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Tradosaure
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 Sujet du message: Re: Grèce : crise, notation, banqueroute, manif, FMI, UE, 2eme
MessagePublié: 29 Mai 2015 12:39 
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Grèce: Schäuble douche les espoirs d'un accord rapide

Dresde (Allemagne) - Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble, hôte d'un G7 Finances à Dresde, a estimé vendredi que les annonces positives du gouvernement grec ne reflétaient pas complètement l'avancement des discussions d'Athènes avec ses créanciers.

Le gouvernement grec a laissé entendre cette semaine qu'un accord était imminent après des mois de négociation acharnée pour débloquer une aide financière à Athènes, ce que ses partenaires ont démenti en choeur.

M. Schäuble s'était déjà dit mercredi soir surpris des allégations en provenance d'Athènes, et les autres responsables présents à Dresde, dont le commissaire européen Pierre Moscovici et la directrice générale du FMI Christine Lagarde, ont fait savoir qu'il restait beaucoup de travail avant un accord final.

Celui-ci implique que la Grèce prenne des engagements de réformes validés par le FMI, la Commission européenne et la Banque centrale européenne (BCE).

Le temps presse pour trouver une solution car les caisses d'Athènes sont vides et le pays doit faire effectuer des remboursements, notamment au FMI, ce mois-ci.

Les non-Européens présents au G7 ont exprimé leur souhait de voir la zone euro régler au plus vite cette question.

L'hypothèse d'une sortie de pays de la zone euro est revenue sur le devant de la scène après une interview de Mme Lagarde publiée vendredi en Allemagne, évoquant ce scénario comme une possibilité qui ne signifierait pas la fin de l'euro.


(©AFP / 29 mai 2015 13h31)


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 Sujet du message: Re: Grèce : crise, notation, banqueroute, manif, FMI, UE, 2eme
MessagePublié: 29 Mai 2015 13:09 
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Catastrophe humanitaire en Grèce, qui simule des progrès dans les négociations, et lance des rumeurs pour éviter un Bank Run encore pire !!
28 mai 2015 - Alkis Konstantinidis / Reuters

Accord pas accord, Accord pas accord, Accord pas accord : en fait la Grèce simule comme nous l’apprend Zero Hedge, et ceci afin d’éviter un bank run encore plus dramatique.

La Grèce simule des Progrés dans les négociation, et lance des rumeurs pour éviter un Bank Run

A présent, les investisseurs sont surtout désensibilisés à propos des rapports contradictoires venant d’Athènes et Bruxelles concernant des « progrès » sur les négociations de la Grèce avec les créanciers. En effet, il est assez rare qu’une journée se passe sans une déclaration officielle grecque « anonyme » qu’un accord est « proche » afin d’avoir quelqu’un de l’autre côté de la table de négociation qui dissipe toute notion que les discussions ne vont pas dans la bonne direction.

Cela dit, la version de mercredi semblait encore plus absurde que d’habitude avec la Grèce indiquant qu’un accord entre Syriza et la troïka était imminent. En fait, le PM Alexis Tsipras a signalé le message suivant sur son site officiel: Comme vous le savez, le gouvernement fonctionne collectivement. Au fil du temps, nous avons établi un processus de prise de décision collaborative. De toute évidence, cependant, la responsabilité ultime incombe au Premier ministre et au Cabinet. Je tiens à dire que nous avons pris de nombreuses mesures et que nous sommes maintenant dans la dernière ligne droite, nous sommes proches d’un accord. Cet accord sera positif pour l’économie grecque, cet accord permettra de redistribuer les charges [financières] et je crois que, très bientôt, nous serons en mesure de présenter plus d’informations.

En outre, je voudrais ajouter une chose: il est évident que durant cette dernière ligne droite, le calme et la détermination sont nécessaires. Nous ne sommes pas seuls, nous avons affaire à trois institutions distinctes, qui ont souvent des opinions contradictoires et surtout, nous sommes aux prises avec nos partenaires -Beaucoup de Pays différents – dont il existe différentes approches, mais aussi au sein de ces pays il y a différents intérêts politiques. En tant que tel, il peut y avoir de la pression, et il peut y en avoir certains qui cherchent à créer un faux sentiment de danger.

Je tiens à rassurer le peuple grec que nous négocions pour obtenir des conditions sûres et stables pour l’économie grecque. Aujourd’hui et demain, les salaires et les pensions seront payés comme ils l’ont été tout ce temps ; pour les quatre derniers mois, certains ont constamment affirmé , dans une tentative de diffuser des nouvelles alarmistes et fausses, que l’économie grecque était au bord de l’effondrement.

