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 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 2
MessagePublié: 01 Déc 2013 10:56 
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5 raisons pour lesquelles la France a du mal à se réformer

Un Allemand essaie d’identifier les raisons qui empêchent la France de se réformer.

Par Berthold Seewald, depuis l’Allemagne.

Article paru initialement dans le journal Die Welt, le 28 novembre 2013. Traduction Bernard Martoïa.

Bien que le pays soit en ébullition, l’élite française reste figée dans une immobilité notoire. Quelques exemples historiques justifient l’incapacité de l’élite française à faire face à la crise actuelle.

L’autocritique [1], qui n’est pas la force du président François Hollande, montre cependant l’incapacité des élites françaises à dire au revoir aux chimères historiques.

Cela fait déjà quatre fois que la France a réussi, dans des situations dramatiques, à trouver une échappatoire à une crise existentielle. C’est plus surprenant encore si l’on considère la rigidité notoire avec laquelle l’élite parisienne s’est opposée à toute réforme ou si elle s’est réveillée, une fois, mais a capitulé dès le premier signe de résistance. On peut mettre cela sur le compte d’un calcul tactique, d’une arrogance collective ou d’une vision erronée. Cependant, il est instructif d’analyser l’expérience historique unique de la mentalité française.

1 Le centralisme

Jusqu’à la fin du Moyen-Age, la France était un ensemble de pièces rapportées sous la coupe de différents seigneurs. Le plus grand propriétaire foncier dans le pays était le roi d’Angleterre. Le droit à sa succession déclencha la guerre de Cent Ans qui ruina presque la France.

Bien que les archers anglais décimassent la chevalerie française dans plusieurs batailles, les rois de France réussirent à reprendre peu à peu le contrôle de plusieurs provinces. Avec l’augmentation des impôts, ils recrutèrent des soldats et les rendirent indépendants des droits seigneuriaux. Avec l’émergence de ce pouvoir centralisé non seulement les armées anglaises furent vaincues, mais aussi les revendications de l’aristocratie. À la fin de la guerre, en 1450, de ce conglomérat de pouvoirs divergents émergea un régime politique dont les frontières préfiguraient celles de l’État-nation. La monarchie était devenue le centre du pouvoir et Paris sa capitale.

Mais ce centralisme, qui devint le modèle des dirigeants de l’Occident, était loin d’être parfait. Dans la lutte contre la Bourgogne et l’Empire espagnol de nombreuses conquêtes furent perdues à nouveau.

2 L’absolutisme

Une fois de plus la couronne française connut une crise existentielle. Dans les guerres confessionnelles du seizième siècle, la France échappa, de justesse, à un éclatement mais le pragmatisme toucha le chef huguenot Henri IV qui se convertit au catholicisme. «Paris vaut bien une messe.» L’unité religieuse fut encadrée dans une doctrine laïque : la souveraineté de l’État l’habilite à arbitrer au-dessus des parties. Ce sont des intellectuels comme Jean Bodin qui reconnurent à la couronne la détention de cette souveraineté.

Une génération plus tard, ce fut un prince de l’Église, le cardinal de Richelieu, qui en s’appuyant sur l’alliance avec la couronne protestante suédoise, jeta les fondements de l’État séculier dont Louis XIV put proclamer un jour : « l’État c’est moi ! » Contre toutes les traditions, la France fut divisée en intendances qui portèrent la volonté du roi dans de nombreux recoins de son empire qui était devenu le plus puissant en Europe.

Mais cet absolutisme était tout sauf absolu. Certes, la vieille noblesse était sous le contrôle royal à la cour de Versailles. Mais dans le royaume se mit de facto en place une nouvelle aristocratie de hauts fonctionnaires [2] au-dessus des parlements, qui si elle fut effectivement créée par le roi, ce dernier n’avait pas les moyens de la contrôler. Les folies du monarque firent exploser la dette. En 1714, à la fin de la guerre de Succession d’Espagne, la dette nationale était trente fois plus élevée que les recettes fiscales.[3]

3 La révolution

Le résultat de la faillite fut la convocation des États généraux en 1789, la révolution et le renversement de la monarchie. Dans un sursaut inimaginable, la République sut préserver son existence contre les armées coalisées de l’Ancien Régime et le soulèvement de la Vendée. L’héritier de la Révolution, Napoléon Bonaparte, soumit non seulement la moitié de l’Europe, mais établit un État moderne et efficace, qui, même après la fin de l’Empire, fut préservé.

Mais la victoire de la bourgeoisie et de son alliée, la métropole parisienne, avaient leur revers de la médaille. La résistance du pays, de ses fermiers et de ses nobles ne put être écrasée qu’avec une extrême brutalité. Mais il a toujours existé – géographiquement et mentalement – des zones d’ombre que le centralisme et l’absolutisme ne purent éradiquer. La division de la France a perduré entre une élite étatique et beaucoup de particularismes provinciaux.

À cela s’ajoute la grande imposture de la Révolution dont la devise est la liberté, l’égalité et la solidarité. La réalité est plutôt dans le slogan « Enrichissez-vous ! » qui déclencha les révolutions du dix-neuvième siècle.

4 Le capitalisme

En 1871, les armées allemandes écrasèrent celles de l’empereur Napoléon III, et la République naissante ne put venir à bout de l’insurrection de la Commune de Paris qu’après un long siège. C’est l’un des plus grands succès de la France d’avoir créé, sur les décombres de cette insurrection, un État industriel moderne qui, quarante-trois ans plus tard, sut contrer avec succès la machine de guerre de Guillaume II. De plus, la France fut capable de fournir à l’Empire tsariste les moyens financiers pour sa modernisation et à entretenir un empire colonial très déficitaire.

