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 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 2
MessagePublié: 09 Nov 2013 09:57 
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Marc Faber: Global Economy Worse Now Than in 2008

By Michael Kling

The global economy is in a more dangerous position than it was in 2008, the year of the financial crisis, Marc Faber, editor and publisher of The Gloom, Boom & Doom Report, tells CNBC.

Faber points to a recent report from former Bank for International Settlements chief economist William White who points out that total credit in advanced economies is now 30 percent higher as a share of GDP than it was in 2007.

"If I am telling you that we had a credit crisis in 2008 because we had too much credit in the economy, then there is that much more credit as a percent of the economy now," Faber says. "So we are in a worse position than we were back then."

Editor’s Note: New Video Exposes a ‘Great Retirement Heist’

China's large jump in borrowing is a major factor in the increase in worldwide credit.

"Look at China, its credit as a percent of the economy has increased by 50 percent in the last 4 1/2 years," Faber explains. "This is the fastest credit growth you can imagine in the whole of Asia."

The increase in household debt in Asia is also a worry, he adds, saying household debt has increased even more than government debt has.

"It will end badly," Faber predicts.

The question, he says, is if there will be a minor economic crisis followed by a huge amount of money printing or if an "inflationary spiral" will come first.

Prices for products in Singapore and Hong Kong are more expensive than in the United States because high property prices mean shops have to pay higher rents and then must pass along those costs to consumers.

"So asset inflation can flow into consumer price inflation at some point," Faber told CNBC.

Many economists worry that a financial crisis in China could spread though out the world.

That's why the world's eyes will be on this weekend's meeting of Chinese leaders, notes Reuters columnist Anatole Kaletsky.

China, as well as other emerging markets, now poses the greatest risk to global economic stability, he writes.

"China has recently become not just the strongest engine of growth in the world economy, but also the biggest source of potential economic surprises, both good and bad."

Reforming its financial system without sparking an economic downturn will be challenging, Kaletsky predicts.

"Rather than risk a macroeconomic hard landing by trying to simultaneously restructure industry and clamp down on credit," he says, "the Chinese will probably concentrate on reforming state-owned enterprises and shifting demand from heavy industry to services, while leaving the more ambitious financial reforms for another day.

Read Latest Breaking News from Newsmax.com http://www.moneynews.com/Economy/Faber- ... z2k8J8wlbP
Urgent: Should Obamacare Be Repealed? Vote Here Now!
http://www.moneynews.com/Economy/Faber- ... /id/535628


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 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 2
MessagePublié: 09 Nov 2013 12:40 
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http://www.marianne.net/La-crise-qui-vi ... 33567.html


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La crise qui vient sera épouvantable

Samedi 9 Novembre 2013 à 10:00 | Lu 2110 fois I 5 commentaire(s)

PROPOS RECUEILLIS PAR BERTRAND ROTHÉ


L'un des rares économistes à avoir prévu la crise de 2008, François Morin, débat avec François Ruffin, auteur de "Vive la banqueroute !", des alternatives politiques possibles. Tandis que le premier pense que l'issue ne pourra se trouver qu'au niveau international, l'autre croit à des solutions nationales.


La ruée vers l'or, de Charlie Chaplin (1925) - Un repas réduit à une vieille semelle pour Charlot
Marianne : Vos points de vue partent de la même constatation. Nous venons de vivre une crise exceptionnelle, comparable à celle de 1929, et vous vous attendez à une accélération de celle-ci. Maintenez-vous que, dans quelques mois, au plus quelques années, les Etats seront incapables de faire face au paiement de la dette ?

François Morin : Exactement, la dette est devenue insoutenable dans tous les grands pays développés. On est en situation de précrise, et je pense que nous pouvons tous les deux être d'accord sur ce constat initial. Mais la crise qui va survenir sera encore plus violente que la précédente. L'effet domino risque de jouer plus rapidement à cause des CDS [credit default swaps], la contagion va être en effet presque instantanée. Ces CDS sont des assurances titrisées qui garantissent les dettes des banques ou des Etats. Dès qu'un pays va avoir un incident de paiement, leurs titulaires vont demander aux banques qui les ont émises de les honorer.

Evidement, ces assureurs-banquiers ne vont pas pouvoir faire face et les faillites vont alors se succéder. Lorsque Lehman Brothers a fait faillite, les détenteurs de CDS qui garantissaient la dette de la banque les ont fait jouer. Ces sommes étaient importantes. Ils se sont entre autres tournés vers AIG [American International Group, un des leaders mondiaux de l'assurance] et ont exigé 175 milliards de dollars à l'assureur, le contraignant quasiment à la faillite. Ce dernier n'a dû son salut qu'à l'intervention de l'Etat américain. Aujourd'hui, les Etats sont exsangues : en cas de crise, ils ne pourront plus agir de même.

Cela nous laisse assez peu d'espoir !

François Morin : Il faut à tout prix supprimer ce genre de produits financiers, et cela ne peut se faire qu'à travers une réforme profonde du système monétaire international. Il faut revenir à un système de type Bretton Woods, de parités fixes, où les Etats maîtrisent les taux de change et les taux d'intérêt. C'est la fin de ce système, en 1971, et la libération qui a suivi, synonyme d'abandon de souveraineté des Etats sur ces taux, qui a entraîné l'explosion des produits dérivés dont les CDS sont une des composantes les plus toxiques. Ces titres alimentent l'activité spéculative des banques au détriment de l'activité de crédit.

Il faudrait un sursaut, que des responsables politiques, idéalement appuyés par un mouvement social, se dressent contre cette situation pour exiger une régulation qui ne peut être que mondiale. Où sont les Churchill, Roosevelt ou de Gaulle aujourd'hui ? Le vrai problème est que les Etats-Unis refusent d'aborder la question monétaire, on l'a bien vu dans les dernières réunions du G20.

