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Tradosaure
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 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 2
MessagePublié: 19 Nov 2013 16:48 
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Vers un crash alimentaire




Publiée le 4 févr. 2013

Les réserves mondiales de céréales baissent depuis les 8 dernières années et n'assures plus qu'à la population mondiale, une réserve pour 20 jours, bien en deçà du niveau qui est considéré acceptable qui a été fixé à 70 jours. À la hausse du prix des matières premières, à la raréfaction de l'eau et des surfaces arables et aux ravages causés par les dérèglements climatiques, se sont ajouté 2 phénomènes récents; au moment même où la demande chinoise en céréale s'accélérait brutalement, les biocarburants ont commencé à redessiner la carte de l'agriculture mondiale.

Pour mémoire ...


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 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 2
MessagePublié: 19 Nov 2013 18:02 
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Quand Nicolas Sarkozy demande à ses proches de se préparer…

L'ancien président de la République a fait passer le message à quelques membres de son ancienne garde rapprochée.

La scène se passe en marge de la cérémonie de décoration de Jean-David Lévitte, promu commandeur de la Légion d’honneur mercredi 13 novembre.

Après son propre discours et celui de son ex-conseiller diplomatique, Nicolas Sarkozy a pris à part quelques membres de son ancienne équipe élyséenne parmi lesquels sa « plume », Camille Pascal, pour leur envoyer un message sans ambiguïté : « Les amis, la situation politique dépasse toutes nos espérances. J’espère que vous êtes prêts car d’ores et déjà, je vous le dis, c’est pour nous ! ». Il semblerait donc que les mauvais sondages de François Hollande ajoutés aux difficultés de l’UMP à se trouver un nouveau chef aient décidé Nicolas Sarkozy à briguer un nouveau mandat.

Read more at http://www.atlantico.fr/decryptage/quan ... KzrLjJP.99


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 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 2
MessagePublié: 19 Nov 2013 18:10 
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40 000 suppressions d’emplois en 2014 : ce plan social invisible qui frappe le secteur associatif

Long article pour ceux que ça intéresse ... ici ... http://www.bastamag.net/article3518.html


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 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 2
MessagePublié: 20 Nov 2013 00:01 
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Marc Faber : " Tout cela va mal finir !"

" La question n’est pas de savoir si la Fed réduira son assouplissement quantitatif, mais de savoir jusqu’à combien il augmentera : 150 milliards, 200 milliards ou un trillion par mois. Le QE n’est pas prêt de s’arrêter. Chaque programme gouvernemental introduit dans l’urgence en tant que mesure temporaire devient toujours permanent. »

La suite ... http://leblogalupus.com/2013/11/19/marc ... l-finir-2/


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 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 2
MessagePublié: 20 Nov 2013 00:52 
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Platinium a écrit:
Quand Nicolas Sarkozy demande à ses proches de se préparer…

L'ancien président de la République a fait passer le message à quelques membres de son ancienne garde rapprochée.

La scène se passe en marge de la cérémonie de décoration de Jean-David Lévitte, promu commandeur de la Légion d’honneur mercredi 13 novembre.

Après son propre discours et celui de son ex-conseiller diplomatique, Nicolas Sarkozy a pris à part quelques membres de son ancienne équipe élyséenne parmi lesquels sa « plume », Camille Pascal, pour leur envoyer un message sans ambiguïté : « Les amis, la situation politique dépasse toutes nos espérances. J’espère que vous êtes prêts car d’ores et déjà, je vous le dis, c’est pour nous ! ». Il semblerait donc que les mauvais sondages de François Hollande ajoutés aux difficultés de l’UMP à se trouver un nouveau chef aient décidé Nicolas Sarkozy à briguer un nouveau mandat.

Read more at http://www.atlantico.fr/decryptage/quan ... KzrLjJP.99


Sauve qui peut ....il sort d'un côté il rentre de l'autre !

