numerusclausus a écrit:
Conjectures... Que les taux baissent ou montent, personne n'en sait rien!
En toute activité, il y a des cycles majeurs, des phases dans ces cycles, des phases mineurs dans les phases ... en économie aussi.
On ne connaît pas la survenance de l'écume, des vaguelettes ... on comprend déjà mieux le mouvement des vagues et on connaît le rythme et l'ampleur des marées.
Après 36 ans de marée descendante (du marché obligataire), on est à marée basse. Il ne peut se passer qu'une seule chose: la mer va remonter.
Entendons nous bien, ce n'est pas une question de dire avec précision la date et l'heure, mais simplement que l'on a atteint avec les taux le point bas ultime (0%, car les taux négatifs sont une ineptie contre "nature"), les taux remonteront, c'est inexorable comme pour la mer qui ne reste jamais fort longtemps au plus bas.
Nous sommes vraisemblablement en train de changer d'époque économique, ça demande encore confirmation, mais on en prend le chemin.
L'activité économique (moderne) s'appuie sur le financement et la financement c'est le marché obligataire. Ce marché est d'une taille monstrueuse (2x le marché des actions), c'est lui, qui donne le "La" et la référence en la matière pour comprendre où nous en sommes dans le cycle obligataire c'est l'emprunt d'état américain (Bond) à 10 ans.
Peut-on empêcher la marée de monter?
NON.
Une banque centrale peut-elle empêcher les taux de monter?
NON, mais elle peut prétendre qu'elle les maîtrise. Certains le penseront; c'est inexact. Les BCs suivent le mouvement général "naturel" des taux, adaptent leurs taux directeurs. Les BCs n'ont sans doute pas dit leur dernier mot, mais elles n'auront pas le dernier mot. En la matière, le marché commande aux BCs et non l'inverse. La toute puissance des BCs a toujours une limite.