Donc il n'y a pas d'alternative, pour reprendre un mot tristement célèbre ?

François Ruffin : Je ne suis pas un économiste, donc je ne suis pas prophète. [Rires.] Avant de deviser sur l'avenir, je regarderai donc l'histoire récente, non comme technicien mais comme citoyen. Que s'est-il passé ? En 2008, nous avons connu une crise financière majeure. Les banquiers, les libéraux venaient eux-mêmes battre leur coulpe sur la place publique : « Ce système est fou... C'est notre faute... On ne recommencera pas... »

On se serait cru dans l'après-guerre, en 1918 : promis, juré, cette crise, c'était la « der des ders ». Or, cinq ans après, que voit-on ? Tel le sphinx renaissant de ses cendres, leur système s'est remis sur pied. La faute à qui ? Est-ce parce qu'ils sont trop forts, ou est-ce parce que nous sommes trop faibles ? Avec le recul, je pense que notre responsabilité, celle des citoyens, des syndicats, de la gauche, est lourde. Pour une raison, notamment : nous sommes entrés dans la crise sans avoir des idées claires, décidées, sur un projet dissident.

Le peuple, au printemps 2009, est descendu dans la rue, avec trois grandes manifestations, plus de 1 million de personnes. Mais avec quel slogan ? «Nous ne paierons pas leur crise». Ça ne veut rien dire, « nous ne paierons pas leur crise », c'est complètement creux, c'est assez consensuel pour s'épargner les sujets qui fâchent : fallait-il, ou non, payer la dette ? Etait-on prêt, ou pas, à sortir de l'euro ? Souhaitait-on, contre le libre-échange, recourir à des barrières douanières ? Ces trois questions, décisives, le mouvement social ne les avait pas tranchées. Alors, avant une nouvelle débâcle, que François Morin nous annonce, la priorité du moment me semble d'en discuter, pour les trancher. Et que les esprits soient préparés pour affronter les futures secousses.

A défaut de connaître l'avenir, on peut s'appuyer sur l'histoire. L'endettement de l'Etat, c'est un problème récurrent, en France (et ailleurs), depuis sept siècles. La solution la plus courante, c'est la banqueroute. Toujours partielle : l'Etat cesse de payer une partie de ses dettes. Il en fut ainsi de Philippe le Bel avec les Templiers, mais aussi de François II avec les banquiers italiens, de Sully avec les Suisses, de Colbert avec les 494 plus gros oligarques du royaume, de la Révolution française avec les Genevois, etc.

Cette réponse a aussi été mise en œuvre en Islande...

François Ruffin : Oui, et avec un certain succès, si on veut bien comparer l'orthodoxe Irlande avec cette hérétique Islande. Eux ont utilisé trois outils. Le premier, c'est un défaut partiel ; les dettes ne sont pas payées. Le deuxième, c'est une dévaluation. Le troisième, c'est l'inflation. Autant d'issues qui, aujourd'hui, nous sont interdites par la Banque centrale européenne.

François Morin : Il faudrait ajouter la croissance, sauf que l'Islande est un petit pays de moins de 300 000 habitants. Mais la différence essentielle tient à ce que ce pays n'appartient pas à la zone euro, à la différence par exemple de Chypre et de la Grèce. Compte tenu de la taille de la dette de l'Islande, il y avait très peu de CDS qui garantissaient les créditeurs. En Grèce, il a été envisagé un moment d'effacer une partie essentielle de la dette, ce qui nous aurait rapprochés de la banqueroute.

Mais, à cause des CDS, et pour éviter l'effondrement du système bancaire avec un effet domino sur la zone euro, cette hypothèse n'a pas été envisagée très longtemps. La troïka et les plus grandes banques ont tout mis en œuvre pour éviter la réaction en chaîne. Imaginons ce qui se serait passé dans un pays plus important, par exemple les Etats-Unis ! On irait tout droit à une catastrophe mondiale. Le président Obama a pu déclarer que cela provoquerait une crise thermonucléaire sur les marchés financiers. Mon analyse diffère sans doute de celle de François Ruffin : les plus grandes banques sont devenues des monstres financiers extrêmement organisés à l'échelle internationale, ce qui leur donne la capacité de dominer les Etats et, cerise sur le gâteau, qui les rend intouchables car leur faillite entraînerait ipso facto une catastrophe mondiale.

François Ruffin : On ressort du nouveau livre de François Morin, la Grande Saignée, pardonnez-moi, et de son propos d'aujourd'hui, avec un sentiment de fatalisme. Devant la puissance de la finance, on serait saisis de paralysie, tétanisés sur place, n'osant plus rien essayer.

A l'inverse, je fais mienne cette citation de Roosevelt, dans les années 30 : « Il faut essayer quelque chose... Et si ça ne marche pas, avouons-le et essayons autre chose. »

Or, les Grecs auraient mieux fait d'essayer la banqueroute : le FMI lui-même l'a admis, cet été, reconnaissant que le pays avait enduré cinq années d'austérité, c'est-à-dire de régression, de souffrances, pour rien. Cet été, à plusieurs reprises, même les organes de presse patronaux, la Tribune autant que les Echos, ont envisagé sérieusement l'hypothèse d'une banqueroute, d'abord pour le Portugal, ensuite pour les autres pays du Sud, puis éventuellement pour la France. C'est un choix dont il faut alors peser, ensemble, les risques et les avantages.

François Morin : Je ne partage pas ce point de vue. Je reconnais que certains économistes, comme Bernard Maris, l'autre jour sur France Inter, évoquent l'idée d'une restructuration de la dette, mais, apparemment, ils ne voient pas sa conséquence immédiate : un cataclysme financier mondial.

L'inflation vous paraît-elle une alternative ?

