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Tradosaure
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 Sujet du message: Quel scénario pour l'Or ?
MessagePublié: 22 Mar 2013 22:52 
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Quel scénario pour l’or ? (I) 21 mar 2013 - Yannick Colleu

C’est un long fleuve tranquille car les décisions de nos élites sont tellement prévisibles que cela en devient lassant. Pour un chroniqueur objectif cette non-actualité est un désert d’inspiration. Ces élites tétanisées par la déflation des actifs refusent l’idée d’un effondrement des indices actions malgré une survalorisation d’environ 40%, ou de laisser le prix de l’immobilier ou des obligations prendre le même chemin. Depuis des années, les politiques menées ont conduit à la formation de bulle de prix dans toutes les classes d’actifs. La seule politique acceptable pour ces élites est de tenter d’endiguer tout renversement de tendance en imprimant un peu plus de papier-monnaie. Cette situation condamnerait un chroniqueur à rabâcher sans cesse la même chose et à passer pour un ennuyeux radoteur. Heureusement, à côté de ce long fleuve tranquille, nous avons droit régulièrement à des événements que même le plus créatif des scénaristes de polars n’aurait pu imaginer.

Ce qu’un scénariste n’aurait pas osé écrire

Madoff, ce nom vous dit sans doute quelque chose. Quel scénariste aurait osé écrire une telle histoire ? Imaginez un instant le synopsis présenté au producteur : un maître-nageur sauveteur devenu président du Nasdaq monte une escroquerie à 65 milliards de dollars dévoilée en 2008. Cerise sur le gâteau, les personnalités des organismes de contrôle qui auraient dû détecter la fraude (signalée par des agents de terrain de la SEC pratiquement dès son origine) ont toutes été reconduites ou promues au sein du gouvernement fédéral.

Bear Stearns, Lehman Brothers, encore des noms que vous connaissez. Qui aurait osé annoncer que ces colosses de la banque d’investissement allaient tout simplement disparaître en laissant aux contribuables de tous les pays une ardoise encore aujourd’hui inconnue ? La vérité sort peu à peu. Lehman aurait truqué ses bilans depuis 2007. Bear Stearns, que le magazine Fortune classait encore en 2007 dans son “America’s Most Admired Companies”, était rachetée pour une poignée de dollars par JP Morgan en mars 2008, causant 490 milliards de pertes dans le monde de la finance. Etonnamment, il aura fallu attendre la fin de l’été 2008 pour apprendre que l’heureux gagnant des 1,7 million de dollars en options de vente sur l’action Bear Stearns (représentant la bagatelle de 5,7 millions d’actions vendues à 30 dollars et de 165 000 actions vendues à 25 dollars alors que l’action Bear Stearns clôturait à 62,97 dollars) était soupçonné de délit d’initié. Une telle opération ne peut en aucun cas relever du flair ou du pari mais d’une mise à mort programmée et concertée avec les autorités de régulation. Bien entendu, le nom du ou des heureux gagnants n’a toujours pas été dévoilé.

Puis nous avons eu la Grèce et Goldman Sachs pris la main dans le pot de confiture en train de trafiquer les comptes de ce pays. Qui oserait affirmer que personne – en particulier au sein des innombrables experts de la Commission européenne – n’était au courant ? Comment peut-on prétendre que la Grèce en est arrivée là sans qu’aucun de nos brillants experts économiques n’ait eu vent de ce qui s’y tramait ? C’est le même Goldman Sachs qui se faisait épingler début 2010 pour sa position pour le moins ambivalente dans la crise des subprime. Qui a entendu parler des suites données à cette affaire ? La Pieuvre a payé une amende de 550 millions de dollars pour avoir la paix. Une misère !

Plus près de nous, vous avez certainement encore en mémoire l’affaire MF Global. La banqueroute de ce courtier en octobre 2011 révèle alors un trou de 1,6 milliard dans les comptes des clients. Cerise sur le gâteau, le groupe CME, dont MF Global est un des acteurs essentiels du processus de compensation, se défausse totalement de ses responsabilités. Selon les clauses affichées par CME, le processus de compensation est inviolable et la sécurité des dépôts des clients assurée (par le CME). Pourtant c’est arrivé !

Les régulateurs américains, SEC et CFTC en tête, ont à cette occasion refait leur numéro de gros bras et affirmé que – “vous allez voir ce que vous allez voir” – tout ceci ne pourrait pas se reproduire.