Mais après avoir gagné la Première Guerre mondiale, la Troisième République perdit cette victoire à vouloir mener de concert une politique de solidarité sociale avec la prospérité économique [4] . Après tout, le capitalisme s’est avéré fragile dans ce pays : «Parce qu’il est étranger au corps français», a expliqué le grand historien Fernand Braudel. La France et ses élites n’aiment pas la maximisation du profit poursuivi par le capitalisme anglo-saxon avec «ses dents de requin.»

5 L’amour-propre

Un pouvoir séculier comme la France n’a pas encore pris la mesure où son modèle social la conduit. La raison est la même qui a abouti à quatre catastrophes historiques de ce pays : c’est l’ivresse de l’engouement et de l’aveuglement. Parce que l’influence pérenne du centralisme, de l’absolutisme, de la révolution et du capitalisme à la française semblerait suffisante pour surmonter toutes les crises dramatiques et à maintenir son rang de puissance et de modèle pour le reste du monde, une culture de l’autocritique est inconcevable pour permettre un changement de direction. La tradition du Roi Soleil et de ses fonctionnaires omnipotents hante encore la cour. L’étroitesse d’esprit et l’uniformité des diplômés des grandes écoles parisiennes en est la conséquence aujourd’hui [5].

Notes de traduction :

Le président a fait le pari, contre l’avis de tous les experts économiques qui ne sont ni marxistes ni keynésiens, d’inverser la courbe du chômage à la fin de l’année par une politique fiscale inquisitoire. ↩
le colbertisme donna naissance au capitalisme rigide à la française, un avatar étatique du vrai capitalisme qui est libre et privé. Le colbertisme est l’alma-mater de l’ENA où est formatée l’élite française. ↩
C’est un rappel historique bienvenu qui prouve que le pouvoir absolu est une calamité naturelle comme la peste et le choléra. La Cinquième République, avec son président omnipotent, constitue un malheureux retour en arrière pour la France. ↩
Le Front Populaire, une coalition de partis de gauche qui prit le pouvoir en 1936, conduisit tout droit à la catastrophe du 10 mai 1940 avec la percée des blindés de Guderian dans le saillant des Ardennes. On relève le même aveuglement du gouvernement actuel face à l’imminence d’une autre catastrophe. L’histoire de France n’est qu’un enchaînement de catastrophes en raison de l’aveuglement des élites qui ne se remettent jamais en question. ↩
Il faut supprimer les grandes écoles et créer des universités autonomes avec un financement à moitié par les étudiants et à moitié par les entreprises. ↩

http://www.contrepoints.org/2013/12/01/ ... e-reformer


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 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 2
MessagePublié: 01 Déc 2013 12:32 
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« François Hollande devrait prendre la tête d’un front du Sud »

Michel Santi - économiste, auteur du livre 'L’Europe, chroniques d’un fiasco économique et poltique'

Michel Santi est un ancien trader sur devises et matières premières, « absolument plus investi en Bourse », devenu patron d’une salle de marché puis économiste. En plus de conseiller des banques centrales dont il préfère taire la nationalité, il est membre du Word Economic Forum et de l’Institut français des relations internationales. Dans son dernier livre, L’Europe, chronique d’un fiasco politique et économique (L'Harmattan), il revient, sous la forme d’un journal de bord, sur la crise des dettes souveraines -qui aurait pu n’être que « bénigne »-, ses origines, ses développements, l’absence d’union de transfert, de prêteur en dernier ressort, et le diktat « absurde » de l’austérité. L’Allemagne en prend pour son grade et Michel Santi prescrit que sa pensée mercantiliste soit isolée pour sauver l’Europe.

La première chose qui saute aux yeux en lisant votre livre c’est que vous n’êtes absolument pas tendre avec l’Allemagne…
Non, c’est vrai que je ne suis pas tendre avec les Allemands. La seule chose qui leur importe c’est de transformer l’Europe en une gigantesque machine à exporter. Ils ne se rendent pas compte que ce n’est pas possible d’opérer une telle transformation, puisque les peuples d’Europe périphérique, y compris la France et l’Italie, n’ont pas la mentalité allemande, ce sont des peuples de consommateurs alors que l’Allemand est un citoyen qui économise, qui épargne. Et puis, ils ne se rendent pas service en voulant transformer toute l’Europe à leur image. La zone euro représente 60% de leurs exportations… Du coup, si les autres pays d’Europe arrêtaient de consommer pour se muer en machine à exporter, cela impliquerait une baisse des exportations allemandes.

Je reproche également aux Allemands leur diktat de l’austérité qui, selon moi, est un autogoal. Même la Commission européenne, qui est pourtant le chantre de l’orthodoxie, reconnaît désormais implicitement que l’austérité n’a fait que nuire à la croissance. Nous nous enfonçons dans la déflation avec comme conséquence l’augmentation des endettements. L’attitude allemande est aberrante !

Que pensez-vous de l’enquête de Bruxelles sur les excédents excessifs de l’Allemagne ?
Ouf, enfin ! Il était temps, mais je ne me fais pas d’illusion. Les Allemands vont se défendre de manière forcenée. Mais, surtout, ce qui me dérange, c’est que la Commission européenne ne fait pas ça par conviction mais par pragmatisme. Elle se rend tout simplement compte qu’il n’est plus possible d’accentuer l’austérité dans certains pays et se demande où trouver l’argent. Et l’argent, il est en Allemagne.

