Le blog à Lupus



Tradosaure
Nous sommes actuellement le 19 Juin 2025 12:52

Heures au format UTC + 1 heure [ Heure d’été ]




Publier un nouveau sujet Ce sujet est verrouillé, vous ne pouvez rédiger ou éditer aucun message.  [ 4819 messages ]  Aller à la page Précédent  1 ... 279, 280, 281, 282, 283, 284, 285 ... 482  Suivant
Auteur Message
 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 2
MessagePublié: 28 Nov 2013 18:53 
Hors-ligne

Inscrit le: 18 Oct 2008 17:55
Messages: 3632
Les régulateurs veulent plus de transparence sur l'or et l'argent

Après les changes, le taux interbancaire et le pétrole, c'est au tour du marché de l'or et de l'argent d'être dans le collimateur des autorités de régulation. L'ouverture d'une enquête au Royaume-Uni et en Allemagne, à propos de la fixation des cours des deux métaux précieux, souligne la volonté de mettre au pas les compagnies privées, qui sont chargées de déterminer les indices de référence, et d'assurer une meilleure transparence des prix, sur des marchés brassant des sommes gigantesques.

Le régulateur britannique, la Financial Conduct Authority, a annoncé l'ouverture d'une investigation sur le « fixing » de l'or. Parallèlement, le superviseur allemand Bafin a fait de même avec le marché du métal jaune mais aussi de l'argent.

La Commodities Future Trading Commission, la tutelle des marchés à terme américains, qui a sonné l'alarme en mars, serait à l'origine de ces deux investigations, a affirmé le Wall Street journal dans son édition du 27 novembre, sans fournir de précisions.

UN TOUT PETIT GROUPE DE BANQUES

La fixation du prix de l'once de métal jaune à Londres a lieu électroniquement deux fois par jour, matin et après-midi par un groupe de cinq banques internationales (Barclays, Deutsche Bank, HSBC, Société générale, Bank of Nova Scotia).

Le prix de l'argent est déterminé chaque jour lors d'une seule session, qui se tient à midi, par trois établissements de la City, Bank of Nova Scotia, Deutsche Bank et HSBC.

Le marché de l'or, qui fonctionne 24 heures sur 24, est planétaire. Les cours spots de Londres servent de référence aux transactions impliquant ces deux métaux précieux. Le cours affecte directement les prix des bijoux mais surtout les revenus des compagnies aurifères et les prix que doivent payer les raffineurs.

Le fixing a un effet direct sur les actions attachées à l'or, les ETF (Exchange-Traded Funds), des fonds indiciels cotés en bourse.

« TRANSPARENCE TOTALE »

Londres fixe le prix de l'or depuis 1919 et celui de l'argent depuis 1897. Les deux marchés fonctionnent de la même manière. Le prix reflète l'état de l'offre et de la demande d'or ou d'argent physique à un moment donné.

Le président en exercice de la séance - une fonction tournante - propose un prix de départ, généralement le cours de Sydney, qui ferme quand Londres ouvre son marché de l'or. Ses collègues, pendus au téléphone, relaient le cours à leurs équipes qui leur transmettent les ordres de vente ou d'achat reçus des clients.

Lors du fixing de l'après-midi, le cours de l'or tient compte, cette fois, des transactions de New York, l'autre centre de négoce mondial des matières premières.

Le rôle clé joué par un club fermé de banques, l'importance des transactions de gré à gré, en dehors des Bourses, le secret des négociations et l'absence de données ont amené les autorités à tenter de mettre au pas ces électrons libres non réglementés.

Un porte-parole de la London Bullion Market Association réfute les accusations d'opacité : « Le fixing n'a rien d'arbitraire, au contraire, la transparence est totale, assure-t-il. Il ne s'agit pas d'un prix basé sur une estimation, mais sur l'état réel de l'offre et de la demande. »

Visiblement, aux yeux des autorités, l'or reste le mythe éclatant cher à Diderot qui (dans Le neveu de Rameau) affirmait : "L'or est tout, et le reste, sans or, n'est rien."

Marc Roche Journaliste au Monde http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... _3234.html


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 2
MessagePublié: 29 Nov 2013 10:03 
Hors-ligne
Administrateur
Avatar de l’utilisateur

Inscrit le: 18 Oct 2008 13:52
Messages: 17858
Localisation: Alsace
C'est passé inaperçu, mais les Pays-Bas ont perdu leur triple A. C'est S&P qui dégrade.

_________________
Méfiez-vous, on n'est jamais à l'abri de devenir riche.


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 2
MessagePublié: 29 Nov 2013 10:21 
Hors-ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscrit le: 05 Jan 2009 22:27
Messages: 3883
Un article sur l'état d'esprit chez notre voisin Allemand: http://www.latribune.fr/opinions/tribun ... hing-.html

Citer:
Dans Die Welt, un article entend montrer l’incapacité historique des Français à la réforme. Une analyse bancale qui révèle surtout l’état d’esprit inquiétant qui règne en Allemagne.



La lecture de la presse allemande devient de plus en plus pénible pour un lecteur français qui serait déjà lassé par les lamentations quotidiennes qu'il doit subir dans la presse de son pays. Le French Bashing, que l'on croyait jadis apanage britannique, est devenu en effet un des fonds de commerce les plus employés par la presse (souvent conservatrice) outre-Rhin.
Critique intellectualisante

La différence est cependant de taille avec la tradition francophobe des tabloïds anglais. Il n'est pas question dans la presse allemande de « grenouilles. » La critique est plus évoluée, plus intellectualisante, mais en réalité bien plus odieuse. Pour preuve, on pourra consulter cet article paru jeudi 28 novembre dans Die Welt, le quotidien « sérieux » du groupe Axel Springer sous la signature de Berthold Seewald et titré « Cinq raisons pour l'incapacité de la France à se réformer. »
Incorrigibles Français !