François Ruffin : La Banque centrale européenne nous en empêche. L'inflation conduirait, nous affirment les sages de Francfort, directement à l'hyperinflation, c'est-à-dire à la ruine. Et de nous rappeler, sans cesse, ces Allemands qui, dans les années 20, allaient acheter un poireau avec une brouette de billets, et qui se sont alors tournés vers les nazis. Au passage, cette lecture de l'histoire est factuellement fausse.

Quand la crise de 1929 arrive en Allemagne, l'hyperinflation n'est déjà plus qu'un mauvais souvenir. Et c'est la politique inverse que mène alors le chancelier centriste Heinrich Brüning, une politique de récession, d'austérité : il réduit de 20 à 25 % les salaires des ouvriers, des fonctionnaires, supprime les allocations chômage pour les femmes, bref, plonge les travailleurs dans la misère. En 1928, le parti nazi faisait 2,7 % des voix. Grâce à l'austérité, il grimpe à 38 % en 1932. Cette même austérité que la BCE impose aujourd'hui. Dès lors - et sans que je l'aie personnellement tranchée, j'en débats encore avec moi-même -, la question de la sortie de l'euro doit être publiquement, sérieusement débattue.

François Morin : La démarche de François Ruffin est légitime mais elle n'intègre pas une notion fondamentale. Depuis vingt ans, nous avons changé de planète économique, nous ne sommes plus dans la même histoire. A partir du milieu des années 90, on est entré dans l'ère de la globalisation financière. Les flux financiers circulent à la vitesse de la lumière, les arbitrages se font à la milliseconde. Tous les modèles qu'il propose sont importants symboliquement, mais ils ne trouveront potentiellement leur validité qu'après la crise, au même titre que les échanges solidaires dans le domaine de l'économie sociale, mais pas avant.

Alors, que devrons-nous faire après la crise ?

François Morin : Je pense que cette crise sera épouvantable. Elle va tout déstabiliser, avec les conséquences dramatiques que l'on peut imaginer. Il peut en sortir Roosevelt ou Hitler. C'est pour cela que mon dernier livre appelle à lutter «contre le cataclysme financier à venir». Dans cet univers dévasté, la nationalisation des banques sera le seul trait de lumière et permettra d'effacer une grande partie des dettes. Et, entre autres, d'envisager sérieusement le financement à long terme de la transition énergétique.

François Ruffin : Avec François Morin, à tous les coups on perd ! Si on paie la dette publique, c'est l'austérité et donc la crise. Mais si on ne paye pas, c'est une déflagration mondiale. Nous voilà dans un étau. Naturellement, je conviens avec lui, et avec Attac, les altermondialistes, voire les altereuropéens, que ça serait beaucoup plus chouette de s'entendre au niveau international, de résister au niveau européen, etc.

Travaillons en ce sens, soit, mais sans trop rêver : comment espérer, franchement, qu'une Europe fondée sur le libéralisme, qui répète toutes les trois lignes dans ses traités «libre circulation des capitaux et des marchandises, y compris avec les pays tiers», change soudain son fusil d'épaule ? D'autant que les intérêts divergent, entre les pays de l'Est, ceux du Sud, l'Allemagne, etc. Alors, de façon plus réaliste, et plus immédiate, il faut songer à une expérience nationale. Peut-être que ça viendra d'Espagne, ou du Portugal, ou d'Italie, et alors, il faudra les défendre contre la troïka, organiser la contagion.

Peut-être que ça viendra de chez nous, également. Tantôt j'entends que la France serait un pays trop grand - l'Islande pourrait, elle, se permettre ces fantaisies -, tantôt qu'elle serait trop petite. Mais l'ordre international pense toujours là où il a mal, là où on lui dit non. Le Venezuela, c'était quoi, dans le monde ? Rien, mais, sans idéaliser Chavez, quand il a dit «non», le Venezuela s'est mis à exister sur le planisphère. Mieux, la Guadeloupe, c'était quoi pour la métropole ? Rien, un petit caillou perdu au fin fond des Caraïbes. Mais, quand la Guadeloupe a dit «non», elle s'est mise à exister pour la métropole. Aujourd'hui comme hier, nous avons toujours, je crois, la possibilité de dire «non».

A lire :

François Ruffin a écrit avec Thomas Morel Vive la banqueroute ! (Fakir Editions, 6 euros).
François Morin vient de publier la Grande Saignée. Contre le cataclysme financier à venir (Lux, 10 euros).


François Morin, né en 1945, est économiste. Il a été membre du conseil général de la Banque de France et du Conseil d'analyse économique. Il est aujourd'hui professeur émérite de sciences économiques à Toulouse. Son nouveau livre vient de paraître chez Lux : la Grande Saignée. Contre le cataclysme financier à venir.



François Ruffin, né en 1975, est le fondateur de Fakir, journal d'enquêtes sociales «fâché avec tout le monde ou presque». Il est notamment l'auteur de Leur grande trouille, journal intime de mes pulsions protectionnistes (2011), et participe à l'émission «Là-bas si j'y suis» de Daniel Mermet sur France Inter.


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 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 2
MessagePublié: 09 Nov 2013 18:42 
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JPMorgan prévoit 15 000 suppressions d’emplois sur 2013

Bon, il leur reste qu'à peine deux mois...
JPMorgan Chase, première banque américaine en termes d’actifs, a annoncé, vendredi 8 novembre, prévoir un total de 15 000 suppressions d’emplois cette année. Le groupe financier prévoit 4 000 suppressions de postes dans la branche de détail sur l’ensemble de 2013, et 11 000 autres dans la division de prêts hypothécaires.

JPMorgan Chase, comme ses concurrentes Citi, Wells Fargo et Bank of America, avait dû embaucher massivement pour traiter les saisies immobilières et les défauts de paiement provoqués par la crise financière et immobilière des dernières années.