_________________
"le magnétisme et magnétiseurs survivront, ainsi que les radiesthésistes et sourciers. Si la science pouvait tout expliquer et la médecine tout guérir, c'en serait fait du magnétisme et des capteurs d'ondes. Mais, tant mieux, ce n'est pas le cas


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 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 2
MessagePublié: 20 Nov 2013 01:01 
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De la difficulté à supporter David Cameron, prêchant l’austérité depuis un trône en or. (The Guardian)
ImageRuth Hardy

J’ai travaillé comme serveuse au banquet du lord-maire, et le contraste entre le discours de Cameron, et l’endroit d’où il le prononçait, faisait particulièrement froid dans le dos.

Lors d’un banquet d’état, organisé en l’honneur du nouveau Lord-Maire ce lundi, David Cameron a prononcé un discours qui portait sur son engagement en faveur de la cause de l’austérité permanente. Lorsqu’il prit la parole, il se leva de sa chaise en or, pour lire ses notes, posées sur un lutrin en or.

Il se trouve que j’étais également présente au banquet, j’ai donc pu entendre par moi-même l’information concernant le caractère permanent de la réduction des dépenses publiques. Malheureusement, je n’étais pas présente à ce banquet en tant que dignitaire, diplomate étranger, capitaine d’industrie, ou encore directeur d’une firme majeure de la City. Je me trouvais là pour y faire le service. Au départ, le contraste entre son discours et l’endroit depuis lequel il le prononçait, me sembla presque trop risible pour m’en énerver. Alors qu’en fait, il reflétait ce qui, dans l’attitude de Cameron envers ceux pour lesquels il prétend travailler, fait froid dans le dos.

Je travaille le soir, ainsi que les week-ends, pour une agence événementielle. L’agence est super, et les horaires sont souples, ce qui me permet de cumuler ce travail avec mon emploi principal (j’effectue un stage dans une entreprise). C’est difficile, et cela fait deux mois que je me trouve dans un état de semi-fatigue. Cela dit, il m’arrive effectivement de travailler pour des événements intéressants, et en l’occurrence le banquet de Guildhall était d’une originalité à couper le souffle. Même si, comme me le dit une de mes collègues : « Je pensais que Boris Johnson était lord-maire, c’est même la seule raison pour laquelle j’ai accepté de travailler ! ».

Les invités eurent droit à une réception au champagne, avant qu’on ne leur serve un hors-d’œuvre (« champignons britanniques en fête »), un plat de poisson, et du filet de bœuf en plat principal, le tout arrosé de vin, bien entendu. Lors de la pause qui précéda le dessert, le café, le vin de dessert, le porto, le brandy, et le whisky, Cameron fit son discours. Nous nous étions retirés à l’étage inférieur, dans les vapeurs de la cuisine, pour y astiquer les couverts. À ce moment, la plupart d’entre nous étions épuisés. Servir à table demande de la résistance physique, et je suis loin d’être la seule à cumuler deux ou trois emplois. Le contraste entre les deux mondes était saisissant ; quelqu’un fit remarquer que la situation évoquait une scène de Downtown Abbey [série anglaise en vogue - NdR].

Peut-être Cameron ne comprit-il pas l’ironie ; il avait peut-être oublié l’armée de serveurs, d’agents d’entretien, de cuisiniers, et de portiers, qui étaient également présents à ce banquet. Peut-être pensait-il se trouver dans une pièce remplie de personnes toutes aussi riches les unes que les autres, et convaincues de la nécessité de l’austérité. Il ne lui vint peut-être pas à l’esprit, que ce message ne serait sans doute pas assimilé aussi facilement, par celles et ceux qui ne venaient pas de savourer un repas de quatre plats. Il avait sans doute oublié ceux d’entre nous, les handicapés, les chômeurs, les travailleurs au salaire minimum, sur lesquels l’austérité produit un effet catastrophique, auxquels elle inflige des blessures.

Dans son discours, Cameron évoqua un « état dégraissé, plus efficient, moins coûteux ». Il soutint que l’austérité pouvait constituer une politique gouvernementale à caractère permanent ; une manière d’effectuer des coupes dans les excès administratifs de certains services publics. Il contextualisa son discours, en évoquant les difficiles conditions de vie actuelles – une réduction au minimum des dépenses de l’état se justifie, dans la mesure où les sommes qui y sont consacrées « proviennent des poches de ces mêmes contribuables, dont nous cherchons à améliorer le niveau de vie ».