Ces raisons ne tiennent pas à la situation actuelle du pays. L'article se veut plus profond. Il entend prouver que l'histoire française prouve et explique cette incapacité française à la réforme, dont, en filigrane, on comprend combien l'Allemagne est la référence. Depuis le Moyen-âge, le Français ne saurait donc se réformer. Il serait quasiment génétiquement incapable de cet exercice dont Berthold Seewald se garde bien, par ailleurs, d'expliquer la substance. On conçoit la conclusion que chacun doit tirer de ce type d'article : faire l'Europe avec les Français est une chimère et l'Allemagne doit évidemment s'éloigner de ce voisin incorrigible et dangereux.
Un argumentaire bancal

L'article est étonnant : il utilise les grands moments historiques où précisément la France a changé pour prouver qu'elle ne peut changer. Mais comment prouver l'échec des réformes de Sully et de Richelieu par la révolution française ? Il s'écoule entre la mort de Richelieu et la convocation des Etats généraux 157 longues années. Un échec au bout de 157 ans est-il un échec ? Le modèle économique allemand est-il certain de tenir 157 ans ? L'histoire allemande n'est-elle qu'un long fleuve tranquille fait de réformes paisibles ? Doit-on en tirer quelques conclusions ? Berthold Seewald ne s'arrête pas à de tels détails. Il lui faut cinq raisons et il les trouve. Les voici : le centralisme, l'absolutisme, la révolution, le mépris du capitalisme et, pour finir en beauté, « la surestimation de soi. »
Le centralisme

Berthold Seewald peine à montrer en quoi ce centralisme est une malédiction de l'histoire française. Il ne trouve qu'à indiquer qu'aux 15ème et 16ème siècles, « des territoires ont été gagnés, puis perdus. » En réalité, historiquement, plus la France a été centralisée, plus elle a été puissante. Mieux même, c'est souvent cette centralisation qui, en luttant contre les conservatismes locaux, a permis à la France d'évoluer. Du reste, d'autres Etats centralisés, comme le Royaume-Uni (qui a longtemps fait sentir avec vigueur aux Ecossais et aux Irlandais ce qu'était son centralisme), le Danemark, la Suède, sont aussi des pays de « réformes. »

De surcroît, l'auteur doit bien mal connaître la France, avec ses « barons locaux » et ses lois de décentralisation qui donnent aux collectivités locales le pouvoir de détermination du taux des impôts locaux et donc d'une grande partie de leurs recettes. Pouvoir qui manquent aux Länder allemands, contraints d'accepter la péréquation adoptée au niveau national. Sur ce point, l'Allemagne est plus centralisée que la France.
L'absolutisme

Nul ne peut contester que la France a un régime politique très personnel. Sans doute ceci est une entrave aujourd'hui aux réformes. Mais la France n'est pas intrinsèquement absolutiste et l'absolutisme n'a pas toujours bloqué les réformes.

Premier point : la France a connu une des périodes les plus prospères de son histoire entre 1871 et 1914, période où elle avait un des régimes parlementaires les plus instables du monde. Mais sans doute alors Berthold Seewald aurait alors écrit un article expliquant que les Français sont d'incorrigibles anarchistes…

Enfin, l'absolutisme en France a souvent permis la réforme face aux résistances des Grands, voire du peuple. C'est l'affaiblissement du pouvoir royal qui a conduit à la révolution. C'est l'affaiblissement du pouvoir présidentiel qui aujourd'hui est préoccupant.

Cela est si vrai que les rois de Prusse avaient fait de la France leur modèle pour s'imposer dans le fatras allemand de l'après-guerre de trente ans. Et que l'Allemagne fut longtemps le plus farouche partisan, en Europe de l'absolutisme. Entre 1815 et 1848, le roi de Prusse envoyait la troupe pour mater les libéraux, tandis que la France avait un régime représentatif « réformé. »
La révolution

On connaît l'argument : la France ne se réforme pas, elle fait la révolution. Mais c'est oublier que ces révolutions ont précisément permis d'organiser ensuite une série de réformes dans le calme, réformes que l'on peut croire pertinentes puisqu'elles ont été adoptées dans de nombreux pays européens, notamment en pays allemands. Si les trônes ont succombé aux révolutions, les réformes fiscales, sociales et économiques se sont faites sans passer par la violence révolutionnaire. Les révolutions qui, en France, ont disparu depuis 1871, n'ont pas fait le welfare state, l'impôt sur le revenu, ni même le régime démocratique français. C'est après coup, progressivement, par les élections ou la négociation, mais aussi par les influences venues de l'étranger, que la France a changé. C'est aussi oublier que l'Allemagne a connu ses révolutions en 1848 ou en 1919, qui ont été manquées, mais qui ont conduit, elles aussi, à des « réformes par le haut. » Il n'y a pas là de différences entre les deux rives du Rhin.
Le mépris du capitalisme

La France serait réticente au capitalisme par nature. C'est l'argument souvent entendu outre-Rhin d'une France « foncièrement socialiste. » Rien de plus faux historiquement là encore. Après l'Angleterre (et loin derrière elle, mais plus près que l'Allemagne), la France est un des berceaux du capitalisme et de l'industrie. La lecture de Balzac serait utile à Berthold Seewald pour lui rappeler comment ce capitalisme s'est répandu dans l'ensemble de la société française du début du 19ème siècle.

Certes, la France a développé une critique du capitalisme depuis cette même époque et elle a eu longtemps un puissant parti communiste. Mais l'Allemagne ? N'est-elle pas un berceau du socialisme ? Où sont nés Karl Marx et Friedrich Engels ? Au temps où la SPD était un parti anti-capitaliste, avant la première guerre mondiale, n'était-il pas le premier parti d'Allemagne ? Et en 1932, le parti communiste allemand était le troisième parti d'Allemagne et le premier à Berlin ? Pourquoi ceci n'empêcherait pas la réforme outre-Rhin, et ne le permettrait pas de ce côté-ci du fleuve ?