Je suis optimiste sur le fait que nous allons bientôt avoir des résultats positifs. Nous avons tous, cependant, besoin de faire la sourde oreille à ceux qui propagent le malheur, les alarmistes. Il n’y a absolument aucun danger pour les salaires et les pensions ou les banques et l’épargne populaire. Et je crois que très bientôt nous serons en mesure de regarder l’avenir avec plus d’optimisme. Cependant, nous avons besoin de sang-froid et de détermination dans cette dernière ligne droite.

Donc, le baratin c’est que la Grèce est «dans la dernière ligne droite », est « proche d’un accord », les employés du secteur public seront «payés comme ils l’ont été tout ce temps », et en dépit des commentaires « alarmistes » déterminés à «répandre malheur », il n’ y a « absolument aucun danger pour les banques et l’épargne populaire « .

Voici ce que l’Allemagne avait à dire à propos de l’idée qu’un accord est imminent:
•Peu de progrès en VU dans les discussions avec la Grèce selon un officiel du GOUVERNEMENT ALLEMAND
•Le GOUVERNEMENT ALLEMAND est surpris par les RAPPORTS DE PROGRÈS: OFFICIEL GRECS

Comme pour les banques et les déposants, Kathimerini a rapporté que, selon certaines sources, jusqu’à 300 M € de dépôts ont disparu des banques grecques sur la seule journée de mardi après que le FinMin Yanis Varoufakis a indiqué que le gouvernement pouvait envisager une taxe spéciale sur les retraits au guichet automatique dans un effort pour encourager à utiliser les cartes de crédit contre ​​le liquide. Pendant ce temps, la BCE a refusé de relever le plafond del’ ELA pour le secteur bancaire grec citant une situation «stable».

Ce que tout ce qui précède semble suggérer est que les fonctionnaires grecs tentent maintenant désespérément de convaincre le public que le pays, ses banques et ses citoyens ne plongent pas vers l’abîme économique avec aucun accord en vue alors qu’en fait, la situation se détériore rapidement, et elle est en voie d’atteindre un paroxysme le 5 Juin.

Ce soupçon a été confirmé aujourd’hui. Comme Kathimerini le rapporte , quand le PM Tsipras a été informé par ses collaborateurs qu’il fallait mentir essentiellement afin d’enrayer une panique bancaire terminale. Le Premier ministre Alexis Tsipras a déclaré mercredi qu’un accord avec les créanciers était « proche » et les responsables gouvernementaux ont indiqués qu’un accord avait été rédigé, mais les représentants des créanciers du pays ont très clairement indiqués qu’ils ne partagent pas cet optimisme.

Dans ses commentaires après une réunion au ministère des Finances, Tsipras a déclaré qu’un accord avec les créanciers était «proche» et que «très bientôt, nous serons en mesure de présenter plus de détails. » Il a souligné la nécessité de « calme et de détermination », notant que la Grèce était sous une pression supplémentaire dans la dernière ligne droite des négociations. Il a également évoqué « des points de vue divergents entre les institutions» et les «pays avec des approches différentes. » Tsipras a ajouté qu’il n’y a « absolument aucun risque pour les salaires et les pensions, ni les dépôts bancaires. »

Selon des sources, on a conseillé à Tsipras de faire cette déclaration par ceux craignant que la nervosité ramperait de nouveau dans les marchés et pourraient susciter une nouvelle vague de sorties de dépôts. Tsipras a choisi de faire la déclaration flanqué de son ministre des Finances Yanis Varoufakis qui a souligné le soutien du gouvernement pour ce dernier, qui est sous le feu de ses déclarations confuses sur le contenu d’un accord potentiel.

Plus tôt dans la journée, la Banque centrale européenne avait décidé de ne pas relever le plafond des liquidités d’urgence (ELA) à la Grèce. Un fonctionnaire du gouvernement grec a déclaré que la Banque de Grèce n’avait pas demandé d’augmentation de la liquidité d’urgence et que le plafond actuel de € 80,2 milliards est considéré comme adéquat « après une stabilisation des sorties de dépôts. »

Pendant ce temps, la Grèce est en train de réfuter les réfutations des créanciers en jurant qu’elle croit vraiment sa propre rhétorique … « Cet optimisme n’est pas seulement des mots, il est basé sur l’expérience des semaines précédentes et des progrès accomplis. » …

Et l’Eurogroupe reste collé à son script aussi … « Nous n’en sommes pas encore là. Il ya des questions ouvertes qui doivent être résolues. » Nous imaginons que ces «questions ouvertes» sont liés à la tentative de Syriza de respecter leurs promesses de campagne dans une tentative inflexible par les créanciers de dicter les résultats politiques en utilisant l’effet de levier financier, et pour le meilleur ou pour le pire, il est probable que les « institutions » réussiront. conclut ZH

Pendant ce temps on apprend que La Grèce doit à 1,2 milliard de dollars aux laboratoires pharmaceutiques alors que le gouvernement ne peut plus payer les fournitures médicales de base : le pays plonge dans un état de catastrophe humanitaire et sociale :

La Grèce surendettée a accumulé des dettes avec les fabricants de médicaments internationaux et maintenant elle doit a l’industrie plus de 1,1 milliards d’euros (1,2 milliard), a déclaré mercredi l’un des principaux représentant de l’industrie .

