurs citoyens, les gouvernements de Londres et de la Haye indemnisent eux-même les épargnants. Puis ils se retournent vers les autorités islandaises pour se faire rembourser.

L’Islande demande alors du temps : la somme exigée représente 60% de son PIB... Proportionnellement, cela correspond à deux fois les réparations exigées à l’Allemagne après la Première guerre mondiale, considérées par tous les historiens comme absurdement lourdes !

Des négociations s’engagent, très dures. L’Union européenne prend le parti de Londres et de La Haye. En 2009, les grands pays européens freinent, au sein du FMI, le déblocage des tranches d’aides promises à l’Islande.

« L’UE a agi stupidement en faisant prendre du retard au plan du FMI. Ils ont pris le plan du FMI en otage ! “ peste encore le ministre des affaires étrangères actuel Ossur Skarphedinsson.
Deux référendums, deux fois ‘non

En octobre 2009, un accord est trouvé entre Reykjavik, Londres et la Haye. Le Parlement islandais l’approuve. L’Islande reconnait une dette à 5,5%, sur 15 ans, à compter de 2016, vis-à-vis du Royaume Uni et les Pays bas. La dette représente l’équivalent de 13 000 euros pour chacun des Islandais, enfants compris.

Le peuple islandais ne l’entend pas ainsi : une pétition circule, enjoignant le président de la République Olafur Ragnar Grimsson de refuser de signer la loi. Elle réunit 56 000 signatures, soit 26% de l’électorat islandais. Qu’on imagine en France une pétition regroupant 10 millions de citoyens : quel leader politique ne pourrait en tenir compte ?

Le président Ólafur Ragnar Grímsson , auquel la constitution donne pourtant très peu de pouvoir, s’appuie sur un article oublié de celle-ci pour bloquer une loi et la soumettre au référendum. C’est la première fois en Islande qu’un président utilise ce pouvoir. La première fois aussi qu’est organisé un référendum, dans cette démocratie très parlementaire –son Assemblée, l’Althing, a plus de 1000 ans.

Au terme du référendum, organisé le 6 mars 2010, 93% des votants rejettent les modalités du remboursement de la dette aux Britanniques et Néerlandais. Seulement 1,8% les approuvent.

Les contribuables disent non ’ à leurs politiciens et aux créanciers étrangers. Cet acte, en lui-même, fait sensation dans le monde entier : enfin des citoyens, se dressent face à la finance internationale et ‘refusent de se faire tondre’ !

En décembre de cette même année, un nouvel arrangement est trouvé avec Londres et La Haye. Les Islandais n’ont guère le choix que de négocier, à cause des pressions des européens sur le FMI.

L’accord porte désormais sur une dette à environ 3%, sur 30 ans, à payer à partir de 2016. Mais l’histoire se répéte. En février 2011, le président Olafur Ragnar Grimsson refuse de signer l’accord, le soumet au référendum. Le 9 avril 2011, les électeurs le rejettent de nouveau, à 60% des voix. C’est alors une surprise : les sondages annonçaient une victoire du oui. Et une nouvelle claque pour le gouvernement social-démocrate islandais. ‘ La pire option a été choisie. Le vote a coupé le pays en deux. Nous devons tout faire pour éviter un chaos politique et économique après ce résultat’ commente alors Johanna Sigurdardóttir, Première ministre islandaise.
Epilogue

La dispute entre Reykjavik d’un côté, Londres et La Haye de l’autre, a donc été renvoyée vers la justice, en l’occurence la cour de l’AELE (Association européenne de libre-échange). Celle-ci a donné raison aux Islandais, mais tout ne va pas si mal pour les Britanniques et les Néerlandais. Les Islandals ont certes dit deux fois ‘non’ à l’idée de faire supporter cette dette au contribuable. Mais la liquidation de Landsbanki a déjà permis de rembourser deux tiers des sommes dues à Londres et à La Haye.



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 Sujet du message: Re: The Island
MessagePublié: 29 Jan 2013 21:51 
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Inscrit le: 19 Sep 2012 20:13
Messages: 3959
Localisation: Paris
http://www.youtube.com/watch?feature=pl ... -Jfh6ADH0#!
vidéo
Olafur Ragnar Grimsson - Président Islandais : "Let banks go bankrupt" :)


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