Le 10 juillet dernier, un autre courtier, Peregrine Financial Group Inc. (PFG), déposait le bilan révélant alors un trou de 215 millions de dollars dans les comptes de ses clients. Pourtant, après MF Global, tout le monde vous avait dit que ceci ne pourrait plus arriver. Wasendorf, le président de PFG, décidé à mettre fin à ses jours, a laissé une lettre dont le texte est repris en partie dans le procès-verbal d’arrestation du FBI (il a survécu à sa tentative). Si vous lisez l’anglais précipitez-vous (faire une recherche avec Google sur “Case 1:12-mj-00131- JSS”). C’est une vraie perle. Dans cette confession il révèle que l’escroquerie serait le fait d’un seul homme : lui seul. Il aurait, depuis une vingtaine d’années, avec quelques outils informatiques grand public (Photoshop, Excel, scanner, etc.), produit de faux relevés de compte et mystifié non seulement ses clients mais son directeur financier et les différents audits effectués par le régulateur. Puis, lorsque la banque via Internet s’est développée, il se serait adapté aisément pour continuer ses maquillages de relevés. Imaginez-vous vraiment le président de PFG en train de faire ses faux relevés avec Photoshop, jour après jour depuis deux décennies ? Alors répondez-moi : quel scénariste aurait osé écrire ça ?

Mais nous n’avions encore rien vu. Depuis des années, plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer ce qui semblait impossible : une manipulation des taux interbancaires. Toutes ces voix ont été immédiatement cataloguées par la presse bien pensante dans le panier des théoriciens du complot. Poussée dans ses derniers retranchements, la Barclays avouait pourtant avoir pendant des années manipulé le London Interbank Offered Rate – le Libor. La banque s’est empressée d’accepter les modestes amendes infligées. Le montant total, 455 millions de dollars, est très certainement bien loin des profits engrangés pendant toutes ces années de fraudes (estimés à 15 milliards de dollars a minima). L’enquête en cours révèle jour après jour de nouveaux noms de banques soupçonnées d’être impliquées dans cette rapine (Crédit Agricole, HSBC, Deutsche Bank et Société Générale, selon le Financial Times). A ce stade, on peut se demander comment la Banque d’Angleterre a fait pour ne pas découvrir le pot aux roses. Ne serait-elle pas elle-même un peu mouillée dans l’affaire ? Comment imaginer que les taux interbancaires soient au plus bas alors que les banques n’ont aucune confiance les unes envers les autres ? Paradoxe qui n’a pas réellement interpellé la Banque d’Angleterre semble-t-il.

Quand le marché de l’or est touché…
Les taux du Libor sont la référence pour de nombreux marchés financiers. Pour ce qui concerne les métaux précieux, ils sont utilisés pour calculer le taux auquel le métal physique est prêté aux institutions financières intervenant sur les marchés à terme.

Une autre famille de taux est utilisée sur ce marché : les GOFO – pour Gold forward offered rates – définis au sein de la LBMA (London Bullion Market Association, La Mecque de l’or et de l’argent physiques). Les GOFO représentent (sur différentes maturités de un mois à un an) le taux auquel un détenteur de métal jaune s’engage à prêter son stock de physique en échange d’un montant (swap) en dollar. Les taux d’emprunt de l’or, ou Gold lease rates (GLR), sont donc calculés en déduisant les taux GOFO du Libor. Aujourd’hui les taux GLR de faible maturité sont négatifs. Dit autrement, cela correspond à une situation où le prêteur d’or (principalement les banques centrales) paie les banques accréditées (les bullion banks comme Barclays Bank PLC, ScotiaMocatta, Deutsche Bank AG, HSBC Bank, JP Morgan Chase Bank et UBS AG) pour emprunter du métal précieux. Oui, vous avez bien lu, on les paie pour emprunter de l’or !

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 Sujet du message: Re: Quel scénario pour l'Or ?
MessagePublié: 22 Mar 2013 22:54 
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Quel scénario pour l’or ? (II) 22 mars 2013 - Yannick Colleu

Début août, je vous faisais un rapide historique des événements qui ne devaient jamais arriver mais qui sont néanmoins survenus. A peine l’avais-je terminé que l’actualité venait y ajouter son grain de sel avec un nouvel événement improbable : la quasi-faillite de Knight Capital Group après une soi-disant perte de trading (les traders fous sont des coupables tout désignés !) de 440 millions de dollars. Sans avoir la prétention d’entretenir un quelconque suspens, j’ai terminé mon intervention du n°164 sur une histoire inachevée : celle du grand marché de l’or physique.
Les traders et boursicoteurs ont tendance à attribuer à New York et au CME le privilège de faire la pluie et le beau temps, via les contrats à terme, sur le prix des métaux précieux. Certes le marché à terme américain joue un rôle important dans le processus mais ce privilège est largement partagé avec deux autres acteurs.