Et c’est un autre signe que, peu importe les résultats ressort des discussions tendues entre Syriza et le groupe des créanciers déterminé à utiliser l’effet de levier financier comme un moyen de saper le processus démocratique dans l’UE, des plans d’urgence sont en cours de discussion, non seulement parmi ‘les institutions’ mais parmi les entreprises du secteur privé aussi :

Les fabricants de médicaments internationaux et les fonctionnaires de l’UE sont en train de discuter des options du cas d’un défaut de la Grèce sur sa dette ou si elle quitte la zone euro, ce qui perturberait les importations de biens vitaux, y compris les médicaments. Mais encore, la Grèce avait annoncé qu’elle ne rembourserait pas e FMI , qu’est ce que ça signifie ?

Selon ZH :

Les pourparlers entre la Grèce et ses créanciers étaient en plein retard ce mercredi lorsque le FinMin (ministre des finances) du Canada Joe Oliver a lancé une bombe:

« Aucun paiement grec au FMI équivaudrait à un défaut face au FMI » Cela semblait évident pour nous, mais dans un monde gouverné par la dette, nous supposons que nous avons tous parfois besoin de se rappeler que de faire défaut sur une de ses obligations constitue un défaut.

A la lumière de cet éclairage de ZH , on peut maintenant lire le papier du MONDE qui se demande : Et si la Grèce ne remboursait pas le FMI ? Et si la Grèce ne remboursait pas les 1,6 milliard d’euros qu’elle doit au Fonds monétaire international (FMI) en juin ? « Tout le monde espère que ce scénario sera évité car nous plongerions dans l’inconnu », commente Michalis Massourakis, chef économiste de la Fédération hellénique des entreprises (SEV)

Mercredi 27 au soir, le ton était à l’optimisme. Une source gouvernementale grecque indiquait qu’Athènes et ses créanciers du groupe de Bruxelles travaillaient à la rédaction d’une ébauche de compromis portant sur la réforme de la TVA, des retraites, la question de la dette et le niveau d’excédent budgétaire que le pays doit cibler.

« Pas de mise en défaut immédiate du pays »

Si ce projet de texte est confirmé jeudi 28 mai, un accord pourrait être signé dès mardi 2 juin – accord qui débloquerait la dernière tranche de 7,2 milliards d’euros du plan de sauvetage européen. La semaine prochaine sera donc décisive. Selon plusieurs sources, la Grèce a encore de quoi payer les 306 millions qu’elle doit rembourser le 5 juin au FMI. Le doute porte en revanche sur les échéances du 12, 16 et 19 juin. « Personne ne sait exactement combien il reste dans les caisses de l’Etat grec, et les points de désaccords entre le gouvernement Tsipras et ses créanciers restent nombreux », rappelle Eric Dor, économiste à l’Iéseg.

Que se passerait-il si, en cas d’échec des négociation, Athènes manquait ces remboursements ? « Cela ne déclencherait pas la mise en défaut immédiate du pays, car le FMI est un créancier à part », explique Frederik Ducrozet, économiste au Crédit Agricole CIB. Selon les textes de l’institution, le pays retardataire dispose d’un mois avant que le directeur général du FMI, à savoir Christine Lagarde, ne notifie au conseil d’administration le défaut. Le Panama, le Zimbabwe ou encore le Pérou se sont déjà retrouvés dans ce cas.

Entre temps, Athènes pourrait négocier la fusion des remboursements à effectuer en juin en un seul, calé à la fin du mois. De quoi gagner quelques semaines encore. Mardi 26 mai, des dirigeants de la zone euro laissaient entendre qu’une telle option était envisagée.

Situation délicate

Encore faut-il que le FMI donne son aval : le 16 avril, Mme Lagarde a déclaré qu’elle s’opposerait à tout report des remboursements. L’institution n’a en effet pas accordé une telle faveur à un pays depuis des années. « Déroger à la règle pour Athènes mettrait le FMI dans une situation délicate vis-à-vis des pays émergents, hostiles à l’égard de toute mansuétude accordée à la Grèce », analyse M. Dor.

