L. Ratif a écrit:
Merci de vos réponses.
À première vue, il semble que cette école appartienne au courant libéral, qui partage avec le courant keynésien le mythe de la croissance éternelle.
Beaucoup de questions, certainement qu'à force de lecture, beaucoup serons résolues.
Sur votre impression ci-dessus, je dirais que le courant keynésien considère la croissance comme une nécessité et que c'est pour cette raison que leurs apôtres sont obnubilés par la consommation, la haine de l'épargne et les plans de relance. Lorsque le marché est défaillant, l’État doit intervenir pour soutenir la croissance.
De leur côté, les économistes autrichiens constatent que dans notre monde limité en ressources les possibilités de croissances sont illimitées grâce à la loi de l'offre et de la demande (qui fait augmenter les prix des ressources rares) et au génie humain (gains de productivité, innovations, etc). En revanche, plus l’État planifie le travail et les échanges, plus la croissance a tendance à se raréfier.
=> Effectivement vous avez donc juste, aucune de ces deux écoles de pensée ne nient que les richesses humaines puissent s'accroitre indéfiniment (puisque le progrès consiste à "faire plus avec moins").
=> Effectivement l’école autrichienne appartient au courant du libéralisme classique (comme Bastiat en France). Elle est très distincte de l'école monétariste (de Chicago = Friedman) qu'on qualifie parfois de néo-libérale (encore que ce mot est aujourd'hui très galvaudé puisqu'il est utilisé pour définir un néo-interventionniste oligarchique), en particulier sur la question de la monnaie et des banques centrales.
NB : Je ne connais par contre aucun courant de pensée qui fasse de la croissance une finalité. En fait tous les économistes comprennent bien que la croissance est une simple mesure quantitative de l'accroissement des biens et services produits. En aucun cas elle n'est gage de bonheur... Sur ce point les sociétés changent peu à travers l'histoire (en revanche, toutes ont toujours eu peur du manque de ressources naturelles).