• L’un est le marché de gré à gré des métaux précieux de Londres – la London bullion market association (ou LBMA), qui est une vénérable institution qui organise le marché des métaux précieux (pour l’argent depuis 1897 et pour l’or depuis 1919).
• L’autre acteur majeur est représenté par l’ensemble des banques centrales possédant d’importants stocks de métaux précieux et qui jouent un rôle essentiel sur le marché de l’or. Les statistiques de la LBMA révèlent l’importance des transactions qui s’y déroulent. Il s’échange en effet en moyenne 500 tonnes d’or physique par jour entre les opérateurs agréés de la LBMA. A titre de comparaison, la production annuelle mondiale d’or extrait est de 2 500 tonnes.
Graphique des statistiques de la LBMA par rapport à la production annuelle mondiale d'or
Sur cette place ne s’échange (normalement) que de l’or ou de l’argent physique. Outre les activités de compensation et de dépôts, trois activités principales s’y déroulent : les prêts de métal, les contrats à terme et les échanges à terme (swaps).

Les trois activités du marché des métaux précieux

La première activité consiste en des prêts de stock d’or réalisés au profit d’institutions financières. Généralement le métal prêté vient des banques centrales. En échange, les emprunteurs, principalement des bullion banks, nantissent des garanties éligibles auprès des banques centrales. Ce marché étant un marché de gré à gré, les transactions sont bilatérales et se font donc en toute discrétion. Les bullion banks, entretenant des liens réguliers avec les banques centrales, ont une connaissance privilégiée du marché de l’or. En particulier les taux auxquels ces banques sont disposées à prêter leur précieux magot, les Gold lease rates ou GLR, sont des données essentielles que ces bullion banks maîtrisent parfaitement.

La deuxième activité, les contrats à terme, est à peu près équivalente à ce qui se fait sur le marché à terme du CME. La seule différence est qu’ici, le gré à gré permet d’opérer en toute discrétion, sauf pour les bullions banks qui restent toujours très bien informées grâce à leurs relations. Les membres de la LBMA ont la possibilité d’acheter ou de vendre à terme un stock d’or. En situation normale, la différence entre le prix comptant (spot) et le prix à terme représente grosso-modo les coûts de stockage, d’assurance et de financement du produit. L’ensemble de ces coûts est traduit dans les taux GOFO (Gold Forward rates) définis chaque jour au sein par la LBMA par les bullion banks.

Posséder un stock de métal induit des charges ; a contrario posséder des liquidités permet d’engranger des intérêts. La troisième activité consiste donc à échanger, pour une durée déterminée entre deux partenaires d’un contrat, un stock d’or contre des liquidités. Ce swap permet ainsi à un détenteur d’or physique d’obtenir des liquidités sans perdre la propriété de son or puisqu’il ne fait que le prêter contre des liquidités. La transaction se fait sur la base minimum du taux GOFO correspondant à la maturité du swap. Ainsi la banque ou le fonds détenant un stock d’or et qui le prête, paiera à son partenaire le GOFO sur la maturité convenue mais est susceptible d’engranger au moins le taux de rémunération des liquidités obtenues en contrepartie, soit le taux LIBOR. A l’échéance de l’échange, chacun récupère son bien selon les conditions initiales de l’accord de swap.

Dans le contexte actuel de crise de la liquidité, cette dernière technique est très utilisée par les banques commerciales et les fonds pour se financer. En effet la suspicion générale qui règne sur la qualité des garanties que proposent les institutions en recherche de liquidités conduit beaucoup de prêteurs à préférer la garantie d’un actif physique et sans aucune contrepartie. Mais encore faut-il détenir un stock d’or pour faire cet échange ! C’est là qu’interviennent les banques centrales ou les bullion banks, en particulier les deux banques (HSBC Bank Etats-Unis et JPMorgan Chase) qui assurent la garde des deux plus gros trackers de métaux précieux que sont les trackers SPDR® Gold Shares (code : GLD, 1 258 tonnes d’or) et iShares Silver Trust (code : SLV, 9 691 tonnes d’argent). Ces banques d’or ont en effet la possibilité de louer leurs stocks. Les bullion banks, soit utilisent la partie non-allouée du stock dont elles ont la garde, soit interviennent comme intermédiaire entre les banques centrales et des banques commerciales ou fonds en mal de liquidités.