La question la plus sensible reste néanmoins la réaction des autres créanciers du pays. A commencer par le Fonds européen de stabilité financière (FESF), qui a prêté en tout 141,8 milliards d’euros à Athènes depuis 2010. Dans le cas où la Grèce ne remboursait pas à temps le FMI, celui-ci peut en théorie exiger le remboursement total ou partiel des prêts déjà accordés, voire annuler les suivants. « C’est une possibilité, mais il est peu probable que le FESF aille jusque-là », commente M. Dor.

La Banque centrale européenne (BCE) serait elle aussi dans une situation délicate. Depuis le 4 février, elle révise toutes les semaines le plafond des liquidités d’urgence (ELA) qu’elle accorde aux banques grecques. Si le FMI déclare la Grèce en défaut, la BCE pourrait considérer que les garanties (les « collatéraux ») que les établissements hellènes lui apportent en échange de ces aides sont désormais de mauvaise qualité. Elle pourrait même, dans le plus extrême et peu probable des scénarios, suspendre les ELA, ce qui condamnerait les banques à l’asphyxie.

Fuite des dépôts

Dans les deux cas, nul doute que les Grecs se précipiteraient aux distributeurs pour retirer du liquide, accélérant la fuite des dépôts. « Le gouvernement serait probablement contraint de mettre en place le contrôle des capitaux, pour limiter l’hémorragie », analyse Holger Schmieding, économiste à la banque Berenberg. En instaurant par exemple des plafonds pour les retraits et virements à l’étranger.

En théorie, défaut et contrôle des capitaux n’entraîneraient pas automatiquement une sortie de la zone euro, le « Grexit ». Seulement, pour pouvoir continuer à payer les fonctionnaires, l’Etat ou les municipalités pourraient être tentés d’imprimer des bons, comme l’a fait l’Argentine en 2002 après son défaut. L’utilisation des bons y avait alors été progressivement élargie et autorisées dans les commerces, jusqu’à devenir une monnaie parallèle. Un tel scénario en Grèce serait, de fait, une forme de Grexit.

http://www.zerohedge.com/news/2015-05-28/greece-feigned-deal-progress-launched-rumors-avert-bank-run – resistanceauthentique – http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... CPgSLLb5.9http://www.zerohedge.com/news/2015-05-2 ... dical-supp

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 Sujet du message: Re: Grèce : crise, notation, banqueroute, manif, FMI, UE, 2eme
MessagePublié: 29 Mai 2015 19:34 
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fuite des dépôts
l'hémorragie fait des dégâts
http://www.huffingtonpost.de/2015/05/29 ... 69384.html

http://wirtschaftsblatt.at/home/nachric ... Sicherheit


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 Sujet du message: Re: Grèce : crise, notation, banqueroute, manif, FMI, UE, 2eme
MessagePublié: 29 Mai 2015 20:55 
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Greek Bank Deposits Bleeding Worsens in April


Pièce jointe:
grece.jpg
grece.jpg [ 86.97 Kio | Consulté 2434 fois ]


http://www.bloomberg.com/news/articles/ ... s-in-april

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 Sujet du message: Re: Grèce : crise, notation, banqueroute, manif, FMI, UE, 2eme
MessagePublié: 29 Mai 2015 22:57 
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retour en récession pour la Grèce après deux trimestres consécutifs où le PIB était négatif
PIB -0,2% au premier trimestre 2015
PIB -0.4 % au dernier trimestre 2014
dos au mur et une semaine prochaine qui s'annonce très chaude à Athènes
mais à part ça tout va très bien Madame la Marquise :D


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 Sujet du message: Re: Grèce : crise, notation, banqueroute, manif, FMI, UE, 2eme
MessagePublié: 31 Mai 2015 08:27 
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Myret Zaki - L’UE restera en un morceau
Publié le 21 Mai 2015

Certes, il reste d’un excellent effet de pronostiquer, au bistrot du port comme au dîner de gala, que la Grèce quittera l’UE. Tout comme il est de bon aloi d’affirmer que la Grande-Bretagne quittera l’UE. De même, le bon goût dicte de déclarer que l’on ira, à coup sûr, vers une déconstruction de l’Union des 28, sans cesse annoncée depuis 2010. Mais quelque chose a changé. Trois ans après la crise de l’euro, l’idée s’est un peu démodée.

Lorsqu’en janvier 2013 David Cameron a promis aux Britanniques un référendum sur l’UE, c’était seulement trois mois après la fin de la crise. Les émotions étaient vives. Toutes les velléités de sortie de l’UE, qu’elles soient grecques, italiennes ou britanniques, et les initiatives anti-Europe en Suisse ont pris corps à ce moment-là. C’est en 2012 que l’UDC a déposé l’initiative contre l’immigration de masse, que Marine Le Pen voulait faire «exploser» l’UE, que l’europhobe Beppe Grillo a réalisé ses meilleurs suffrages en Italie, et qu’Alexis Tsipras était pour le «Grexit».

