Les pistes du G20 pour réguler les matières premières
(Le Figaro d'aujourd'hui)
Nicolas Sarkozy a une fois de plus fustigé, mardi, les spéculateurs. Une position qui ne fait pas l'unanimité.
«Une des principales menaces qui pèse sur la croissance est le prix des matières premières.» C'est ainsi que Nicolas Sarkozy a justifié mardi à Bruxelles le choix du thème de la volatilité des cours de l'énergie, des produits agricoles et des métaux comme l'une des priorités de la présidence française du G20. Le chef de l'État intervenait dans le cadre d'une conférence organisée à sa demande par la Commission européenne.
Le président de la République a une fois de plus plaidé en faveur de la régulation des marchés des matières premières, de plus en plus perméables aux marchés financiers via les produits dérivés.
«La volatilité prospère sur l'opacité des marchés», a-t-il souligné, en évoquant par exemple l'absence d'information sur les stocks (NDLR : Chiche ?
) ou sur l'identité des donneurs d'ordres sur les marchés dérivés.
Ke Tang, un universitaire chinois qui a étudié à la loupe la corrélation des variations des cours de plusieurs matières premières, partage le constat du président français. Les investisseurs qui misent sur des indices composés d'un panier de matières premières ont contribué à cette financiarisation.
Bart Chilton, le patron de la CFTC, le gendarme américain des marchés de matières premières, a abondé dans le même sens. Il a rappelé la volatilité démesurée de certains marchés : une chute récente du cours de l'argent de 13 % en douze minutes, une baisse de 7 % du cours du gaz en quatorze secondes !
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Maintenant, reste plus qu'à passer de la parole aux actes, mais peut-être qu'on pourra compter sur les Chinois pour y pousser ?
