Les veufs et les veuves commencent à recevoir leur avis d'imposition 2012 en ce mois d'aout.
La fin de la demi-part supplémentaire accordée aux veufs et aux veuves dans la quasi indifférence commence à porter ces fruits.

D'après le texte officiel, la réduction maximale accordée n'est plus que de 120 euros pour 2012.
(680 € maximum pour 2010, 400 € pour 2011 et à 120€ pour 2012).

Pour résumer, tous les veufs et toutes les veuves vont devoir payer cette année 280 euros d'impots de plus que l'année dernière (sans compter l'augmentation automatique de 2,5% suite au gel des tranches) et paieraont 120 euros encore en plus l'année prochaine.

on en apprend tout les jours...

qui a été votée dans la loi de finances 2009... Ce qu'on constate est juste l'aboutissement de la suppression progressive de cet avantage.

J'ajouterai que, "d'un point de vue philosophique", cette suppression est absolument normale. Une demi-part représente normalement la prise en compte d'une charge. Or, les veufs et les veuves n'ont pas de charge supplémentaire par rapport à toute autre personne vivant seule ! Surtout que ces dernières années, la situation du conjoint survivant s'est énormément améliorée, du point de vue de la succession.

quand le conjoint survivant est une femme et qu'elle ne touche que 50 ou 60% de la retraite de son mari, ça diminue considérablement ses revenus car les charges restent fixes (+ l'inflation).
il y en a bcp qui n'ont ainsi que de petites rentes.
vous avez entendu parler du tx de suicides chez les personnes agées ?
perte de toutes les possibles, solitude+ paupérisation...
bientôt un remake de "soleil vert"!
désolée, c'était un billet d'humeur.

Je comprends parfaitement ta réflexion linda, mais il y a quand même un petit détail que tu oublies ; Les personnes âgées que tu décries, demi part sucrée ou non, de toutes façons ne sont pas imposables.....Alors cette mesure ne les concernent pas.

- Pourquoi diable les charges resteraient-elles fixes ? Le veuf ou la veuf voit une partie des charges se réduire seules ; pour certaines autres charges, il faut faire des choix. ...Choix en principe facilités par le fait qu'on est à peu près sûr que la personne décédée ne reviendra pas.

Quand un couple divorce sans enfant (ou sans enfant à charge), la situation est aussi difficile (et même plus car ils n'ont pas d'héritage, eux), et chacun doit réduire ses dépenses. Si tu va par là, pourquoi ne pas proposer une demi-part pour les divorcés ?

Disons que le divorce est nettement plus un choix que le veuvage (au moins pour un des deux ex-concubins).

Argument doublement erronné :
1) on ne fait pas une politique fiscale en fonction de la détresse morale supposée de telle ou telle partie de la population, mais en fonction de leurs ressources et de leurs charges.
2) Certes, les personnes âgées ont des taux de mortalité par suicide plus élevé que les autres tranches d'âge. Mais les femmes veuves ne se suicident pas plus que les femmes célibataires. Et les femmes agées se suicident 5 à 6 fois moins que les hommes de la même tranche d'âge.

En fait, les veuves (tous âges confondus) se suicident moins que les hommes de tous les âges supérieurs à 25 ans et de toutes les catégories maritales (célibataires, mariés, divorcés, ou veufs). Si on raisonne comme tu le fais sur les taux de suicide, il semble donc urgent de prendre en compte la souffrance morale des hommes ; de tous les hommes (de plus de 25 ans). Eh oui.

Bonne lecture : http://www.infosuicide.org/pointdevue/s ... /er702.pdf

C'est ce qui existait jusqu'à il y a très peu. Divorcé ayant un enfant majeur autonome, je bénéficiais d'une demi-part supplémentaire ad vitam aeternam (sauf que ça vient de finir) aussi longtemps que je resterais célibataire.
Que je me remariasse, et c'était fini !

Euh, quand mon père est décédé, ma mère n'a rien hérité du tout de mon père. Ce sont nous les enfants qui avons hérité de la part du père. Elle a juste eu le droit à l'usufruit de la maison à cause d'un truc qu'ils ont fait chez le notaire pour le dernier survivant. Si ils avaient pas fait ca, ses enfants auraient pu la mettre dehors. Idem pour les comptes en banque. Ils n'avaient que des comptes commun. Nous, ses enfants avions droit à la moitié de tous ce qu'il y avait sur les comptes communs (part de mon père). Notre famille s'entendant bien, nous avons bien entendu renoncé à cet héritage. Mais dans les familles à problème, la veuve peut se retrouver avec pas grand chose pour vivre et mise dehors de chez elle.