Par contre, comme de bien entendu, il ne dit pas un mot des changements qui affecteront le banquet payé par l’état, à l’occasion duquel il prenait la parole. Celui de l’an prochain ne comprendra peut-être que trois plats, ou alors on y supprimera, sans la moindre pitié, le vin de dessert.

Au-delà de cette attitude idiote, qui consiste à arborer un nœud papillon blanc pour lancer un appel en faveur de la réduction des dépenses – cet homme a-t-il seulement déjà entendu parler de Twitter ? – ne voit-il pas ce que la réduction des aides sociales inflige aux personnes les plus vulnérables de notre société ? Il savoure un banquet, alors le nombre de personnes qui ont eu recours à une banque alimentaire, a triplé au cours de l’année dernière. Comme me l’a confié une collègue, de service avec moi ce soir-là : « Cela devient agaçant, de toujours servir de la nourriture gratuite, à ceux qui n’en ont vraiment pas besoin ».

De toute évidence, le contenu politique des discours de Cameron, est plus important que l’endroit d’où il les tient, mais je ne pense pas que ce dernier soit dénué de signification. Un homme, assis sur un trône en or, qui nous fait la leçon sur la nécessité de dépenser moins, comme un shérif de Nottingham des temps modernes, avec son nœud papillon blanc, me pose un problème fondamental. Pendant ce temps, tout autour de lui, la tache insidieuse de l’austérité s’étend sur le pays sous des formes diverses, comme « l’impôt sur les chambres », l’augmentation des frais de scolarité, ou encore la fermeture de services publics dont dépendent les plus vulnérables.

Chacun d’entre nous n’a qu’une chance de mener une existence digne de ce nom, et celles et ceux dont les vies sont anéanties par les coupes budgétaires, sont si nombreux. Si telle est la réalité, cruelle et nuisible, de l’austérité permanente, il est de notre devoir de faire savoir à M. Cameron, que nous n’en voulons pas.

Ruth Hardy

traduction Hervé Le Gall

L’image illustrant cette note provient du site de Michael Moore, sur lequel figure également ce lien : http://www.businessinsider.com/picture- ... g-for-au...

On y trouve (en anglais) la liste des objets de luxe qui entouraient Cameron ce soir-là.
H.
* http://www.theguardian.com/commentisfre ... eron-aus...
URL de cet article 23295
http://www.legrandsoir.info/de-la-diffi ... en-or.html

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 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 2
MessagePublié: 20 Nov 2013 09:47 
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Inscrit le: 29 Sep 2011 13:01
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Citer:
Les amis, la situation politique dépasse toutes nos espérances.
Ça montre à quel point nos politiques ont une vision différente de celle du peuple. Et à quel point ils sont opportunistes...


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 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 2
MessagePublié: 20 Nov 2013 10:17 
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Comment, 90 ans après, l'hyperinflation pèse dans la conscience allemande
Hyperinflation Des enfants jouent avec des billets devenus sans valeurs pendant la grande inflation allemande.


Romaric Godin

Le 15 novembre 1923, il fallait 2.500 milliards de marks pour un dollar. L'hyperinflation allemande est un phénomène structurant de la pensée outre Rhin, comme le décrypte aujourd'hui l'historien et écrivain britannique Frederik Taylor dans "The Downfall of Money", publié aux éditions Bloomsbury.

Voici 90 ans, le 15 novembre 1923, une nouvelle monnaie, le Rentenmark, était mise en circulation en Allemagne au cours incroyable d'un Rentenmark pour 1.000 milliards de marks.

