Le Grand Transfert

LaDoub · **Inscrit le:** 05 Déc 2012 23:05 **Messages:** 2356

Le Grand Transfert: La politique actuelle est un crime, c’est un vol, c’est une agression de classe à rebours Par Bruno Bertez

http://leblogalupus.com/2015/12/12/le-g ... no-bertez/

numerusclausus · **Inscrit le:** 21 Oct 2008 21:44 **Messages:** 14508 **Localisation:** ----

Merci. Excellente analyse.

Extrait:
"-la gauche est pour le collectif, pour l’égalité, pour l’abolition des différences et des spécificités. Elle nie le caractère premier, irréductible de l’individu, de l ‘identité, de l’héritage.

-tandis que la vraie droite proclame la diversité, la différence, l’inégalité et part de l’idée que nous sommes tous uniques et différents et que c’est notre achèvement que de l’affirmer.

La droite pense comme Nietzsche que « je suis propriétaire de moi-même et donc je suis propriétaire de ce que je produis » et donc je suis légitimement propriétaire de mes biens. Que c’est inaliénable et impératif.

En passant, le Nouvel Ordre Mondial, la globalisation, l’homme abstrait universel, les droits de l’homme, la priorité à la finance abstraite sur la production concrète, les droits du migrant, la laïcité, tout cela fait intégrante du socialisme moderne."

Touchau · **Inscrit le:** 07 Juil 2010 18:38 **Messages:** 3109

Douce France: Cambadélis, l’ami du communautarisme Par Eric Verhaeghe
http://leblogalupus.com/2015/12/12/douc ... verhaeghe/
salement inquiétant quand même : le Molenbeek-sur-Seine de Cambadélis,
pas par un journaleux ni par un bel esprit, mais par un type qui vit dedans.

J'ai beaucoup aimé aussi l'article sur La modernité de la Nation Par Emmanuelle Gave
(est-elle l'épouse de Charles ?)
http://leblogalupus.com/2015/12/10/la-m ... elle-gave/

Citer:

Une nation est une âme, un principe spirituel. Deux choses qui, à vrai dire, n’en font qu’une, constituent cette âme, ce principe spirituel. L’une est dans le passé, l’autre dans le présent. L’une est la possession en commun d’un riche legs de souvenirs ; l’autre est le consentement actuel, le désir de vivre ensemble, la volonté de continuer à faire valoir l’héritage qu’on a reçu indivis.La Nation, comme l’individu, est l’aboutissant d’un long passé d’efforts, de sacrifices et de dévouements. Le culte des ancêtres est de tous le plus légitime ; les ancêtres nous ont faits ce que nous sommes. Un passé héroïque, des grands hommes, de la gloire (j’entends de la véritable), voilà le capital social sur lequel on assied une idée nationale. Avoir des gloires communes dans le passé, une volonté commune dans le présent ; avoir fait de grandes choses ensemble, vouloir en faire encore, voilà les conditions essentielles pour être un peuple.Une nation est donc une grande solidarité, constituée par le sentiment des sacrifices qu’on a faits et de ceux qu’on est disposé à faire encore.L’homme n’est esclave ni de sa race, ni de sa langue, ni de sa religion, ni du cours des fleuves, ni de la direction des chaînes de montagnes. Une grande agrégation d’hommes, saine d’esprit et chaude de cœur, crée une conscience morale qui s’appelle une nation. Tant que cette conscience morale prouve sa force par les sacrifices qu’exige l’abdication de l’individu au profit d’une communauté, elle est légitime, elle a le droit d’exister.

Paris

Pour la gauche les humains sont interchangeables. Un homme est interchangeable avec une femme, un jeune avec un vieux, un Blanc avec un Noir, et le résultat sera soit pareil, soit mieux (mais mieux pour "la société" à atteindre, pas mieux pour lui-même; et ce n'est pas lui qui définit "la société", c'est le pouvoir). Un humain n'a pas de caractère propre, il est un chiffre. Il n'y a que quantité. Tout ce qui est saillant doit être éliminé pour faciliter cette interchangeabilité : plus de culture car toute culture est typée, plus de caractère sexuel, plus rien. Un groupe de x individus doit pouvoir être pris quelque part sur le marché des humains et transféré ailleurs pour plus de profit sans que cela pose problème.
En art, je viens de découvrir la notion d'"art d'aéroport". Un Français qui atterrit au Mexique et un Camerounais en Indonésie doivent être exactement dans la même situation, chacun retrouve les mêmes éléments partout et aucun n'est chez lui. Il est toujours dans l'imprécis.