Le vrai test pour l’Europe: 2017

Trois ans plus tard, le ton s’est modéré. Personne ne veut vraiment sortir de l’UE, y compris la Grande-Bretagne. Cameron, réélu en ce début mai, a certes maintenu sa promesse de référendum en 2017, mais ce geste vise surtout à réconforter les Britanniques quant à une remise à plat des relations avec l’UE et à une restauration d’une certaine idée d’être Anglais. Le «Brexit», lui, ne semble pas rallier la majorité de la population.

En France, sortir de l’euro n’est soudain plus le mantra de Marine Le Pen, qui a d’autres soucis (d’ordre familial, si l’on ose dire). Tsipras, lui, a évacué le scénario du Grexit au début de 2015, lors de son élection comme premier ministre. Le frondeur Beppe Grillo s’est soudain assagi cette année, affirmant même s’être «trompé» et s’ouvrant au dialogue. Entre-temps, la croissance en Europe a ressuscité. Le PIB de l’UE devrait progresser de 1,8% en 2015 et de 2,1% en 2016, réduisant l’écart avec les Etats-Unis.

L’année 2017 constituera le vrai test. L’assouplissement monétaire de la BCE aura pris fin. Les prix du pétrole et l’euro faible, qui ont dopé l’économie, pourraient cesser d’être un soutien. Les pressions des membres du parti d’Angela Merkel pour qu’elle chasse la Grèce de l’Union pourraient s’accentuer, alors que 2017 verra les élections législatives en Allemagne. La France pourrait voir le Front national au second tour, et Marine Le Pen devra préciser ses positions.

Les élections américaines, le 8 novembre 2016, et l’état de l’économie américaine à ce moment-là, auront une influence clé sur la Grande-Bretagne. Et surtout, 2017 verra le référendum britannique. David Cameron veut convaincre l’UE d’accorder plus de pouvoir aux capitales nationales. Faute de quoi, Londres pourrait claquer la porte. Il devrait demander conseil à Berne: conclure des traités bilatéraux avec l’UE en devant appliquer des normes européennes et sans pouvoir peser sur les décisions, c’est plutôt ce sort-là qui attend un Royaume-Uni isolé.

Outre le fait que le Brexit pourrait lui coûter l’Ecosse, et des rétorsions contre les Britanniques d’Irlande, les banques de la City perdraient l’accès au marché des services financiers de l’UE, celui-là même que les banques suisses ont cherché à obtenir, tout en restant hors de l’UE, sans y parvenir. Les lobbyistes de la City, 14 fois plus influents à Bruxelles que ceux de la Suisse, perdraient ainsi ce que nos banques leur ont envié. La Grande-Bretagne n’est pas du genre à s’autosaborder. J’ai un scoop: l’UE restera en un seul morceau.

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 Sujet du message: Re: Grèce : crise, notation, banqueroute, manif, FMI, UE, 2eme
MessagePublié: 31 Mai 2015 20:42 
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Les dépôts bancaires grecs au plus bas en plus de dix ans
Publié le 29 mai 2015

FRANCFORT/ATHENES (Reuters) - Les dépôts dans les banques grecques ont chuté de 5,6 milliards d'euros en avril avec l'accélération des retraits aux guichets, revenant à leur plus bas niveau depuis plus de dix ans, montrent les statistiques publiées vendredi par la Banque centrale européenne. La BCE précise que ces dépôts sont tombés à 139,4 milliards d'euros le mois dernier, contre 145 milliards en mars, alors qu'ils dépassaient 240 milliards d'euros fin 2009.

Les négociations difficiles menées depuis quatre mois par Athènes avec les créanciers internationaux du pays créent de l'incertitude et éveillent la crainte de mesures de contrôle des capitaux, ce qui pousse les épargnants à mettre leur argent à l'abri. Les dépôts baissent régulièrement depuis octobre et la crise de liquidité rend les banques grecques de plus en plus dépendantes du mécanisme de fourniture de liquidités d'urgence (ELA) de la banque centrale nationale.

Les données de la Banque de Grèce également publiées vendredi montrent que les dépôts des entreprises et des ménages ont diminué de 3,5% en avril, soit de 4,89 milliards d'euros, à 133,65 milliards d'euros, leur septième mois de baisse d'affilée, pour se retrouver à leur plus bas niveau depuis septembre 2004. Les banques ont subi des retraits de 12,25 milliards en janvier, de 7,57 milliards en février et de 1,91 milliard en mars. Le plafond des liquidités d'urgence auxquelles elles ont accès à la banque centrale est fixé à 80,2 milliards.

