Le blog à Lupus



Tradosaure
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 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 2
MessagePublié: 18 Déc 2013 20:19 
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http://www.lemonde.fr/politique/article ... 23448.html

C est fou !! A t il encore son permis au moins ?


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 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 2
MessagePublié: 18 Déc 2013 21:40 
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Platinium a écrit:
Il n'y a pas à dire ... en France nous avons vraiment la culture de l'entreprise
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Bretagne : les clients rapportent leur verre au bar, l'Urssaf réclame 9 000 €



c'est relayé et complété un blog du monde, je comprends mieux les bonnets rouges... !

http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2013/ ... -comptoir/

IVRE VIRGULE – Un bar doit payer 9 000 euros d’amende pour un verre rapporté au comptoir

Pour les propriétaires et clients et du bar, ce geste est synonyme de politesse, de convivialité et de bonne franquette. Mais pour l'Urssaf, rapporter son verre vide au comptoir relève du travail dissimulé. Les propriétaires de l'établissement Mamm-Kounifl, situé à Locmiquélic (Morbihan), en ont fait l'expérience, et l'ont raconté au Télégramme.

Dans ce café-concert, tenu depuis dix ans par Maryka Le Floch et son mari, les soirs d'affluence, les commandes et le service s'effectuent au comptoir, comme dans de nombreux bars bondés. Et lorsque arrive le moment de commander la deuxième tournée, les clients retournent jouer des coudes près du zinc, pour remplir leurs verres vides. Un rituel banal, sauf pour l'Urssaf, qui considère ce comportement comme du travail dissimulé.

Le 30 juin 2012, ce bar labellisé « Café de pays », est visé par un contrôle de l'Urssaf, que décrit la gérante au Télégramme :

"Vers minuit trente, une cliente a rapporté un plateau. Elle est passée par le comptoir pour aller aux toilettes. C'est là que tout a basculé. Mon mari s'est fait plaquer contre la vitre par un homme. Une femme s'est jetée sur moi en me montrant une carte tricolore. C'est là que j'ai compris que c'était un contrôle de l'Urssaf. Ils m'ont dit que j'étais prise en flagrant délit de travail dissimulé. Ils considéraient que les clients se comportaient comme des serveurs."

Maryka Le Floch croit d'abord à une blague et à de faux agents. Mais la "carte tricolore" brandie par l'homme est bien réelle. S'ensuit alors une longue procédure pour "travail dissimulé", qui atteint son paroxysme lorsqu'une brigade de gendarmerie signifie aux deux époux leur placement en garde à vue, finalement transformée en audition. Faute d'infraction caractérisée, le procureur de la République de Lorient classera finalement l'affaire sans suite.

Mais la procédure ne s'est pas arrêtée là : l'Urssaf demande toujours à ce que les gérants s'acquittent de l'amende qui, après pénalités, atteint désormais la coquette somme de 9 000 euros. "De l'acharnement", selon le couple, toujours sous le coup d'une procédure au civil, rappelle le quotidien breton.

Interrogé par France Bleu Breizh Izel, un responsable de l'Urssaf maintient l'accusation, et dénonce la façon dont la gérante présente l'affaire, évoquant des "propos diffamants" envers l'organisme. C'est désormais le tribunal des affaires de sécurité sociale de Vannes qui hérite du dossier, et qui devra trancher : rapporter son verre au comptoir relève-t-il du travail dissimulé ?


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 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 2
MessagePublié: 18 Déc 2013 21:49 
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Brésil : l'avion de chasse suédois Gripen NG emporte l'appel d'offres aux dépens du Rafale

Il me semble que ça fait au moins 2 ans que les français étaient persuadés d'avoir gagné, comme en Inde certainement !

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Méfiez-vous, on n'est jamais à l'abri de devenir riche.


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 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 2
MessagePublié: 18 Déc 2013 22:57 
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Ce serait intéressant de savoir, si l'incident Morales et le total alignement de normal premier sur la politique américaine, n'a pas joué...!

http://www.cameroonvoice.com/news/news.rcv?id=11556


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 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 2
MessagePublié: 18 Déc 2013 23:03 
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silvercoulous a écrit:
http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/12/18/jean-vincent-place-doit-18-000-euros-pour-une-centaine-d-infractions-routieres_4336609_823448.html

C est fou !! A t il encore son permis au moins ?