Vous insistez aussi beaucoup sur le fait que, non, ce ne sont pas les Etats-Unis, non, ce n’est pas la faillite de Lehman Brothers, qui sont à l’origine de la crise en zone euro...
C’est une étincelle, une mèche qui a été allumée en 2007 aux Etats-Unis avec les subprimes, qui s’est ensuite propagée à l’Europe à partir de 2009-2010 à travers la courroie de transmission du système bancaire. Les banques européennes, très engagées dans la spéculation immobilière américaine, dans la titrisation immobilière, ont commencé à souffrir dans leur bilan et, par ricochet, ont resserré le robinet du crédit en Europe périphérique.

L’infection aurait pu n’être que bénigne si l’Europe avait été bien conçue au départ : s’il y avait eu une union monétaire en bonne et due forme, s’il y avait eu une union de transfert comme aux Etats-Unis, s’il y avait une vraie banque centrale, un prêteur en dernier ressort. Les Etats-Unis sont, à la différence de l’Europe, un vrai pays souverain. Ils impriment leur monnaie comme et quand ils le souhaitent.

Avant la crise des dettes souveraines, l’Espagne était un Etat qui était en excédent budgétaire. Le problème c’est que l’Espagne a dû secourir ses banques, empêtrées non seulement dans les subprimes mais aussi dans la bulle immobilière de leur propre pays.

Les marchés ont pris conscience du défaut congénital de l’Europe. Avant 2009, on considérait que le risque de prêter à la Grèce, à l’Irlande, au Portugal était le même que le risque de prêter à l’Allemagne. Or, du jour au lendemain, les marchés financiers, les prêteurs internationaux, se sont rendus compte, à la faveur du creusement des déficits, que ces pays-là étaient obligés d’aller sur les marchés pour se financer. Ils se sont rendus compte qu’il n’y avait pas d’union de transfert des pays les plus riches vers les pays sinistrés. Ils ont également compris qu’il n’y avait pas non plus de banque centrale qui était là pour garantir, en cas de besoin, la dette des pays membres.

Dans une même idée de propagation, peut-on craindre qu’avec leur tapering les Etats-Unis vont allumer un nouvel incendie en Europe. La décision de politique monétaire de la Fed va-t-elle être un nouveau test de résistance souveraine comme le pensent certaines banques ?
Je ne pense pas que la diminution graduelle de la création monétaire aux Etats-Unis va affecter l’Europe, surtout que la Banque centrale européenne est en train de bouger. C’est encore très prudent mais l’on évoque depuis quelques jours ce que moi je préconise depuis quelques mois à savoir des taux négatifs. En outre, le contexte de taux bas va durer encore longtemps dans le monde entier, en tout cas dans le monde occidental.

Un homme a sauvé l’euro. Pas une institution, pas un politique, mais un banquier, Mario Draghi, juste avec la parole. Depuis, notamment par crainte de la déflation, la BCE est passée à l’action et a baissé son taux directeur. Comment jugez-vous cette décision ?
La baisse des taux n’a, selon mois, absolument rien changé. Ce n’est pas ça qui va permettre le retour de la croissance en Europe ! La seule chose qui pourrait faire vraiment la différence c’est que la BCE se lance, comme au Japon et aux Etats-Unis, dans les baisses de taux quantitatives, c’est-à-dire en achetant directement des bons du Trésor de certains pays européens, en achetant directement des obligations émises par certaines entreprises, voire en achetant directement des hypothèques non solvables espagnoles et néerlandaises. Mais ceci, la BCE ne peut pas le faire, c’est pourquoi elle s’est contentée de baisser son taux directeur de 0,5% à 0,25%.

La BCE est confrontée à une opposition violente des pays du Nord. Les Allemand, les Néerlandais et les Autrichiens étaient contre une baisse du taux. La presse allemande s’est d’ailleurs déchaînée au lendemain de celle-ci. Un journal a même attaqué personnellement Mario Draghi en disant que cette décision était la décision de la banque d’Italie basée à Francfort.

Draghi est contraint de jouer à l’équilibriste alors que dans le même temps il sait qu’il faut qu’il bouge pour maintenir la cohésion européenne.

Il y a un chapitre de votre livre intitulé « C’est Berlusconi qui a raison ». C’est évidemment piquant, ça accroche forcément l’œil. Pouvez-vous nous expliquer votre raisonnement ?
Au printemps 2012, Berlusconi a averti que l’Europe allait à sa perte avec l’austérité, avisant que « l’Italie devra dire ciao à l’euro si la BCE ne commence pas rapidement à imprimer de la monnaie pour juguler la crise car les problèmes économiques ne peuvent être réglés en Italie ». Il y a un ras-le-bol qui va au-delà de Berlusconi. Et pourtant, l’Allemagne n’a aucun intérêt à ce que des pays comme l’Italie quittent l’Europe. La présence de pays faibles dans l’euro contribue à contenir la valeur de l’euro et donc profite aux exportations de l’Allemagne hors Union européenne.

L’Allemagne n’a pas non plus intérêt à quitter l’Europe. Selon une étude de la banque suisse UBS, si l’Allemagne quittait l’Europe, son PIB chuterait de l’ordre de 7 à 9% en deux ans et son chômage atteindrait 10% parce qu’en récupérant sa monnaie, le deutsche mark, celle-ci s’apprécierait de manière spectaculaire avec un impact très négatif sur les exportations.