Quelques exemples pour illustrer concrètement ces mécanismes

Une banque centrale loue, pour une certaine durée, un stock d’or à une bullion bank en échange de garanties. Cette banque centrale encaisse le loyer ou GLR – c’est-à-dire la différence entre le LIBOR et le GOFO. La bullion bank a alors deux possibilités devant elle :

- La première consiste à vendre ce qu’elle vient de louer sur le marché comptant (spot). Elle obtient ainsi des liquidités qu’elle peut utiliser, ce qui lui permet d’encaisser au moins le taux LIBOR. Elle peut aussi l’utiliser sur d’autres marchés avec un effet de levier (actions, dérivés, obligations). Néanmoins elle devra un jour ou l’autre rendre au loueur le précieux métal qu’elle a emprunté. La bullion bank achète donc la même quantité d’or via un contrat à terme, cette couverture de position lui coûtant le montant du GOFO. La transaction est ainsi sécurisée. Ce montage avait la faveur des bullion banks alors que les prix de l’or baissaient. Tout le monde était content : les banques centrales engrangeaient un rendement et les bullion banks se couvraient en rachetant leur position à un meilleur prix.

- L’autre possibilité qui s’offre à la bullion bank, est d’entrer dans un swap avec un partenaire lui proposant des liquidités pour un coût avoisinant le GOFO. Ce cas de figure est peu probable. La situation la plus plausible aujourd’hui, du fait des tensions extrêmes sur le crédit, est que les bullion banks jouent un rôle d’intermédiaire entre les banques centrales et des fonds ou banques commerciales en quête de liquidités. Cette situation est d’autant plus crédible que la diminution des taux de GLR est le signe d’une augmentation importante des opérations de swap par rapport aux opérations de vente de métal. Il est donc vraisemblable que les bullion banks servent d’intermédiaire des banques centrales pour des prêts d’or auprès de banques commerciales qui ensuite entrent dans des swaps pour obtenir de la liquidité sur le marché. Ce processus permet aux banques commerciales de placer des garanties dont personne ne veut auprès des banques centrales et d’obtenir ainsi de la liquidité grâce à un actif sans contrepartie.

Quels enseignements tirer de tout ceci ? J’en vois trois

1. - Le premier utilise une information que je vous ai donnée le mois dernier. En effet, je vous parlais en août de la modification des modalités de prise en compte des actifs financiers (FIL-27-2012 du 18 juin 2012). Cette disposition donne à l’or un statut d’actif sans risque. L’utilisation des stocks d’or pour obtenir de la liquidité illustre ce nouveau statut. Tout au long des années 90, les banques centrales ont utilisé leurs stocks d’or pour générer un rendement et couvrir les frais inhérents à la conservation du métal. Depuis la crise de 2007, un revirement fondamental s’est produit. L’or est de plus en plus considéré comme un actif sûr, car sans contrepartie, utilisé pour obtenir du cash. Ce rôle d’actif de dernier ressort vient d’être clairement illustré par une décision du CME publiée le 17 août dernier. La plateforme de compensation de Londres du CME acceptera désormais de l’or physique en garantie de tous les contrats. Toutes ces décisions montrent à ceux qui en douteraient encore que l’or est bien plus qu’un métal, c’est une monnaie. Il reprend aujourd’hui sa place. Cette évolution est fondamentale et préfigure la place que tiendra l’or dans le futur système monétaire qui naîtra des cendres du chaos actuel.

2. - Le deuxième enseignement, vous l’avez probablement sur les lèvres. Tout au long de ma démonstration, vous avez très certainement noté que les mêmes noms (bullion banks) revenaient sans cesse aux points clés du marché de l’or. Le plus bel exemple nous est donné par JPMorgan et HSBC qui cumulent la garde des plus gros stocks d’argent et d’or privés et qui en même temps participent activement à l’élaboration des prix et au fonctionnement de l’institution la plus puissante au monde en ce qui concerne les métaux précieux. Lorsque la main droite d’une bullion bank vend ou loue un stock d’or, comment la main gauche (située dans une succursale à l’autre bout de la Terre) peut-elle l’ignorer et ne pas être tenté d’en tirer un profit ? Quand bien même elle ne serait pas directement concernée par la transaction, son lien privilégié avec les banques centrales lui confère un avantage concurrentiel indéniable. Il faudrait être un saint pour ne pas être tenté d’en profiter. Les pratiques de ce marché sont donc loin d’être transparentes et équilibrées. Et c’est un euphémisme !