Et moi qui pensait naïvement qu'en bon élu parisien, il ne se déplaçait qu'en transports en commun et en Vélib !
J'imagine que les transports en commun, c'est uniquement pour les autres.

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 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 2
MessagePublié: 18 Déc 2013 23:12 
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"le populo à vélo, les écolos en hélico"
(auteur inconnu)


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 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 2
MessagePublié: 18 Déc 2013 23:48 
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Dantec a écrit:
Et moi qui pensait naïvement qu'en bon élu parisien, il ne se déplaçait qu'en transports en commun et en Vélib !


ça me rappelle l'histoire du vélo de Noel Mamere... :lol:


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 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 2
MessagePublié: 18 Déc 2013 23:58 
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10 milliards de bitcoins en moins
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La Fed réduira ses achats de bons du Trésor dès janvier
Par Pierre-Yves Dugua

A partir de janvier, la Fed injectera 10 milliards de dollars mensuels de moins dans l'économie américaine, et poursuivra cette baisse de rachats d'actifs si elle observe une poursuite du redressement économique.

La politique monétaire américaine amorce un tournant. En citant «l'amélioration de l'activité économique et des conditions sur le marché du travail» la banque centrale des États-Unis annonce une réduction de 10 milliards de dollars de ses achats mensuels de dette publique à long terme. C'est une nouvelle importante car depuis un an, par peur d'un début de déflation et dans le but de maintenir des taux d'intérêt à long terme anormalement bas, la Fed rachètait tous les mois 85 milliards de dollars d'obligations du Trésor à long terme. Cinq ans après l'éclatement de la plus grave crise économique contemporaine, la banque centrale reconnaît donc implicitement que le risque de rechute en récession et de glissement vers la déflation, s'éloigne. La réaction initiale des marchés est positive. L'indice Dow Jones en séance rebondit de plus d'1%.

Le taux directeur reste inchangé

Ben Bernanke et ses collègues précisent que si l'amélioration du marché de l'emploi continue et qui si l'inflation remonte vers leur objectif de 2%, de nouvelles réductions dans les achats mensuels de dette publique par la Fed seront décidées. Toutefois leur communiqué souligne que de ces actions ne sont pas pré-programmées et restent donc conditionnées à la poursuite du redressement économique.

Enfin la Fed confirme les autres aspects de sa politique ultra-généreuse. Elle maintient à pratiquement zéro son principal taux directeur. Une politique qu'elle promet de conserver tant que le chômage restera au dessus de 6, 5% et que les anticipations inflationnistes ne dépasseront guère 2%.

Les mesures exceptionnelles de stimulation de la demande de crédit en place depuis l'automne 2012 se justifient moins aujourd'hui. L'activité industrielle en novembre a par exemple enregistré sa plus vive hausse depuis un an. Après quatre mois d'augmentation consécutive, elle dépasse désormais son niveau antérieur à la crise. Le mois dernier, la consommation a affiché sa plus nette progression depuis plus d'un an, sans signe d'inflation. Les ventes automobile grimpent dans le même temps à des sommets que l'on n'avait pas vu depuis le printemps 2007. Alors que le prix moyen de vente des maisons continue s'apprécier, les mises en chantier de logements ont fortement rebondi depuis l'été et se retrouvent au plus haut depuis six ans. Enfin le chômage est tombé au plus bas depuis cinq ans, ce qui est dû en partie au découragement de nombreux demandeurs d'emplois. Même si le chômage de longue durée reste anormalement élevé, le rythme des embauches depuis le début de l'année est au plus haut depuis 2005.
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013 ... ereuse.php


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 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 2
MessagePublié: 19 Déc 2013 08:52 
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Les actions grimpent au mur de la surévaluation Par Bruno Bertez
By The Wolf - 18 Décembre 2013

Nous avons attiré récemment l’attention sur le regain de débat sur la question des « bulles ». Les voix sont de plus en plus nombreuses à souligner les risques constitués par un marché financier dont le niveau est très élevé. Nous avons participé à ce débat, de façon un peu paradoxale, puisque nous avons défendu l’idée qu’il n’y avait actuellement pas de bulle et que les excès d’évaluation dont parlent les observateurs ne se manifesteraient que le jour où les politiques monétaires ultra-accommodantes cesseraient.