A ce moment-là, il fallait 2.500 milliards de marks pour obtenir un dollar, la seule monnaie du monde qui s'échangeât alors sans difficultés contre de l'or. A la veille du début de la première guerre mondiale, un peu plus de neuf ans plus tôt, le dollar valait 4,19 marks…

Ce 15 novembre 1923 marque l'acmé de l'hyperinflation allemande, qui a débuté à l'été 1922 et s'est accélérée à la fin de l'été 1923, jusqu'à devenir folle. En août 1923, le dollar ne valait encore « que » 350.000 marks…

Un anniversaire passé inaperçu

Le 90ème anniversaire de cet événement est passé un peu inaperçu, y compris en Allemagne, dans une Europe qui, désormais, craint plus la déflation que son contraire. C'est pourtant l'occasion de se pencher sur un phénomène qui modèle encore une grande partie de la pensée économique et politique allemande, et, partant, européenne.

Le lecteur francophone aura bien du mal à trouver, dans sa langue, une histoire détaillée et complète de l'hyperinflation allemande. Il pourra néanmoins, s'il lit l'anglais, se tourner avec profit vers l'ouvrage de Frederick Taylor, The Downfall of Money, paru en septembre aux éditions Bloomsbury. Il y trouvera un récit minutieux des causes qui ont conduit l'Allemagne à la catastrophe de 1923 et une réflexion très poussée sur ses conséquences.

L'illusion de la politique économique durant la guerre

Au chapitre des causes, l'auteur souligne la responsabilité de la politique économique allemande pendant la guerre. En Allemagne comme en France ou au Royaume-Uni, le conflit a été financé par la planche à billets. Mais, soumis à un blocus sévère, le Reich a dû faire un usage moins immodéré encore que ses adversaires de la création monétaire et de la dette publique.

Frederick Taylor montre bien, en se fondant notamment la thèse développée dans les années 1960 par l'historien allemand Fritz Fischer, combien les responsables militaires et civils allemands ont compté sur la victoire pour payer leurs dettes.

En France, on a longtemps blâmé l'illusion de « l'Allemagne paiera » qui a guidé la politique du pays dans les années 1920. Mais l'on ignore souvent que, de l'autre côté de la ligne bleue des Vosges, on se berçait, également, durant la guerre de l'illusion que « la France paiera. »

« Si Dieu nous offre la victoire et la possibilité de construire la paix selon nos besoins et nos nécessités, nous entendons, et nous sommes légitimes pour cela, ne pas oublier la question des coûts du conflit », proclame dans un discours cité dans l'ouvrage le vice-chancelier Karl Helferich en août 1915 au Reichstag.

Un "mur de la dette"

Après sa défaite, l'Allemagne s'est naturellement retrouvée face à un « mur de la dette » impossible à franchir sans avoir encore recours à la création monétaire. Un recours qui s'est rapidement auto-entretenu : pour rembourser les dettes, on en contractait de nouvelles et l'on payait le tout avec de l'argent fraîchement imprimé.

La Reichsbank, encore aux mains de responsables nommées par la monarchie, a alors poursuivi, malgré la défaite et Versailles, la politique menée durant la guerre. Et c'est ce qui a conduit à l'hyperinflation.

L'incapacité des gouvernants à briser le cercle vicieux de l'inflation

Mais - et ce n'est pas le moindre des intérêts de l'ouvrage de Frederick Taylor de le montrer - l'hyperinflation allemande n'est pas qu'un phénomène économique. Si la hausse des prix et l'endettement public a échappé à tout contrôle, c'est aussi parce que les gouvernements issus de la défaite ont été incapables de prendre des mesures sévères pour contrer cette spirale. Pourquoi ?

Parce que le régime républicain est d'emblée un régime faible, pris en étau entre la gauche révolutionnaire et l'extrême-droite revancharde. Les années 1919-1923, pendant lesquelles l'Allemagne prend le chemin de l'hyperinflation, sont aussi celles d'une instabilité politique profonde où les coups d'Etat monarchistes et les assassinats politiques succèdent aux tentatives révolutionnaires.

"Les considérations économiques ne sont jamais venues qu'en deuxième lieu"

Comme le résume Frederick Taylor: « Les politiciens de la république de Weimar, socialistes ou non, ont montré une tendance à prendre des décisions en termes de bénéfices sociaux et politiques perçus. Les considérations économiques, même les plus apparemment urgentes, ne sont jamais venues qu'en deuxième lieu. » Et d'ajouter : « le temps ne semblait jamais venu d'imposer à nouveau une chasteté financière potentiellement trop douloureuse. »

Dans ces conditions, tenir une politique économique de réduction des dépenses et de contrôle de la masse monétaire tenait de la gageure. Frederick Taylor montre avec brio comment les gouvernements tentèrent alors « d'acheter » le ralliement populaire à la république par la dépense publique. Le seul homme, selon l'auteur, capable de faire cesser cette politique était Mathias Erzberger, assassiné par des nationalistes en août 1921.