RALENTIR LA CROISSANCE DE SES DÉPENSES

La banque avait évoqué en février des objectifs de 3 000 à 4 000 suppressions de postes en 2013 et 2014 dans la banque de détail et a donc atteint ses objectifs en avance. JPMorgan Chase automatise ses activités dans la division, d’où les réductions d’effectifs, et espère ainsi ralentir la croissance de ses dépenses à 3 % en 2013 et 2 % l’an prochain.

Elle avait également annoncé 13 000 à 15 000 emplois supprimés dans les prêts immobiliers sur la même période, et il lui reste donc entre 2 000 et 4 000 postes à éliminer l’an prochain pour atteindre sa cible.

JPMorgan Chase devrait ainsi avoir réduit ses dépenses de 2,3 milliards de dollars (1,7 milliard d’euros) sur un total de 3 milliards de dollars d’économies visés pour 2014 par rapport aux 9,1 milliards de dollars de dépenses de la division en 2012.

La banque devrait par ailleurs embaucher dans d’autres domaines et elle avait évoqué en février un total de suppressions d’emplois nettes dans l’ensemble de ses divisions de 17 000 postes sur deux ans.

Source: Le Monde

Les loups se mangent entre eux....c'est bon signe :mrgreen:

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"le magnétisme et magnétiseurs survivront, ainsi que les radiesthésistes et sourciers. Si la science pouvait tout expliquer et la médecine tout guérir, c'en serait fait du magnétisme et des capteurs d'ondes. Mais, tant mieux, ce n'est pas le cas


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 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 2
MessagePublié: 09 Nov 2013 18:56 
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Le gouvernement reporterait l'écotaxe à l'été 2014

Selon les informations du "Monde", le retrait de la mesure n'est pas envisagé par le gouvernement. La date du 1er juillet 2014 serait désormais évoquée.

L'écotaxe sera bien mise en place, mais sans doute pas avant l'été 2014. Selon les informations du Monde, le retrait de la mesure n'est pas envisagé par le gouvernement. Il souhaite laisser le temps aux esprits de s'apaiser – et aux échéances électorales de passer. Et la date du 1er juillet 2014 serait désormais évoquée.

"Cette taxe est prise en otage par une crise qui la dépasse", déplore-t-on au ministère des transports. Après nombre de remises à plat et de reports, dus aux difficultés techniques de mise en place autant qu'aux négociations avec les transporteurs ou avec certaines régions comme la Bretagne ou l'Alsace, la fiscalité écologique sur les poids lourds devait commencer à s'appliquer dans les semaines qui viennent.

Mais les « bonnets rouges » bretons ont jeté le trouble. Le mouvement, qui s'est illustré en mettant le feu à plusieurs portiques écotaxe, réclame le retrait pur et simple de cette redevance.

Lire: En Bretagne, les "bonnets rouges" se remobilisent malgré les gages de Le Foll

Si le gouvernement n'a eu de cesse de promettre "remises à plat" et autres concertations, un tel retrait n'a jamais été sérieusement étudié. Et pour cause : il coûterait très cher à l'Etat, tenu par les engagements contractuels contractés auprès du consortium Ecomouv'.

Ce groupement d'entreprises monté pour l'occasion, et qui réunit, auprès de l'actionnaire principal, l'italien Autostrade, les françaises Thales, SNCF, SFR et Steria, a consenti de lourds investissements : 610 millions d'euros, qui correspondent à la construction de 163 portiques, et de 200 bornes de contrôle, de systèmes informatiques et de transmission.

UN RETRAIT COÛTEUX À L'ETAT

Autant de sommes que l'Etat devrait rembourser en cas d'abandon. Avec, à la clé, de potentiels problèmes sociaux. Ecomouv' a mis en place un centre de traitement à Metz (Moselle). Celui-ci emploie 210 personnes en CDI, ainsi que 17 CDD, qui n'ont pas été renouvelés dans l'attente d'une résolution de la crise.

Soixante autres personnes, formées avec l'aide financière de la région et qui devaient intégrer l'entreprise, sont également en attente d'en savoir plus.

La taxe doit abonder l'Agence de financement des infrastructures de France, un fonds destiné à financer des moyens de transports moins polluants. Selon les prévisions, elle devait rapporter 1,15 milliard d'euros en 2014. Hors de la part des prestataire, reste 800 millions à compenser du fait du retard à l'application de l'écotaxe, une somme que le gouvernment devrait trouver ailleurs en cas d'abandon.

Lire : Ecotaxe : pourquoi le contrat Ecomouv' vire-t-il à la polémique ?

Le gouvernement envisage désormais de nouvelles concessions aux agriculteurs et patrons bretons. Ces derniers avaient déjà obtenu en 2011 de François Fillon un rabais de 40 % du montant de la taxe acquittée dans la région. Ils viennent, suite à leur action, de se voir garantir de nouvelles aides, pour un total de 1 milliard d'euros.

Ce nouveau report devrait permettre au gouvernement de mieux communiquer autour de cette redevance infligée aux poids lourds, de son coût et de son usage. Le sens initial de l'écotaxe s'inscrit dans l'idée qui sous-tend la fiscalité écologique : modifier les comportements et trouver des financements pour le développement de transports moins polluants.

Une idée relativement consensuelle au moment du Grenelle de l'environnement, en 2008. Mais que la crise et la hausse continue de la fiscalité depuis 2011 ont rendu quelque peu inaudible.


Samuel Laurent Journaliste au Monde http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... r=RSS-3208


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 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 2
MessagePublié: 09 Nov 2013 19:00 
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Pour conquérir la liberté, il faudra lutter contre le Bien
Baptiste Créteur

Les Français sont de plus en plus nombreux à oser se dresser contre de nouvelles lois, mesures, règlements qu’ils jugent injustes. Sommes-nous à la veille d’une révolution libérale ?

