"Le billet vert a reculé hier, le rebond du pétrole brut et des titres financiers ayant plombé la demande d’une sécurité relative de la devise américaine. Le S&P 500 a progressé de 2,86 points à 1 030,98. Le Dow Jones a affiché une hausse de 37,11 points à 9 580,63, rebondissant pour le huitième jour consécutif tandis que le brut livré en octobre a gagné 10 centimes à 72,59 dollars. Les fluctuations horizontales ont fait leur apparition pour l’or, le métal jaune s’échangeant dans une fourchette étroite de 7 dollars, relativement inchangée depuis la dernière séance. L’or s'est inscrit en baisse de 1,8 dollars à 943 tandis que l'indice du dollar progressait de 0,03 à 78,67. Les contrats sur l’or pour décembre sur le COMEX ont affiché une hausse de 3,2 dollars ou 0,4% à 949 dollars. L’or s’est inscrit en hausse en début de séance à la faveur de la dépréciation du dollar, mais la tendance s'est avérée être de courte durée après que le retour en force du dollar a provoqué le recul du métal jaune.
La pression sur le dollar fait son entrée en scène après que les chiffres publiés aux Etats-Unis ont révélé une contraction moindre du PIB au 2ème trimestre qui a reculé de 1 %, un chiffre inférieur à l'estimation de 1,5 % tandis que les résultats des entreprises augmentaient de 5,7 % pour les trois premiers mois de l’année, un record depuis le premier trimestre 2005. Les dépenses des ménages ont reculé moins que prévu de 1 %, davantage que la hausse de 0,6 % au premier trimestre. Le chiffre des nouvelles demandes d’allocation chômage a été un peu plus décevant que prévu, 570 000 après 580 000 la semaine dernière. Globalement, les chiffres rendus publics cette semaine corroborent la thèse selon laquelle l'économie mondiale s'améliore progressivement. L’euro a atteint son plus haut niveau depuis 3 semaines se hissant jusqu’à 1,4404 face au dollar. La livre a également gagné plus de 100 pips après avoir atteint le plus bas de 1,6153 pour clôturer à 1,6268, mais nous ne sommes pas aussi optimistes pour le câble. Les devises des pays producteurs de matières premières ont également progressé au détriment du dollar, le dollar australien clôturant à 0,8387 après avoir atteint un creux plus tôt dans la séance asiatique à 0,8238.
Comme suggéré dans le rapport d’hier, il semblerait que l'aversion ou l'appétit pour le risque continue de tenir le haut du pavé, les bons chiffres favorisent les devises à haut rendement et adossées à des matières premières tandis que les mauvais chiffres profitent au dollar et au yen. La question que se posent de nombreux traders maintenant concerne le retour aux fondamentaux ? Je pense qu'il faudra patienter avant de voir cette corrélation parvenir à son terme, mais nous nous devons nous préparer à des changements qui pourraient survenir dans un avenir proche.
Même si le Japon et les marchés attendent non sans crainte l’issue des élections de ce week-end, les chiffres économiques ne semblent pas encourageants. L’IPC sous-jacent national a accéléré sa baisse à -2,2 % en juillet (juin -1,7 %) comme prévu (prévision du marché de -2,2 %). Les chiffres les plus importants concernaient toutefois l’emploi et la consommation. Les dépenses réelles ont affiché un repli de 2 % en juillet, un recul supérieur aux prévisions du marché (-0,3 %) et le chômage a atteint un taux record de 5,7 % : Le taux de chômage a dépassé les attentes du marché pour le mois de juillet (5,5 %), atteignant un niveau historique de 5,7 % (sommet précédent de 5,5 % en 2003). Nous considérons la consommation comme un facteur de préoccupation pour l’économie nippone. Les chiffres du marché de l'emploi d'aujourd'hui ont mis au jour une dégradation et un ratio emplois/demandeurs plus négatif que le marché ne l'avait escompté, la relance politique de la consommation se dissipera, et les salaires continuent de suivre une tendance baissière. La consommation devrait se contracter à l’avenir à moins que de nouvelles mesures de relance ne soient mises en oeuvre."
in ACM Forex
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