Du reste, l'Allemagne a aussi développé une pensée conservatrice contre le « chaos capitaliste » qui ont inspiré ses dirigeants : celle de Friedrich List d'abord au 19ème siècle, puis celle de l'Ecole de Fribourg (« l'ordolibéralisme »), qui sont de vraies critiques du capitalisme et réclament, pour en compenser les méfaits, l'intervention de l'Etat. En France, c'est cette même pensée du « capitalisme corrigé » qui a dominé depuis la guerre. Et si le rôle de l'Etat est plus important en France qu'en Allemagne, ce n'est pas par « socialisme », mais parce que l'Allemagne attribue à des secteurs quasi-associatifs, notamment religieux, un rôle social plus important qu'en France. Ces secteurs sont, jusqu'en 2017, protégés avec la bénédiction étatique par des bas salaires.

Là encore, l'argument ne tient pas. La France n'est pas historiquement davantage « socialiste », ni rétive au capitalisme, que l'Allemagne. Le seul parti anticapitaliste d'Allemagne de poids, Die Linke, a réalisé 8,6 % aux élections fédérales de 2013. Le Front de gauche a obtenu 6,91 % au premier tour des élections législatives de 2012 en France. En ajoutant le pourcent de voix de l'extrême-gauche, on peut constater que des deux côtés du Rhin, le poids du « socialisme » est comparable.
La surestimation de soi

Là encore, Berthold Seewald devrait davantage s'intéresser à la France. Il y serait à son aise : le French Bashing y est de bon ton et présent dans toutes les colonnes. Le manque d'estime et de confiance des Français en eux-mêmes est flagrant. C'est ce qui les distinguent le plus des Allemands qui ne cessent depuis quatre ans de faire la leçon à l'Europe entière.

Le mythe de la « grande nation » arrogante ne tient pas plus que celui du Uhlan allemand voulant faire sauter le pont d'Iéna en 1815 à cause de son nom rappelant une défaite prussienne…

Quant aux « élites parisiennes bornées » dénoncée par l'article en conclusion, elles jouent certes un rôle négatif. Mais pas davantage que, en Europe, les économistes allemands qui craignent l'inflation quand la déflation menace et qui réclame toujours plus de réformes à des pays qui, comme la Grèce, ont vu leur PIB reculer de 23 % en quatre ans.
Un inquiétant état d'esprit

Les arguments de cet article sont donc d'une grande faiblesse. Mais le fait que Die Welt, bateau amiral du groupe conservateur Axel Springer publie un tel article est révélateur d'un état d'esprit inquiétant outre-Rhin. Celui d'un mépris envers ses partenaires européens et d'une fermeture d'esprit qui fait du « modèle allemand » le seul applicable et bon. Si l'Europe doit échouer, elle échouera sans doute aussi en raison de ce type de parti des esprits comme ceux Berthold Seewald.

Lire (en allemand), l'article de Die Welt ici.

Fred92

_________________
Chez nous, il n’y a pas de parti d’opposition parce que nous pensons qu’une opposition pourrait troubler les rapports affectueux qui unissent le gouvernement au peuple.

Léonid BREJNEV (humoriste involontaire)


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 2
MessagePublié: 29 Nov 2013 11:22 
Hors-ligne

Inscrit le: 18 Oct 2008 17:55
Messages: 3632
Chômage : léger mieux en octobre, 20 000 chômeurs de moins, mais 50 000 radiations administratives

Par Jean-Baptiste Giraud , rédacteur en chef d'economiematin.fr

Baisse de 0,6 % du nombre de demandeurs d'emplois en octobre 2013, en France,d 'après la DARES.

Sans aucun doute François Hollande a-t-il eu accès en avant première aux chifffres du chômage publiés jeudi 28 novembre à 18h00. Sinon, pourquoi aurait-il reporté ce matin à "plus tard" sa promesse d'inverser la courbe du chômage, évènement initialement prévu avant la fin de l'année ? En dehors du bug informatique de septembre dernier, qui avait vu disparaître artificiellement près de 50 000 chômeurs qui s'avéraient en fait être des demandeurs d'emploi qui ne s'étaient pas réinscrits à Pôle Emploi en raison d'un bug, il n'y a pas eu un seul mois de baisse du chômage depuis l'accession de François Hollande à l'Elysée.

Or surprise, les chiffres d'octobre affichent une légère baisse de 0,6 % du nombre de chômeurs de catégorie A d'après les indiscrétions qui ont fuité avant leur publication officielle. François Hollande s'est donc préparé un petit effet politique ce matin, à moindre coût. La France compte désormais 3 275 000 chômeurs d'après la DARES. Michel Sapin, le ministre du Travail, affirme à la publication de ces chiffres que l'inversion de la courbe du chômage a commencé.

Néammoins, le nombre total de chômeurs a lui augmenté encore de 0,8 %, en intégrant les demandeurs d'emploi sans activité ou ayant conservé ou repris une activité réduite. Par ailleurs, le nombre d'emplois aidés, emplois d'avenir ou contrat de génération, atteint depuis le début de l'année le chiffre symbolique de 100 000. Plus inquiétant encore : le nombre de chômeurs de longue durée (1 an et plus) continue encore à progresser. De même, le nombre de radiations administratives a augmenté par rapport au volume habituel, soit 52 600 radiations, au lieu des 40 000. Enfin les plans sociaux annoncés ces dernières semaines n'ont pas encore produit leurs effets "néfastes" sur les chiffres du chômage, puisque les salariés licenciés doivent purger leurs congés avant d'être pris en compte : le fameux délai de carence, qui peut atteindre 75 jours.

