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Tradosaure
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 Sujet du message: LA CREATURE DE JEKYLL ISLAND
MessagePublié: 22 Oct 2009 17:00 
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Inscrit le: 08 Oct 2009 18:40
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LA CREATURE DE JEKYLL ISLAND

C'est le titre d'un célèbre livre de G. Edward Griffin. Son sous-titre donne déjà une idée du livre : « Une deuxième vision de la Réserve Fédérale ».

Aprés des études universitaires, Griffin s'occupa de production télévisée, de journalisme, et d'édition. Nombreux prix à son actif. Il est (ou était) l'éditeur de la revue « The New American » et président de « American Media », société de production télévisée au sud de la Californie. Le livre est paru la première fois en Août 1996.

Ce livre est en anglais. Un anglais d'approche relativement facile, ce qui le rend intéressant malgré son volume (600 pages), et se lit quasiment comme un polar, pour les amis anglophones. Malheureusement, je n'ai pas encore trouvé de traduction en français. Je serais étonné qu'il n'en existe pas.

Mais il a un un autre grand avantage. A la fin de chaque chapitre, Griffin termine par un résumé de tout le chapitre.

Je me propose, dans cette file, de traduire quelques résumés pour les non-anglophones.

Ceux qui peuvent le lire dans le texte feraient, si ce n'est déjà pas le cas, la découverte d'un livre passionnant.

A bientôt.

NB: Toutes les affirmations de Griffin dans ses résumés sont appuyées par une documentation étoffée. La bibliographie du livre compte 6 pages bien garnies. Il y a 6 pages d'appendices.


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 Sujet du message: Re: LA CREATURE DE JEKYLL ISLAND
MessagePublié: 22 Oct 2009 17:07 
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Merci par avance HuchHuch.
Cordialement
Ecu


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 Sujet du message: CHAPITRE I
MessagePublié: 22 Oct 2009 18:00 
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CHAPITRE I

Le voyage à Jekyll Island


La base du plan de la création du système de la Federal Reserve (FED) a été conçue au cours d'une rencontre secrète en Novembre 1910 dans la propriété privée de JP Morgan sur l'ile Jekyll, au large de l'état de Géorgie. Ceux qui y ont assisté représentaient les grandes institutions financières de Wall Street, et indirectement de l'Europe aussi bien. La raison du secret était simple. Aurait-on su que les factions rivales du monde bancaire s'étaient réunis, le public aurait été alerté que les banquiers complotaient un accord en contradiction avec le principe de libre concurrence – ce qu'ils voulait exactement faire. Il est ressorti de cette réunion un accord de cartel ayant 5 objectifs:
1/ arrêter la concurrence que leur font les nouvelles banques américaines,
2/ obtenir une concession pour la création monétaire ex-nihilo sous le prétexte de prêter,
3/ avoir le contrôle sur les réserves de toutes les banques de telle sorte que les plus fragiles ne soient plus exposées aux retraits massifs et aux « bank runs »,
4/ obliger le contribuable à supporter les inévitables pertes du cartel,
5/ et enfin convaincre le Congrès que l'objectif de ce cartel est de défendre les intérêts du public.

On arriva à la conclusion que les banquiers devaient devenir associés aux politiciens, et que la structure de ce cartel devait être une banque centrale. Les documents montrent que la FED a échoué à accomplir ses missions statutaires, Et cela parce que ces missions statutaires n'étaient pas ses vrais objectifs.

Mais comme cartel bancaire, et au vu de ses cinq objectifs énumérés, ce plan fut un succès extraordinaire.


