De très bonnes idées, à diffuser :
http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... _3234.html

La conclusion reste cependant pessimiste, malheureusement lucide :

Je constate figurer parmi les prédateurs. Avec mon revenu mensuel, c'est risible, mais l'article propose que le m² d'habitation soit taxé selon un barème progressif, non sans écrire à peu près explicitement que c'est pour faire décaniller les gens trop au large. Comme on fait dans les pays qui ont été lourdement bombardés. Génial.
Donc je prédate en grande quantité au fond de la Creuse des m² libres d'acheteur depuis quinze ans (ce n'est pas une image) lorsque je me suis porté acquéreur.
Toujours cette maladie millénaire qui veut qu'on s'entasse. Les cités antiques fossiles qu'on retrouve un peu partout dans le monde répondent à ce schéma. En effet on a moins froid à dix dans autant de m², et l'entassement du type casbah ou bastide permet une efficace défense militaire de la collectivité.
On n'en est certes plus là, mais la maladie de l'étriqué demeure bien ancrée, alors même que la quantité de matériaux nécessaire à bâtir décroît avec la surface supplémentaire, en sorte que construire riquiqui est une économie très mal placée. Mais bon...

Pas que.
Il y a d'excellentes critiques dans les réactions des lecteurs.

Fred92

NB j'avais lu ce texte il y a quelque temps et il y avait des critiques pertinentes dans les réactions des lecteurs; j'espère que c'était sur ce site !!!

En allant au bout de la logique actuelle, un célèbre concepteur de tablettes tactiles (très très bien valorisé par les marchés) concourt en fait au déficit commercial de son pays, car il n'en fait travailler aucun producteur (trop cher).

Ne serait-il pas normal que la vente de ses produits finance, grâce au renchérissement des taxes sur la consommation, les coûts sociaux que la collectivité doit supporter pour assumer ses décisions ?

La plupart des dirigeants des grosses sociétés cotées occidentales (dont notre CAC40) ne se plaignent pas auprès des structures politiques, car elles se sont adaptées et sous-traitent sur les pays à " bas coûts " la majeure partie amont de leur chaîne de valeur tout en préservant leurs résultats financiers propres, ce faisant elles pilotent la désindustrialisation de nos économies et externalisent toute croissance potentielle.


J'ai lu en diagonale l'article, trop rapidement pour me faire une idée, mais il y a des points intéressants.
Par contre, je pense qu'ils sous en dessous de la réalité, peut être parce que ce n'est pas dans l'air du temps, concernant la destruction du travail à laquelle on assiste avec l'automatisation, avec en corollaire l'appauvrissement de certains et l'enrichissement d'autres.

Je parlais dernièrement avec une cliente du casino ou je fais mes courses, on remarquait que de plus en plus de caissières étaient remplacées par des caisses automatiques controlées par une personne.
On a échangé un peu la dessus et elle m'a sorti le traditionnel discours qui consiste a dire que les postes libérés sont transférés ailleurs, fabrication des machines, contrôle, etc.
Pas évident du tout, du travail est détruit et la ou il y avait 5 caissières il n'y en a plus qu'une a multiplier par le nombre de grandes surfaces. Idem dans l'industrie, pas besoin de délocalisation pour ca !
Dit autrement, le travail est parti des campagnes vers les usines, des usines vers les services et les banques et maintenant vers ou, chomeur longue durée, rmiste, sdf...

La femme de ménage commence a être remplacée par des trucs qui aspirent automatiquement eux meme fabriqués dans des usines automatique. Ces heures de travail perdues ne financent plus l'économie globale, le fruit de l'automatisation profite à ceux qui ont les moyens d'investir qui délocalisent dans des pays ou il y a peu d'imposition pour ensuite réimporter en empochant la différence de cout de production.
Il y a vraiment un problème de fond autour de cela !
Personnellement dans cette logique je pense qu'il faudrait que ces gains de productivité soit répartis également entre capital et les gens mis parfois a vie sur le carreau, on en est loin puisque certains s'enrichissent toujours plus, quand d'autres se paupérisent de plus en plus (cf l'évolution de la répartition des richesses aux usa ces 30 dernières années !

On peut même faire des calculs (je n'ai pas vu si un commentaire les faisait).
Dans ce système un couple avec deux enfants dispose de 4 x 20 m² = 80 m² en franchise d'impôt foncier.
Or c'est là une situation extrêmement courante, et pas que chez les pauvres exonérés d'IRPP. Cela veut dire que les tranches de surface au-dessus seront solidement matraquées, puisque la proportion d'exonérés sera très considérable.
Ensuite, notre couple voit ses deux enfants partir.
Restent exonérés 40 m², et au-dessus 40 autres solidement matraqués.
Monsieur meurt. La vieille veuve ne veut pas quitter le logement acquis avec son époux, pour s'exiler dans un studio anonyme et lointain.
Casse-toi, mémé !
Ou paie désormais 60 m² dont 50 solidement matraqués (1ère tranche du système) et un solde de 10 m² ultra-matraqués (2ème tranche du système).

Si le but recherché est l'exacte adaptation de la surface à son occupation, sans autre considération, le principe est excellent. C'est sans doute ce que l'auteur appelle la "fluidité" du logement (mais il n'incite évidemment pas à la construction).

Le plus beau est que ce doux projet est établi par un archi-favorisé. Ca lui donne au projet de la crédibilité ! et c'est assez bien vu, tous ces commentaires parlant du logement soviétique où l'élite, qu'on se rassure, n'habite pas une soupente.

Lorsque l'impôt sert à financer la dépense collective, il est dans son rôle, même s'il est élevé. Lorsque l'impôt sert à pousser ou contraindre les individus à s'aligner sur l'idéologie au pouvoir, il devient détestable, d'une part parce que le principe est détestable, d'autre part parce que personne ne peut rien planifier sur le long terme de sa vie.

Bonne (mais classique et ancienne) plaisanterie, puisqu'on invente des machines précisément pour accroître la productivité, et non pas pour la conserver égale en affectant à la fabrication et à l'entretien de ces machines l'équivalent (et en généralement plus qualifié et coûteux !) du personnel qu'elles remplacent.

Heureusement "Pèpère" le petit Père veille sur nous

Tu as raison ! il faut que nous soyons protégés des prédateurs !

Bien dit.

Fred92

Le revenu universel de base, avec taxe sur la consommation, est en celà une bonne idée.. à creuser, pour en éliminer les dangers potentiels, mais c'est en soi une bonne idée.