3. - Enfin, vous avez certainement compris que les mécanismes que je vous ai présentés plus haut – prêt, swap, achats/ventes à terme – peuvent s’enchaîner les uns aux autres. Le même stock d’or, initialement vendu par une banque centrale ou par un détenteur de métal (HSBC par exemple) peut ainsi être loué, vendu puis revendu puis re-revendu, etc. Plusieurs experts s’accordent pour estimer qu’il y aurait un ratio de 100 entre l’or papier qui se balade et l’or physique réellement disponible. Le jour où quelqu’un criera “au feu !” le maillon le plus faible de cette chaîne tombera et le risque deviendra alors réel de revoir ce qui est arrivé aux clients de MF Global. Seul celui qui aura réellement le stock physique dans ses murs s’en sortira.
Encore une fois, ce qui ne devrait pas arriver, arrivera. Quelques affaires passées confirment que cette pratique est réelle. En 2007, Morgan Stanley a été poursuivi par ses clients pour ne pas avoir acheté le produit physique demandé mais avoir néanmoins facturé à ses clients les frais de garde et d’acquisition… La banque a été condamnée à payer une amende ridicule. Une procédure similaire est en cours à New York contre UBS Financial Services pour des acquisitions et stockages virtuels d’argent. Les clients de ces institutions pensaient posséder plus qu’une simple promesse sur un bout de papier. Le risque est clairement évoqué par la LBMA : “Les soldes créditeurs du compte [nota : compte non-alloué] n’ouvrent aucun droit au créancier sur des barres spécifiques d’or, d’argent, de platine ou de palladium, mais sont adossés à la réserve générale de l’intermédiaire en métaux précieux gérant le compte : Dans ce scénario [nota : scenario d'un compte non-alloué] le client est un créancier sans garantie” (page 10 de A Guide to the London Precious Metals Markets !).
Vous allez me dire qu’il suffit alors de choisir un compte alloué pour être tranquille.
Effectivement, dans un compte alloué la banque attribue à son client des barres numérotées. Malheureusement, au-delà du cas désastreux de MF Global, les exemples ne manquent pas pour démontrer que cette solution n’est pas le Graal antirisque. Ainsi en mai 2012, Egon von Greyerz, président et fondateur de la société suisse Matterhorn Asset Management, révélait : “Nous venons d’avoir l’exemple d’un client souhaitant transférer une quantité importante (d’or) depuis une banque suisse vers nos coffres ; nous avons découvert à cette occasion que la banque n’avait pas cet or. C’était supposé être de l’or alloué, mais la banque ne l’avait pas”.
L’or papier n’est qu’une promesse qui n’engage que celui qui y croit. Lorsque cette promesse vous est faite par une banque, il y a une très forte probabilité pour que ce papier ne corresponde à aucun atome de métal précieux qui sommeillerait dans un coffre et attendant que vous veniez l’enlever.
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 Sujet du message: Re: Quel scénario pour l'Or ?
MessagePublié: 22 Mar 2013 23:21 
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Merci Argenor, pour ce long texte qu' il faut prendre la peine de lire jusqu'au bout. C'est une démonstration magistrale en condensé de ces 5 dernières années, et avec le style.
Je fais suivre aux sceptiques et autres singes savants bardés de diplômes, qui se foutent de moi régulièrement sur le fait que l'or n'est qu'une commodity comme les autres... :lol:

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 Sujet du message: Re: Quel scénario pour l'Or ?
MessagePublié: 22 Mar 2013 23:29 
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ghjghjghjghj


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 Sujet du message: Re: Quel scénario pour l'Or ?
MessagePublié: 23 Mar 2013 02:48 
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Amah, les detenteurs d'or papier ne sont assures que d'une chose: recuperer l'equivalent en devise papier au cours du jour, mais jamais ils n'auront une once d'or physique en echange de leur once en papier (ce n'est pas possible de toute maniere). On echange du papier or contre du papier monnaie, c'est logique, mais que vaudra ce papier monnaie en cas de crise severe, de faillite, voire d'effondrement? That is the question.

Le marche de l'or papier pour moi est totalement opaque, dans le sens ou le cours est determine entre des groupes d'imprimeurs: un qui imprime du dollar (sans limite) contre des creances irrecouvrables, et d'autres de l'or papier (sans limite aussi) contre du dollar backe sur des creances irrecouvrables. La boucle est bouclee... Et en plus, a tort ou a raison, je soupconne ces gentils imprimeurs fortement de s'entendre pour arranger les cours a leur guise.. :?

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Our entire currency system is imaginery. It doesn't really exist. It's just that we're all dreaming the same dream. If anybody chooses to wake up... It's over with...


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 Sujet du message: Re: Quel scénario pour l'Or ?
MessagePublié: 23 Mar 2013 09:18 
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Floyd a écrit:
sur l'estimation d'un rapport de 1 à 50 ou de 1 à 100, entre l'once d'or physique et la totalité de l'or papier émis, comment se traduirait, dans la réalité, une perte de confiance dans le papier puisque le cours du papier est celui du métal ?