Commentant ces premiers chiffres, et en particulier le volume élevé de chômeurs radiés, Michel Sapin a déclaré sur BFM TV que "le seul chiffre qu'il faut regarder, c'est la baisse globale du nombre de chômeurs". http://www.economiematin.fr/ecoquick/it ... tobre-2013


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 2
MessagePublié: 29 Nov 2013 11:24 
Hors-ligne

Inscrit le: 18 Oct 2008 17:55
Messages: 3632
Les Pays-Bas perdent à leur tour leur triple A

L'agence de notation Standard and Poor's a abaissé d'un cran ce vendredi la note à long terme des Pays-Bas à «AA+», justifiant sa décision par la faiblesse des perspectives de croissance du pays. La note de Chypre a, elle, été relevée, ainsi que la perspective de l'Espagne.
Publicité

L'agence de notation Standard and Poor's (S&P) a abaissé d'un cran vendredi la note à long terme des Pays-Bas à «AA+», contre la meilleure possible auparavant «AAA», justifiant sa décision par la faiblesse des perspectives de croissance du pays. «Les perspectives de croissance des Pays-Bas sont désormais plus faibles que ce que nous anticipions auparavant, et la tendance du taux de croissance du PIB réel par habitant est inférieure à celle de ses pairs bénéficiant des mêmes niveaux élevés de développement économique», a expliqué l'agence, qui a attribué une perspective «stable» à cette note. Les Pays-Bas perdent ainsi à leur tour leur triple A, le Saint-Graal de la notation souveraine, qui assure une crédibilité maximale de la capacité du pays à se défendre d'une faillite, et ainsi, qui permet un financement sur les marchés financiers aux plus bas coûts.

S&P a estimé que le fait que les «perspectives économiques soient moins prometteuses va compliquer la tâche du gouvernement pour atteindre ses objectifs budgétaires», mais elle s'attend néanmoins à ce que «le consensus politique en faveur de la maîtrise de la dette publique et des déficits soit poursuivi». D'où sa décision d'attribuer une perspective «stable» à cette nouvelle note de long terme. La note de dette à court terme a, elle, été confirmée à «A-1+».

Seuls 10 pays dans le monde, dont 7 en Europe, conservent désormais le Graal du triple A, la note optimale attribuée par les trois grandes agences de notation Standard & Poor's, Fitch et Moody's. Parmi eux, sept pays bénéficient d'une perspective «stable» sur la situation de leur dette souveraine notée par les trois agences: la Suède, la Norvège, le Danemark, la Suisse, l'Australie, le Canada et Singapour. Les trois autres, l'Allemagne, le Luxembourg et la Finlande, voient leur triple A menacé d'une perspective «négative», attribuée par au moins une des trois agences.
La note de Chypre relevée

S&P a par ailleurs relevé la note de la dette souveraine de Chypre de «CCC+» à «B-», l'agence de notation estimant que les risques à court terme associés aux remboursements de dettes par le pays avaient reflué. L'agence de notation ajoute que la perspective attachée à la note de Chypre, l'un des pays de la zone euro qui a dû avoir recours à un plan d'aide international, est stable.
La perspective de l'Espagne de «négative» à «stable»

Standard and Poor's a relevé à «stable» la perspective de la note de l'Espagne, à la faveur d'une amélioration progressive de l'économie du pays, selon un communiqué de l'agence de notation publié vendredi. Cette décision signifie que l'agence ne compte ni abaisser ni relever à moyen terme la note du pays, qui est maintenue à «BBB-». La perspective était jusqu'à présent «négative».

S&P estime que l'Espagne bénéficie actuellement d'une reprise économique progressive, grâce notamment aux exportations, associée à une série de réformes budgétaires et structurelles, ainsi qu'aux mesures mises en oeuvre par la zone euro. Le communiqué de l'agence de notation est dévoilé au lendemain de chiffres montant que l'Espagne est sortie au troisième trimestre de la récession dans laquelle elle était plongée depuis deux ans, avec une croissance de 0,1% du produit intérieur brut (PIB).

S&P prévient toutefois qu'elle maintient sa note à «BBB-», juste un cran au-dessus de la catégorie des emprunteurs à risque, en raison d'un niveau de dette publique et privée élevé et d'une croissance qui s'annonce encore faible pour la période 2013-2016. L'agence de notation estime que le PIB devrait se contracter de 1,2% en 2013 avant de rebondir à 0,8% en 2014 et 1,2% en 2015.
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013 ... iple-a.php


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 2
MessagePublié: 29 Nov 2013 11:32 
Hors-ligne

Inscrit le: 18 Oct 2008 17:55
Messages: 3632
Confiscation des biens des riches : une solution illusoire

Croire qu’il serait possible de faire main basse sur les avoirs des ultra-riches sans détruire le système économique est une absurdité totale.

Par Kevan Saab.

On entend régulièrement des appels plus ou moins ouverts au détroussage des riches en France. Rien de bien surprenant dans un pays où les vielles lubies révolutionnaires sont encore bien vivaces et où la haine du riche est latente. De fait, les 330 milliards des 500 familles les plus riches attirent toutes les convoitises, et beaucoup souhaiteraient voir la puissance publique se saisir d’une bonne partie, voire de la totalité de ce magot. Que pourrait-on en faire après ? Réponse : strictement rien.

La nature du patrimoine des « riches »

Contrairement à la vision que véhicule l’imaginaire collectif, les « ultra-riches », tout comme vous et moi d’ailleurs, ne gardent pas toute leur fortune cachée sous leur matelas, et encore moins endormie dans une banque suisse. En effet, comme le montrent tous les classements établis, les ultra-riches sont en très grande majorité des entrepreneurs ou des héritiers d’entrepreneurs dont le patrimoine est très largement investi. Généralement plus de 80% de leur fortune est en fait composée d’actions des compagnies qu’ils ont fondées et dirigent encore de près ou de loin pour la plupart d’entre eux. Eh oui, les héritiers non-gestionnaires tels que Vivianne Bettencourt sont en fait une petite minorité. Ceux qui voudraient encore s’en convaincre peuvent aller voir par eux-mêmes la composition du top 500 annuel établi par le magazine Challenges (ici).

Imaginons maintenant que demain, le gouvernement, foulant sans complexe le principe du droit de propriété, décide de confisquer la majeure partie du patrimoine des 500 familles les plus riches. En un instant, le gouvernement français deviendrait actionnaire majoritaire de toutes les grandes entreprises du pays et propriétaire d’une vaste liste d’appartements luxueux et de châteaux de rêve.

