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temps.chDans une timide réponse faite hier au «Temps», le FMI n’a pas voulu commenter le projet du fonds européen. Depuis son périple africain, son patron, Dominique Strauss-Kahn, a déclaré que seule la Grèce avait besoin d’aide, laissant entendre qu’une nouvelle institution ne se justifiait pas.
Le projet européen représente sans doute un grand défi pour la pérennité du gendarme de l’économie mondiale. Si le FME se concrétise, le Fonds monétaire asiatique verra aussi le jour. Les bases de celui-ci sont déjà jetées depuis dix ans. Tirant la leçon de la crise financière asiatique en 1997, dix pays de l’Asean, ainsi que la Chine, le Japon et la Corée du Sud, ont mis de côté 100 milliards de dollars pour venir en aide aux pays en difficulté. Les Etats-Unis et l’Europe s’étaient opposés à la formalisation d’un Fonds asiatique, mais la structure existe sous le nom de l’Initiative de Chiang Mai.
L’Amérique du Sud avance aussi, non sans problème, avec son projet de Banque du Sud pour pouvoir se passer du FMI.
A peine requinqué grâce à la crise, voilà le FMI menacé à nouveau de marginalisation.