http://www.lanouvellerepublique.fr/Loir ... t-en-poupeQui n'a pas reçu un jour dans sa boîte aux lettres un prospectus annonçant la venue d'un racheteur d'or que vous pouvez rencontrer en général dans une salle de réception d'un hôtel ? Ces « itinérants » qui vous proposent d'acquérir votre or en le payant cash n'ont pas la réputation d'être très généreux. Sans compter qu'une fois repartis dans la nature, aucun recours n'est possible.
En règle générale, mieux vaut s'adresser à des professionnels qui ont pignon sur rue. L'arrivée de deux enseignes au cours des trois derniers mois dans le centre-ville atteste du dynamisme du marché. Elle permet surtout aux Blésois de disposer d'une offre élargie. « Nous achetons l'or entre 30 et 40 % plus cher que les itinérants », assure Dominique Auvray, gérant du Comptoir national de l'or qui vient d'ouvrir ses portes rue des Orfèvres. Déjà installé à Orléans depuis août 2011, il a pu constater que la demande en provenance du Loir-et-Cher était forte. « Les flux Internet sur notre site nous l'ont confirmé. »
La boutique de Blois est la 46e du réseau dont le siège se situe à Strasbourg. Il y en avait dix il y a un an et il y en aura 80 à la fin de l'année. La progression est exponentielle.
Responsable de l'agence de la Compagnie nationale de l'or, habituellement positionnée dans le sud-est et qui lorgne désormais plus au nord, Didier Levy émet à peu près le même constat. « Le marché est important. Depuis que nous avons démarré début février rue Denis-Papin, nous voyons passer beaucoup de monde, de tous les âges. Notre plus jeune client avait 19 ans. Nous avons également conclu une transaction avec une dame de 90 ans. »
Une pièce de 20 dollars achetée 900 euros
L'envolée du cours de l'or, dont le prix a été multiplié par six en dix ans, n'est pas étrangère à ce succès. D'autant qu'elle s'accompagne d'une grave crise économique qui incite les personnes dans le besoin à faire les fonds de tiroir. Vendre ses bijoux de famille pour payer sa facture de chauffage est hélas devenu monnaie courante.
Valeur refuge par excellence, le métal jaune devrait continuer à coûter de plus en plus cher. Dominique Auvray cite des économistes indépendants qui prévoient que l'once d'or atteindra jusqu'à 4.000 dollars… contre 1.660 dollars actuellement. Peut-être est-il judicieux de ne pas vendre son or et même de songer à en acheter.
A condition de savoir résister. La semaine dernière, une pièce de 20 dollars en or pesant 33 grammes a rapporté à son heureux détenteur la coquette somme de 900 euros !