Nous avons expliqué que la finance vivait dans un univers parallèle et qu’à l’intérieur de cet univers, les actions n’étaient pas plus surévaluées que les autres actifs financiers, en particulier les fonds d’Etat. Cet univers financier parallèle a sa logique propre. Les évaluations relatives s’expliquent aisément… tant que les politiques monétaires restent inchangées.

Nous insistons : si l’on se place au temps présent, c’est-à-dire tant que la déconnexion entre la Sphère financière et la Sphère réelle se maintient, alors il n’y a pas de bulle. En revanche, si, soit par changement de politique monétaire globale, soit par survenue d’un facteur exogène perturbant, la surabondance des liquidités cesse, alors le caractère bullaire des évaluations se révèlera.

A ce jour, nous ne voyons aucun indice de changement des politiques monétaires globales. Les pays anglo-saxons continuent de « printer » allègrement, la Chine bat tous les records de croissance du crédit, le Japon y va de ses 75 milliards par mois, les Etats-Unis de leurs 85 milliards, quant à la BCE, elle donne tout l’argent qu’il faut au système financier pour réussir à maintenir l’EONIA au plancher.

Compte tenu de ce que font les pays anglo-saxons, la Chine, le Japon et la BCE, nous avons tendance à considérer que tout cela va continuer plutôt qu’à considérer que l’on s’achemine vers une régularisation de la situation. D’ailleurs, il faut avouer qu’au stade où nous en sommes, nous ne voyons plus très bien comment il est possible d’imaginer réduire les doses de poison instillées dans les économies mondiales. Les chiffres manquent évidemment, mais nous pensons que l’on doit se trouver entre 150 et 200 milliards d’injections, ou de tentatives d’injections plus exactement, au cours de ces derniers mois. L’essentiel de l’accroissement récent vient de la Chine. Elle dépasse maintenant très largement ce que font les Etats-Unis et le Japon réunis.

Quand pareil niveau est atteint-nous précisons bien de liquidités réelles ou potentielles-, quand on parvient à de tels niveaux pour d’aussi piètres résultats, comment imaginer que l’on puisse simplement ralentir ou modérer les rythmes d’injections. L’imagination nous manque.

La communauté financière, tout en parlant beaucoup des bulles, ne modère pas son appétit pour les actifs financiers. Certes, on parle des bulles, mais ce n’est pas pour autant que l’on adopte un comportement de prudence. Ainsi, nous lisons que selon les enquêtes d’AI (Advisors Intelligence), il y a actuellement une proportion de 4 haussiers pour 1 baissier sur le marché américain. Il n’y a actuellement que 14,3% d’opérateurs qui se déclarent baissiers sur le marché américain. Ce sont évidemment des chiffres historiques. Des chiffres pareils, on ne les avait connus qu’au printemps 1987.

Un tel optimisme signifie selon nous que la plupart des observateurs partagent notre conviction : sur la route que l’on a choisie, on ne peut pas s’arrêter. La raison voudrait bien évidemment que l’on émette des conseils de prudence et c’est ce que font les gourous, mais la raison ne commande pas, en bourse, loin s’en faut. La prudence, c’est quelque chose que l’on garde caché au fond de sa tête en se disant que cela pourra servir un jour.C’est d’ailleurs exactement ce que vient de faire le plus grand investisseur mondial, Blackrock. Dans une note à ses clients, Blackrock leur conseille d’être prêts à se retirer de tous les marchés d’actions mondiaux au moindre signe de troubles un tant soit peu sérieux. On admirera au passage la mauvaise foi car que vaut pareil conseil ? Le jour où il y aura un trouble sérieux, tout sera invendable. Pareil conseil de Blackrock consiste simplement à vouloir se donner bonne conscience, c’est une sorte d’hommage du vice à la vertu.