C’est alors que l’affaire commence à se corser pour les amateurs de pillage à la Robin des Bois : si le patrimoine des ultra-riches vaut 330 milliards d’euros dans un marché libre, il n’en est rien dans un système économique collectiviste comme nous allons le voir.

Que pourrait-on tirer de tous ces palaces ?

Quelles richesses peut-on réellement tirer d’une propriété immobilière à plusieurs millions si celle-ci devient invendable à défaut de trouver des acheteurs encore assez riches et assez téméraires pour investir dans un bien qui pourrait à tout moment leur être retiré par l’État. Ne nous leurrons pas, une fois dans le giron de l’État, tous les manoirs, les hôtels particuliers et les duplex parisiens de nos ultra-riches ne deviendraient rien d’autre que des bâtisses sans aucune valeur à la revente, et avec au passage un coût d’entretien non négligeable. Qu’en ferait la puissance publique ? Des HLM de luxe ? Bref, on réduirait ainsi des milliards d’euros de patrimoine à peau de chagrin.

Que pourrait-on tirer de toutes ces actions ?

On l’a dit, le gros de la fortune des ultra-riches existe sous forme de dizaines de milliards d’euros d’actions. S’en saisir reviendrait tout simplement à faire passer du jour au lendemain dans le giron de l’État toutes les grosses entreprises françaises, l’État prenant ainsi le rôle du capitaliste. Et c’est là que les choses se gâtent. En effet, une action n’a de valeur que si on peut soit la revendre (si possible en réalisant une plus-value), soit en tirer des dividendes. Avec un État collectiviste à la tête de toutes les grosses entreprises, s’en suivra immédiatement la nomination d’équipes de direction issues de la fonction publique allant de pair avec un changement profond dans les objectifs des firmes : la recherche du profit cédera sa place à un fonctionnement de type service public.

L’inconvénient pour l’État actionnaire, c’est que quand on ne fait pas de profits, on ne verse pas de dividendes. Seulement voilà, sans profits pas d’investissements aujourd’hui, donc point d’emplois demain. Donc, sans monopole ou protectionnisme agressif, les firmes françaises socialisées se feront croquer tout cru par la compétition nationale et internationale avec en bout de piste des faillites retentissantes en l’espace de quelques années. Dans ces conditions, nul besoin d’être prix Nobel en économie pour comprendre que la valeur des dizaines de milliards d’actions confisquées par l’État sera réduite à néant.

Conclusion

Les ultra-riches sont un atout phénoménal pour le développement d’un pays, de par les entreprises et les emplois qu’ils créent. Par idéologie égalitariste, certaines personnes ne sont pas prêtes à accepter cette réalité, néanmoins, croire qu’il serait possible de faire main basse sur leurs avoirs sans détruire le système économique est une absurdité totale que même un égalitariste doit être capable de reconnaître. En effet, la valeur d’un bien n’est en aucun cas intangible.

Ainsi, un patrimoine immobilier évalué à plusieurs milliards d’euros peut très bien valoir une poignée d’euros le lendemain si on lui ôte ce qui fait sa valeur : c’est-à-dire un marché libre ou des acheteurs potentiels sont à tout moment prêts à racheter le dit patrimoine si celui-ci était mis en vente. De même, les centaines de milliards d’euros d’actions de nos ultra-riches n’ont de valeur que parce que ces derniers s’avèrent être pour la plupart des gestionnaires d’entreprises hors normes et que des gens sont prêts à payer pour acquérir une part des entreprises qu’ils dirigent.

Enfin, qui peut croire une seconde qu’un pillage unique avec un butin de 330 milliards d’euros puisse changer quoi que ce soit à notre situation ? La dette publique atteint bientôt les 1 900 milliards d’euros et le déficit annuel se situe à 80 milliards d’euros. Les 330 milliards ainsi obtenus, qui ne pourront jamais être transformés en écus sonnant et trébuchant comme nous l’avons vu, ne pourraient au mieux stopper l’hémorragie budgétaire que pendant 4 ans tout au plus.
http://www.contrepoints.org/2013/11/29/ ... -illusoire


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 2
MessagePublié: 29 Nov 2013 11:34 
Hors-ligne

Inscrit le: 18 Oct 2008 17:55
Messages: 3632
De la taxation à la spoliation : l’inexorable débâcle française
Publié le 29 novembre 2013 dans Politique

On nous assure que Hollande a pris la mesure du ras-le-bol fiscal. Mais a-t-il bien compris les causes du « désenchantement du rêve français » ?

Par Marc Suivre.

Hollande t'es pas le bon cheval

Chaque jour que Dieu fait, nous nous enfonçons un peu plus sûrement dans la crise, par la grâce d’une Présidence normale autoproclamée. Pourtant, pareil aveuglement, pareille persistance dans l’erreur, pareil acharnement à nier les évidences, ne relèvent pas de la normalité, mais de la pathologie. « Le socialisme arrive très rapidement à court de l’argent des autres » disait Margaret Thatcher en s’inspirant librement de Winston Churchill. Malheureusement pour nous, il semble que nos socialistes aient décidé d’appliquer ce principe jusqu’à l’absurde.

Taxes : du concours Lépine au ras-le-bol fiscal

Hollande a, nous assure-t-on du côté des médias subventionnés, pris la mesure de ce que son inénarrable ministre de l’économie a qualifié de ras-le-bol fiscal du peuple français. Il faut dire que depuis le retour des vacances, nous peinons à voir les effets pratiques de ce juste constat présidentiel, tant nous ne cessons de mesurer le sens aigu de la « justice » et de la « mesure » fiscale qui anime notre gouvernement. Pas une semaine sans qu’une nouvelle ponction ne vienne réjouir notre moral de consommateur et illustrer la désormais célèbre « pause fiscale » prévue pour 2014, 2015 les calendes grecques. Cette frénésie taxatoire n’épargne personne. Certes le mouvement avait été initié par le duo de comiques troupiers Sarkozy/Fillon, derniers héritiers en date du collectivisme de droite. Est-ce au prétexte que leurs prédécesseurs étaient d’irresponsables gaspilleurs que nos champions d’une France « apaisée » (jusqu’à la limite de l’émeute) doivent perpétuer une politique qui produit d’aussi navrants résultats ?