Entre les Bonnets Rouges qui lancent un ultimatum au gouvernement pour la suppression définitive de l’écotaxe, les cavaliers qui refusent une augmentation de TVA qu’hippique et les Tondus qui annoncent des mouvements pour le 11 Novembre, les mouvements visibles sont nombreux.

Mais le plus grand changement est invisible, s’opère dans les esprits des Français qui se lèvent non pas dans la chaleur des manifestations et mouvements d’opposition, mais seuls contre la froideur implacable de la machine bureaucratique. Seuls, car c’est un combat qu’ils sont nombreux à mener mais qui les isole, les sépare ; aussi nombreux qu’on soit, face à l’administration, on est un individu, un matricule, on est seul.

Les entreprises sont de plus en plus nombreuses à s’attaquer aux URSSAF ; la gourmandise de l’administration n’y étant pas pour rien. Les entrepreneurs, indépendants et salariés sont de plus en plus nombreux à quitter la Sécurité sociale. Les Tondus font la grève du RSI. D’autres suivront.

Et l’implacable machine en écrasera certains. Elle les broiera, les assommera sous les Cerfa, leur crachera ses codes et redressements au visage, les déshabillera. Quand on menace de lui couper les vivres, l’État vous coupe le bras, les jambes, la tête. Il vous ampute de votre énergie, de votre temps, de vos revenus, de votre patrimoine, plus que d’habitude. S’assure que vous ne vous relèverez pas. Le combat pour la liberté est risqué.

Et ceux qui se lancent le savent. Ils savent ce qu’est un redressement, ils suivent les aventures de Laurent C. qui a quitté la Sécu et sont conscients que ce n’est pas une sinécure. Ils se lancent pourtant. Pourquoi ?

Les ministres l’évoquent à demi-mot, les collectivistes tentent de lutter depuis leurs autocars syndicaux ou leurs tribunes : le consentement à l’impôt est menacé s’il n’est pas déjà rompu, le lien national est fragile si tant est qu’il ne soit pas brisé. Le point de saturation est atteint.

Les politiciens hésitent entre deux réactions, deux stratégies. C’est tout le système qui se repositionne. Certains veulent durcir la répression, les autres veulent la canaliser, la reprendre à leur compte. Deux députés, deux attitudes : Jean-Jacques Urvoas et Marc Le Fur ont chacun choisi leur camp, leur combat ; l’un veut maintenir sa place dans le système en place, l’autre veut assurer sa place quoi qu’il advienne.

Mais s’il est aujourd’hui une place vacante, c’est celle de leader : aucun chef ne se dégage, aucun porte-parole. Chaque mouvement a ses responsables, ses organisateurs, mais la contestation n’a pas d’autre visage que celui des Français. C’est un bon signe, mais aussi un risque.

Un bon signe parce qu’il témoigne de la spontanéité du mouvement, qui déplait aux habituels organisateurs de manifestations, fêtes au village et séquestrations festives. Mais un risque parce que les politiciens sentent l’appel d’air d’une part, et que les Français pourraient être tentés de chercher un homme providentiel (ou une femme, peu importe). L’homme providentiel, c’est vous.

Et si la place est vide, c’est parce que les Français sont dans une impasse. Une impasse idéologique, un cul-de-sac de la pensée : ils comprennent que l’État est la source de plus en plus directe de leurs problèmes, mais ne peuvent pas penser de solutions sans lui. L’État, qui légitime tout en donnant à tout une « base démocratique », qui détruit l’opposition en faisant auprès des récalcitrants de la « pédagogie », qui est tellement bon et protecteur qu’on ne peut douter de ses intentions. Comment en vouloir à des despotes bien intentionnés ? Comment lutter contre la pensée unique si elle est bienveillante ? Comment refuser de prendre part aux festivités, à l’accomplissement du bien, à l’anéantissement du mal ? Comment s’opposer à une dictature de la bonne conscience, au monopole des bonnes intentions, à l’altruisme érigé en système ?

Droite et gauche sont empêtrées dans le même piège : la dictature de la volonté générale bienveillante. Leurs avantages et privilèges mis à part, les hommes politiques sont sincères, les syndicalistes aussi, et veulent le bien pour l’humanité – leur vision du bien.

Pour rassembler, on demeure vague, et les mots employés plaisent à tous ; comment refuser la justice, la dignité, le courage, l’optimisme ?

Il y a de nombreux obstacles intellectuels, de nombreux périls idéologiques sur le chemin de la liberté. Les Français devront affronter le camp du bien.

Car à leurs revendications de liberté, on leur opposera le besoin des autres, le sens du devoir, le sacrifice altruiste, l’humanisme dont chacun doit faire preuve et faire la preuve. S’ils veulent faire plus que sortir la tête de l’eau, s’ils veulent qu’on leur laisse une part supérieure des fruits de leur travail au strict nécessaire pour survivre et faire vivoter leurs entreprises, ils devront mettre à bas la morale altruiste, refuser le devoir de charité. Refuser que la solidarité soit un devoir, qu’il soit obligatoire d’aider son prochain tant qu’on a plus que lui. Non pas refuser d’aider, mais refuser d’y être forcé ; quand la force se veut juste, c’est à ce prix qu’on la combat.

Sinon, les Français peuvent toujours se lancer dans un combat contre l’impôt qui les vise, pas contre l’impôt en soi ; contre les réglementations qu’ils jugent excessives, pas contre l’excès de réglementation en tant que tel ; contre l’injustice qu’ils subissent, pas contre celle qu’ils commettent ou dont ils bénéficient. Mais alors, ils resteront à la merci du tyran collectif, de la société bien pensante et de ses chiens de garde médiatiques, politiques, syndicaux, associatifs. Leur liberté sera autant entravée par les lois explicites que par les règles implicites, et ils ne pourront qu’espérer diriger les chaînes et les coups de massue fiscale vers d’autres.