rialto · **Inscrit le:** 09 Jan 2009 17:18 **Messages:** 6669

Ce sont les traits du totalitarisme ça, pas de la gauche. Un totalitarisme de droite aboutit au même résultat. Dans ton texte, si je remplace "gauche" par "droite" et que je mets ça sur mon compte facebook, tous mes potes bobos vont mettre "j'aime" et dire "ouais, t'as raison, c'est trop ça, c'est la mondialisation et l'ultra-libéralisme". Et à l'inverse, parle à un anar pur et dur, il aura beau être gauchiste, il ne se reconnaîtra pas dans ton portrait.

Paris

Tu as des exemples de totalitarisme de droite qui considère qu'un homme et une femme sont la même personne, ou, plus exactement, la même chose, aptes aux mêmes fonctions c'est-à-dire à la même utilisation sociale ?

rialto · **Inscrit le:** 09 Jan 2009 17:18 **Messages:** 6669

Dans les camps de travail nazis, on n'affectait pas les prisonnières aux mêmes tâches exactement que les hommes, mais on n'en était pas très loin.

Huginn · **Inscrit le:** 09 Déc 2011 22:31 **Messages:** 360

Sauf que les "nazis" comme tu dis c'était national socialisme.

goldzilla · **Inscrit le:** 12 Juin 2009 23:06 **Messages:** 5876

Même s’il y a des exceptions qui confirment la règle dans tous les partis, je pense que globalement (en caricaturant à l’extrême) :

gauche rime avec idéologie égalitaire, ce qui au départ part d’un bon sentiment (juste mon avis, pas taper) mais à condition de ne pas en devenir extrémiste social et dispendieux, la notion de discrimination positive étant pour moi un non sens absolu, de même que le corollaire du nivellement par le bas qui se traduit dans nombre de structures étatiques, à commencer par l'enseignement,
droite me semble effectivement plutôt rimer avec cette notion d'optimisation économique et capitaliste, impliquant standardisation et remplaçabilité, en mettant au second plan le côté social (sauf que ça permet de mieux produire, donc on s'y intéresse quand même).

Le souci majeur est que ces deux bords politiques étant au final dirigés par des ploutocrates supérieurs, la nuance entre ces deux idéologies devient ténue. Au final, ce relatif immobilisme nous conduit au chaos programmé. CQFD.

Paris

rialto a écrit:

Dans les camps de travail nazis, on n'affectait pas les prisonnières aux mêmes tâches exactement que les hommes, mais on n'en était pas très loin.

D'abord, "+1", comme disent les jeunes, avec Huginn. D'ailleurs tu écris toi-même "pas exactement" alors que je peux te citer des exemples contraires très exacts : par exemple, une vieille Chinoise de ma connaissance, considérée comme ne pouvant que très difficilement se tenir debout et marcher en raison de ses pieds bandés, a été envoyée charger et décharger des camions de gravats comme un homme car la Révolution n'a que faire de ces différences purement personnelles donc égoïstes donc bourgeoises. Sans parler d'Israël, Etat socialiste avec ses cours obligatoires de mitraillette pour femmes autant que pour hommes.
Ensuite, tu te places du côté des prisonniers de ces régimes, donc précisément de ceux qui sont rejetés par ladite société. Je ne me suis pas placé du côté des détenus de haute sécurité des pays dont je parlais, comme la France, mais du côté du corps homogène que les gouvernements veulent se forger comme assise. Or il me semble que le rôle de mère de famille très nombreuse que l'Allemagne nationale-socialiste attribuait le plus volontiers aux femmes et les rôles de soldat-paysan/ingénieur qu'elle associait aux hommes sont profondément sexués.
Il existe une fort belle et instructive page sur Fbook nommée "Kunst im Dritten Reich". On ne s'y méprend jamais sur qui sont les hommes et qui sont les femmes. Par contre, sur les monuments maoïstes, le doute est parfois total.

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