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 Sujet du message: CHAPITRE II
MessagePublié: 22 Oct 2009 18:53 
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CHAPITRE II

Le nom du jeu est « Bailout »


Quoique les évènements monétaires puissent paraître mystérieux et chaotiques, ils sont gouvernés par des règles que banquiers et politiciens suivent scrupuleusement. Le point central pour comprendre ces évènements est que la monnaies est créée à partir de rien, au moyen du crédit. Un crédit non remboursé coûte peu en terme de valeur réelle à la banque, mais il apparaît sur le bilan comme un diminution d'actif, sans diminution de passif correspondante. Si les mauvais crédits excèdent le total de l'actif, la banque devient insolvable et doit fermer. Donc, la première règle de survie est d'éviter les très grands crédits, les mauvais crédits, et, si possible, continuer à encaisser les intérêts la-dessus. Pour accomplir cela, les crédits dangereux sont reportés et augmentent de taille. Ce qui fournit à l'emprunteur de l'argent suffisant pour payer les intérêt et effectuer de nouvelles dépenses. Le problème de base n'est pas résolu, mais reporté à plus tard, en empirant.

La solution ultime pour le cartel bancaire est d'avoir la garantie de payer du gouvernement Fédéral en cas de défaillance de l'emprunteur. Cela fut accompli en convaincant le Congres que ne pas apporter sa garantie déboucherait sur une grande détérioration de l'économie et des temps durs pour le peuple. A partir de là, le risque du préteur est transféré des livres de la banque aux épaules du contribuables. Dans le cas ou ce transfert ne se fait pas, le dernier recours est celui du FDIC (Fonds de garantie des dépôts bancaires) qui doit alors rembourser les déposants. Le FDIC n'est pas une assurance, parce que la présence du « moral hazard » rendrait la réalisation du risque plus probable.

Une partie des fonds du FDIC proviennent des déclarations des banques. Mais au final, ces fonds sont payés par les déposants eux-mêmes. Quand ces fonds sont asséchés, le solde est payés par le système FED, sous la forme de monnaie fraichement imprimée. Ces flux, en traversant l'économie, donnent l'impression d'une hausse des prix qui, en réalité, n'est que la diminution de la valeur du dollar. Le coût final du Bailout est ainsi transféré au public via une taxe invisible appelée Inflation.


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 Sujet du message: CHAPITRE VI
MessagePublié: 22 Oct 2009 20:28 
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CHAPITRE VI

Plus prêt du désir de mon coeur

(Devise des Fabiens: « Remoult it nearer the heart's desire)


Le FMI et sa sœur la Banque Mondiale ont été créés lors d'un meeting des principaux financiers et politiciens tenu à Bretton Woods, New Hampshire, en 1944. Les buts annoncés de ces deux organisations était de faciliter le commerce international et de stabiliser les taux de change des différentes devises. Cependant, les buts non annoncés de ces leaders étaient tout autres. C'était l'élimination de l'étalon-or en tant que monnaie déterminant les taux de change, et l'établissement d'un socialisme mondial.

La méthode qui servit à supprimer le rôle de l'or dans les échanges internationaux consistait à le remplacer par une autre monnaie que le FMI, agissant en tant que banque centrale mondiale, pouvait créer ex-nihilo. La méthode par laquelle le socialisme devait être institué mondialement consistait à utiliser la Banque Mondiale pour transférer les capitaux -déguisés sous la forme de prêts – aux gouvernements des pays du tiers monde, et ainsi éliminer la libre entreprise. L'argent devait passer des mains de politiciens et bureaucrates, à celles d'autres politiciens et bureaucrates. Quand les capitaux passent d'un gouvernement, à un autre gouvernement, cela aboutit à l'expansion du gouvernement.

Les théoriciens qui avaient dominé la conférence de Bretton Woods étaient tous connus comme socialistes Fabiens anglais. M. Keynes et H.Dexter White, le sous-secrétaire des Finances américain. White fut le premier Directeur Général pour les Usa au FMI.