BlackRock mise sur les actions japonaises et européennes en 2014

Ewen Cameron Watt, responsable de la stratégie d’investissement de BlackRock Investment Institute, a présenté trois scénarios d’investissements pour 2014, du plus probable au moins probable. Son scénario central, intitulé Low for longer, prévoit une inflation faible et stable. La croissance sera, selon lui, poussive et fragile dans un environnement économique stimulé par une liquidité abondante. Ce scénario a 55% de chance de se réaliser. The bull case, le cas le plus optimiste, table sur une accélération de l’activité économique, soutenue par des entreprises dynamiques qui embauchent et investissent. Forte de cette croissance retrouvée, la Fed peut resserrer la liquidité, le marché n’ayant plus besoin de perfusions. Malheureusement, BII évalue les chances de ce scénario positif à 25%. Enfin, le plus pessimiste, appelé Imbalances tip Over recense les nombreux facteurs qui pourraient conduire à un enlisement économique. Les pires scénarios sont envisagés dans ce cas comme une déflation en zone euro, ou un fort ralentissement de l’économie chinoise qui entraînerait une récession dans les économies développées. Ce scénario catastrophe est estimé à 20%.

2014 sous le signe de la diversification, les actions japonaises surpondérées

En ce qui concerne les marchés, Ewen Cameron Watt estime que « 2014 sera l’année de la diversification ». Il conseille donc des placements alternatifs décorrélés des courbes de rendements, des valorisations d’actifs ou des politiques gouvernementales, préférant ainsi des actifs « tangibles » comme l’immobilier.

BII pense (80% de chances) également que les actions seront la classe d’actifs la plus performante en 2014. Dans ce cas, les titres japonais sont à privilégier. Ceux-ci devraient profiter à court terme de la liquidité abondante de la Banque du Japon et de la faiblesse du yen. En seconde position, la société d’investissement place l’Europe. La valorisation des entreprises dans cette zone reste faible et une progression de 8 à 10% des bénéfices des entreprises est possible en 2014 si on se réfère aux nouvelles commandes enregistrées. Enfin, les actions américaines arrivent en dernière position. Elles sont assez chères et le rattrapage en Bourse de ces dernières est quasiment terminé. En plus, les profits des sociétés se situent à des niveaux record en 2013, laissant une marge de progression moins importante.

Au final, Ewen Cameron Watt explique qu’en 2014 « il faudra tirer le meilleur parti des actifs à risque ». Tout en précisant que les investisseurs devront « se tenir prêts à se détourner de ces actifs lorsque ceux-ci ne présenteront plus aucun attrait ». Vous êtes prévenus ! Les Echos 13/12/2013

Ce fameux stratège de chez Blackrock poursuit : "Nous aimons bien cette comparaison qui en fait revient à utiliser l’image du citron que l’on presse. 2014 sera l’année où il faudra essayer de sortir encore plus de jus des assets financiers à risque. Mais les investisseurs devront être prêts à jeter le fruit quand il commencera à se montrer sec ". Simplement, nous ne façonnons pas l’image de la même façon que le fameux Ewen Cameron, nous, nous considérons que le citron que l’on presse, c’est celui des clients. Mais continuons.

Cameron nous dit qu’au cours de ces derniers mois, « Les investisseurs ont sauté dans le train du momentum et qu’ils ont considéré que la bonne stratégie pour demain serait la même que celle qui a payé hier ». Il ajoute « La disparition de la liquidité pourrait les piéger, si l’humeur change ». Et toujours dans la même veine, notre Cameron reprend une autre image : « Faites attention aux embouteillages, c’est comme sur les routes, il est facile de se faire piéger dedans, mais il est difficile d’en sortir ».

Il faut reconnaître que la valeur ajoutée d’un tel conseil est plus que nulle, à notre avis, elle est négative. En effet, Blackrock pousse les gens à continuer de parier en 2014 comme ils l’ont fait en 2013 ; mais il se dédouane en disant : attention, tout cela finira mal. Franchement, pas besoin d’être le premier investisseur mondial et de gagner des millions de dollars par an (nous voulons parler de Cameron) pour émettre pareil avis.