Le jeu trouble du patronat

Frederick Taylor montre aussi le jeu trouble du patronat allemand dans cette période. Lui aussi a craint la « contagion révolutionnaire » russe et, pour arracher la paix sociale, va accorder des hausses sensibles de salaires qui vont alimenter la spirale inflationniste.

D'autant que les exportateurs, comme Hugo Stinnes, un magnat de la sidérurgie dont l'auteur fait un portrait très complet, vont profiter de leurs accès aux marchés étrangers et donc aux devises pour gagner des sommes considérables.

Régulièrement, les industriels vont freiner toute tentative gouvernementale pour ralentir la hausse des prix afin de bénéficier d'une compétitivité immense grâce à la dévaluation du mark. Frederick Taylor raconte ainsi que, jusqu'à l'été 1923 et à l'emballement de l'inflation, l'Allemagne affichait un quasi-plein emploi !

La responsabilité américaine mise en évidence

Enfin, de façon plus traditionnelle, Frederick Taylor pointe la responsabilité des alliés. Mais il la replace aussi à sa juste valeur et sans le simplisme habituel. Certes, le traité de Versailles imposait des conditions impossibles à une économie déjà à terre. Certes, la politique « jusqu'au-boutiste » de Raymond Poincaré en 1922-23, notamment l'occupation de la Ruhr en janvier 1923, est une des causes les plus directes de l'hyperinflation.

Mais Frederick Taylor pointe aussi la mauvaise volonté allemande et, surtout, la responsabilité ultime des Etats-Unis.

C'est parce que les Américains voulaient que les dettes de guerre de leurs alliés - et notamment des Français - fussent intégralement payées que ces derniers ont été si exigeants eux-mêmes avec l'Allemagne. « Les réparations, écrit Frederick Taylor, furent un moyen pour les alliés victorieux de rembourser leurs propres dettes de guerre » aux Américains.

« Pour dégager des excédents, il faut que quelqu'un accuse un déficit »

Mais pour que les vœux américains et ceux des alliés fussent satisfaits, il eût fallu que les pays européens puissent dégager des excédents commerciaux suffisants pour obtenir l'or nécessaire aux remboursements de ces dettes de guerre. Toutefois, comme le souligne Frederick Taylor, « pour dégager des excédents, il faut que quelqu'un accuse un déficit. »

Or, à ce moment même, les Américains (et les Britanniques) mènent une politique d'austérité budgétaire qui conduit à une récession de leurs économies. « A qui, alors, l'Allemagne était supposée vendre ses produits pour obtenir l'or nécessaire aux remboursement des réparations ? », s'interroge l'auteur.

L'ouvrage de Frederick Taylor montre ainsi la responsabilité de la politique isolationniste américaine menée par les administrations républicaines arrivées au pouvoir à partir de 1920 dans l'escalade de la situation allemande. Bien loin de l'image d'Epinal d'une Amérique soucieuse de l'avenir de l'Allemagne s'opposant à une France aveuglée par la vengeance…

L'effet sur la classe moyenne intellectuelle

Pour finir, après voir décrit brillamment la folie de cet automne 1923 et - ce qui n'est pas le moins intéressant - son impact sur la société allemande et sur la psyché collective allemande, Frederick Taylor insiste sur l'effet « éthique » de l'inflation qui, en dévaluant l'argent dévalue également les repères de bien et de mal et les liens humains.

« En 1923, toute l'Allemagne était devenue un vaste marché où tout était à vendre », souligne l'auteur. Les classes moyennes, notamment celles qui vivaient du travail intellectuel, la Bildungbürgertum, voient alors leurs valeurs s'effondrer. Par exemple, celle du mariage fondée sur un système de dot en échange de la virginité de l'épousée.

