USA : Explosion de la Base Monétaire…et Inflation sous controle…! Base monétaire; totale (BOGMBASE)
2013-09: 3.486.917 Millions de Dollars
Mensuel, non désaisonnalisé, Mise à jour: 2013-10-31
Cette mesure de la masse monétaire en général ne comprend que les devises les plus liquides.
Différence entre la base monétaire et masse monétaire?
MB=CU+DEP ( Currency + Deposits ) traduction (devises + dépôts)
MS=CU+DEP+IR ( Currency + Deposits + International Reserves ) traduction ( devises + dépôts + Réserves internationales )
Autrement dit:
La base monétaire est la quantité totale d’une monnaie qui est soit distribuée dans les mains du public ou dans les dépôts des banques commerciales détenues dans les réserves de la banque centrale.
La masse monétaire est la totalité du stock de monnaie et d’autres instruments liquides dans l’économie d’un pays à un moment donné. La masse monétaire peut comprendre des espèces, pièces de monnaie et les soldes détenus en comptes chèques et d’épargne.
Mais la donnée importante est, que c’est l’offre de monnaie, pas la base monétaire, qui influe sur l’inflation…. Ouf !.
Comme l’explique bien « Capitaine Economics » ,la Federal Reserve a injecté une quantité monstrueuse de liquidité dans l’economie pourtant l’inflation est toujours faible et paraît « sous contrôle ».
Mais depuis le début de la crise, les banques n’utilisent pas cette liquidité supplémentaire pour relancer la machine du crédit (cette machine demande bien évidemment qu’il y ait aussi en face des agents souhaitant emprunter), mais se servent de cet excès de liquidité pour augmenter leurs réserves.
La hausse nette de la base monétaire s’est simplement traduit par une hausse des réserves.
Les banques commerciales ont donc revendu des actifs à la Banque Centrale lors des différents programmes de rachats, puis ont simplement placé cet argent dans le coffre-fort de la Banque Centrale en réserve, « au cas où » (en sachant que la FED offre un magnifique rendement de … 0% sur les réserves bancaires).
Tant que cet excès de liquidité est bien au chaud dans un coffre-fort et que les crédits accordés aux agents économiques n’augmentent pas (peur des banques et faible demande), alors il n’y a pas de risque d’inflation pour le moment les crédits (« loans »)n’augmentent pas ; l’excès de liquidité étant « réinvesti à 0% » par les banques dans le coffre-fort de la Banque Centrale (« reserves »).
Attention, cela ne veut pas dire que cela n’a aucun impact sur les différents marchés ; cet excès de liquidité peut en effet avoir un impact sur le prix des actifs financiers et faciliter l’apparition de bulles, mais ce n’est pas de l’inflation (l’inflation étant la la hausse du prix des biens et services).
La hausse de la base monétaire ne pose donc pas de problème sur l’inflation tant que le taux de croissance des agrégats monétaires reste à peu près stable.
La grande question est de savoir ce qu’il adviendra de cet excès de liquidité actuellement en réserve le jour où l’économie mondiale sortira la tête de l’eau Si cela sert à relancer le crédit, cela entrainera mécaniquement une hausse de la masse monétaire … et une belle hausse de l’inflation !
Comment réabsorber cet excès de liquidité en cas de reprise afin d’éviter l’inflation, sans tuer dans l’œuf cette potentielle reprise » ?
C’est à la fois très simple sur le papier, et extrêmement difficile en réalité.
Sur le papier, il suffirait pour réabsorber cet excès de liquidité de faire l’opération inverse des différents Quantitative Easing et programme de rachats d’actifs.
Durant la crise, la FED et les autres banques centrales ont injecté des liquidités principalement en rachetant des actifs financiers aux banques commerciales avec de l’argent nouvellement créé (opérations d’open-market).
Pour réabsorber ces liquidités injectées, la FED pourrait simplement revendre les actifs qu’elle a acheté précédemment, et détruire l’argent qu’elle avait créé lors des programmes de rachats d’actifs.
C’est en tout cas ce qu’explique le service de recherche du Congrès, dans la fin de l’article précédemment cité qui comporte un chapitre sur l’ »Exit Strategy ».
Dans ce scénario, la hausse de la base monétaire n’aura été que provisoire : phase 1 « j’imprime des billets et je rachète des actifs » et phase 2 « je revends les actifs précédemment achetés et je détruit la monnaie précédemment imprimée » ; avec entre la phase 1 et la phase 2 une injection forte de liquidité pour éviter le gel total de l’économie.
Si ce scénario de sortie se déroule sans accroc (ni éclatement de bulles sur les marchés, ni récession), alors la stratégie de la FED se sera révélée être la bonne.
Mais le problème est double.
(1) Il est impossible de savoir quel est le bon moment pour amorcer l’arrêt de la hausse (et encore moins la baisse) de la base monétaire : trop tôt pourrait casser la croissance et trop tard pourrait entraîner une hausse de l’inflation anticipée et une baisse de la crédibilité de la FED dans son mandat de stabilité des prix.
(2) La hausse de la base monétaire étant d’une ampleur jamais vue dans l’histoire, il est quasi-impossible de savoir à quel niveau ramener la base monétaire pour retrouver une stabilité de long-terme (avec une croissance de la base monétaire soutenable et cohérente avec la croissance réelle de l’économie).
Il est donc à la fois difficile de savoir quand amorcer ce fameux « tapering » (arrêt du programme de rachat), et encore plus difficile de gérer le moment de la baisse de la base monétaire en cas de retour de la croissance.
Quand à la diminution nécessaire de la base monétaire en milliards de dollars, n’en parlons même pas.
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