Ils ne pourront qu’espérer alors que le « projet de société » unique retenu sera le leur, ou un projet qui les arrange, mais pas s’affranchir de l’idée dangereuse qu’il ne doit et ne peut y avoir qu’un seul projet pour toute la société.

Ce que doivent revendiquer les Français, ce n’est pas un nouveau projet de société, c’est la fin du projet de société ; l’éclosion de la multitude, le bourgeonnement et la fructification de leurs projets personnels qu’ils pourront porter ensemble s’ils le souhaitent mais qui ne les écraseront pas. Le foisonnement harmonieux des individus contre l’uniformité famélique du collectif, la danse des potentiels réalisés, des accomplissements en puissance et des épanouissements en cours plutôt que la marche cadencée et grégaire vers le précipice commun qui nous recouvrira tous de taxes, de règles et de bonnes intentions.

S’ils veulent s’affranchir de l’uniforme, les Français devront lutter contre le Bien, ou plutôt contre l’obsession dévastatrice de sa poursuite. Alors, et alors seulement, ils feront le bien. Et surtout, ils seront libres, et pourront tâcher d’être heureux.
http://www.contrepoints.org/2013/11/09/ ... re-le-bien


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 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 2
MessagePublié: 09 Nov 2013 19:04 
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les sept scénarios auxquels conduit la crise de surendettement
Par Philipp Bagus


Selon Philipp Bagus, nous sommes entrés dans la phase finale d'un processus d'hyper endettement global qui ne peut se terminer que par la liquidation volontaire ou forcée du régime monétaire actuel de monnaie fiduciaire ("fiat money").

Selon quel scénario ? C'est ce que l'auteur, économiste allemand enseignant en Espagne, entreprend d'explorer dans ce second article dont le titre anglais est : "How the paper money experiment will end"

Un système monétaire basé sur la monnaie-papier à cours forcé porte en lui les germes de sa propre destruction. La tentation pour le détenteur du monopole monétaire d'augmenter la quantité de monnaie offerte est quasiment irrésistible. Dans un tel système, avec une offre de monnaie toujours en hausse et en conséquence des prix toujours plus élevés, épargner des espèces monétaires en vue d'acheter des actifs plus tard, ne fait aucun sens. Une bien meilleure stratégie consiste à s'endetter pour financer l'achat d'actifs, et rembourser les dettes ultérieurement avec une monnaie dévaluée.

Il est, de plus, intéressant d'acheter des actifs pouvant ensuite être offerts en garantie pour l'obtention de nouveaux prêts bancaires. Un système de monnaie-papier mène ainsi au surendettement.

Particulièrement, les acteurs pouvant compter sur un renflouement avec de la monnaie nouvellement créée, pourront s'endetter excessivement, c'est à dire les grosses entreprises, les banques et les Etats. Les systèmes bancaires et étatiques, interconnectés, peuvent tout spécialement compter, dans un système de monnaie-papier, sur la planche à billets pour être renfloués.

Nous sommes maintenant dans une situation où le système de monnaie-papier semble avoir atteint le bout de l'impasse.

Après le dernier cycle économique que nous venons de connaître, les Etats ont renfloué les mauvais investissements du secteur privé et renforcé leurs dépenses sociales. Les déficits et endettements publics se sont envolés en flèche. Les banques centrales ont imprimé de la monnaie à des niveaux sans précédent, pour acheter de la dette publique (où accepter ces titres en garantie collatérale des prêts accordés au système bancaire). Les taux d'intérêts ont été abaissés à presque zéro. Les déficits restent importants. Aucune perspective de croissance réelle de quelque substance n’apparaît à l'horizon. Dans le même temps le système bancaire ainsi que les autres acteurs financiers sont assis sur une montagne de titres de dette publique. Une cessation de paiement engendrerait immédiatement la banqueroute du secteur bancaire.

L'augmentation des taux d'intérêt pour les ramener à des niveaux plus réalistes, ou la vente par les banques centrales des actifs qu'elles ont achetés, mettrait en danger la solvabilité du secteur bancaire, des entreprises très endettées et des Etats (1). Il semble même que le simple ralentissement de la création monétaire, lequel dans le jargon de la nouvelle propagande est rebaptisé « réduire l'assouplissement quantitatif » (QE tapering), pourrait être à l'origine d'importantes difficultés pour les acteurs surendettés ; il pourrait déclencher des faillites en série. Une réduction drastique des dépenses publiques et des déficits ne semble pas non plus probable, considérant les incitations auxquelles sont sujets les hommes politiques dans une démocratie. Faire tourner davantage les planches à billets sera nécessaire pour éviter des difficultés aux Etats, aux banques ou aux autres agents économiques surendettés.

Ainsi, aurons-nous tout simplement toujours davantage de création monétaire, avec des taux proches de zéro, et ceci jusqu'à ce que le public perde toute confiance dans la monnaie-papier.

Comment le problème du surendettement sera-t-il résolu ? Le système de papier-monnaie pourra-t-il être maintenu, ou allons-nous plus ou moins prochainement et inévitablement vers une hyperinflation ? Et comment les pertes actuellement accumulées dans les bilans des Etats seront-elles réparties ?

Il y a sept scénarios possible, chacun d'eux impliquant d'une manière ou d'une autre une désillusion quant au niveau réel de notre richesse.