La France est considérée par certains comme le risque numéro 1 en Europe pour 2014. Qu’est-ce que vous en pensez ? C’est aussi votre opinion ?
La France est un risque pour l’Europe. Ceci est d’autant plus vrai si elle s’empêtre dans la voie actuelle des économies budgétaires. On arrive actuellement à un cul-de-sac fiscal, à une saturation qui rend impossible l’augmentation des impôts donc ce que la France va maintenant faire c’est qu’elle va tailler dans les dépenses publiques avec pour conséquence une aggravation du chômage, une impossible croissance économique. On va peut-être arriver à ramener le déficit budgétaire non loin des 3% du PIB mais ça ne servira à strictement à rien puisqu’en même temps on va connaître une contraction économique.

Il faut savoir ce que l’on veut ? On veut plaire à la Commission européenne, on veut satisfaire aux critères débilitants de Maastricht, on veut le malaise social ou on veut remettre au travail une population ? Rentrer dans les clous des 3% n’a aucun sens. Si on continue dans cette voie-là, la France deviendra effectivement le risque numéro 1, non pas parce qu’elle n’aura pas assez réduit les déficits mais parce qu’elle les aura réduits trop.

On peut aussi parler d’un problème de compétitivité en France. Et, d’un point de vue social, ça ne peut pas aller en s’arrangeant puisque dans un système de changes fixe, la variable d’ajustement se fait sur les salaires. Le sacrifice est-il le seul moyen pour la France de devenir plus compétitive ?
Tout dépend de ce que l’on appelle compétitivité. Pour la pensée néolibérale, ça implique de baisser les salaires, de baisser les charges sociales, de démanteler l’Etat social. C’est ce qu’a fait l’Allemagne à l’époque du chancelier Schröder avec les réformes Hartz. Si c’est ça l’amélioration de la compétitivité, non, moi je passe. En revanche, si faire un effort de compétitivité veut dire faire un effort stratégique réel pour les entreprises pour améliorer la qualité des produits, la gamme des produits, là oui, c’est sûr il faut l’améliorer.

La cote de popularité de François Hollande, un disciple de Jacques Delors, est au plus bas ! Le chômage est lui au plus haut. Ça va être de plus en plus dur pour lui de trouver des alliés pour engager des réformes. Quelles sont ses marges de manœuvre ?
C’est normal qu’un président soit impopulaire quand il mène une politique différente de celle pour laquelle il a été élu. François Hollande n’a plus grand-chose à perdre et je pense qu’à ce stade il devrait prendre la tête d’un front du Sud, avec l’Italie, l’Espagne, le Portugal, pour infléchir la Commission européenne, changer en profondeur les institutions européennes et sauver l’Europe de la catastrophe déflationniste.

On observe une montée de l’euroscepticisme en Europe, et en particulier en France si l’on en croit certains sondages1. Pour les Français, l’UE est devenue une entité synonyme d’austérité. Ils pensent que l’Europe c’est le problème, pas la solution.
Je comprends qu’on ne veuille pas de cette Europe-là. Cette Europe est une Europe mercantile basée sur le modèle allemand. Ce sont ces mêmes Français qui ont rejeté la constitution en 2005.

L’Europe mercantile est différente de celle rêvée par les pères fondateurs, porteuse de valeurs démocratiques, de prospérité, de sécurité. Même des gens comme François Heisbourg, qui a sorti un livre à peu près en même temps que vous, La fin du rêve européen, estime, en gros, qu’il faut larguer l’euro pour que l’UE ne s’effondre pas. Un avis différent du votre...
Cette Europe est tétanisée par le verdict des marchés financiers et des agences de notation. Pour le moment, la tempête est passée, mais je trouve ça bien triste que l’Europe ne fasse des progrès que sous leur pression. Je ne pense pas qu’il faille larguer l’euro. Ma pensée est qu’il faut s’unir pour faire fléchir l’Allemagne et imposer une union monétaire. Jusqu’à la crise de 2009, l’euro était une fierté. Quoi qu’il en soit, l’Europe est condamnée à rester unie sinon c’est la catastrophe politique, le terreau de tous les extrémistes. http://bourse.lesechos.fr/infos-conseil ... 932190.php


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 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 2
MessagePublié: 01 Déc 2013 12:34 
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L’Allemagne d’aujourd’hui est la France de 1929 !
Michel SANTI

C’est en décembre 1926 que les manipulations du franc français ont démarré, dès la fixation par Raymond Poincaré de son cours à 25 francs vis-à-vis du dollar. Poincaré fut effectivement appelé à la rescousse pour sauver un franc qui devait chuter au plus bas jusqu’à 50 contre le dollar en juillet de la même année. Cette crise du franc aurait pu rester sans effet sur l’économie mondiale, mais les autorités françaises en décidèrent autrement puisqu’elles optèrent pour convertir en or la totalité de leurs excédents libellés en dollars et en livres sterling.

Cet activisme dépassait effectivement largement le stade de la simple protection des intérêts français et de la défense du franc. Il relevait de la pure manipulation en vertu de laquelle un pays use sciemment d’une monnaie nationale faible en la combinant à des taux d’intérêt élevés, tout à la fois pour favoriser ses exportations et promouvoir son industrie à travers le levier du gonflement de ses réserves. En réalité, les objectifs poursuivis par les responsables politiques et monétaires français étaient même doubles. La favorisation de l’activité économique française via la maitrise du cours du franc aurait parfaitement pu être réalisée par la simple accumulation de réserves en monnaies étrangères, et donc sans la conversion de celles-ci contre de l’or.