« Quand l'argent est devenu sans valeur, le système s'est effondré », note ainsi une femme témoin de l'époque citée par l'auteur. Laquelle conclut : « Ce qui est arrivé avec l'inflation, c'est que la virginité a absolument cessé d'importer. »

La construction du mythe

Cet effondrement de la classe moyenne est un des arguments essentiels de Frederick Taylor pour expliquer un paradoxe. L'Allemagne n'a pas été le seul pays frappé par l'hyperinflation à cette époque. Quoique dans une mesure moindre, la France, l'Italie et l'Autriche ont connu aussi des périodes de ce type.

A d'autres époques, la Grèce ou la Hongrie du lendemain de la Seconde guerre mondiale ont connu des périodes d'hyperinflation plus sévères que l'Allemagne des années 1920. Mais « aucun de ces pays n'a été aussi apeuré de façon permanente par cette expérience », souligne l'auteur.

Le triomphe d'Hitler est venu pendant la déflation

« Pourquoi ce traumatisme allemand ? » s'interroge-t-il à la fin du livre. Il y a évidemment l'horreur nazie. Mais le triomphe d'Hitler est venu pendant la déflation, non pendant l'inflation où, précisément, le putsch nazi de Munich de novembre 1923 a échoué.

Frederick Taylor explique ce traumatisme par son impact sur les classes moyennes intellectuelles. Ces dernières avaient, sous l'Empire, un prestige social immense. Avec l'inflation, ces classes se sont muées en un nouveau prolétariat. Alors que les ouvriers ont plus ou moins pu couvrir la perte de valeur de la monnaie grâce aux hausses de salaires, la Bildungsbürgertum a subi une déchéance qui l'a rapprochée socialement de la classe ouvrière.

Les « ordolibéraux » sont les traumatisés de 1923

« Dans le cas de l'Allemagne, c'est en grande partie parce qu'une classe sociale relativement petite, mais jadis extraordinairement prestigieuse, a perdu plus que quiconque dans l'inflation » que le traumatisme allemand a été construit. Les victimes principales de l'inflation « sont devenues une grande force qui forgera l'opinion au cours des trois quarts de siècle suivants. »

C'est cette classe qui ira grossir les rangs des déçus de Weimar en 1930-1933 et c'est elle qui organisera la reconstruction du pays après 1945. Ceux que l'on a appelé les « ordolibéraux » sont les traumatisés de 1923. « Ce phénomène joue un rôle important, peut-être crucial, dans la transformation de l'expérience de l'inflation qui a été une expérience dure, mais supportable pour beaucoup - en une catastrophe nationale reconnue par tous », explique Frederick Taylor.

La lecture de son ouvrage permet de comprendre une bonne partie du fossé qui sépare encore l'Allemagne du reste de l'Europe.

Frederick Taylor, The Downfall of Money, Bloomsbury 2013, 432 pages, 25 £ ou 30 $. http://www.latribune.fr/espace-abonnes/ ... mande.html


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 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 2
MessagePublié: 20 Nov 2013 10:21 
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La Fed poursuivra sa politique ultra-accommodante "aussi longtemps qu'il le faudra"

Le Monde.fr avec AFP

Ben Bernanke, président de la Fed, avant son discours devant le National Economist Club à Washington, le 19 novembre.

Ben Bernanke, président de la Réserve fédérale américaine (Fed), a estimé, mardi 19 novembre, que la reprise économique "avait encore du chemin à faire" et qu'il faudrait "encore du temps avant que la politique monétaire retourne à un cours plus normal".

Dans un discours prononcé devant le National Economists Club à Washington, M. Bernanke a ajouté que les taux d'intérêt, actuellement proches de zéro, le resteraient "peut-être bien après que l'emploi sera passé sous le seuil" de 6,5 %. Le taux de chômage aux Etats-Unis était de 7,3 % en octobre.