(John O'Donnell et George Georgiopoulos, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Marc Angrand)

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 Sujet du message: Re: Grèce : crise, notation, banqueroute, manif, FMI, UE, 2eme
MessagePublié: 01 Juin 2015 06:55 
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Un mois de juin difficile pour la Grèce
1 juin 2015 - Par Stéphane Montabert

Très prochainement, la Grèce sera officiellement en cessation de paiement. La Grèce fera officiellement défaut au mois de juin. L’information a été très publiquement révélée il y a quelques jours par le ministre de l’Intérieur Nikos Voutsis sur la chaîne privée Mega, interrogé à propos des échéances dues au FMI dès le 5 du mois jusqu’au 19 et totalisant 1,6 milliard d’euros :

« L’argent ne sera pas versé. Il n’existe pas. »

Les coffres de la Grèce sont à sec. En réalité, la Grèce aurait dû échouer à rembourser le FMI dès le mois de mai. On raconte qu’il serait resté moins de 30 millions dans les caisses. M. Tsipras avait même rédigé une lettre en ce sens au FMI de Mme Lagarde. L’échéance fut respectée au dernier moment par l’utilisation inopinée d’un fonds d’urgence du FMI de 650 million d’euros théoriquement réservés aux circonstances exceptionnelles (catastrophe naturelle par exemple) et remboursable sous un mois, et dont le gouvernement grec n’avait pas connaissance !

On croit rêver mais c’est la stricte vérité : la Grèce a payé les traites du mois de mai au FMI avec de l’argent soutiré au FMI. Bel exemple de circularité.

Même si la Grèce pratique la cavalerie aux yeux de tous depuis des années (comme toutes les social-démocraties occidentales d’ailleurs) la ficelle a été cette fois-ci suffisamment grosse pour que le FMI jette l’éponge. Il a demandé à être relevé des négociations sur un prochain plan d’aide européen pour la Grèce.

Depuis et indépendamment de cette anecdote, la Grèce se démène pour tenter d’arracher un allègement de la dette du pays, ce qui implique évidemment que les prêteurs assument des pertes sur leurs créances, articulées entre 60 et 85%. Inacceptable pour les pays européens qui sont devenus les principaux bailleurs depuis la dernière restructuration de la dette consécutive à la faillite de 2012. Ce n’était jamais que la sixième du genre…

Pour ne pas provoquer une panique bancaire (qui arrivera quoi qu’il arrive dans les prochains jours), le gouvernement grec passe son temps à souffler le chaud, selon lequel un accord va bientôt être trouvé, alors que l’Europe souffle le froid à l’aide de démentis cinglants.

Les positions sont tout simplement irréconciliables.

Côté grec, on estime avoir fait tous les efforts possibles. Le gouvernement accepte l’idée des réformes mais a posé certaines « lignes rouges » sur ce qu’il est prêt à accepter de la part de la Troïka. Malheureusement, ces lignes infranchissables concernent la privatisation de services publics, la diminution du nombre de fonctionnaires et d’autres mesures qui vont totalement à l’encontre de la base idéologique de Syriza, le parti au pouvoir (sans compter qu’elles ne ramèneraient jamais assez d’argent).

Côté européen, la position grecque exaspère. Le gouvernement Tsipras a perdu l’essentiel de sa crédibilité. Sachant que la Grèce est sur une trajectoire impossible à stopper, l’Europe n’a guère envie de lui accorder les milliards d’euros de la dernière tranche du « plan d’aide » bloquée depuis l’automne dernier.

Après des années de lutte, de tergiversations et de faux-semblants, la situation est arrivée à son dénouement. La Grèce n’a plus aucun expédient pour payer les échéances de ses dettes, et probablement plus assez pour payer les traites des fonctionnaires, les retraites ou simplement les fournitures de base de ses hôpitaux.

Incapable d’honorer les remboursements de ses créanciers, incapable de faire face à ses engagements intérieurs, le gouvernement d’Alexis Tsipras est promis à l’effondrement. Le gouvernement grec est loin de reposer sur une base solide. Le parti Syriza, peu accoutumé aux compromis qu’implique l’exercice du pouvoir, se partage entre les « pragmatiques » et les « idéalistes ». Une motion de la « plateforme de gauche » (un courant dans le parti) demandant une cessation de paiement explicite fut rejetée de justesse dimanche dernier avec une avance de seulement 20 voix. Dans le contexte actuel, ce vote n’a plus aucune importance, mais il révèle les fractures au sein du parti d’extrême-gauche.