Pour autant, ces acquisitions massives d’or par la Banque de France en 1926 et en 1927 avaient également pour objectif de tenter de déstabiliser les grands rivaux du franc, à savoir le dollar et la livre. Laquelle accumulation d’or par la France devait être relativement bien digérée par l’économie mondiale jusqu’à la fin de l’année 1928, car la Réserve fédérale américaine s’était avérée assez accommodante dans le sens de laisser filer vers la France une partie des stocks mondiaux de métal jaune.

Néanmoins, à la faveur de la hausse du taux d’escompte US en février 1929, des flux substantiels d’or devaient également prendre le chemin des Etats-Unis, provoquant tout naturellement l’appréciation de ses cours. Phénomène qui devait mécaniquement contribuer à comprimer les prix de l’ensemble des actifs mondiaux (hors métaux précieux) dès l’été 1929 ! Cette frénésie française pour thésauriser l’or ne devait cependant pas se calmer. Bien au contraire, en fait, puisque les stocks ne cessèrent d’augmenter dans les coffres français – mais également américains – tout au long des années 1930 et 1931.

Durant la même période, l’économie française passait pour une des économies, si ce n’est l’économie, européenne la plus stable, la plus fiable et la plus dynamique… mais il est vrai que tant la Grande Bretagne que l’Allemagne se trouvaient au même moment dans une posture dramatique. Toujours est-il que, contrairement à la livre et au reichsmark, le franc n’était pas soumis à des attaques spéculatives, mais était considéré comme une valeur refuge.

Si le contexte de l’époque présente des similitudes avec nos problématiques contemporaines, évoquons d’abord les points de divergence, en fait le premier d’entre eux, qui est l’étalon or en vigueur dans les années 1930 et qui conditionnait la totalité des prix des actifs et des valorisations mondiales. Comme l’accélération de la demande d’or émanant des banques centrales induisait une déflation dans l’ensemble des nations corrélant leur monnaie nationale à cet étalon, la Banque de France – qui avait quadruplé son stock entre 1926 et 1932 ! – peut dès lors être considérée comme le principal promoteur de cette déflation qui devait causer d’immenses ravages sur l’économie mondiale de l’époque.

Aujourd’hui, le mécanisme facteur de destruction et responsable du mal européen se décline en une Banque centrale européenne incapable de persuader l’Allemagne d’augmenter les prix dans l’Union européenne jusqu’à un niveau qui autorise la reprise substantielle du marché de l’emploi. A l’instar de l’attitude invraisemblable de la Banque de France de la fin des années 1920, la posture allemande d’aujourd’hui s’avère tout aussi inadmissible. Et d’autant moins excusable que l’hégémonie de ce pays est sans commune mesure avec l’importance relative de la France de l’époque, car l’Allemagne joue de nos jours un rôle prépondérant et absolument dominant dans l’économie globale. Une position qui confère des responsabilités qu’elle ne semble pas prête à assumer… http://www.gestionsuisse.com/lallemagne ... #more-4456


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 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 2
MessagePublié: 01 Déc 2013 16:39 
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Le débat public déconnecté du réel

L’excellent Hollande est persuadé que gouverner c’est « faire à la place des gens » en ne confiant aucun rôle concret aux citoyens.

Par Alexandre Jardin

Puisque nous sommes au bout d’un système calcifié, de quoi François Hollande est-il la fin exactement ? Quel paradigme politique obsolète incarne-t-il bien malgré lui ?

De toute évidence, le pauvre homme est prisonnier d’un ensemble de croyances qui ne mordent plus sur le réel. Mais son impopularité est bien injuste : ce président de rencontre n’est que le dernier des impuissants, l’ultime délégué d’une classe politique qui, depuis trente ans, s’isole dans des conceptions usées. Examinons quatre des illusions qui le dominent et qui font de lui, espérons-le pour la France, le dernier des inadaptés.

Au premier chef, flotte chez ce personnage l’idée calamiteuse et naïve – très profondément ancrée chez nos élus – que la loi a le pouvoir de façonner le réel, que le législateur peut, en votant un texte, dominer les faits. Un problème concret se présente-t-il ? Une injustice montre-t-elle le bout du nez ? Vite, une loi péremptoire ! Une ligne Maginot juridique ! Une taxe punitive ou rééducative ! Ruons-nous à l’Assemblée et votons « une grande loi » pour que la réalité soit enfin rectifiée, domptée, moralisée, que notre taux de cholestérol baisse, que l’échec scolaire soit maîtrisé, que l’emploi refleurisse et que la libido des clients des putes soit enfin matée. N’agissons pas, votons. Produisons de la règle à tout va ! Un conformiste comme Hollande, imprégné par cette pensée débilo-magique, collabore du soir au matin avec des élus convaincus que ce mode de raisonnement est pertinent, que là est leur noble mission : fabriquer des kilomètres de lois (chargées de soumettre les faits !). C’est à peine si ces ahuris en col blanc s’aperçoivent que l’activité législative française a, au cours des dernières années, infiniment moins impacté nos vies quotidiennes que l’irruption de Google, l’arrivée du smartphone ou la déferlante des émissions de cuisine. Les Français, eux, le savent. Ils ont des smartphones et font les recettes de Julie. Les gens ont également bien compris que nos législateurs frénétiques n’impulsent plus aucune énergie depuis longtemps ; ils augmentent avec passion le nombre de freins… jusqu’à bloquer peu à peu le pays !