Les évaluations des actifs financiers sont évidemment sorties des normes depuis longtemps. Nous ne vous apprenons rien. Et pourquoi sont-elles sorties des normes ? Tout simplement parce que la situation elle-même est hors normes. Ce n’est pas tous les jours ni tous les ans que l’on a une crise comme celle de 2008 et que l’on a des banquiers centraux suffisamment cyniques pour accepter de gonfler les bilans des Banques Centrales autant qu’il le faudra pour sauver le système sur le dos des citoyens. La situation est unique et, à situation unique, correspondent des évaluations uniques.

Des crises, il y en a déjà eu, évidemment, et il y en aura toujours, mais c’est la première fois que l’on traite une crise financière avec pareille « audace ». Nous employons le mot « audace » faute de mieux, nous aurions plutôt préféré « inconscience ». C’est la première fois qu’on la noie sous un océan de liquidités gratuites. C’est la première fois que l’on a le cynisme de procéder à un transfert générationnel de richesses aussi colossal. Et comme nous sommes dans le domaine des premières fois, et bien, il est tout à fait normal que les actions soient aussi chères, pour la première fois.

Revenons un peu à notre Blackrock. La firme déclare que Wall Street ne forme pas une bulle actuellement. En revanche, elle fait une pirouette et affirme que son indicateur de risque est à un niveau aussi élevé que le niveau qui avait été atteint au moment de l’explosion de la bulle des dotcoms. Vous voyez donc, d’un c ôté on dit qu’il n’y a pas de bulle pour justifier évidemment la propagande haussière ; mais de l’autre on dit que le risque est élevé pour sauver sa réputation et son fonds de commerce.

Il existe un coefficient, un ratio qui s’appelle le ratio Tobin, du nom de Tobin, professeur à Yale décédé en 2002. Ce ratio calcule la valeur boursière des actifs financiers et la divise par la valeur de remplacement du capital fixe sous-jacent à ces assets. Plus le ratio est élevé, plus les évaluations sont généreuses, on s’en doute. A l’origine, le ratio de Tobin n’était pas destiné à être utilisé pour l’évaluation des actifs financiers. A l’origine, le ratio Tobin était une sorte d’indicateur d’investissement. Un ratio supérieur à 1 signifie que la firme est généreusement évaluée par le marché financier et qu’elle a intérêt à procéder à des investissements en capital fixe. Le ratio a évolué et est utilisé maintenant pour apprécier la cherté de long terme des assets financiers. La firme Smithers & Co suit de près ce ratio. D’autres analystes l’utilisent et en produisent des versions actualisées. La moyenne arithmétique de ce ratio depuis 1900 est de 0,68. Historiquement, quand on est dans des zones autour de 1, on se trouve dans des zones de surévaluations. A la fin des années 90, au moment du mirage des telcos, le ratio est monté au-dessus de 1,60, cela ne s’était jamais vu. La crise qui a suivi a ramené le ratio, par une chute vertigineuse, aux environs de sa moyenne arithmétique, c’est-à-dire autour de 0,70. Lors de la crise de 2008/2009, la chute boursière a placé le ratio dans la zone des 0,5/0,6. Depuis, la hausse quasi continue des cours a fait repasser le ratio au-dessus du chiffre fatidique de 1, on doit se trouver actuellement entre 1,03 et 1,05. Nous vous rappelons que, dans le passé, depuis 1900, et si l’on excepte la situation exceptionnelle des dotcoms, la hausse s’est généralement arrêté un peu au-dessus ou un peu en-dessous du chiffre 1.

Nous vous donnons ces chiffres pour deux raisons.


La première raison est que nous voulons vous faire toucher du doigt le fait que si l’on est dans des conditions historiques normales, alors, c’est vrai, on est dans des zones d’exubérance puisque l’on est au-dessus de 1.

