Les gars, ces graphiques me font penser à ceux qu'on voyait en 2008 concernant les banques aux US. A suivre donc...
Dernière info :
De difficiles expériences à l'étrangerLe 20/12/2010
http://www.lesechos.fr/entreprises-sect ... 376552.htmLa Grèce reste le talon d'Achille de la banque française. Emporiki lui a coûté au moins 4 milliards d'euros et ne devrait pas renouer avec les bénéfices avant 2012.
Alors qu'il a annoncé lors de son projet de groupe à dix ans vouloir devenir le leader en Europe de la banque universelle de proximité, le Crédit Agricole affiche à ce stade un bilan pour le moins mitigé à l'étranger. La banque a en effet payé un lourd tribut aux investissements décidés lors de plans précédents. On se souvient d'une enveloppe de 5 milliards d'euros libérée en 2005 qui devait être consacrée aux achats dans la banque de détail à l'international. Allant plus vite que prévu, mais jouant de malchance en matière de timing, le groupe a surpayé plusieurs de ses acquisitions et n'en a pas obtenu les résultats escomptés. A tel point que la banque de détail à l'étranger pourrait bien lui avoir coûté tout autant que les actifs toxiques et/ou illiquides de la banque de financement et d'investissement sur la période 2007-2009 (entre 7 et 8 milliards d'euros).
Dépréciations
Si la provision annoncée vendredi sur Intesa Sanpaolo est de 1,25 milliard d'euros, il faut lui ajouter 359 millions de dépréciation de valeur en 2009 et une moins-value de 159 millions d'euros sur la cession de 0,8 % opérée au printemps dernier. La banque se sera toutefois consolée avec l'acquisition d'un réseau d'environ 900 agences en Italie par le biais de Cariparma et de la Friuladria.
De l'autre côté de la Méditerranée, l'investissement de 23 % dans l'espagnol Bankinter s'est lui aussi révélé relativement coûteux : il a nécessité une dépréciation de 153 millions d'euros l'an dernier et une nouvelle dépréciation n'est pas à exclure pour 2010, le titre ayant reculé de plus de 42 % depuis le début de l'année.
Enfin, le plus emblématique de tous : Emporiki. Jean-Paul Chifflet, le directeur général de Crédit Agricole SA, estimait ainsi récemment que le coût total d'Emporiki depuis 2007 avait été de 4 milliards d'euros, prix d'acquisition compris. La filiale n'a pas présenté de résultat positif depuis cette date et ne devrait pas renouer avec les bénéfices avant 2012. En outre, elle a dû être renflouée à deux reprises pour un total de près de 2 milliards d'euros auquel la Banque verte a toujours participé. Le Crédit Agricole n'a donc désormais d'autre choix que de redresser sa filiale, ce qu'il a commencé à faire. « Nous sommes très satisfaits de la façon dont évolue le résultat d'exploitation 2010 », indique le dirigeant. Tout en ajoutant : « Si on veut réussir en Europe, il faut qu'on réussisse en Grèce […]. Il faut d'abord réussir à restructurer Emporiki et après on verra. »