Les Fabiens étaient un groupe d'élites intellectuelles qui étaient tombées d'accord avec les Communistes sur le principe du socialisme, mais différaient d'eux sur les tactiques. Alors que les Communistes prônaient la révolution et la violence, les Fabiens étaient pour un changement graduel et la transformation de la société par la législation. La lente tortue devint ainsi leur emblème. Leur symbole dépeignait un loups revêtu de peau de brebis.
On apprit, des années plus tard, que H. Dexter White était membre d'un réseau d'espionnage communiste. Ainsi, à l'abri des regards, un drame complexe avait lieu, dans lequel des deux intellectuels fondateurs, l'un était un socialiste Fabien, et l'autre un Communiste, œuvrant ensemble pour le socialisme mondial.

Le capital du FMI et de la Banque Mondiale provient des nations industrialisées, avec les USA comme souscripteur principal.
Les fonds consistaient en devises lourdes - comme le dollar, Yen, Franc, et Mark- Mais ces sommes étaient multipliées plusieurs fois sous forme de « crédits ». C'est à dire des promesses de payer en prélevant sur les contribuables de chaque nation, si le cas s'avérait nécessaire ou en cas de difficultés du FMI.

Alors que le FMI évoluait en banque centrale mondiale, la Banque Mondiale lui servait de département préteur. En tant que telle, elle était devenue l'instrument de transfert des richesses, des pays industrialisés, vers les pays du tiers monde. Ce qui a appauvri les peuples des pays industrialisés, sans enrichir cependant les peuples du tiers monde. L'argent a disparu dans les méandres de la corruption politique et du gâchis.


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 Sujet du message: CHAPITRE VII
MessagePublié: 23 Oct 2009 13:18 
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CHAPITRE VII

Le métal barbare


La connaissance de la nature de la monnaie est essentielle pour une bonne compréhension de ce qu’est la FED. Contrairement à la croyance générale, cette question n’est ni mystérieuse ni compliquée.
Pour les besoins de cette étude, la monnaie est définie comme n’importe quel objet qui est accepté comme moyen d’échange. Partant de là, on trouve quatre sortes de monnaies : les matières premières, les certificats (ou reçus, issus sur la base de ces matières premières ), la monnaie fiduciaire (papier), et la monnaie fractionnelle. Les métaux précieux ont été les premiers à prendre le rôle de monnaie dans l’histoire, et jusqu’à ce jour, ont prouvé par l’expérience réelle qu’ils sont les seuls à constituer une base fiable pour un système monétaire honnête. L’or, comme monnaie, prend plusieurs formes : lingots, pièces, et certificats à 100% basés sur l’or. L’homme s’est fourvoyé tout au long de l’histoire dans la fausse théorie qui veut que la quantité de monnaie soit importante, et plus précisément que plus de monnaie vaut mieux que moins de monnaie. Cette croyance a conduit à la manipulation et à l’expansion continuelles des émissions monétaires, par le biais de pratiques telles que le rognage ou la dévaluation des pièces, et au cours des récents siècles, par les émissions de monnaies fiduciaires sans contrepartie d’or. A chaque fois, ces pratiques ont abouti au désastre économique et politique. Dans les rares périodes où l’homme s’est abstenu de manipuler la monnaie, lui permettant ainsi d’être déterminée par la liberté du marché de la production de l’or, il en résulta la prospérité et la paix.


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 Sujet du message: Re: LA CREATURE DE JEKYLL ISLAND
MessagePublié: 23 Oct 2009 13:27 
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Merci.

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Méfiez-vous, on n'est jamais à l'abri de devenir riche.


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 Sujet du message: CHAPITRE X
MessagePublié: 23 Oct 2009 13:58 
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CHAPITRE X