Mais et c’est la seconde raison, nous voulons aussi vous indiquer que dans des circonstances exceptionnelles, comme dans le cas de l’euphorie des dotcoms, et bien, alors on peut aller beaucoup plus haut, puisque l’on est allé toucher un ratio de 1,63.

En clair, on ne peut strictement rien tirer des méthodes raisonnables pour choisir sa stratégie boursière. Si on était dans des conditions normales, alors, il faudrait tout vendre puisque tout est surévalué ; mais comme on est dans une situation exceptionnelle, alors il faut acheter parce que l’on peut aller beaucoup plus haut !

C’est vrai que la généralisation des commentaires sur les bulles rend d’une certaine façon les marchés vulnérables. Cela ne fait aucun doute. Ils sont vulnérables à toute mauvaise nouvelle en particulier sur les marges bénéficiaires et les résultats des sociétés. Nous avons traité cette question récemment.

En sens inverse, si au cours des prochaines semaines, l’activité économique mondiale reste aussi languissante qu’elle l’est actuellement, en particulier en Chine et en Europe, il y a fort à parier que le balancier repartira plutôt dans le sens de la poursuite ou de l’accroissement du laxisme que dans le sens de sa modération. Une fois que les investisseurs en auront pris conscience, on peut très bien assister à une nouvelle vague de hausse qui, cette fois, comporterait d’autant moins de retenue que beaucoup de gens auraient été paralysés, en cette fin d’année 2013, par les appels à la prudence.

Interrogé sur les taux d’intérêt, le regretté Charles Rist avait coutume de répondre : « Tout ce que je sais, c’est qu’ils vont bouger ». S’agissant du cours des actions, nous aurions tendance, par honnêteté à suivre Rist et à affirmer : « Elles vont bouger ».

source

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« Si la connaissance crée parfois des problèmes, ce n'est pas l'ignorance qui permet de les résoudre. » (Isaac Asimov)


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 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 2
MessagePublié: 19 Déc 2013 09:19 
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Inscrit le: 18 Oct 2008 17:55
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Comprendre l’Union bancaire européenne, un sale moment à passer
Pascal Riché | Cofondateur Rue89

« Révolutionnaire », c’est ainsi que le commissaire européen Michel Barnier qualifie l’accord sur l’Union bancaire européenne, qui devrait être finalisé dans la soirée de mercredi par les ministres des Finances à Bruxelles, ou au pire dans les deux jours qui viennent par le chefs d’Etat et de gouvernement.

C’est un accord extrêmement important. Les Echos et Libération parlent tous deux d’un « grand saut fédéral » inégalé depuis la création de la monnaie unique, un partage de souveraineté « qui était encore inimaginable il y a deux ans » (Libé).

Et pourtant, le sujet ne fait pas la une des journaux, encore moins les premiers titres des journaux télévisés : la technicité du dossier effraie. De ce point de vue, quelles que soient les vertus de cette réforme, elle ne fait rien pour alléger l’opacité de la construction européenne, de plus en plus éloignée des peuples. De quoi s’agit-il ? L’enjeu vaut la peine de s’accrocher 5 minutes.

1 - Une réforme pour mettre fin à l’instabilité bancaire

La réforme a été mise sur les rails en 2012, après la vague de faillites ou quasi-faillites bancaires que l’on a connue. Trois raisons plaidaient en faveur d’une réforme :

la crise bancaire a poussé les Etats à intervenir pour sauver les établissements en difficulté. Autrement dit : les contribuables ont volé au secours des actionnaires des banques. C’est injuste, immoral et économiquement idiot, car cela accroît la dette publique ;
la crise a accru la défiance entre les banques, qui se prêtent tous les jours de l’argent entre elles. Et cette défiance nuit à l’ensemble du système de crédit ;
la crise a conduit à ce que les prêts aux entreprises et aux particuliers soient difficiles d’accès dans certains pays. Une PME a plus de chance d’obtenir un crédit en Allemagne qu’en Espagne, ce qui fausse les conditions de concurrence dans l’Union.