À force de rejeter la faute sur Sarkozy — qui ne faisait qu’appliquer les mêmes recettes collectivo-keynesiennes que lui — Hollande prend le risque de se faire traiter d’autiste (au mieux). Toute sa campagne n’a été qu’une vaste fumisterie, toutes ses promesses des attrape-nigauds (il aurait eu tort de se priver, tant leur nombre semble inépuisable). Sa candidature a été tournée vers la satisfaction immédiate des intérêts de toute une ribambelle de minorités toutes plus égo-centrées les unes que les autres. Une union électorale d’intérêts passablement divergents ne produit pas le ciment de solides fondations politiques. Une fois satisfaite dans ses espérances du moment, une minorité reprend le large et ne voue pas un culte permanent au grand sauveur. A contrario, si vous ne tenez pas vos promesses, vous créez un mécontentement tenace. C’est ce qui est arrivé au petit copain de Valérie Trierweiler. Les homosexuels ont eu leur mariage et pestent à présent, comme les autres, contre les taxes tandis que les immigrés qui n’ont toujours pas le droit de vote — qui ne servait qu’à faire monter le FN — en veulent diablement au meilleur ami de Jacques Chirac. Vous multipliez cela par des Bretons écotaxés, des automobilistes harcelés, des travailleurs surfiscalisés, des policiers ridiculisés, des victimes violées dans leurs droits et des voyous sacralisés et vous arrivez aux 15 % d’opinions favorables dévolus actuellement au bidibulle de l’Élysée.

Perpétuer un modèle à bout de souffle

La seule justification à la persistance du socialisme comme méthode de gouvernement réside dans le fait que les politiciens qui le mettent en œuvre sont persuadés que c’est par l’assistanat qu’ils assurent leur pouvoir. Cette assertion est fausse, car leur légitimité est de plus en plus contestée et (car ?) ils n’ont plus que l’apparence du pouvoir. Toutes les décisions échappent assez largement à notre (nos) piteux gouvernement(s). Il n’est qu’à voir le ridicule des dernières propositions à destination des clubs hippiques pour s’en rendre compte. Bruxelles (comprendre les méchants) force la France à appliquer un taux de TVA à 20% sur une activité qui se voyait taxée à 7%. On comprend l’émotion d’une filière qui s’en remet, pour les conséquences de la mesure, à l’étude d’impact que le même gouvernement a obligeamment fournie à la Commission pour essayer de l’attendrir : – 6000 emplois… une paille pour un secteur qui, jusqu’ici, ne demandait rien à personne ! De là l’idée, forcément géniale complètement idiote, de Bercy, de compenser la ponction à coup de subventions… Kafka n’est pas mort, il a juste fusionné avec Courteline.

Si ça bouge : taxez-le ! Si ça continue à bouger : régulez-le !
Si ça s’arrête de bouger : subventionnez-le !
– Ronald Reagan quarantième Président des États-Unis (1911-2004)

Bien sûr, le réflexe premier est de se demander ce que l’Europe peut bien avoir à foutre du taux de TVA applicable aux activités équestres. Il y a fort à parier que l’Europe se soucie comme d’une guigne des canassons français. Il est plus que probable que cette activité n’ait simplement pas été, à temps, intégrée dans le champ des activités relevant du taux réduit. Nos « décideurs » allient, en la matière, l’incompétence la plus crasse à la fourberie la plus éhontée. Et ce sont les mêmes qui vont venir nous enfumer avec le populisme qui fait haïr l’Europe, tout en nous rappelant les « zheures-les-plus-sombres-de-notre-histoire ». La gauche n’a plus d’idée depuis le Front Populaire, elle n’a plus que le monopole de la morale. Elle en est pourtant singulièrement dépourvue.

Gribouille fait de l’économie

imgscan contrepoints 2013-2425 impôts et taxesAvant de se lamenter à longueur d’ondes et de colonnes subventionnées par le contribuable sur la fin du « consentement à l’impôt » et autre révolte fiscale, il conviendrait de s’interroger sur les causes de ce « désenchantement du rêve français ». Comment se fait-il que la Bretagne, terre socialiste depuis 20 ans, sombre ainsi en seulement 18 mois, dans le « populisme » le plus vil, avant que l’on ne dénonce son « nationalisme exacerbé » prélude au couplet sur le ventre fécond de la bête immonde (selon la dernière Vallserie à la mode). À dénombrer, ces derniers temps, les mécontents que génère l’exécutif normal, on en vient à se demander si la matrice de ladite bête n’est pas une fabrique de chewing-gums (selon l’excellente expression de mon très estimé confrère H16). Hollande, le Président des 40 voleurs, s’est pris les babouches dans son tapis volant. Ignorant des mécanismes de l’économie de marché, comme seul peut l’être un énarque membre de la Cour des Comptes, il a probablement cru que Robin des Bois était un prix Nobel d’économie. Il a donc décidé d’appliquer ses généreuses théories, pour sauver le pays et sauter « belle Marianne » en prime. Hélas, une fois renversés le Prince Nicolas, son fils Jean et le Shérif de Sablé-sur-Sarthe, la méthode qui consiste à prendre aux riches pour donner aux pauvres a fait long feu. Le riche fout le camp à l’étranger, le pauvre tire tout sauf la croissance et la classe moyenne qui, jusqu’ici, assurait la bonne tenue de la consommation, se recroqueville, comme un boxeur sonné sous les coups bas d’un fisc déchaîné. La conséquence de tout ce gâchis c’est une croissance négative (novlangue pour récession) et une France qui plombe lourdement le timide redémarrage de la zone Euro. Toute ressemblance avec au choix : la Grèce, l’Italie, l’Espagne ou le Portugal n’a rien de fortuit.