Le 5 juin, la Grèce sera en cessation de paiement. Elle ne pourra pas allouer d’argent à son créancier le plus prioritaire. Il faudrait trouver pour cela 2,2 milliards d’euros d’ici au 16 juin ! Et il ne s’agit que du remboursement pour le FMI ; la Grèce doit encore rembourser un total de 7,8 milliards d’euros d’ici au 25 juillet. L’Europe peut faire une croix sur ces versements, tout comme la BCE d’ailleurs, qui n’avait même pas le droit de donner de l’argent au pays mais qui s’est permise de le faire tout de même…

Lorsque M. Tsipras enverra pour de bon la lettre avouant au FMI que son pays est incapable d’honorer ses engagements, il ouvrira une période de négociation d’un mois pendant laquelle il faudra que quelqu’un cède – mais quoi qu’il advienne, l’addition sera forcément pour l’Europe. Ce sera un saut dans l’inconnu.

Décidément, le mois de juin sera bien difficile pour la Grèce.

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MessagePublié: 01 Juin 2015 07:12 
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Europe : l'échec de la stratégie du "containment"
Romaric Godin - 26/05/2015

En jouant la ligne dure contre la Grèce, les créanciers voulaient faire un exemple politique. Cette stratégie semble avoir échoué entièrement, comme le démontrent les élections de dimanche en Espagne et en Pologne.

"Le gouvernement grec se bat pour la dignité de la Grèce"

Les élections locales espagnoles du dimanche 24 mai signent, au-delà du contexte local, l'échec de la stratégie des Européens depuis le coup de tonnerre de la victoire de Syriza le 25 janvier dernier. Le refus du compromis avec le gouvernement grec a été caractérisé par le rejet complet des « listes de réformes » présenté par Athènes, par la mise en place d'un processus d'asphyxie financière de la Grèce et l'insistance sur des mesures d'austérité que l'on hésitait à imposer au gouvernement conservateur d'Antonis Samaras.

Les buts des créanciers de la Grèce

Quel était le but de cette stratégie ? Certainement pas, comme on essaie de le faire croire, assurer le remboursement des dettes contractées par la Grèce auprès de ses « partenaires. » Assure-t-on un tel remboursement en menant un pays au bord du défaut, en réduisant les moyens d'action de son gouvernement et en faisant peser sur sa croissance la menace d'un défaut et d'une sortie de la zone euro ? Quoi qu'en disent les experts patentés, la raison eût voulu dans cette affaire que les créanciers, tout en prenant des garanties que les Grecs étaient prêts à leur donner, laissent travailler le nouveau gouvernement grec. L'accord du 20 février, où Athènes acceptait de payer son dû et se reconnaissait liée par les « accords existants », ce qui était déjà des concessions considérables, aurait dû suffire aux créanciers. L'intérêt économique de toute l'Europe était de rapidement réglé cette affaire grecque afin de se concentrer sur la timide reprise.

La stratégie du « containment »

Mais on a tout fait pour faire durer la crise grecque. C'est que, en réalité, la stratégie des créanciers était avant tout politique. Effrayés de voir débarquer dans leurs réunions feutrées des énergumènes sans cravate et professant des idées horriblement keynésiennes, les dirigeants européens ont voulu « faire un exemple » afin de « contenir » la poussée de ceux qui osent remettre en cause les choix pris depuis 2010. Cette stratégie était la même que celle du président américain Harry Truman, au début de la guerre froide, ce « containment » dont la Grèce fut, une des plus cruelles victimes par une guerre civile qui l'a durablement marquée. Pour éviter d'autres « dominos » de tomber, pour éviter que d'autres pays victimes de la logique des « sauvetages de l'euro » ne demandent à leur tour une restructuration de leurs dettes, il fallait mettre le gouvernement Tsipras à genoux. Il fallait que le premier ministre hellénique finisse par reconnaître la vérité des choix économiques imposés par les créanciers. Alors, preuve eût été faite qu'il « n'y a pas d'alternative » puisque même ceux qui professe une alternative finissent par accepter le bréviaire. Dès lors, à quoi bon voter encore contre la pensée économique dominante ?

La leçon espagnole

Ce calcul a échoué. Quoi qu'il advienne, non seulement la résistance grecque place les créanciers désormais dans la position de devoir prendre le risque d'un défaut hellénique, mais la recherche d'une capitulation politique grecque n'a pas permis de contenir les oppositions ailleurs. C'est le principal enseignement des élections espagnoles du 24 mai. Certes, il convient de rappeler que le parti populaire (PP) de Mariano Rajoy demeure le premier du pays. Il faut aussi souligner combien le mouvement anti-austérité Podemos semble être un phénomène urbain. Mais « l'exemple grec » n'a pas dissuadé les électeurs espagnols de « châtier » les deux grands partis qui avaient soutenu l'austérité en 2011. Podemos, que les sondages disaient en déclin, a frappé les esprits en s'imposant comme une force centrale à Madrid et Barcelone, mais aussi à Saragosse. Quant au parti « centriste » Ciudadanos, sorte de copie du grec Potami, parti « rénovateur », mais « pro-européen », il a percé de façon bien plus limitée que ce que l'on pensait. Enfin, la poussée de la gauche, toute tendance confondue, est très nette. Bref, si Podemos n'est certes pas « au porte du pouvoir » et si l'Espagne n'est pas la Grèce, la stratégie du « containment » a certainement échoué ce dimanche.