Le monsieur qui commence à déprimer à l’Elysée se figure également – comme tous les vieux satrapes UMPisés (ne parlons même pas des illuminés du FN) – que pour se préparer à gouverner sérieusement, il est avant tout nécessaire… d’établir un programme ! Dans son cerveau, être sérieux revient donc à lister précisément « quoi faire », et non pas « comment le faire » ni « avec qui le faire ». La presse sérieuse est unanime sur ce point : ce qu’il faut à un candidat supposément crédible, c’est un projet ambitieux, qu’il sache sur le papier « quoi faire » ! Docile, le brave Hollande n’y a pas coupé en listant ses 60 engagements aux allures de vœux pieux, du genre « Réorganiser les rapports de force entre producteurs et grande distribution ». Comment et quand le faire ? Qui le fera ? On verra plus tard ; comme si tout ne se jouait pas dans l’art d’exécution ! Votons d’abord la semaine de quatre jours et demi dans les écoles… sans trop se préoccuper d’identifier au préalable les ressources disponibles (ou non) sur le terrain. Imaginons vite un crédit impôt compétitivité qui frappera les esprits… sans trop travailler ses modalités. Le « quoi faire » est systématiquement choyé, le « comment on fait », bâclé. D’où l’action publique à effet marginal que nous subissons depuis des lustres : ses modalités concrètes restent à peu près identiques à chaque changement de majorité. Personne ne remet en question la culture des cabinets, le process des arbitrages de Matignon, etc. La question fondamentale des pratiques est quasiment évacuée du débat politique, qui reste incantatoire. Mais peut importe puisque nos élus sérieux, prétendument crédibles, pros, reconnus par leurs pairs, ont… un projet !

L’excellent Hollande est également persuadé que gouverner c’est « faire à la place des gens » en ne confiant aucun rôle concret aux citoyens. Aux yeux de cet énarque épanoui, pas question de donner du pouvoir à la société, de faire confiance aux individus, de laisser agir les compétents, les véritables créateurs d’emplois. Au mieux, il « consulte les partenaires sociaux » ; comme si les représentants des corps intermédiaires ne reflétaient pas sa propre culture étatique. Cet obsédé du fonctionnariat désire ardemment que son Etat agisse lui-même, que l’on puisse dire : « C’est lui qui a inversé la courbe du chômage » en réunissant ses préfets, en finançant des pelletées d’emplois aidés ! Au fond, il rêve d’une social-démocratie sans peuple agissant, sans que la nation ne se prenne jamais en main. Cet incurieux ne s’est toujours pas aperçu que la Toile a diffusé dans notre société une culture de la coopération. Quand un citoyen rencontre un problème pratique, il file aussitôt sur des forums ou surfe sur les réseaux sociaux pour donner l’occasion aux autres de l’aider… et les autres citoyens-internautes adorent ça, parce qu’aider autrui est très gratifiant ! Moi Président – comme son prédécesseur – ne sait pas demander de l’aide à la société, n’a pas pour ambition de la faire participer concrètement à son redressement, ne sait pas mobiliser le peuple sur des projets clairement identifiés.

Dernier point du paradigme chancelant : passer beaucoup plus de temps à faire de la politique qu’à mener une politique. Les commentateurs adorent ça, le jeu d’échec interne des majorités, l’improvisation pittoresque, les petites phrases citronnées ; pourquoi les en priver ? Mais le peuple aux abois, lui, a horreur de ça. La Hollandie est, sous ce rapport, dans la situation de la Régie Renault qui, dans les années 1970, fabriquait des voitures pour ses ingénieurs et non pour ses clients. Ayrault – l’autre nom de Hollande – est obsédé par les priorités de son camp et non par les nôtres. Au moment où le pays enchaîne les jacqueries, ce génie n’hésite pas à mettre sur la table… une « grande réforme fiscale » pour sauver sa tête, noyer le poisson et ressouder le PS ! Le finaud règle son problème de politicien, non le nôtre – le niveau monstrueux de la dépense et donc de la fiscalité. Le peuple crie pouvoir d’achat, emploi, sécurité ; et il répond du tac au tac : « Fusionnons la CSG et l’impôt sur le revenu, envisageons la retenue à la source et finissons-en avec les niches fiscales ! Organisons vite une fiesta pour technocrates ! » Sans oublier, au passage, de rééduquer les clients des putes. Un génie !

Mais je suis heureux : le changement de paradigme politique est en cours. La croyance en la loi magique, le souverain mépris du « comment on fait », l’habitude de ne pas faire participer le peuple et la vieille manie de faire de la politique n’ont plus l’air d’avoir la cote. Nous allons recommencer l’époque !
http://www.lopinion.fr/29-novembre-2013 ... -reel-6638


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 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 2
MessagePublié: 01 Déc 2013 16:45 
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Egon von Greyerz s’attend à une augmentation de 50% du QE en 2014

Par Egon von Greyerz

Je regarde la Zone euro et je vois que ces pays sont sous pression. L’inflation ralentit… elle est à 0,07% actuellement, et elle a baissé ces trois derniers mois. C’est, évidemment, la raison pour laquelle la Banque centrale européenne a abaissé ses taux de 0,25% récemment.

L’Allemagne s’est opposée à cette baisse, car elle ne veut pas payer pour l’Italie et les autres pays méditerranéens. Comme nous le savons, la déflation constitue la plus grande crainte d’un monde sur-endetté, où les ménages et les gouvernements empruntent de l’argent qu’ils ne pourront jamais rembourser, même à des taux d’intérêt proches de zéro.

