Je ne sais pas si les médias généralistes en parleront (avec une reprise de dépêche au mieux), mais il y a eu un accord européen cette nuit.
Je ne trouve pas beaucoup d'article pour le moment, si ce n'est un article d'agence de presse repris par beaucoup de site mais qui ne nous apprend rien sur l'accord en question.

Si j'ai bien compris, si une banque européenne fait faillite, en premier, ce sont les actionnaires qui paieront (ce qui me parait normal puisque si la banque fait faillite, l'action vaut 0), si cela ne suffit pas (pourquoi cela suffirait ? le cours de l'action n'ayant rien à voir avec les fonds propres de la banque, si ce n'est à la marge ou avec une augmentation de capital), si cela ne suffit donc, ce sont les créancier obligataires juniors puis seniors.
Pour les créanciers, ce sont donc les personnes qui ont acheté des obligations de la banque, obligations qui peuvent bien sûr se retrouver dans les assurances vie via des fonds. Pour la différenciation junior-senior, je passe mon tour.
Et enfin, nouveauté, si cela n'a pas encore suffit, il y a une histoire de 8% du passif à partir duquel chaque état peut , en fonction de ses moyens et de sa volonté participer à l'effort de renflouement via un fonds national ou via le MES. Mais cela, dans la limite de 5% du passif à éponger.
Au delà, les déposants ayant plus de 100.000 euros dans la banque en question participeront au renflouement, reste à savoir si c'est 100.000 euros par compte, par personne, par cumul de support (LA+ AV), par foyer fiscal, et les comptes pro... ? Je n'ai rien lu à ce sujet. Et bien sûr, en fonction des pertes, le % de perte au dessus de 100.000 euros évoluera entre 0 et 100%.

Et là, plusieurs questions se posent.
-La date de 2018 est évoquée pour la mise en place du MES (ça ne devait pas être en place pour 2014 ?)
-On parle de % du passif (8% et 5%), mais si on prend l'exemple de Dexia, il me semble qu'entre le passif du début de la crise et le passif actuel il y a une énorme différence, donc le passif est défini à quel moment ? est-il actualisé ?

Comme cet accord date de cette nuit, et qu'il y a peu d'informations technique pour le moment, j'ai peut-être dit des bétises, donc n'hésitez pas à me corriger.

Dette senior = dette prioritaire sur les autres, mais au prix d'un rendement moindre j'imagine. En gros, si y'a pas assez de sous pour rembourser tout le monde, on rembourse d'abord les seniors, puis, s'il reste des sous, les juniors. Encore après, y'a les preferred shares, qui sont mi-actions mi-obligations, un truc bizarre ; c'est là-dessus que groupama avait fait défaut il y a quelques mois, si ma mémoire est bonne.

Pour être plus complet, en vrai on commence par rembourser le fisc, puis les salariés, avant de s'intéresser (s'il reste des sous) aux créanciers obligataires.

Merci pour l'explication. Mais ce que j'ignore c'est si c'est la nature du détenteur qui en fait une obligation junior ou senior ou si c'est l'obligation elle-même qui est qualifiée par nature de junior ou de sénior. En gros, comment savoir si dans un support d'assurance vie les obligations sont junior ou senior.

Le regard de Bertez sur la question ...

http://leblogalupus.com/2013/06/26/les- ... no-bertez/

Et bien sûr, cette accord n'a aucun rapport avec la santé des banques françaises.

Article de ZH
http://www.zerohedge.com/news/2013-06-2 ... nks-france

J'ai cru comprendre que la ponction sur les actionnaires (actions, dividendes et réserves) + Obligations) sont par définition des "chirographaires". Ils passent après les "privilégiés": Fisc, sécu, salariés et détenteurs de suretés réelles. Mais ça c'est dans le cas où, le passif étant épongé, il reste qq chose pour les "chirographaires". Topo classique d'une liquidation de faillite.
Evidemment il ne restera rien. Et surtout, le passif ne sera qu'à peine épongé.
On se tournera alors vers les déposants, qui en principe ne sont pas des créanciers au sens classique.
Et là on leur promet d'utiliser leurs dépôts à hauteur de 8% MINIMUM du passif. Donc ça peut être plus que 8% du passif.
Si malgré ça (ce qui est plus que probable) il reste du passif, là c'est le contribuable, via la planche à billet, qui raque.

Pas besoin de dire que ce schéma ruine l'essence même de l'industrie bancaire.

Si je sais maintenant que mes sous, que j'ai confiés à la banque, vont être utilisés, pour quelque pourcentage que ce soit, à combler les pertes de ladite banque, pensez-vous réellement que je vais rester assis là, le doigt dans le nez, attendant qu'on me ratiboise ?

C'est de la folie.

C'est sans doute pour ça que les médias mainstream n'en parlent presque pas : surtout, ne pas provoquer de peur panique chez les déposants qui ne ferait qu'aggraver la situation des banques.

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Ca aura pété avant 2018.

Et pour l'espace euclidien de dimension n, rassure-toi neo, 99,99% de nos con-citoyens s'en tapent : ils préfèrent savoir qui est sorti de Secret Story cette semaine, ou imaginer Bernard Tapie couchant avec Christine Lagarde (ou n'importe qui d'autre).

Perso j'ai déjà débancarisé un tiers de mon patrimoine. Je vais m'acheminer gentiment vers la moitié.

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