Le cours du papier est celui auquel est vendu le métal demandé par les acheteurs. Qu'il n'y ait plus de métal disponible pour satisfaire la demande, et la réalité du cours papier disparaîtra en fumée, voilà ce qu'il se passera. En attendant, l'offre de métal-papier présente l'avantage de satisfaire une demande de pseudo-métal, la gestion des aléas liés à la possession de métal en moins (stockage, livraison,...), les avantages des titres papier en plus (instantanéité des transactions, effet de levier,...). Une perte de confiance dans le papier ne serait que ce qu'elle est : une perte de confiance dans l'illusion de posséder quelque chose que nous n'avons jamais eu en mains.


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 Sujet du message: Re: Quel scénario pour l'Or ?
MessagePublié: 23 Mar 2013 12:44 
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Mon aviss...

Nous savons que le marché de l'or est un marché de Banques Centrales occidentales. Et que celles-ci le manipulent. Aucun doute la-dessus.
Soit directement, soit, et c'est surement le plus probable, par le biais de gros intermédiaires, notamment Bullion Banks (genre JPM et Hsbc) ou hedge funds. Les intermédiaires y trouvent leur intérêt, et en plus sont assurés qu'en cas de pépin, les BC, et la première d'entre elles la FED, est là pour réparer les pots cassés.

Dans quelle sens la manipulation? ça ce n'est pas évident.

Le Gold-papier est de la monnaie-papier. Et donc l'objectif n° 1 des BC Occidentales est de maintenir le règne de la monnaie-papier, $ etc...Si on regarde bien, l'intérêt de ces fiat-monney n'est pas de casser le prix de l'or. car dans ce cas, si l'or ne vaut plus rien, c'est un piège pour la monnaie-papier. Le roi serait complètement nu, et le système ne tiendrait plus. Il faut maintenir la valeur de l'or-papier, quelle que soit la demande côté physique. Par contre, il ne faut pas le laisser filer à la hausse en totale liberté. En d'autre termes, les BC occ. veillent à une dépréciation lente et régulière des fiat-monney, et symétriquement, à une appréciation (en terme de monnaie-papier) lente et régulière de l'or. Moyennant quoi, ce système peut tenir longtemps, notamment en période de récession économique, cad la période que nous connaissons actuellement.

Maintenant, l'évènement "Chypre" est-il de nature à déséquilibrer cette stratégie des BC ?

En principe non. Le défaut de paiement de Chypre ne porte que sur 17 malheureux Mds. Cad peanuts. Et Chypre elle-même ne pèse, dans l'ensemble économique européen et à fortiori mondial, qu'un pourcentage infinitésimale. Donc, mécaniquement, cet évènement est un non-évènement.

Par contre, sur le plan des principes, c'est une monstruosité. L'histoire cependant nous enseigne qu'on en a vu d'autres, sans que le système ne s'effondre sur lui-même.

On dit ce matin que le parlement chypriote serait arrivé à la conclusion de n'imposer que les dépôts supérieurs à 100 000 € à 15%. C'est déjà mieux que d'imposer les petits. Deux choses: si le premier ministre chypriote, au cours de son entrevue avec Poutine, n'avait pas proposé cette solution aux russes, moyennant bien entendu compensation ultérieure et secrète, c'est qu'il n'est pas méditerranéen. Ce me semble l'évidence même. D'un autre côté, il faudra que demain la troïka accepte cette solution. C'est àmha, un immense jeu de dupes. Tout le monde sait tout, mais fait semblant de rien.

Du coup, le marché de l'or n'aura que l'impacte du reste du monde qui commence à avoir peur de laisser ses avoirs entre les mains de banquiers peu fiables. Ce qui n'est pas rien, bien sur; ça renforcera le marché du physique, mais le marché du papier continuera comme avant. D'où: l' accélération de la divergence entre physique et papier semble s'imposer.

Voici voilou les élucubrations de Ludo33.


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 Sujet du message: Re: Quel scénario pour l'Or ?
MessagePublié: 23 Mar 2013 13:29 
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Inscrit le: 23 Nov 2010 13:33
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Ludo33 a écrit:
Mon aviss...

(...)

Dans quelle sens la manipulation? ça ce n'est pas évident.

(...)

Maintenant, l'évènement "Chypre" est-il de nature à déséquilibrer cette stratégie des BC ?

En principe non. (...)

Par contre, sur le plan des principes, c'est une monstruosité. L'histoire cependant nous enseigne qu'on en a vu d'autres, sans que le système ne s'effondre sur lui-même.

(...)

Du coup, le marché de l'or n'aura que l'impacte du reste du monde qui commence à avoir peur de laisser ses avoirs entre les mains de banquiers peu fiables. Ce qui n'est pas rien, bien sur; ça renforcera le marché du physique, mais le marché du papier continuera comme avant. D'où: l' accélération de la divergence entre physique et papier semble s'imposer.