"Je suis d'accord avec l'opinion exprimée par ma collègue Janet Yellen : le plus sûr chemin vers une approche plus normale de la politique monétaire est de faire tout ce que nous pouvons pour promouvoir une forte reprise", a ajouté Ben Bernanke, évoquant l'audition devant le Congrès de celle qui va lui succéder à la tête de la Fed à la fin de janvier. "Le FOMC [Federal Open Market Committee, Comité de politique monétaire] demeure engagé à maintenir une politique hautement accommodante aussi longtemps qu'il le faudra", a-t-il répété.

INJECTIONS DE LIQUIDITÉS DANS LE CIRCUIT FINANCIER

Depuis plus d'un an, en plus de maintenir ses taux proches de zéro, la Fed achète pour 85 milliards de dollars en bons du Trésor et titres liés à des prêts immobiliers. Ces injections de liquidités dans le circuit financier ont pour but d'exercer une pression à la baisse sur les taux. Dans son intervention, M. Bernanke n'a pas donné d'indication supplémentaire sur le calendrier d'une réduction de cette aide.

En septembre, l'inflation sous-jacente (hors pétrole et alimentation), associée aux dépenses de consommation des ménages, une mesure regardée de près par la Fed, n'était que de 1,2 % sur un an. M. Bernanke a toutefois noté que cette politique ultra-accommodante commençait à avoir un coût pour la Fed. Avec ses achats d'actifs, elle a en effet accumulé quelque 3 400 milliards de dollars, en bons du Trésor notamment, à son bilan. Celui-ci s'élevait à 800 milliards avant la crise financière survenue en 2008.

M. Bernanke s'est par ailleurs élevé contre l'idée selon laquelle la politique de l'argent facile de la Fed avait davantage profité à Wall Street, qui a atteint de nouveaux records, qu'aux ménages américains. "Au risque de vous choquer, je suis en désaccord avec cela. Les effets de notre politique monétaire ont aidé les foyers américains à améliorer leur situation financière, a-t-il affirmé. La Fed a contribué de manière importante au bien-être de la classe moyenne et des plus pauvres." http://www.lemonde.fr/ameriques/article ... r=RSS-3208


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 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 2
MessagePublié: 20 Nov 2013 10:24 
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TVA, quotient familial, plus-values de cessions... Ce qui devrait changer pour vous en 2014

Voici les principales mesures du projet de budget 2014, adoptées mardi par l'Assemblée nationale en première lecture.

Les députés français ont adopté mardi par 320 voix contre 242 l'ensemble du projet de loi de finances (PLF) pour 2014 que le Sénat examinera à son tour à partir de jeudi prochain. Le projet de loi de finances pour 2014 devrait être définitivement adopté vers le 20 décembre par le Parlement. Voici ce qui prévoit le texte.

FISCALITE DES MENAGES

- Après deux années de gel, le barème de l'impôt sur le revenu va de nouveau être indexé sur le coût de la vie. La décote (remise d'impôt) bénéficiant aux premières tranches d'imposition va être élargie de 480 à 508 euros. Coût pour l'Etat: 900 millions.
- Le seuil du revenu fiscal de référence, qui conditionne plusieurs exonérations d'impôts (taxe d'habitation, CSG, redevance audiovisuelle...) va être relevé de 4% pour un coût pour l'Etat d'environ 400 millions d'euros.
- TVA: comme déjà voté l'année dernière, le taux normal va passer au 1er janvier de 19,6 à 20% et le taux intermédiaire de 7 à 10%. En revanche, le taux réduit restera à 5,5% au lieu des 5% prévus. La TVA sur certains travaux de rénovation thermique des logements et la construction et la rénovation de logements sociaux passe au taux réduit, de même que sur les tickets de cinéma et l'importation des oeuvres d'art. Cette dernière mesure est compensée par un léger alourdissement de la taxation des plus-values sur la vente des oeuvres d'art.
- Quotient familial: son plafond va baisser de 2.000 à 1.500 euros par demi-part, soit un gain budgétaire d'un milliard d'euros.
- Les députés ont maintenu les avantages fiscaux sur les frais de scolarité pour les parents d'élèves du secondaire et d'étudiants que le gouvernement voulait initialement supprimer
- La majoration des pensions de retraites pour ceux qui ont eu 3 enfants et plus sera désormais fiscalisée. Cette mesure doit rapporter 1,2 milliard d'euros afin de financer les régimes de base des retraites.
- La participation de l'employeur aux contrats complémentaires santé sera soumise à l'impôt sur le revenu. La recette pour l'Etat est estimée à 960 millions d'euros et servira à financer l'élargissement de l'accès à la Couverture maladie universelle (CMU) à 750.000 personnes supplémentaires.
- La fiscalité sur les plus-values des cessions immobilières baisse. La cession d'une résidence secondaire est exonérée d'impôts, depuis le 1er septembre, au bout de 22 ans contre 30 ans. En outre, un abattement exceptionnel supplémentaire de 25% s'applique aux cessions réalisées entre le 1er septembre 2013 et le 31 août 2014. Mais les abattements pour durée de détention sur les terrains à bâtir seront supprimés au 1er mars.