2 - Ce que prévoit le projet d’Union bancaire

Pour que le système fonctionne plus correctement, plusieurs mécanismes sont prévus :

Un mécanisme de prévention des crises bancaires :

Dès qu’une banque présente un risque de faillite, elle doit être repérée. L’Union bancaire prévoit donc de mettre en place, le 1er novembre 2014, un « mécanisme unique de supervision » (une administration de plusieurs centaines de surveillants). Ce service travaillera sous l’autorité de la Banque centrale européenne. Il scrutera les comptes de 250 établissements (85% du marché). Il sera dirigé pour les cinq premières années par une Française, Danièle Nouy, 63 ans.

Un schéma commun de résolution des crises bancaires :

Lorsqu’une banque en danger est détectée, un comité de résolution se réunit pour réfléchir aux restructurations possibles (recapitalisation ou au contraire mise en faillite). Il est question que ce comité soit composé de représentants nationaux, ce qui craint un peu (ne vont-ils pas être pris dans des conflits d’intérêts ?). Il proposera, la Commission avalisera. Si elle refuse, c’est le Conseil des ministres qui sera saisi.

Peuvent être mis à contribution les actionnaires, les créanciers, voire les déposants les plus riches (comptes de plus de 100 000 euros), mais surtout un « fonds unique de résolution », qui sera à terme (2026...) doté de 55 milliards d’euros et abondé par les banques et qui pourra également contribuer à la solution. A noter que ce fonds ne peut passer que par un nouveau traité européen (selon l’Allemagne, toute mise en commun de fonds est impossible sinon).

Et si tout cela ne suffit pas ? A la demande de Paris, un filet de sécurité public est prévu dans son principe : l’Union européenne assurera le rôle de prêteur en dernier ressort. Face à la résistance de Berlin, la mise en route de ce « filet » (« backstop », dans le sabir bruxellois) a été retardée à 2025 au plus tard. En attendant, ce sont les trésors publics de chaque pays qui continuent d’assurer le dernier recours. La France souhaite que ce filet soit lié au mécanisme de stabilité européen (une sorte de mini-FMI), lui-même doté de 750 milliards d’euros, mais l’Allemagne refuse jusque-là.

3 - Faut-il se féliciter de cette réforme ?

« Si cette union avait été en vigueur il y a cinq ans, nous n’aurions connu que trois ou quatre faillites bancaires exigeant des fonds publics », plastronne Michel Barnier, commissaire européen chargé du Marché unique, dans Libération. Le gouvernement français y voit une avancée de la « régulation de la finance » qui était au cœur de la campagne de François Hollande.

Pour autant, les mécanismes mis en place ne sont audacieux que par leur fédéralisme. Ils sont loin des ambitions affichés au plus fort de la crise, lorsqu’il s’agissait de « mettre au pas la finance ».

Pour Henri Sterdyniak, économiste à l’OFCE (un des animateurs du blog Chez les économistes atterrés sur Rue89) deux voies étaient possibles :

« La première consistait à séparer les banques de dépôts des banques d’investissement, à créer une taxe sur les transactions financières, à interdire certaines activités risquées, à reconnaître le rôle de service public des banques, à les protéger par une garantie des dépôts ;
la seconde considère que les banques sont des organismes à risque, cotées en bourse, et que ce risque est apprécié par leurs actionnaires, donc par les marchés. C’est la conception qui a été retenue, et l’Union bancaire n’y met pas un coup d’arrêt ».

On devine que Sterdyniak aurait préféré la première approche.

D’autres critiques peuvent être soulevées : est-il sain de confier à la Banque centrale européenne, qui a déjà la haute main sur le crédit européen, la supervision des banques ?

En dehors du pouvoir supplémentaire qui est confié à cette institution purement bureaucratique, on risque de se retrouver dans des contradictions complexes. Ainsi, les « surveillants » de la BCE vont devoir évaluer le risque que représentent, dans les actifs des banques, les titres d’emprunt de tel ou tel Etat européen... On peut s’attendre à des grands écarts : pendant que les « surveillants » de la BCE soupèseront le risque attaché à la dette espagnole dans les bilans, les dirigeants de la même BCE rassureront les marchés sur l’absence de tout risque lié à cette dette...
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