Désargentée, affolée à l’idée de devoir assumer ses erreurs et ses errements populistes, notre élite politique est arrivée au bout de sa logique spoliatrice. Après le travail, elle s’en prend à l’épargne avec un raisonnement confondant d’imbécillité économique : « la justice commande de taxer le capital autant que le travail ». Ne tentez surtout pas d’apprendre à un collectiviste que sans capital il n’y a pas de travail, c’est au-delà de ses capacités cognitives. Le mal français est plus profond. Le fait que, pas un de ces beaux esprits ne se soit demandé si la solution ne consistait pas à réduire le périmètre de l’État afin de pouvoir abaisser la fiscalité du travail au niveau de celle du capital, est très préoccupant. Il est vrai que les moutons ne se tondent pas tout seuls.

Taxer l’épargne : une faute morale

Taxer l’épargne après avoir alourdi, comme jamais, tous les autres prélèvements qui viennent priver les salariés du droit de jouir des fruits de leur travail est le plus sûr moyen de précipiter un pays vers sa ruine. Ce n’est pas quand la consommation se contracte, faute de liquidités disponibles dans les poches des consommateurs qu’il est judicieux de venir s’attaquer à leurs bas de laine. Contrairement à l’idée que s’en faisait Mitterrand (le grand économiste polygame de Vichy), l’épargnant ne s’enrichit pas en dormant. L’épargne ne tombe pas du ciel. Elle est le résultat d’un comportement économique rationnel qui fait qu’un individu décide, en toute conscience, de ne pas consommer l’intégralité de son revenu disponible. Ce faisant il met une partie de ses ressources de côté « au cas où ». L’épargne, spécialement en France, c’est une sécurité à laquelle on est d’autant plus attaché que les temps sont incertains. S’y attaquer en ce moment, c’est provoquer immédiatement un sentiment de panique, aussi utile à la reprise économique qu’un camp d’entraînement d’Al Qaida l’est au développement du tourisme de masse.

L’autre point tout aussi fondamental qui milite pour une non-imposition de l’épargne est justement que cet argent a déjà fait l’objet de prélèvements de toutes sortes. Que les sommes en question aient été héritées (droits de succession) ou retranchées du revenu disponible (après IRPP, TVA, TIPP et autres joyeusetés), l’épargne a déjà subi l’impôt. En remettre une couche au nom de la nécessaire solidarité avec : les nécessiteux, les services publics et tout autre parasite social est une escroquerie drapée dans le compassionnel. La vraie solidarité consiste à permettre aux acteurs privés (associations, fondations, œuvres caritatives) de collecter des fonds pour les répartir entre les personnes qui en ont besoin. Ces institutions le font beaucoup mieux que l’État et – bien qu’un effort en ce sens ne serait pas inutile – gaspillent au passage beaucoup moins que lui en frais généraux (comprendre les salaires des chargés de collecte et redistribution).

Vous m’objecterez que ce qui est taxé dans l’épargne, ce sont les plus-values, pas le capital. Demandez donc au Chypriotes grecs ce qu’ils pensent de cette brillante analyse servie par tout ce que la classe jactante compte de mous du neurone dans les journaux vus, parlés et écrits. Certes ils sont grecs et chypriotes de surcroît. Comme chacun le sait : au pays de l’ouzo, le pâtre se dore la pilule au bord d’une mer turquoise en attendant que les grands blonds du nord viennent lui apporter ses subsides. La France est la seconde puissance économique de l’Union Européenne que diable, une vieille démocratie, un pays bien administré et qui jamais ne sombrera dans les travers hellènes. C’est à voir ! La Grèce a été plombée par un secteur public hypertrophié, allié à un clientélisme électoral débridé : nous aussi ! La Grèce a perdu la confiance de ses partenaires par son incapacité à se réformer : nous n’en sommes plus très loin ! La Grèce a affolé les marchés et failli mettre l’Euro par terre, à cause de son incapacité à lever l’impôt : nous y sommes !

Ne vous y trompez pas, la fiscalisation de l’épargne (capital et plus value) c’est le dernier pas avant l’abîme. Le Moloch ne tombera pas avant d’avoir tout sucé. Après un choc de simplification qui n’a secoué personne faute d’avoir eu lieu, les socialistes passent la surmultiplié dans l’enfumage en parlant de réforme fiscale. Voir un socialiste réformer l’impôt c’est comme voir un cycliste renoncer à ses « fortifiants », un syndicaliste travailler, un sandwich SNCF appétissant, un percepteur compréhensif, un ministre de la justice répressif ou un député UDI de droite : c’est une vue de l’esprit. Le fait que le lavabo qui sert de Premier Ministre débute ses consultations par les syndicats qui, comme chacun le sait, ne représentent que les intérêts du secteur public est très révélateur. La raison d’être des parlementaires est précisément de représenter leurs mandants pour déterminer le budget de la nation et partant, le niveau des prélèvements à opérer sur les revenus des Français. Le fait que l’on noie le Parlement sous une avalanche de textes législatifs inapplicables qui n’ont pour seul objectif que de faire sortir l’infra ministre, auteur du texte en question, de l’obscurité qui le recouvre sitôt passé le « passionnant » débat, n’enlève rien à ce principe. C’est pour obtenir des impôts que les rois ont cédé leurs pouvoirs aux Parlements (plus où moins volontairement et certains ont même perdu la tête dans l’opération). Il n’empêche, terminer ces « consultations » par les politiques, en dit plus long sur la volonté d’aboutir des héritiers de Robespierre que toutes les belles intentions qui ne sont plus écoutées que par ceux qui aiment encore être dupés.