Ces dettes ne peuvent être réduites que par la dévaluation totale des monnaies papier, par l’impression monétaire illimitée, et c’est ce qu’ils feront. La déflation est comme un piège de dette qui mène à l’incapacité de rembourser et à un effondrement du système financier. Toutes les statistiques européennes sont mauvaises. Le PMI (Price Manufacturing Index) est plus faible que ce qui était attendu, à un plus bas de trois ans. La France est maintenant en contraction, avec un PMI descendu à 47%, un plus bas de six mois. Bien sûr, le président de la France n’a que 20% d’opinion favorable. Les Français n’aiment pas la morosité… la France est maintenant le nouveau patient malade de l’Europe.

Vu que les pays européens ne peuvent dévaluer leur monnaie par eux-mêmes, ils coupent plutôt dans les coûts de la main-d’oeuvre. Cela arrive aussi au Portugal, en Espagne, en Irlande et en Grèce. Bien sûr, si l’on coupe dans les coûts de la main-d’oeuvre, cela signifie que les gens gagnent moins. Donc, il y a moins de chance que ces gens paient leurs dettes. La BCE se penche sur les taux négatifs pour les dépôts, afin que les banques puissent prêter encore plus d’argent aux ménages et aux entreprises. Aux dernières nouvelles la BCE envisage des prêts à faibles taux à des pays pour leur permettre d’instituer des réformes économiques.

Alors la Banque centrale européenne imprimera encore plus de monnaie et les pays de la Zone euro ajouteront de la dette qu’ils ne pourront jamais rembourser. Nous savons, et la BCE le sait, qu’avec la déflation, l’Europe s’effondrera sous le poids de sa propre dette. Mais la Fed, la BCE et le FMI ne laisseront pas cela arriver. C’est pourquoi nous verrons de nouveaux plans majeurs d’assouplissement quantitatif débuter probablement en 2014.

À part l’Allemagne, le Royaume-Uni est le seul pays européen qui montre certains signes de vie. Mais il faut dire que cette amélioration temporaire en Angleterre est due à leur QE qui supporte un remarquable 25% de leur PIB. Les consommateurs Anglais empruntent plus que jamais, ce qui mène à un déficit massif dans les comptes.

Si nous traversons aux États-Unis, nous voyons que l’économie s’y détériore. Le Philly Fed Index a baissé énormément, les nouvelles commandes ont faibli, et c’est la même chose avec l’Empire State Manufacturing Index. Nous savons aussi que le PIB des États-Unis ne grandit qu’à cause du QE. Le PIB américain, ajusté pour l’inflation réelle, a baissé de 6% depuis 2007, et cette baisse devrait se poursuivre, en termes réels. Alors cette croissance nominale que les chiffres officiels nous indiquent n’est que le résultat de la dette et du QE, elle n’a rien à voir avec une croissance réelle. Et c’est la même chose qui arrive avec la production industrielle et les ventes au détail, qui ont baissé de 20%, en termes réels, depuis 2000.

Pendant ce temps-là, la Bourse américaine, stimulée par le QE, atteint des records. Les investisseurs en bourse ne s’occupent pas du tout de ce qui se passe dans le monde réel. C’est un marché dangereux qui s’écroulera dans les pleurs en 2014. Le pourcentage de bears est à son plus bas niveau depuis 23 ans, à 15%. Et les estimations de revenu baissent pendant que les actions des sociétés continuent de monter.

Évidemment, la Fed sait, et Yellen sait, qu’il n’y a pas de possibilité d’arrêter le QE. La Bourse s’effondrerait. Le marché des obligations s’effondrerait, et l’économie entière avec. Le président de la Chicago Fed vient tout juste de confirmer que le QE pourrait atteindre $1,500 milliards, l’an prochain. D’après moi, le QE sera encore plus élevé par la suite. Je crois qu’en janvier et en février, il n’y aura toujours pas de solution réelle au plafond de la dette des États-Unis, et cela déclenchera la vente de débarras du dollar US et amènera l’effondrement des marchés des obligations.

Et, pendant ce temps, l’Occident offre à l’Orient un cadeau hors de prix en manipulant le prix de l’or-papier à la baisse. Cela permet à l’Orient d’acquérir de l’or physique à des prix que l’on ne reverra jamais. Et ils mettent la main sur tout ce qui leur est offert si gracieusement.

Je suis d’accord avec votre excellente entrevue de William Kaye, dans laquelle il dit que le monde est trop orienté à court terme. La richesse réelle se crée et se préserve en attendant patiemment que les actifs atteignent leur valeur intrinsèque. Alors le dollar atteindra bientôt sa valeur intrinsèque, zéro, et l’or atteindra des niveaux stratosphériques qui sont difficiles à imaginer aujourd’hui. http://www.acheteror.fr/egon-von-greyer ... 2014-3897/


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 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 2
MessagePublié: 01 Déc 2013 19:07 
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Messages: 3885
A propos du modèle allemand: L'écart se creuse entre retraités français et allemands

Lien: http://www.latribune.fr/actualites/econ ... mands.html

Citer:
L’OCDE souligne la faiblesse du nombre de retraités pauvres en France. En revanche, il a déjà progressé en Allemagne, et risque d’augmenter encore fortement.
Citer:
Deux fois plus de retraités pauvres Outre-Rhin
Citer:
La situation va encore s'aggraver en Allemagne


Toujours dans le registre de l'extrême pauvreté et de la misère: http://www.7sur7.be/7s7/fr/1540/TV/arti ... mois.dhtml
Cyril Hanouna nous brise le cœur:
Citer:
"Je gagne 25.000 euros par mois mais il ne me reste pas grand-chose à la fin du mois"


Fred92

_________________
Chez nous, il n’y a pas de parti d’opposition parce que nous pensons qu’une opposition pourrait troubler les rapports affectueux qui unissent le gouvernement au peuple.