FISCALITE DES ENTREPRISES

- Les entreprises vont bénéficier de 4% de baisse du coût du travail en 2014 via le CICE (crédit d'impôt compétitivité emploi), soit 10 milliards d'euros qui leur seront restitués par l'Etat.
- Le taux de la surtaxe de l'impôt sur les sociétés va passer de 5 à 10,7%. Elle ne s'appliquera qu'aux entreprises réalisant un chiffre d'affaires supérieur à 250 millions, et doit permettre de rapporter les 2,5 milliards d'euros qui étaient attendus de la taxe sur l'excédent brut d'exploitation (EBE) finalement abandonnée.
- Nouvelle mouture de "la taxe à 75%": Les entreprises versant des salaires supérieurs à 1 million d'euros paieront directement une taxe exceptionnelle (50%) sur la partie dépassant cette somme, en plus des charges sociales. Cette taxe devrait rapporter 210 millions d'euros par an pendant les deux ans de son existence. Elle sera limitée à 5% du chiffre d'affaire des entreprises, pour diminuer la facture due par le PSG, le club de foot étant potentiellement la société la plus touchée par cette taxe.
- Après la fronde dite "des pigeons", le régime de taxation des plus-values de cessions mobilières a été aligné sur le barème de l'impôt sur le revenu avec des abattements augmentant avec la durée pour "encourager l'investissement à long terme et la prise de risque". Il en coûtera 350 millions à l'Etat en 2014.
- Les députés ont adopté une série de mesures pour lutter contre l'optimisation fiscale des grandes entreprises, notamment pour faciliter les redressements en cas "d'abus de droit".

AUTRES MESURES

- Instauration d'une contribution climat énergie (CCE): il s'agit d'augmenter progressivement les taxes intérieures sur la consommation des produits énergétiques polluants, les TIC, en fonction de leurs émissions de CO2. La mesure doit rapporter 340 millions d'euros l'an prochain avant de monter en puissance.
- Les conseils généraux pourront relever pendant deux ans de 3,8% à 4,5%, soit une augmentation de 0,7 point, le taux des "droits de mutation à titre onéreux" (DMTO) sur les transactions immobilières. Un prélèvement égal à 0,35 point de cette taxe sera perçu dans chaque département et redistribué nationalement pour financer la hausse des allocations de solidarité dans les départements les plus pauvres.
- Le barème du malus automobile est durci avec un abaissement du seuil de déclenchement et une augmentation des tarifs de chaque tranche.
- Création d'un PEA-PME destiné à mieux orienter l'épargne vers les petites et moyennes entreprises.
- Le régime de défiscalisation des investissements productifs outre-mer est réformé. Deux crédits d'impôt sont créés, applicables aux investissements productifs et à ceux dans le logement social.
- La dotation de l'Etat aux collectivités locales va diminuer de 1,5 milliard d'euros mais départements et régions vont pouvoir bénéficier d'un certain nombre de recettes fiscales supplémentaires. La dotation de développement urbain, versée aux communes les plus pauvres, verra son montant accru de 75 à 100 millions d'euros et le nombre de communes bénéficiaires élargi de 100 à 120 communes. http://lci.tf1.fr/economie/social/tva-q ... 15262.html


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