Cependant, réjouissons-nous, car, dans cette actualité morose et terne, nous avons une lueur d’espoir, une raison d’espérer. Valérie Trierweiler — dont la parole nous manquait — nous a assuré qu’elle était déterminée à ne plus se taire (chouette !). Désormais c’est en s’inspirant de son modèle : Danielle Mitterrand (re-chouette !) qu’elle entend participer au fiasco de son concubin (Danielle, elle, préférait son Cubain moins con qu’hirsute, mais chacun ses goûts). À notre époque le ridicule ne tue plus, il désole tout simplement. Décidément, comme le faisait dire Michel Audiard à Lino Ventura : les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît… alors vous pensez si les connes sont détectables ! http://www.contrepoints.org/2013/11/29/ ... -francaise


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 2
MessagePublié: 29 Nov 2013 11:40 
Hors-ligne

Inscrit le: 18 Oct 2008 17:55
Messages: 3632
Plus de la moitié de la dette publique est aux mains de non-residents

Qui détient la dette publique qui représente l’ensemble des emprunts contractés par les administrations publiques ?

Pour financer la dette publique, l’État émet des titres de créances négociables sur les marchés financiers sur une durée plus ou moins longue.

Cela va des Bons du Trésor à taux fixe (BTF) aux Bons du Trésor à intérêt annuels (BTAN) en passant par les Obligations Assimilables du Trésor (OAT) qui constituent la forme privilégiée du financement à long terme de l’État (échéances pouvant dépasser dix ans).

La France a atteint un record d’endettement, à hauteur de 93,4 % de son produit intérieur brut au deuxième trimestre 2013.

Il est bon de rappeler qu’il existe une relation systématique entre croissance du PIB et niveau de la…dette publique
La relation est faible pour des ratios de dette inférieurs à 90% du PIB.

Attention …il y a 90% et …90 cm…ne pas confondre !

Au-delà du seuil de 90% du PIB, la dette publique réduit la croissance de manière significative.
En effet, au-delà de ce seuil, le taux de croissance médian chute d’environ 1% et la moyenne diminue davantage (environ 4%).

Selon l’INSEE, l’endettement public de la France s’établit à 1 912,2 milliards d’euros à la fin du deuxième trimestre 2013.

La dette de l’État en constitue la plus grande part (1 528,9 milliards y compris les 9,9 milliards de dette de divers organismes d’administrations publiques centrales).

La dette des organismes de sécurité sociale dépasse les 200 milliards d’euros (213,6 milliards d’euros) et celle des collectivités publiques atteint 169,7 milliards d’euros.

Selon les chiffres publiés par l’Agence France Trésor (AFT), parmi les détenteurs de la dette publique, on trouve 56 % de non-résidents (au milieu de l’année 2013) tous titres de créances négociables confondus (BTF, BTAN, OAT) émis par l’État.

Une proportion en très nette baisse par rapport à fin 2011 (65,9%).

Mais en hausse sensible depuis la fin du XXème siècle (en 1993, seul un tiers de la dette publique française était détenu par des non-résidents).

Pour l’essentiel il s’agit d’investisseurs institutionnels (fonds de pensions et fonds d’assurance notamment), mais aussi de fonds d’investissements souverains, de banques, voire de fonds spéculatifs.

Ce sont d’ailleurs également des banques et des investisseurs institutionnels (principalement les fonds d’assurance vie) que l’on retrouve parmi les principaux détenteurs résidents de la dette publique française.

L’État français emprunte donc environ un tiers de sa dette aux banques et sociétés financières nationales.

22 % sont détenus des compagnies d’assurance, qui « achètent » des titres de dette française pour les placements d’assurance vie.
Les particuliers sont donc indirectement détenteurs d’une partie significative de la dette publique française.
Les banques françaises en détiennent environ 14 %.

Une étude publiée en avril 2011 par la Fondation pour l’innovation politique (Fondapol) fournit des éléments de comparaisons internationales intéressants.

Les pays de la zone euro font davantage appel aux investisseurs étrangers que le Japon, les États Unis ou le Royaume Uni.

Au sein de la zone Euro, la France (70 %) vient en 4ème position derrière l’Irlande (85 %), le Portugal (75 %) et la Grèce (71 %). L’Allemagne est à 53 %, l’Italie et l’Espagne à 44 %.
http://www.quiperdgagne.fr/plus-de-la-m ... #more-3855
http://www.lafinancepourtous.com/Decryp ... e-publique


Pièces jointes:
dette-publique-1024x626.jpg
dette-publique-1024x626.jpg [ 59.5 Kio | Consulté 6578 fois ]
Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 2
MessagePublié: 29 Nov 2013 11:45 
Hors-ligne
Avatar de l’utilisateur

Inscrit le: 18 Oct 2008 17:48
Messages: 3895
Selon les chiffres publiés par l’Agence France Trésor (AFT), parmi les détenteurs de la dette publique, on trouve 56 % de non-résidents (au milieu de l’année 2013) tous titres de créances négociables confondus (BTF, BTAN, OAT) émis par l’État.

Une proportion en très nette baisse par rapport à fin 2011 (65,9%).


Chaud la patate.

_________________
'If one can only see value in paper currency terms then one cannot see value at all.' ANOTHER

messavox: pseudo Mook


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: REVUE DE PRESSE 2
MessagePublié: 29 Nov 2013 11:48 
Hors-ligne

Inscrit le: 18 Oct 2008 17:55
Messages: 3632
Travaux de rénovation énergétique : à quelles aides pouvez-vous prétendre ?

Le dossier complet est ici http://votreargent.lexpress.fr/immobili ... FK5fgwk.99


Haut
 Profil  
 
Afficher les messages depuis:  Trier par  
Publier un nouveau sujet Ce sujet est verrouillé, vous ne pouvez rédiger ou éditer aucun message.  [ 4819 messages ]  Aller à la page Précédent  1 ... 279, 280, 281, 282, 283, 284, 285 ... 482  Suivant

Heures au format UTC + 1 heure [ Heure d’été ]


Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant actuellement ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 15 invités


Vous ne pouvez pas publier de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas insérer de pièces jointes dans ce forum

Sauter vers:  
Powered by phpBB2007 phpBB Group
Translated by phpBB.fr © 2007, 2008 phpBB.fr



.*.
*

.*.