|
Naturellement.
Mais 100€/personne pour 72h, soit 33€/pers. et par jour, c'est un chiffre étonnant : autant cela peut sembler un montant supérieur aux besoins alimentaires quotidiens, autant en cas de crise majeure, quand les DAB sont HS, les agences bancaires fermées... et les supermarchés aussi, vu les prix qui seront pratiqués par les rares commerces ouverts, cette somme me semble bien insuffisante.
De plus, sans réserves alimentaires de base (sujet souvent abordé ici) --et c'est notoire que la plupart des urbains n'en ont quasiment pas, dans la confiance absolue qu'ayant tout, tout le temps, sous la main, ils ne peuvent concevoir d'être privés de tout brutalement; d'où la résilience bien supérieure des ruraux-- voire quelques jerrycans pour se déplacer ou mettre les siens à l'abri des tumultes inévitables... sans cela, les malheureux 100€ de cash sont de la roupie de sansonnet.
Enfin, c'est parier sur une crise dont l'acmé serait de courte durée, et parier davantage encore sur un retour rapide à la normalité antérieure. Or, rien ne dit que le "collapse" durerait 3 jours, ni que le retour à la normale serait instantané. Une paralysie générale d'une semaine, l'électricité coupée 3 jours et tous les systèmes électroniques HS pendant une semaine, suivie d'une lente remise en état tandis que la réorganisation serait perturbée (qui sait ?...) par une jeunesse exubérante et colorée, c'est bien plus de 100€/pers qui sont nécessaires ; comme déjà dit, du cash, des réserves alimentaires, du G.-O., des médicaments d'urgence, et sans doute aussi croquettes et lance-croquettes. Et l'équipement de base déjà évoqué dans d'autres posts, briquets, ouvre-boîtes etc. La question n'est pas: "Si...", mais: "Quand..."
Et ce qui n'a pas souvent été mentionné, la nécessité de se retrouver, de se regrouper, de se soutenir, de pouvoir héberger quelques autres ayant le même idéal, ou plutôt partageant les mêmes valeurs humaines, morales et patriotiques, faisant fi des spécificités, des particularités, chacun laissant de côté son égo (on n'en serait plus là !) Or, cela --qui est essentiel en cas de chaos durable pour le partage des biens et des compétences (l'un sait faire ceci, l'autre apporte cela)-- me paraît grandement improbable au vu de certains comportements, même dans ce microcosme, révélateurs à petite échelle de la désunion pérenne des droites, qui ouvre toujours un boulevard aux gauches. Tant que l'un voudra vivre aux crochets des autres par pingrerie ; tant que l'autre ne pense par fatuité qu'à étaler le regard contempteur de sa soit-disant supériorité et de sa culture auto-proclamée ; tant que bidule vit dans les frémissements de ses illuminations mystiques ; etc etc etc. Ce n'est pas gagné.
|