Tout d'abord, les gouvernements et les banques centrales continuent sur le chemin menant à l'inflation et utilisent la planche à billets autant qu'il sera nécessaire pour renflouer le système bancaire, les Etats et les agents économiques surendettés. Cette solution accroîtra encore le hasard moral. L'hyperinflation en sera la conséquence ultime, éradiquant ainsi les dettes. Les débiteurs en profiteront, les épargnants y perdront. Les économies sur le papier que les gens auront mis de côté durant toute leur vie ne leur permettront pas de leur assurer le niveau de vie espéré.

Deuxièmement, les Etats peuvent améliorer leur situation financière tout simplement en reniant leurs promesses, par exemple en réduisant de façon drastique le montant des retraites versées, les différentes allocations sociales, allocations-chômage, et cela pour éliminer les déficits et rembourser les dettes accumulées. Bien des droits sur lesquels le public aura compté, s'avéreront sans aucune valeur.

Troisièmement, les Etats peuvent également répudier leurs dettes. Ceci engendrerait des pertes pour les banques et les compagnies d'assurance qui ont investi l'épargne de leurs clients en bons du Trésor. Le public verrait alors la valeur de leurs fonds mutuels, fonds d'investissement, contrats d'assurance-vie, chuter, ce qui révélerait les pertes en fait déjà réalisées. La répudiation des dettes pourrait aussi conduire à l'effondrement du système bancaire. Les faillites en série des acteurs surendettés seraient un véritable Armageddon économique. C'est pourquoi, jusqu'à maintenant, les hommes politiques ont tout fait pour éviter cette possibilité.

Quatrièmement, les gouvernements peuvent utiliser la répression financière pour sortir de la trappe. La répression financière est une manière de diriger les fonds vers les caisses publiques, facilitant ainsi la liquidation des dettes. On peut pratiquer la répression financière par la voie législative, en rendant les autres investissements moins attractifs, ou plus directement au moyen d'une réglementation imposant l'achat des obligations publiques. Conjuguée avec une croissance réelle et des coupes dans les dépenses publiques, la répression financière peut en fait permettre de réduire le poids de la dette. Après la Deuxième guerre mondiale les Etats-Unis ont réussi à réduire le ratio endettement / PIB de 130 % en 1946 à 80 % en 1952. Il semble cependant improbable qu'une telle réduction de la dette puisse encore se faire. Les Etats-Unis ne sont pas cette fois-ci au lendemain d'une guerre victorieuse. Les dépenses publiques avaient été réduites de moitié, passant de 120 milliards de dollars en 1945 à 58 milliards en 1948, et cela principalement pour les dépenses militaires. De telles coupes dans les dépenses semblent improbables sans conduire à une opposition politique massive et des faillites des agents surendettés dépendant des dépenses publiques.

Cinquièmement, des mesures fiscales peuvent résoudre le problème du surendettement. L'idée est d'éliminer les dettes publiques et de recapitaliser les banques par l'impôt. Grâce à la réduction du surendettement, les banques centrales ne ressentiront plus le besoin de maintenir les taux d'intérêt à des niveaux bas, ni de continuer à faire tourner les planches à billets. La monnaie retrouvera une base saine. Pour réaliser cet objectif et être en mesure de rembourser la dette publique, le gouvernement devra exproprier la richesse d'une façon massive. Il peut simplement augmenter les taux des impôts actuels ou encore utiliser la méthode d'une expropriation confiscatoire en une fois. Les recettes ainsi obtenues seront employées à rembourser la dette et à recapitaliser les banques. Et en effet, le FMI a récemment proposé le prélèvement d'un impôt en une fois, sur la richesse en Europe, afin de réduire les niveaux élevés d'endettement public.

Sixièmement, il y a l'option d'une réforme complète du système monétaire, incluant une répudiation (partielle) de la dette publique. Cette option est attractive si l'on veut éliminer le surendettement sans s'engager dans la voie d'une forte inflation des prix. Ce serait comme d'appuyer sur le bouton « reset » tout en continuant avec un régime monétaire basé sur la monnaie-papier. Une telle réforme a réussi en Allemagne après la Deuxième guerre mondiale où, après la défaite, la répression financière était inenvisageable. A l'ancienne monnaie-papier, le Reichsmark, fut substituée une nouvelle monnaie-papier, le Deutschemark.

Sans entrer dans les détails de la réforme, rappelons que les Allemands purent échanger 60 Reichsmarks contre des Deutschemarks à un contre un. Toutes les épargnes au-delà de 60 Reichsmarks ont tout simplement été divisées par dix, puis échangées contre des Deutschemarks. Toutes les dettes ont également été divisées par dix. Il y eut, de plus, cessation de paiement sur les dettes publiques, excepté pour les banques qui reçurent de nouveau titres publics. Il y eu aussi un impôt de 50 % sur la richesse, prélevé en une fois. En conséquence, le surendettement fut éliminé, la dette publique drastiquement réduite, les épargnants largement expropriés. Les banques ont été recapitalisées dans la mesure où, si leurs dettes furent divisées par dix, tous leurs actifs ne subirent pas une réduction d'un tel montant, comme par exemple les obligations publiques. Ainsi, la réforme monétaire révéla l'ampleur des destructions de richesses durant la guerre.

Septièmement+l, in pourrait y avoir un «renflouement interne» (bail in)qui se traduirait par une demi-réforme monétaire++. Dans un tel renflouement interne, comme à Chypre, les créanciers des banques (les épargnants) sont transformés en actionnaires. Les dettes bancaires diminuent et le capital augmente. La quantité de monnaie est réduite. Un renflouement interne permet à la fois la recapitalisation du système bancaire et l'élimination des mauvaises créances. Le capital pourra être accru à un tel point qu'une cessation de paiement partielle sur les dettes publiques ne mettrait pas en danger la stabilité du système bancaire. Mais les épargnants auront à souffrir des pertes. Par exemple, ceux qui auront investi dans des polices d'assurance-vie basées sur des créances bancaires ou des obligations d'Etat, devront assumer des pertes. Le résultat sera que le surendettement des banques et des Etats sera réduit.