Cauchemar espagnol

Ce résultat est un vrai cauchemar pour les dirigeants européens. D'abord, parce que, comme la victoire de Syriza le 25 janvier, le succès de Podemos à Madrid et Barcelone et l'effondrement partout des Conservateurs permet de relativiser le « miracle économique espagnol » qui serait le fruit des « réformes douloureuses. » Les Espagnols ont, dans les urnes, ruiné ce storytelling devenu récurrent pour faire accepter lesdites réformes, notamment de ce côté-ci des Pyrénées. Ensuite, parce que les élections du 20 novembre présentent un défi délicat pour l'Europe. Si Podemos participe au pouvoir, il y aura une remise en cause de l'idéologie dominante en Europe, et un nouveau domino tombera. Si, en revanche, les deux partis traditionnels s'allient dans une « grande coalition » qui fait tant rêver les fonctionnaires européens, Podemos deviendra la première force d'opposition et on risque de reporter la chute du domino espagnol à plus tard.

Suite au Portugal et en Irlande ?

Le « containment » semble avoir échoué dans les autres pays qui ont connu les visites de la troïka. Si la greffe « Podemos » n'a pas pris au Portugal et si l'extrême-gauche n'y progresse pas, les Socialistes portugais n'hésitent plus à reprendre des éléments de langage de la gauche radicale et évoquent notamment désormais une négociation sur la dette. En Irlande, le Sinn Fein pourrait aussi l'an prochain faire une percée et prendre la première place, ce qui, là aussi, viendrait, là aussi, remettre en cause le fameux « retour du Tigre celtique grâce à l'austérité. » Dans ces deux cas non plus, le traitement infligé aux Grecs n'a pas eu l'effet espéré par les dirigeants européens.

Les Eurosceptiques de droite ont aussi le vent en poupe

Mais il y a encore pire. La stratégie du « containment » n'a pas davantage réussi à calmer l'essor des Eurosceptiques de droite. Pour une raison simple : la dureté avec laquelle les Grecs sont traités a alimenté le fonds de commerce « anti-Grec » et plus largement anti-euro de ces mouvements. La méfiance des créanciers de la Grèce a été prise comme preuve de la réalité des clichés contre ce pays. Une bénédiction pour des mouvements comme les Finnois de Timo Soini, arrivé en deuxième position le 19 avril lors des élections législatives finlandaises, mais plus généralement pour tous les Eurosceptiques du nord. De même, l'utilisation par les créanciers des oppositions internes à la zone euro entre les « bons élèves pauvres » (baltes ou d'Europe centrales) et « les mauvais élèves » du sud pour faire céder Athènes a été du pain béni pour les mouvements nationalistes de ces pays. Sans compter que ces pays ont pu aussi voir dans la renaissance de la crise grecque la confirmation de trois de leurs présupposés : l'incapacité de la bureaucratie bruxelloise, la mise en danger par l'Europe de l'argent des contribuables et la faillite des « sauvetages » de 2010-2011.

Aussi l'euroscepticisme fleurit-il toujours davantage au nord et à l'est. Dimanche où les électeurs polonais ont infligé une gifle retentissante à Bruxelles en élisant contre toute attente à la présidence de la République le conservateur eurosceptique Andrzej Duda, contre le candidat du président du Conseil européen et ancien premier ministre Donald Tusk !

L'appel de Matteo Renzi

Le « containment » prend donc l'eau de toute part. Les dirigeants européens devraient donc d'urgence repenser leur stratégie vis-à-vis de la Grèce, mais, plus généralement, les fondements de leur pensée économique. Les électeurs n'ont pas toujours tort et leurs « protestations » révèlent aussi une forme de réalité économique que les dirigeants s'obstinent à ne pas vouloir appréhender au nom du « long terme. » Cet aveuglement qui fait de toute politique alternative un « populisme » mène l'Europe dans le mur. Matteo Renzi qui, ce week-end, devra faire face à des régionales difficiles, a, une nouvelle fois, appelé l'Europe à « changer. » Sera-t-il entendu ? Tout commencerait par la construction d'une vraie discussion avec Athènes. Plus que jamais l'avenir de l'Europe se joue en Grèce.

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 Sujet du message: Re: Grèce : crise, notation, banqueroute, manif, FMI, UE, 2eme
MessagePublié: 01 Juin 2015 07:51 
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