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le sujet est assez souvent évoqué ici et a chaque fois il en ressort que l'on a aucun chiffre précis sur le sujet...

Il y a malheureusement aucun moyen de connaître le nombre de pièces qui vont à la fonte ... mais dans quelques années cela se fera peut-être sentir pour certaines pièces plutôt communes qui seront devenues quasi introuvables ?

Cette question m'intéresse beaucoup.
je vous cite un passage de 'Le Franc VI' concernant les 20 frs or type Genie 3ème république, à propos de la 1888 : 'Millésime clef, moins rare que l'on pourrait le penser car thésaurisé par les professionnels...'
Là je comprends que les 1888 thésaurisés ont été épargnés de la fonte. Du coup avec un faible tirage de 27 707, on arrive à en trouver sans difficulté, voir Ebay par exemple.
Mais un tirage si faible devrait être le signe d'une insigne rareté. C'est juste la thésaurisation par les professionnels qui l'a déjouée.
Alors si je regarde le reste de la série, je vois bien que les millésimes les plus répandus (frappe de plus de 2 000 000 ?) ne seront jamais raréfiés, du moins de mon vivant.
En revanche, pour des frappes plus faibles telles que 1874, 1879, 1886, 1889, 1891, 1892 et 1894 je présume que nous allons arriver à une forme de raréfaction ?
En fait tout dépend du comportement en amont de la filière de fonderie. Et là j'aimerais obtenir des informations sur ce qui se pratique.
Lorsqu'un lot est apporté à la fonte, imaginons qu'il comprenne des 20 frs or de toutes sortes et de tous états. Un tri est-il fait pas certains professionnels afin de les remplacer par d'autres moins beaux et moins rares ? Sont-ils tout simplement sortis du lot destiné à la fonte ? Je parierais que c'est le cas car les professionnels seraient bien bêtes de ne pas le faire non ?
Si oui, à mon avis il ne faut pas trop compter sur la raréfaction des millésimes peu courants, la 1888 n'étant pas elle-même devenue quasi introuvable.

Sachant que la quasi totalité des pièces destinés à la fonte proviennent des numismates pro, j'imagine que ceux-ci ont déjà fait le tri.

+1. Je n'imagine pas un intermédiaire ou le fondeur s'emm.rder à refaire un tri qui a très probablement été fait par l'acheteur pro. Je pense que le fondeur perçoit un tas un de matière première (pièces, mais aussi or dentaire, vieux bijoux etc.) à fondre et à affiner, rien de plus.

Concernant le "regret" de "Milogram" que les pièces partent à la fonte : perso, je n'ai pas de regret. C'est le fonctionnement du marché. Comme la quantité de pièces françaises est finie, la fonte comprime l'offre. Comme la demande est croissante, les naps courants ("boursables") vont peut-être enfin devenir un peu rares et prendre de la prime. Objectif 100 % de prime comme en 1980 (mais plus raisonnablement, 20 à 30 % de prime serait déjà très bien).

Pour les pièces à valeur numismatique, on risque d'avoir le phénomène constaté sur la 1888 : ces pièces sont sauvegardées donc pas si rare que cela.
Pour les millésimes un peu rares, on risque d'avoir les qualités B à TTB qui auront quasiment disparu (n'intéressent ni les numismates ni CPR), et par contre la qualité SUP qui continue à être dispo mais donc la prime numismatique baisse car augmentant moins vite que le prix de l'or (phénomène déjà constaté, et dont on a largement discuté sur ce forum). Du coup, il deviendra indispensable d'être plus précis sur le haut de TTB et sur SUP. SUP correspond à une dizaine de degrés de l'échelle de Sheldon, SPL à seulement 2 degrés : ce n'est pas normal et cela va poser un problème croissant. Je ne serais pas étonné d'une généralisation de l'utilisation de l'échelle de Sheldon, sur le modèle de CGB qui l'utilise déjà de façon systématique. Probablement même un système de gradation professionnelle avec encapsulation comme font les américains.

Du coup, les seules pièces vraiment rares seront :
- les état B à TTB pour les seuls millésimes hyper rares
- les états de conservations exceptionnels, pour les millésimes moyennement rares : SUP + et SPL (FDC étant quasiment introuvable pour les naps du XIXe).
Néanmoins, dans ces deux cas la prime numismatique devrait se retrouver comprimée, en pourcentage, à cause de la hausse du prix de l'or.

(pour répondre au début de la file : Oui, laissons les pros faire leur tri !)

Mais je trouve vraiment très peu souhaitable que la prime sur les pièces de 10 F ou de 20 F monte aussi inconsidérément qu'en 1980. Car c'est la porte ouverte à tous les trafics, au mieux avec des copies au bon titre, au pire avec des tombereaux de fausses pièces. Ouvrons l'oeil et ce sera le pied...à coulisse, la loupe et la balance au 1/100° de gramme qu'il nous faudra en permanence.

Bien d'accord avec Bé Habba sur la constatation que la prime numismatique se trouve comprimée en période de forte hausse de l'or. On peut acheter de beaux Nap' III moins chers que les coqs rouges Pinay, datés de 1907 à 1914, mais refrappés dans les années 1950.

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