En conclusion, ce qui nous attend est l'une de ces sept options, ou une combinaison d'entre elles. Dans tous les cas, cela ne fera que révéler les pertes déjà produites et dissipera l'illusion quant au niveau de notre richesse réelle. L'idée de base sera que les contribuables, les épargnants ou les usagers de la monnaie seront exploités pour réduire les dettes et remettre le système monétaire sur une base stable. Une taxe sur la richesse, en une fois, une réforme monétaire ou un renflouement interne, ne seront pas des choix populaires, puisque les pertes seront aussitôt visibles au grand jour. La première option de l'inflation est bien plus populaire auprès des gouvernements car elle masque le coût des renflouements des agents surendettés. Le danger demeure cependant que l'inflation ne devienne à un moment ou à un autre hors de contrôle. Or le producteur monopolistique de la monnaie ne veut pas gâcher son privilège dans un effondrement de la monnaie. Les gouvernements devront progressivement méditer les autres options avant qu'une fuite devant la monnaie ne se produise, car ce sont elles qui permettront de remettre le système à zéro.

Philipp Bagus (traduction par Olivier Braun)

Phillip Bagus est professeur assistant à l'Université Juan Carlos de Madrid (où il a été l'étudiant deJesus Huerta de Soto) . Outre des articles dans des revues scientifiques, il est l'auteur de "La tragédie de l'euro", traduit en plusieurs langues (allemand, espagnol, italien, polonais, slovaque) et best seller dans certains pays étrangers, comme en Allemagne. "La tragédie de l'euro" a été publié en français aux éditions L'Harmattan (janvier 2013). Il est aussi le co-auteur, avec David Howden, de "Deep Freeze," une analyse de la crise islandaise. http://blog.turgot.org/index.php?post/Bagus-fin-monnaie


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 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 2
MessagePublié: 09 Nov 2013 19:39 
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Remettre les dettes à zéro ne servira à rien tant que les banquiers pourront continuer à tricher et à profiter du système. Et comme les politiques ne changeront pas les règles du jeu puisqu'ils sont subsidiés par les banquiers, il n'y a plus des masses de possibilités : soit le système change de lui-même suite à son autodestruction, soit les gens reprennent le pouvoir d'une façon ou d'une autre pour changer le système.

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Eendracht maakt Macht. L'Union fait la Force. (Devise de la Belgique)


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 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 2
MessagePublié: 09 Nov 2013 21:32 
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Platinium a écrit:
Le gouvernement reporterait l'écotaxe à l'été 2014
"Cette taxe est prise en otage ...."
Devinez qui va payer la rançon ?


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 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 2
MessagePublié: 09 Nov 2013 23:52 
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La semaine où le gouvernement Ayrault a dépensé 5 milliards
Par Géraldine Russell

Aucune piste n'a été évoquée pour le financement des nouvelles dépenses annoncées.

Recul sur l'écotaxe, pacte d'avenir de la Bretagne, transports marseillais... Le gouvernement a engagé près de 5 milliards d'euros cette semaine. Mais où trouvera-t-il l'argent ?

C'est ce qui s'appelle être pris à contre-pied. Alors que Bruxelles somme la France de s'employer à réduire son déficit et que Standard & Poor's adresse un avertissement retentissant au gouvernement, celui-ci dépense sans compter. Faisant fi des plaintes de l'Europe et des institutions financières, il a engagé près de 5 milliards d'euros de dépenses cette semaine.

Jean-Marc Ayrault a promis «plus de 3 milliards d'euros» d'investissements dans les transports marseillais. La Bretagne, secouée par la mobilisation des bonnets rouges et minée par les plans sociaux, récoltera elle près d'un milliard dans le cadre du «pacte d'avenir» pour la région. Soit environ 4 milliards d'euros piochés dans les caisses publiques destinés à financer des projets locaux.

Un coûteux recul sur l'écotaxe

Le recul du gouvernement sur l'écotaxe grèvera lui aussi le budget de l'Etat. Non seulement l'Etat renonce - au moins provisoirement - aux 900 millions annuels qu'il aurait dû récolter grâce à la levée de cet impôt mais il s'est en outre engagé à payer la note des infrastructures détruites. La réparation d'un portique est facturée entre 500.000 et 1 million d'euros et celle d'une borne, 250.000 euros. Avec 4 portiques dégradés et 11 bornes endommagées, ce sont près de 6 millions qui devront être consacrés à la réparation de ces équipements. Sans compter les frais de remise en état ou de remplacement des 28 radars routiers détruits en Bretagne suite au mouvement contestataire.

Si, comme il l'affirme, l'Etat entreprend la renégociation du contrat qui le lie à Ecomouv', il pourrait récupérer jusqu'à 32 millions d'euros au titre du retard pris par le projet. Et si Bernard Cazeneuve promettait il y a encore quelques jours «d'anticiper des mesures d'économies en compensation» de l'abandon de l'écotaxe, aucune piste n'a pour l'instant été évoquée à propos du financement des autres projets.

Le ministre du Budget a d'ailleurs discrètement rappelé ses collègues à l'ordre en estimant qu'il allait falloir intégrer «qu'on est entré dans une période où l'argent public sera durablement rare». Pour l'instant, il semble couler à flot et il sera d'autant plus difficile d'expliquer ensuite que les caisses sont vides.
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013 ... liards.php


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 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 2
MessagePublié: 10 Nov 2013 00:36 
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Inscrit le: 30 Déc 2010 23:28
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Ce n'est pas 5 milliards cette année sur un an.
Ce n'est pas écrit, certes, mais il serait logique que l'article donne l'étalement avec la somme.


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