Léonid BREJNEV (humoriste involontaire)


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 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 2
MessagePublié: 01 Déc 2013 19:34 
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Fred92 a écrit:
Toujours dans le registre de l'extrême pauvreté et de la misère: http://www.7sur7.be/7s7/fr/1540/TV/arti ... mois.dhtml
Cyril Hanouna nous brise le cœur:
Citer:
"Je gagne 25.000 euros par mois mais il ne me reste pas grand-chose à la fin du mois"
L'article sur ce clown est encadré par 3 appels à l'aide pour les enfants philippins : à gerber !


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 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 2
MessagePublié: 01 Déc 2013 22:06 
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Touchau a écrit:
Fred92 a écrit:
Toujours dans le registre de l'extrême pauvreté et de la misère: http://www.7sur7.be/7s7/fr/1540/TV/arti ... mois.dhtml
Cyril Hanouna nous brise le cœur:
Citer:
"Je gagne 25.000 euros par mois mais il ne me reste pas grand-chose à la fin du mois"
L'article sur ce clown est encadré par 3 appels à l'aide pour les enfants philippins : à gerber !

Les pubs dépendent de tes cookies, rien à voir avec l'article, chez moi, j'ai des pubs BNP.
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 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 2
MessagePublié: 01 Déc 2013 22:20 
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Inscrit le: 21 Oct 2008 21:44
Messages: 14511
Localisation: ----
L'article "« François Hollande devrait prendre la tête d’un front du Sud » de Michel Santi et celui d'Alexandre Jardin: "Le débat public déconnecté du réel" me semblent particulièrement intéressants.

Et bien sûr, historiquement, l'analyse: "5 raisons pour lesquelles la France a du mal à se réformer"
Par Berthold Seewald, depuis l’Allemagne.
Melting-pot de provinces aux diverses langues et coutumes, c'est la centralisation qui a fait la France, puis un "contrat social" qui tient vaille que vaille...
Jusqu'à quand?
Une provincialisation dans une Europe fédérale? Avec l'Alsace-Lorraine rattachée à la Ruhr et à la Saxe? Wallonie-Brabant-Nord-Pas de Calais-Picardie?


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 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 2
MessagePublié: 02 Déc 2013 09:57 
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Inscrit le: 18 Oct 2008 17:55
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Ils peuvent nous téléphoner ! et on va leur expliquer comment ça marche :lol: .... pas :lol:
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Cinq pays d'Afrique de l'Est se lancent vers une union monétaire

Le Monde.fr avec AFP et Reuters

L'avènement d'une monnaie unique s'accompagnera de critères macro-économiques à respecter, notamment en terme de contrôle de l'inflation, ainsi que de la mise en place d'une Banque centrale est-africaine, devrait cependant encore prendre plusieurs années : l'EAC table sur une décennie.

Le Burundi, le Kenya, l'Ouganda, la Tanzanie et le Rwanda ont signé samedi 30 novembre à Kampala un protocole d'accord instaurant une union monétaire entre leurs pays, préalable à la création d'une monnaie unique.

Les cinq pays d'Afrique de l'Est, réunis au sein de la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC), sont engagés depuis plusieurs années dans la construction d'un marché unique qui, sur le modèle de l'Union européenne (UE), rassemblerait quelque 135 millions de citoyens, mais peine encore à se concrétiser.

Outre le principe de l'union monétaire, entériné samedi à l'occasion d'un sommet des chefs d'Etat de l'EAC, ce marché unique porte sur une union douanière, censée voir le jour dès 2014, et vise à instituer une libre circulation de la main d'œuvre, des marchandises, des services et des capitaux entre les cinq pays.

Samedi, le protocole a été signé par les présidents kényan Uhuru Kenyatta, dont le pays vient de prendre la présidence tournante de l'EAC, et ses homologues rwandais Paul Kagame, burundais Pierre Nkurunziza, tanzanien Jakaya Kikwete et ougandais Yoweri Museveni.

L'avènement d'une monnaie unique, qui, sur le modèle de l'UE, s'accompagnera de critères macro-économiques à respecter, notamment en termes de contrôle de l'inflation, ainsi que de la mise en place d'une Banque centrale est-africaine, devrait cependant encore prendre plusieurs années : l'EAC table sur une décennie.

Samedi, le président Kenyatta a dit sa confiance dans la capacité de cette union monétaire à donner un coup de fouet au commerce régional et aux investissements étrangers. « La signature du protocole d'accord d'union monétaire en Afrique de l'Est est la combinaison logique de tous nos efforts d'intégration », a-t-il déclaré après la signature. « Nous avons maintenant le cadre pour débloquer les promesses d'intégration. » « L'union monétaire va éliminer le coût lié à l'utilisation de plusieurs monnaies, réduire les coûts de transaction », a poursuivi le chef de l'Etat kényan. Le projet d'union monétaire des cinq pays, qui comptent 135 millions d'habitants, vise en outre à attirer les investissements étrangers.

La signature de ce protocole d'accord intervient alors que l'EAC est secouée depuis plusieurs mois par d'importantes tensions internes. La Tanzanie et le Burundi ont notamment ouvertement reproché aux trois autres pays de faire cavaliers seuls, en adoptant, sans eux, toute une série de projets d'infrastructures, notamment ferroviaires et pétrolières. http://www.lemonde.fr/afrique/article/2 ... _3212.html


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