rialto a écrit:
rialto a écrit:
D'ailleurs, petite question, pourquoi les rendements des fonds euros ont-ils tant baissé ces dernières années, pendant que les taux d'intérêt eux-mêmes baissaient ? Normalement, de manière un peu contre-intuitive, les obligations (dont sont gavés les fonds €) sont un excellent placement quand les taux d'intérêt s'effondrent, à tel point qu'en 2010/2011 (je sais plus trop) les obligations d'état long terme étaient de loin le placement gagnant de l'année, devant l'or, pendant que les rendements des fonds € s'effondraient. Les assureurs ont fait des réserves en prévision des années difficiles ?
Up. Quelqu'un sait ? D'où viennent les revenus des fonds € ? Des coupons d'obligations conservées à maturité ? Ou bien les assureurs font-ils des achats-reventes sur le marché secondaire le cas échéant ?
Sorry j'avais pas vu la question.
Les assureurs établissent leurs rendements en fonction de plusieurs critères
LE premier est réglementaire : les compagnies éligibles au code des assurance, mais aussi des mutuelles doivent reverser aux assurés au moins 85% des produits financiers dégagés par les actifs détenus dans le fonds. Il n'est en général pas que obligataire maintenant que nombre de fonds euros sont en fait des fonds "dynamiques, cad avec des composantes UC intégrées : donc dividendes d'actions, loyers immobiliers etc...
Et bien entendu, le plus visible, que sont les coupons obligataires.
Cela dit ils font des lissages, (un peu comme le pinardier conservera un fonds de bon cru pour les mélanges des années suivantes) afin de constituer des provisions financières, ou mettre en réserve comptable des plus-values de cession de titres...
La gestion est discrétionnaire, mais tu as en partie répondu : les bonnes obligations devenant rares, puisque les années fastes des 5% et + des coupons sont maintenant de l'histoire ancienne et ces nominaux remboursés, les tapis obligataires des fonds ont un rendement général de plus en plus faible.
Plusieurs stratégies ont été mises en place depuis quelques années pour y remédier, ou tout du moins freiner la chute moins vite que la concurrence :
Les bidouillages marketing :
une baisse drastique du rendement servi sur les vieux contrats, voire des contrats fermés à la commercialisation, au profit des produits phares pour favoriser la collecte nouvelle sans trop flinguer la rentabilité. Il est évident que ces nouveaux contrats seront mis en avant et les anciens aux rendements massacrés écrits en petit à la dernière page....
La baisse des frais de gestion et une communication sur le rendement net de frais, afin de grignoter quelques places, contre certains contrats haut de gamme avec des frais élevés
Des rendements de fidélisation sur certains contrats, promettant une augmentation des taux servis après plusieurs années de détention, tout en donner un taux pourri les premières années. Exemple : la communication se fait sur une moyenne. L'astuce permet d'annoncer ainsi un beau 3,5% annualisé sur 8 ans par exemple, alors que les 4 premières années sont à moins de 3%.
L'ouverture aux UC et à l'immobilier. Les assureurs ayant des parcs attractifs et anciens sont favorisés : ils créent des OCPI, SCPI etc sur de l'immo de bureau pour améliorer la renta du fonds : Avec des moyennes de 4 à 6% depuis 2/3ans, ces dernières permettent des taux servis corrects.