Le Mécanisme Mandrake


Le dollar américain n’a aucune valeur intrinsèque. C’est l’exemple parfait de la monnaie - papier qui n’a aucune limite quant aux quantités de sa production. Sa valeur première réside dans la volonté des gens à l’accepter. A cette fin, la loi les y oblige. Il est vrai que notre monnaie est créée à partir de rien, mais il est plus juste de dire qu’elle est créée à partir de la Dette. Ainsi, et dans un certain sens, notre monnaie est créée à partir de moins que rien. L’ensemble de la masse monétaire disparaîtrait dans les coffres des banques et les mémoires des ordinateurs si notre dette devait être entièrement payée. Il en découle que, sous le règne de l’actuel système monétaire, nos dirigeants ne peuvent permettre une quelconque réduction ni de la dette nationale, ni de la dette des ménages. Facturer des intérêts sur des prêts supposés est un acte d’usure, et c’est ce qui a été institutionnalisé par la FED. Le Mécanisme Mandrake, par lequel la FED convertit une dette en monnaie peut sembler compliqué à première vue, mais il est simple si l’on se rappelle que le but du processus (Ndt : de la FED) n’est pas d’être logique, mais confus et trompeur. Le produit final du Mécanisme Mandrake est l’expansion artificielle de la masse monétaire, qui est la racine même de la taxe cachée qu’est l’inflation. Cette expansion, suivie de contraction, aboutissent ensemble aux destructeurs cycles de bulle et de crash qui ont affligé l’histoire humaine chaque fois que la monnaie - papier a régné.


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 Sujet du message: Re: LA CREATURE DE JEKYLL ISLAND
MessagePublié: 23 Oct 2009 20:14 
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Clair et intéressant.
Merci huchHuch
Cordialement
Ecu


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 Sujet du message: CHAPITRE XXI
MessagePublié: 23 Oct 2009 20:53 
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Inscrit le: 08 Oct 2009 18:40
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CHAPITRE XXI

La concurrence est un péché.


Les banques, juste avant le passage de la loi instituant la FED, étaient soumises à une myriade de contrôles, de règlements, de subventions et de privilèges, tant sur le plan des États qu'au plan fédéral. L'histoire populaire peint la concurrence bancaire de cette période comme l'une des plus féroces. Période de liberté bancaire également. En fait, on était à mi-chemin d'un système avec banque centrale. Wall Street, néanmoins, désirait une plus grande participation du gouvernement. Les banquiers de New York souhaitaient, en particulier, un préteur de dernier ressort pour pouvoir créer des montants illimités de monnaie – papier pour leur propre usage dans le cas où ils auraient été exposés à des retraits massifs ou à des assauts sur les banques. Ils voulaient également obliger toutes les banques à suivre la même politique inadéquate des réserves, de telle façon que les banques les plus prudentes ne puisent pas dans les réserves des autres banques. Un objectif supplémentaire était de limiter le développement de nouvelles banques dans le Sud et dans l' Ouest.
Afin de vendre son plan au Congres, le cartel devait cacher sa vraie nature, et les mots « banque centrale » ne devaient pas être utilisés. Le mot « Federal » fut choisi, pour donner l'apparence d'une organisation étatique. Le mot « reserve » fut choisi pour sa consonance financière professionnelle. Et le mot « system » fut choisi pour effacer toute connotation de banque centrale (à l'origine, le projet portait le mot « Association »).
Une structure de 12 institutions régionales fut conçue pour donner encore plus l'illusion de décentralisation; mais l'ensemble du système était construit pour fonctionner comme une banque centrale, sur le modèle exact de la Banque d'Angleterre.
Le premier projet de loi, le « Federal Reserve Act », fut appelé l' « Aldricht bill » (ou loi Aldricht), et était co-signé par le sénateur Vreeland. Mais ce n'était l'œuvre d'aucun de ces deux sénateurs.
Le fait d'attacher le nom d'Aldricht à ce projet de loi bancaire était une mauvaise stratégie. Car il était connu pour être le Sénateur de Wall Street. Son projet de loi n'était politiquement pas acceptable, et ne sortit jamais du comité.
Les fondations étaient néanmoins jetées, et le temps était arrivé de modifier les noms et les partenaires politiciens. L'ensemble du projet subit quelques opérations mineures de chirurgie esthétique et réapparut sous le nom d'un sénateur que le public associe à l'anti-Wall Street.


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