Voici voilou les élucubrations de Ludo33.


En principe, non. Mais sur le plan des principes, c'est une monstruosité ? La réponse à la question sur l'importance de l'événement chypriote est donc qu'il s'agit d'un événement de toute première importance. Parce que sur le plan des principes, comme tu le remarques toi-même, c'est une monstruosité. Et puis, quand tu dis que cela n'aura que peu d'impact sur le reste du monde, tu en es bien sûr ? Les Russes ont 400 milliards d'avoirs en euros dont ils viennent de dire qu'ils vont se délester prestement, et ce sont que les avoirs officiels. A cette aune-là, Chypre et les 20 milliards d'euros sur les comptes russes qui vont être ratiboisés, cela ne pèse pas lourd. Quant aux 3 000 milliards de réserves de change des Chinois, tu es toujours aussi sûr de toi en disant que ce n'est rien ? De quoi se payer plus de vingt fois la production annuelle d'or de la planète ? Cela sans compter le fait qu'à eux deux, ces deux pays représentent pas loin du quart de la production annuelle d'or de la planète ? Ce qui revient à dire que leurs avoirs en euros ou en dollars leur laissent de quoi se payer trente fois la production annuelle du reste de la planète ? Et quid des particuliers aisés en France, ces mêmes particuliers dont le fidèle serviteur s'avère n'être qu'un vil détrousseur de vieilles femmes âgées ? A cette aune-là, ne serait-il pas légitime tout à la fois de taxer les avoirs de ces particuliers aisés, pas plus ragoûtants que les oligarques russes, pas après avoir porté au pouvoir un petit rien du tout détrousseur de vieilles dames n'ayant plus toute leur tête, et aussi, de placer les avoirs de ces vieux gâteux sous séquestre, pour leur bien, pour leur éviter de se retrouver détroussés par des petits rien du tout ?


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 Sujet du message: Re: Quel scénario pour l'Or ?
MessagePublié: 23 Mar 2013 13:44 
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Concernant les russes, je suis convaincu que le voyage du prem. chypriote n'a pas été infructueux, comme on le dit. Convaincu donc qu'il y a un accord secret entre chypre et russie pour parer la panade de la bce-fmi. On va pas se crêper le chignon pour 7 Mds!!!
Concernant les chinois, ils ne se sentent visés, selon moi, en rien du tout: ils jouent de concert avec la Fed, et ce depuis Nixon.
Concernant le "détrousseur de vieilles dames", c'est une autre question, qui n'a strictement rien à voir avec l'or...

De toute façon, ce ne sont que des élucubrations. On verra la réalité au fur et à mesure.

Ma conclusion est: l'or continuera sa grimpette, en physique plus qu'en papier.


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 Sujet du message: Re: Quel scénario pour l'Or ?
MessagePublié: 23 Mar 2013 17:45 
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Inscrit le: 23 Nov 2010 13:33
Messages: 2784
Oui oui, ce ne sont que des élucubrations...

http://www.pauljorion.com/blog/?p=51529
(billet de François Leclerc)

Citer:
Après avoir été annoncé ce matin, le voyage impromptu à Bruxelles du président chypriote Anastasiades accompagné des chefs de parti a été annulé et les tractations ont repris à Nicosie avec les représentants de la Troïka. Les dirigeants européens n’ont pas voulu s’exposer à une telle mise en scène. Mais les désaccords, que le ministre des finances chypriote Michalis Sarris tente de minimiser, ne sont toujours pas résorbés et la réunion de l’Eurogroupe prévue pour dimanche pourrait même si besoin être reportée à lundi, date limite avant l’exécution de l’ultimatum de la BCE.

Pour tout arranger, le dirigeant de l’église orthodoxe, Mgr Chrysostomos, a préconisé dans la presse une sortie à terme de l’euro du pays, avec ce commentaire : « avec de tels comportements, l’euro ne peut pas tenir, je ne dis pas qu’il va s’effondrer demain mais avec les cerveaux qu’ils ont à Bruxelles il est certain qu’à long terme il ne tiendra pas, et le mieux est de réfléchir au moyen d’y échapper ».

Tendues, les discussions portent sur la restructuration des deux principales banques, et en particulier la Bank of Cyprus à qui les dirigeants chypriotes refusent d’infliger le même sort que Laiki, qui devrait être démantelée (création d’une bad bank et d’une good bank). S’ensuivent des négociations sur les décotes qui seraient opérées, les actifs qui en feraient les frais, ainsi que le statut (résident ou non) de leurs propriétaires dans le cas des dépôts, qui ne seraient touchés qu’au-delà de 100.000 euros.

Vu les épisodes précédents, un accord ne peut être garanti.

En France, selon un sondage IFOP, quatre Français sur dix pensent qu’une taxe sur les dépôts des épargnants pourrait intervenir en France en cas d’aggravation de la situation.


Donc, le patriarche de l'Eglise Orthodoxe, la plus haute autorité morale chypriote, vient de préconiser de prendre la porte, en expliquant qu'avec les cerveaux qu'ils ont à Bruxelles, c'est mort. En France, 40% des gens pensent que la même chose pourrait nous arriver (et ont pris ou envisagent de prendre leurs dispositions dès à présent ?). Pour en revenir sur Chypre, il y a un autre hurluberlu qui vient de prendre position dans le même sens que le patriarche de l'Eglise Orthodoxe, et c'est le très sérieux ancien patron de la Banque centrale du pays, ancien économiste senior de la Réserve Fédérale Américaine - C'est étonnant non ? Les pas du tout sérieux Chypriotes étaient chapeautés par un ancien banquier de la FED ! -, qui vient de déclarer au Financial Times que le projet européen est en train de se crasher.

http://www.zerohedge.com/news/2013-03-2 ... crashing-e

Citer:
Back in August 2011, one of the most prescient European (ex) central bankers, Cyprus' very own Athanasios Orphanides was optimistic, but with a caveat: "I am optimistic that with the right actions and effort by all we will pull through this," Orphanides told reporters after a meeting with Finance Minister Kikis Kazamias. They were Orphanides' first public comments since warning authorities in a July 18, 2011 letter that Cyprus ran the risk of requiring an EU bailout unless urgent action was taken to shore up its finances."

Two years later, following endless dithering and pretense that just because the ECB has stabilized the markets, all is well, and "action was being taken" when none was (because in the New Normal the lack of market collapse is somehow supposed to represent structural changes are taking place, which never actually happen), Cyprus is beyond the bailout stage - it is now quite literally on the verge of total collapse. This is also why Orphanides, who recently (and perhaps prudently) quit as Central Banker of Cyprus following a clash with the new communist government (and was replaced by a guy named Panicos), no longer is optimistic. "The European project is crashing to earth,” Athanasios Orphanides told the Financial Times in an interview. "This is a fundamental change in the dynamics of Europe towards disintegration and I don’t see how this can be reversed.”

It can't. Which is what we have been saying all along. But it apparently takes a former Federal Reserve senior economist to say the perfectly obvious, and for reality to finally hit front and center.


Au passage, on admirera le fait que cet avis, puisqu'il émane de quelqu'un ayant occupé le poste d'économiste senior à la Réserve fédérale américaine, et puisque c'est la raison pour laquelle il avait été choisi pour piloter la Banque centrale de Chypre, représente l'opinion de la Réserve Fédérale, et donc de Wall Street, à l'égard du projet européen : pour eux, nous sommes fichus, nous sommes en train de nous crasher.

Edit : les propos du patriarche de l'Eglise Orthodoxe ont été relayés sur les sites du Monde et du Spiegel, le Spiegel en ayant d'ailleurs fait un article à part.

http://www.spiegel.de/wirtschaft/sozial ... 90563.html

Citer:
Die Orthodoxe Kirche in Zypern steckt mittendrin in der Bankenkrise. Nun empfiehlt das Oberhaupt, Erzbischof Chrysostomos, seinem Land einen Austritt aus der Euro-Zone. Die Begründung: Mit "diesen Genies in Brüssel" werde die Währungsunion ohnehin auseinanderfliegen.


http://www.lemonde.fr/europe/article/20 ... _3214.html

Citer:
Week-end marathon pour sauver Chypre de la faillite (...)

Alors que le président chypriote Nicos Anastasiades est à Bruxelles pour des discussions avec les dirigeants de l'Union européenne, le chef de l'Eglise orthodoxe de Chypre, Mgr Chrysostomos, s'est déclaré en faveur d'une sortie, à terme, de la zone euro.

"Nous devons y consacrer autant de temps que celui dépensé pour entrer dans l'eurozone", juge ce prélat, réputé pour son sens aigu des affaires à la tête d'une Eglise qui est le premier propriétaire foncier de l'île méditerranéenne et l'un de ses grands acteurs économiques. "Avec de tels comportements, l'euro ne peut pas tenir, je ne dis pas qu'il va s'effondrer demain mais avec les cerveaux qu'ils ont à Bruxelles il est certain qu'à long terme il ne tiendra pas, et le mieux est de réfléchir au moyen d'y échapper", affirme-t-il au quotidien Realnews. (...)


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